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Test Dreame L10 Prime : l’un des meilleurs rapports performances-fonctions-prix du marché ?

Lancé cet été, le L10 Prime est l’un des nouveaux robots de milieu de gamme de Dreame. Assurant l’aspiration et le lavage des sols à l’aide de deux patins rotatifs, ce modèle fait l’impasse sur l’évacuation automatique de la poussière mais sa base assure le rechargement en eau du robot, le lavage de ses serpillères ainsi que leur séchage et la récupération de l’eau sale. Nous l’avons testé durant plusieurs semaines et il nous a réservé d’assez bonnes surprises.

Du fait de ses fonctions, le Dreame L10 Prime est fourni avec une base relativement massive puisqu’elle contient deux réservoirs d’eau : un de 2,7 L pour l’eau propre (qui sert à recharger le robot et laver les patins) et un de 2,5 L pour l’eau sale (récupération de l’eau de lavage des patins-serpillères). Toute blanche, avec un revêtement mat, la base peut trouver sa place dans un intérieur relativement discrètement, même dans un salon. Étant donné le prix accessible auquel le L10 Prime est vendu (au regard de ses fonctions), il n’est pas très surprenant qu’aucun accessoire de rechange ne soit fourni (pas de filtre ni de brossette, notamment).

Des déplacements très méthodiques

Pour connecter le robot au réseau WiFi, il suffit de suivre les étapes détaillées par l’application Dreame Home. Cela s’effectue sans aucune difficulté, même si par défaut, le robot parle en anglais (ce qui est quasiment toujours le cas). On se laisse guider sans problème par l’app, qui elle, est disponible en français. Nous avons pu effectuer la connexion sans même devoir rapprocher le robot et sa base de notre box Internet et cela ne nous a pris que quelques minutes.

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Pour cartographier le logement et s’y déplacer, le L10 Prime utilise une caméra et un LiDAR. Quelques minutes lui suffisent pour établir une cartographie rapide du logement (moins de 10 minutes pour notre appartement de presque 70 m2). D’ailleurs, le robot l’annonce dès qu’on lance cette opération : cela prendra entre 5 et 10 minutes (donc même pour les grands espaces). Il parcourt toutes les pièces sans laver ni aspirer, se concentrant sur la carte.

Il livre alors une cartographie assez pertinente, que l’on peut personnaliser. Là où le L10 Prime impressionne, c’est par ses déplacements très méthodiques : il ne repasse jamais deux fois au même endroit et n’oublie pas de zones, même lorsqu’il croise des obstacles. Il se déplace principalement en zig-zag, nettoyant une bande, puis se décalant pour en nettoyer une autre qui chevauche juste suffisamment la précédente… Le regarder travailler est assez impressionnant et presque hypnotique. Au final, qu’il nettoie de grandes zones vides ou des espaces plus complexes meublés, il couvre très bien toutes les surfaces, sans oublier de passer nulle part. Par exemple, il a parfaitement géré notre table ronde et nos quatre chaises, en contournant chaque pied méticuleusement.

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Toutefois, il faut noter que comme d’autres robots du marché (notamment le Roborock S8), il peut avoir tendance à ne pas passer sous certains meubles, prenant « un peu de marge » pour ne pas y rester coincé. Par exemple, il ne passe pas sous notre canapé alors qu’il en aurait la place.

Attention aux câbles et petits objets

Si le L10 Prime cartographie l’habitation et s’y déplace de manière méthodique, contrairement à ses concurrents les plus élaborés, il est dépourvu de système de reconnaissance d’objets. Cela signifie qu’il ne « voit » pas forcément les obstacles les plus petits et les plus bas comme les câbles ou les jouets d’enfant par exemple. Il faudra donc prendre soin de ranger un minimum et de dissimuler les câbles pour éviter qu’il s’y emmêle (ou de lui interdire l’accès à certaines zones via la cartographie). D’autant que si jamais il s’accroche dans un câble, il va jusqu’à s’y emmêler totalement et le traîner derrière lui sans ménagement.

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Au contraire, il perçoit très bien les obstacles les plus gros – et surtout les plus hauts. Il les contourne alors avec beaucoup de soin, passant au plus près des meubles et obstacles sans pour autant s’y cogner ; il est même plutôt précautionneux. De la même manière, lorsqu’il croise une porte ouverte ou entrouverte, il ne la pousse pas mais la contourne pour nettoyer de chaque côté.

Une application ergonomique et pratique

La marque dispose désormais de sa propre application, Dreame Home, qui nous a bien plu (auparavant, il fallait utiliser Xiaomi Home). Elle est assez complète, ergonomique et permet surtout de personnaliser la cartographie de manière bien plus facile que Xiaomi Home. Si la carte délivrée à l’issue de l’étape de cartographie rapide est plutôt réaliste, il est préférable de la personnaliser. Cela nécessite quelques minutes mais on y gagne franchement en possibilités de personnalisation du nettoyage. Nous reprochions à l’application Xiaomi Home que le découpage de carte en particulier (pour séparer des pièces) ne soit pas très pratique et qu’il faille s’y reprendre à plusieurs fois dans certaines zones. Aucun problème ici avec l’application Dreame Home : pour personnaliser la carte, tout est intuitif et fluide (découpage des pièces, nommage et options de nettoyage pour chacune d’entre elles).

Dreame Home n’est pas l’appli la plus riche que nous ayons croisée – celle de Roborock offre par exemple des possibilités plus poussées qui peuvent séduire les utilisateurs les plus exigeants, comme le visionnage de la carte en 2D/3D, la possibilité d’indiquer la présence de meubles au sein de la cartographie ou de renseigner le type de revêtements de sols. Mais on y trouve tout le nécessaire pour nettoyer en accord avec ses besoins, sans avoir à fouiller dans divers menus. En effet, les fonctionnalités principales sont accessibles dès la page d’accueil : nettoyage de tout le logement, de pièces ou de zones, retour à la station, sélection des modes de nettoyage (aspiration, lavage ou les deux puis puissance d’aspiration, débit d’eau…), nombre de passages (un, deux ou trois)…

D’ailleurs, il est possible de définir facilement les paramètres de nettoyage pour chacune des pièces : par exemple aspirer et laver la cuisine en effectuant deux passages et se contenter d’aspirer la salle à manger en passant une seule fois.

Nous avons tout de même un reproche à lui adresser : que ce soit l’application ou les annonces vocales du robot, il y a parfois quelques erreurs de traduction qui peuvent prêter à confusion (par exemple « chambre » au lieu de « pièce » ou la surprenante traduction de serpillère par « vadrouille »).

Une aspiration de 4000 Pa qui ne démérite pas

Dreame annonce une puissance d’aspiration de 4000 Pa – soit deux fois moins que les derniers modèles premium les plus puissants annoncés à l’IFA. Pourtant, en situation, le L10 Prime est loin de démériter. Sans doute aidé par sa longue brossette et sa brosse principale composée de lamelles en caoutchouc, il assure de bonnes prestations d’aspiration, en particulier sur les tapis et les moquettes (sur lesquels son mode boost s’enclenche automatiquement). Sur les sols durs, il aspire sans problème la poussière, les poils d’animaux ou encore les cheveux. En revanche, il peut avoir tendance à éparpiller un peu les saletés les plus épaisses, qu’il disperse parfois avec sa brossette (comme la litière pour chat par exemple). Pour nettoyer ce type de déchets sur des sols durs et obtenir un résultat impeccable, on peut faire passer le robot deux fois.

En ce qui concerne le collecteur de poussière, sa contenance est assez confortable. Certains robots laveurs disposent d’un unique bac qui sert de collecteur et de réservoir d’eau, les deux étant « collés ». Ici, il est réservé à la récupération des déchets. Mais il faudra forcément le vider régulièrement – et même sans doute fréquemment si vous vivez avec des animaux domestiques qui perdent leurs poils – puisque le L10 Prime est dépourvu de système d’évacuation automatique de la poussière. Le collecteur est assez facile à ouvrir et à vider mais attention à ne pas le renverser car son ouverture est assez basse. Pour ne pas éparpiller les déchets lorsque vous l’emportez jusqu’à la poubelle, mieux vaut le pencher ou carrément le retourner.

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Du fait de la forme de la base, il faut totalement sortir le robot pour accéder à son collecteur de poussière, placé sous le capot. Les premières fois, c’est un peu déroutant. Surtout si on tente de le remettre en place manuellement, c’est un peu fastidieux. Mais le bouton de renvoi à la base (du robot ou de l’application) permet de le faire automatiquement sans difficulté, ce qui est bien plus pratique. La forme de cette base revêt d’ailleurs un avantage : les patins reposent dessus et non sur le sol. On peut donc l’installer n’importe où, y compris sur un parquet sans avoir à craindre pour celui-ci.

Lavage efficace mais pas jusqu’au bord des murs

Le L10 Prime lave et frotte les sols à l’aide de deux patins rotatifs. Le système s’est avéré parfaitement efficace pour laver les taches du quotidien, les plus fraîches et les moins complexes sur notre carrelage et notre parquet (traces d’eau, éclaboussures dans la cuisine, gouttes de café, traces de chaussures…). En revanche, le robot peine à éliminer les taches les plus collantes et incrustées, sans doute à cause de son débit d’eau modéré (même réglé à son maximum). En contrepartie, les sols sèchent assez vite étant donné qu’il ne les laisse pas détrempés et son utilisation ne présente aucun risque pour les revêtements un peu fragiles comme certains parquets. En outre, contrairement à certains robots utilisant de tels patins, il ne projette pas de petites gouttelettes qui laissent des traces. Précisons qu’il est évidemment possible de régler le débit d’eau au sein de l’application (selon trois niveaux). Outre l’humidité des serpillères, on peut aussi définir le type de nettoyage : quotidien, intensif ou en profondeur ; le robot s’adapte alors aux besoins (notamment en modifiant ses trajets et sa vitesse).

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Nous pouvons néanmoins reprocher au L10 Prime de ne pas laver jusqu’au bord des murs et des meubles, du fait de la position de ses patins, placés à l’avant du châssis. Ils ne peuvent pas atteindre les bordures et laissent ainsi une bande de quelques millimètres non lavée.

Il faut également savoir qu’il n’est pas possible d’ajouter du détergent à l’eau. Il faudra donc passer la serpillère ou le balai vapeur de temps en temps pour éliminer les bactéries.

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En ce qui concerne la gestion des tapis en mode lavage, le L10 Prime est en mesure de soulever automatiquement ses patins pour ne pas les mouiller (7 mm). Le robot les soulève également lorsqu’il rejoint sa base ou lorsqu’il se dirige vers une pièce qu’il doit nettoyer, ce qui évite qu’il mouille ou salisse un sol déjà propre. Sinon Dreame a prévu une autre possibilité que l’on peut activer dans l’application : que le L10 Prime ne monte pas sur les tapis lorsqu’il est en mode lavage.

Auto-nettoyage des patins : une fonction toujours aussi appréciable

Le nettoyage automatique des patins de lavage dans la station est une fonction vraiment confortable. D’abord, cela évite d’avoir à le faire soi-même après chaque utilisation. Dans le cas du L10 Prime, malgré nos longues semaines de tests et les nombreuses épreuves que nous lui avons fait subir, les patins sont restés propres. Leur lavage ne dure que quelques minutes et s’avère assez peu bruyant – on entend surtout la station aspirer l’eau sale.

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Cette fonction présente un autre avantage non négligeable : les serpillères sont lavées régulièrement pendant le cycle de ménage, restant ainsi propres constamment. Dans l’application, on peut d’ailleurs définir la fréquence d’auto-nettoyage – soit lorsque le robot change de pièce, soit tous les xm2 (entre 5 et 15 m2). La quantité d’eau utilisée pour l’auto-nettoyage est elle aussi ajustable (pour faire des économies d’eau, nettoyer les patins en profondeur…).

Les serpillères étant également lavées avant chaque cycle, dès le démarrage de la tâche de lavage, elles sont ainsi mouillées, alors que sur certains modèles, l’humidification peut mettre un certain temps à s’amorcer.

L’eau sale ayant servi au lavage des patins est donc aspirée dans un collecteur dédié, stocké dans la station. Dreame recommande de le vider et rincer après chaque utilisation pour éviter les odeurs. Mais celui-ci pouvant contenir jusqu’à 2,5 L, il nous semble possible d’espacer les vidanges en prenant garde de ne pas laisser l’eau sale stagner trop longtemps.

Comme nous l’avons déjà vu chez certains concurrents, la base du Dreame L10 Prime peut également sécher ses patins de lavage à l’air chaud après les avoir lavés. Cette fonction peut elle aussi être désactivée ou paramétrée.

Un astucieux système de nettoyage de la base

Lors de chacun de nos tests, nous précisons que les bases multifonctions permettent certes d’espacer les opérations d’entretien mais n’en dispensent pas. Dans le cas du L10 Prime, il faut notamment vider le collecteur de poussière. Il faut aussi essuyer les capteurs du robot, nettoyer son filtre (lavable à l’eau), nettoyer la brossette latérale (clipsée donc qui ne nécessite pas de tournevis) et la brosse principale. Celle-ci se déloge aisément et est constituée de lamelles torsadées en caoutchouc. Les cheveux peuvent s’y emmêler mais s’en détachent en un coup de ciseaux et les poils d’animaux n’y restent pas accrochés.

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En ce qui concerne la base, Dreame a prévu un système de nettoyage bien pratique. Lorsqu’on l’enclenche dans l’application, le robot sort de la base et celle-ci se remplit d’eau. Il suffit de brosser la station et ses picots. Au bout de trois minutes, l’eau sale est aspirée. Même si quelques résidus peuvent rester, on les élimine facilement en un coup d’éponge et le processus est globalement efficace.

Où l’acheter ?

L’aspirateur robot Dreame L10 Prime est disponible au prix de 599 euros mais vous pouvez facilement le trouver moins cher en cette fin d’année.

Acheter le Dreame L10 Prime

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Notre avis

Avec le test du Dreame L10 Prime, nous avons vraiment l’impression que Dreame a gagné en maturité et que la marque progresse à grands pas. Le système de navigation est efficace, les performances d’aspiration et de lavage sont satisfaisantes et l’application est ergonomique, bien qu’elle ne soit pas exempte de défauts. Même si la base n’effectue pas la vidange automatique de la poussière, la gestion de l’eau propre et de l’auto-nettoyage des patins-serpillère est un vrai plus qui permet de se soucier beaucoup moins du robot – le tout pour un tarif de milieu de gamme. Au vu de ses fonctions et de ses prestations, le L10 Prime constitue un excellent rapport performances-prix.
Note : 8  /  10
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