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Test Dreame Bot W10, l’aspirateur robot qui a les chaussettes bien sèches

Le Dreame Bot W10 cède aux sirènes de l’automatisation. En effet, ce nouveau robot qui aspire et lave les sols promet de recharger automatiquement son réservoir en eau, de laver automatiquement sa serpillère puis de peaufiner la manœuvre en la séchant. D’ailleurs Dreame a fait évoluer la fonction de lavage puisque la serpillère fixe des anciens modèles est désormais remplacée par deux patins rotatifs, qui ont donc une action mécanique de frottement sur les sols.

Pas de surprise au déballage du Dreame Bot W10 ; la taille du carton annonçait la couleur. D’ailleurs, à force de tester des robots avec système de vidange automatique ou avec un rechargement d’eau automatisé, on commence à connaître la chanson : si on veut de l’automatisation, il faudra accepter que la base soit imposante. C’est le cas de celle du W10.

Une base imposante qui sert de station de lavage

Elle mesure environ 44 cm de haut pour 38 cm de profondeur (avec le robot) et 40 cm de large. Entièrement blanche, assortie au robot, elle est principalement mate, excepté son capot blanc laqué. Sous ce dernier sont dissimulés deux bacs : un réservoir pour l’eau propre à droite et un collecteur d’eau sale à gauche. C’est plus discret que les bacs apparents du Roborock S7 MaxV Ultra. Que l’on apprécie son coloris blanc ou non, la poussière et éventuellement les poils d’animaux y sont bien moins visibles que sur du noir ou du gris foncé.

Cette base sert donc à alimenter le robot en eau pour laver les sols, à nettoyer automatiquement les patins en récupérant l’eau sale puis à les sécher pour éviter la prolifération des bactéries.

Mais la poussière, est-ce que ça ne serait pas la base ?

Pour se recharger, le robot entre quasiment entièrement dans la base, si bien qu’il n’est presque plus visible. Pour que l’on puisse prendre connaissance du niveau de batterie ou des opérations en cours (lavage de serpillère, séchage en cours…), en plus des annonces vocales dont on peut régler la langue et que l’on peut désactiver, Dreame a prévu un petit écran sur la partie supérieure de la base. Il affiche des icônes animées ainsi que la description de l’opération en cours. C’est plutôt une bonne idée. De part et d’autre de cet écran se trouvent même deux boutons qui permettent de lancer un nettoyage ou renvoyer l’appareil à sa base sans toucher au robot ni à l’application. Un système de sécurité enfant est aussi présent.

Pour la première mise en charge du W10, les roues résistaient sur la plateforme crantée et nous avons dû insister en forçant un peu pour le rentrer dans sa « position de garage » dans la base – contrairement à la plupart des autres robots qu’il suffit de poser. La première cartographie s’effectuant sans aspirer, il est recommandé de ne pas installer ni les patins ni la brossette latérale. À son issue, nous avons donc dû sortir le robot une nouvelle fois pour l’équiper et à nouveau répéter ces gestes un peu pénibles pour le remettre en place. Bien plus ennuyeux : on est obligé de sortir le W10 et le réinsérer dans sa base chaque fois qu’on souhaite vider le collecteur de poussière. D’une capacité de 450 ml, ça n’est certes pas le plus petit du marché, mais il faut tout de même le vider souvent, surtout si on vit avec des animaux qui perdent leurs poils. Or, cela manque de praticité. Dès lors, on peine aussi à comprendre ce choix de Dreame : pourquoi avoir équipé ce robot d’une énorme base avec des réservoirs d’eau de 4 litres chacun alors qu’il faut continuer à vider la poussière si souvent ?

Une fonction lavage qui nous laisse un sentiment mitigé et des sols mouillés

L’évolution consentie par Dreame, qui a remplacé la serpillère fixe qui équipait par exemple le Z10 Pro par des patins rotatifs, ne peut qu’être saluée. Ceux-ci frottent désormais réellement les sols, ce qui s’avère efficace pour éliminer la grande majorité des taches. Quant à l’alimentation automatique du robot en eau, elle résout le problème du module serpillère plat, pénible à remplir et assurant peu d’autonomie que nous reprochions aux précédents modèles. Même en faisant fonctionner le W10 tous les jours dans notre appartement, le réservoir a mis vraiment beaucoup de temps à se vider. Idem pour le réservoir d’eau sale, à vider sans attendre qu’il se remplisse pour éviter les odeurs – Dreame recommande même de le faire après chaque cycle. Il est d’autant plus surprenant d’avoir prévu une telle contenance.

En outre, notez que contrairement à Roborock, Dreame ne propose pas d’utiliser un détergent spécial dans le bac à eau ; seule l’eau claire est acceptée. Quoi qu’il arrive, il faudra donc passer la serpillère manuelle ou le balai vapeur de temps en temps pour vraiment laver et désinfecter ses sols.

Le frottement des patins sur le sol est efficace, mais la fonction de lavage du W10 a tout de même eu du mal à nous convaincre et voilà pourquoi. D’abord, même s’il retourne sur sa base régulièrement pour nettoyer ses patins en cours de cycle (on peut régler la fréquence dans l’application, tous les 5 m2, 10 m2 ou 15 m2), c’est de mémoire le seul qui nous ait laissé quelques saletés au sol. Pas de taches mais quelques cheveux emmêlés ou poils d’animaux humides de temps en temps. Ensuite, le W10 adopte la forme d’un D arrondi, les patins étant regroupés au centre de la partie la plus étroite du châssis. Résultat : même en longeant les meubles et les murs, les patins n’atteignent pas les bords. Le robot laisse donc une bande d’environ 5 cm non lavée le long des murs et des meubles.

De plus, il semble humidifier les sols de manière irrégulière. Pour ne pas laisser les sols trop mouillés, nous avons privilégié le mode de lavage avec le moins d’eau (« serpillère légèrement sèche ») qui laisse les surfaces un peu humides. Mais dès qu’on monte d’un cran, (« serpillère mouillée »), le W10 laisse nos sols vraiment mouillés – plus que les robots concurrents. De plus, sur certaines zones, on remarque comme des traînées d’eau bien plus denses, qui mettent plus longtemps à sécher.

Quant au remplissage du réservoir, prévoir un bac qui s’ouvre entièrement sur le dessus ou qui peut aussi être rempli sans le sortir, en ouvrant un bouchon avec une large ouverture à l’avant, était plutôt une bonne idée. Sauf que le bouchon en question se présente sous la forme d’une manette sur laquelle on a peu de prise et que nous avons eu beaucoup de difficulté à ouvrir. Pour le remplissage sans sortir le bac, c’est un détail mais le repère du niveau max, gris sur le fond blanc de la base, est peu visible.

Une aspiration efficace, servie par une couverture des surfaces satisfaisante

La puissance d’aspiration annoncée est la même que celle du L10 Pro (4000 Pa). De ce point de vue, le W10 ne nous a pas déçus, ni sur les parquets, ni sur les carrelages, ni sur les tapis. Le W10 y monte sans problème et les reconnaît, enclenchant alors automatiquement son mode boost (ce que l’on peut désactiver dans l’application). Sinon, l’application permet toujours de régler la puissance d’aspiration selon 4 niveaux : silencieux, standard, fort et turbo. Le mode standard suffit pour un entretien quotidien des sols durs. Le nettoyage s’avère d’autant plus satisfaisant que comme le L10 Pro, le W10 couvre plutôt bien les surfaces qu’on lui confie, sans oublier de zones.

Il y a peu à dire concernant son système de navigation (il utilise toujours un LiDAR), qui fournit des résultats assez proches de ceux du Z10 Pro, sur lequel nous notions une nette amélioration par rapport au L10 Pro. Le W10 passe sous la plupart de nos meubles et les longe d’assez près. Quant aux pieds de chaises ou de table, il n’hésite pas à les contourner pour nettoyer leur pourtour avec soin. Il ne se cogne pas non plus dans les meubles. En revanche, étonnamment, malgré sa forme en D, il peut parfois négliger les recoins et omettre d’y passer. À noter aussi qu’il peut avoir tendance à s’emmêler dans les câbles et à les traîner derrière lui, il faut donc veiller à les laisser hors de sa portée. Tout comme il a du mal à « voir » les objets les plus bas et à anticiper leur présence (par exemple des gamelles plates, des sandales…), qu’il pousse devant lui ou peut accrocher et traîner sous son châssis.

Cartographie complète et rapide

Disposant déjà de l’application Xiaomi Home et d’un compte, il nous a suffi d’ajouter le robot et de le connecter au réseau WiFi. En seulement 6 minutes, le W10 avait établi une cartographie complète et détaillée des pièces confiées (environ 50 m2 dans un premier temps).

Concernant les fonctionnalités de l’application, elles demeurent semblables à celles évoquées lors de notre test du Z10 Pro. Les possibilités sont toujours aussi complètes : personnalisation de la cartographie, installation de zones interdites (pour l’aspiration, pour le lavage…), choix de la puissance d’aspiration et du lavage, programmation, aide à l’entretien, fonction DND (pour bloquer le robot afin de ne pas déranger sur certains créneaux horaires)… C’est exhaustif même si au vu de la richesse des fonctions, il peut être nécessaire de fouiller un peu dans les menus. Les fonctions principales pour démarrer un nettoyage sont toutefois accessibles dès la page d’accueil.

Nous émettrons tout de même un bémol concernant la personnalisation de la cartographie. Lors de nos derniers tests, nous l’avions personnalisée sans difficulté, en divisant ou fusionnant les pièces et en les nommant. Cette fois, nous avons eu beaucoup de mal à diviser les pièces et avons même baissé les bras pour certaines, ce qui s’est avéré un peu frustrant ensuite pour personnaliser le nettoyage. Une mise à jour malheureuse, peut-être ?

Des patins vraiment propres et secs

À l’issue de plusieurs semaines de tests, force est de reconnaître que le lavage automatique des patins est efficace. Ils sont nettoyés lorsqu’on lance un cycle, puis en cours de cycle et en fin de cycle. Il n’y reste pas de poussière ni de cheveux ou de poils d’animaux. L’aspiration de l’eau sale (qui a lieu deux fois de suite) est assez bruyante, mais dure seulement quelques minutes. Ce robot n’ayant pas de réservoir d’eau accessible, nous pouvons supposer (sans certitude toutefois) que l’eau inutilisée est également aspirée au passage.

En fin de cycle, après avoir été lavés, les patins sont également séchés. L’opération est cette fois beaucoup moins bruyante mais pas totalement silencieuse : on entend un léger bruit de « soufflerie », certes pas assourdissant mais clairement audible qui dure surtout bien plus longtemps (presque 3 heures). Ayant installé la base dans notre salon, nous avons trouvé cela un peu désagréable. Si on en a la possibilité, mieux vaut la placer à l’écart des pièces de vie, dans une buanderie par exemple. Néanmoins, ce système prévu pour éviter la prolifération des bactéries est efficace puisque les patins ressortent bien secs et légèrement tièdes.

Même si les lingettes recouvrant les patins se nettoient automatiquement, un peu d’entretien est tout de même nécessaire – un onglet dédié dans l’application peut aider (étonnamment baptisé « durée résiduelle »). Il indique à quelle fréquence et comment nettoyer/remplacer le filtre (qui est lavable à l’eau, de même que le collecteur de poussière), les brosses (latérale et principale) ainsi que les serpillères. On reçoit également des alertes quand le réservoir d’eau propre est vide ou quand le collecteur d’eau sale est plein.

Concernant les bacs à eau, le réservoir d’eau sale est facile d’entretien. Il suffit de le rincer après chaque vidange. Quant au réservoir d’eau propre, il est équipé d’un filtre (à la base du tuyau) à nettoyer tous les trois mois environ. Il s’agit en fait d’un petit cylindre en mousse qui se retire facilement mais paraît assez fragile. Enfin, il faut aussi nettoyer la planche qui accueille le robot et sert au nettoyage des patins – une opération à réaliser toutes les deux semaines. Pour cela, il faut déjà déloger la plateforme en appuyant sur des clips de chaque côté sur lesquels il faut appuyer fortement avant de tirer l’élément vers soi. Pour être honnête, nous avons dû solliciter de l’aide pour la détacher la première fois… En revanche, son nettoyage (un passage sous l’eau) est plutôt aisé.

Où l’acheter ?

Le Dreame W10 est disponible en France aux alentours de 899 euros.

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Notre avis

Limiter les manipulations d’un aspirateur robot est toujours utile. Néanmoins, nous avons du mal à suivre la logique de Dreame qui équipe ce W10 de deux réservoirs d’eau de 4 litres quand son collecteur de poussière contient 450 ml… En outre, ses patins rotatifs partent d’une bonne idée mais la mise en œuvre de cette fonction lavage nous a laissés sur notre faim. Le Dreame Bot W10 demeure un robot efficace, mais à moins de souhaiter privilégier le lavage des sols à l’aspiration, nous lui avons préféré le Dreame Bot Z10 Pro qui vidange la poussière. Sinon, le Roborock S7 MaxV Ultra, un peu plus cher il est vrai, offre un service bien plus complet.
Note : 7  /  10
3 commentaires
  1. Bonjour.
    Encore une pâle copie de ce qui existe déjà (Yeedi Mop Station, Roidmi Eva,…) et qui n’apporte rien de plus !
    Un comparatif serait d’ailleurs le bienvenu entre ces modèles.
    Merci.

  2. Reste que… possesseur d’un chien poilu, un Golden, et d’un chat moins poilu un siamois, un nettoyage de la brosse est quasi necessaire a minima toutes les 2 cycles de nettoyage. Donc meme avec une vidange de la poussière, il faudra y mettre la main ou trouver un systeme où les long poils ne s’enroule pas. En gardant le nettoyage rotatif par “vadrouilles” car avec le retour de la pluie les papates laissent des traces partout. Et fussent-ils très intelligents je n’ai pas réussi a ce qu’ils s’essuient les pattes avant de rentrer du jardin..

  3. nous somme très content du robot mais les réservoirs ont des charnière très fragile le plastique ce fissure
    nous avons déjà du en changer et maintenant c’est la fermeture qui lâche et impossible d’avoir des réservoirs de rechange.
    donc vu le prix de la machine c’est dommage

Les commentaires sont fermés.

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