Le dernier jeu de Vanillaware est très beau, mais est-ce que Dragon’s Crown s’en sort aussi bien dans son gameplay ?
Dragon’s Crown ne renie pas ses origines. Il est magnifique. Il transpire ce style si particulier de Vanillaware, son développeur. C’est avant toute chose une ambiance et un style graphique particulier, qui marque. Sur ce point, Dragon’s Crown remplit parfaitement son office. Les personnages, qu’ils soient masculins ou féminins, voient leur apparence physique se déformer à en devenir caricatural. Les femmes ont un séant et une poitrine qui défient les lois de la gravité et les hommes ont des épaules plus larges qu’un lit king size. Tous les artworks sont dans un style peint, légèrement animé et c’est très beau, vraiment. Le jeu possède ainsi une identité graphique très forte. Dragon’s Crown nous offre une des plus belles directions artistiques en 2D de tous les temps.
L’histoire aussi est très bien racontée. Sans être extraordinairement intéressante, elle suffit largement au titre et elle est très bien narrée (en anglais). Les musiques sont d’ailleurs magnifiques, notamment dans les menus. Mélangeant plusieurs influences, on reste volontiers pantois devant la musique de sélection des niveaux.
Et puis, on met tout cela en mouvement, on se met à jouer. Et ce n’est malheureusement pas aussi bon que le jeu est beau. On choisit une classe, on fait son équipement, on embrigade des compagnons pour nous aider et on part à l’aventure. Les premiers ennemis arrivent et on doit les affronter. Vous voyez les bagarres dans les bandes dessinées Asterix ? Ouais, bah c’est un peu ce qui me vient à l’esprit quant aux combats dans Dragon’s Crown. C’est fouillis, brouillon, on ne comprend pas très bien ce qu’il se passe, on perd de vue son personnage. La seule chose a laquelle on prête attention, est sa barre de vie, qu’on s’empresse de remplir à l’aide d’une potion quand elle flirt un peu trop avec le zéro.
Le gameplay avec le guerrier (celui que le jeu vous recommande) est basique et peut-être le plus ennuyeux : taper, taper, parer, taper, parer, encore taper. Un système d’expérience vous permettra d’augmenter de niveau et améliorer vos skills, mais dans l’ensemble, ce jeu vous fera surtout marteler le bouton d’attaque. D’autres classes permettent de varier le gameplay, comme la sorcière qui bénéficie d’attaques à plusieurs distances et doit gérer son niveau de magie. C’est un poil plus intéressant. On peut aussi jouer avec des amis, et c’est une très bonne chose. Car l’IA de vos partenaires bots est bien limitée. Au moins, avec des amis, vous pouvez communiquer, vous coordonner et les combats en deviendront plus lisibles.
Dragon’s Crown emprunte aux beat’em all 2D multiplan d’antan, aux RPG et au hack’n slash pour tout ce qui est du loot. Sauf qu’on ne prend aucun plaisir à récupérer des objets et à les identifier. On prend, on compare, on revend… Le jeu aurait mieux fait de s’en débarrasser et de se focaliser sur la technique du joueur ou sur les combos pour mieux le récompenser. Là, non seulement on se sent raide, mais en plus, on se sent un peu idiot en jouant à Dragon’s Crown. On n’a pas cette impression dans un Muramasa (du même studio) ou dans un Dust, qui se révèle plus gratifiant, sans nécessairement être moins difficile. Certes, ce n’est pas exactement le même style de jeu, mais une telle souplesse aurait très bien pu s’appliquer à Dragon’s Crown.
Dragon’s Crown est une très belle machine peinte et vernie, mais qui aurait mérité plus d’attention dans son game design. Trop raide, trop fouillis, trop le cul entre deux chaises, il parviendra malgré tout à vous faire passer de très bons moments, surtout à plusieurs. En solo, il vous restera malgré tout une excellente direction artistique, audacieuse, dans la pure tradition Vanillaware, et dans laquelle le studio doit absolument persévérer. La durée de vie est également conséquente et saura vous occuper un long moment.
Dragon’s Crown est disponible sur PS Vita et sur PS3 pour environ 40 et 50 € respectivement.
Note : Les multijoueurs des deux version seront compatible en crossplay dans les prochains jours. Quelques ralentissements ont été constatés sur la version PS VIta.
Dragon’s Crown ne renie pas ses origines. Il est magnifique. Il transpire ce style si particulier de Vanillaware, son développeur. C’est avant toute chose une ambiance et un style graphique particulier, qui marque. Sur ce point, Dragon’s Crown remplit parfaitement son office. Les personnages, qu’ils soient masculins ou féminins, voient leur apparence physique se déformer à en devenir caricatural. Les femmes ont un séant et une poitrine qui défient les lois de la gravité et les hommes ont des épaules plus larges qu’un lit king size. Tous les artworks sont dans un style peint, légèrement animé et c’est très beau, vraiment. Le jeu possède ainsi une identité graphique très forte. Dragon’s Crown nous offre une des plus belles directions artistiques en 2D de tous les temps.
L’histoire aussi est très bien racontée. Sans être extraordinairement intéressante, elle suffit largement au titre et elle est très bien narrée (en anglais). Les musiques sont d’ailleurs magnifiques, notamment dans les menus. Mélangeant plusieurs influences, on reste volontiers pantois devant la musique de sélection des niveaux.
Et puis, on met tout cela en mouvement, on se met à jouer. Et ce n’est malheureusement pas aussi bon que le jeu est beau. On choisit une classe, on fait son équipement, on embrigade des compagnons pour nous aider et on part à l’aventure. Les premiers ennemis arrivent et on doit les affronter. Vous voyez les bagarres dans les bandes dessinées Asterix ? Ouais, bah c’est un peu ce qui me vient à l’esprit quant aux combats dans Dragon’s Crown. C’est fouillis, brouillon, on ne comprend pas très bien ce qu’il se passe, on perd de vue son personnage. La seule chose a laquelle on prête attention, est sa barre de vie, qu’on s’empresse de remplir à l’aide d’une potion quand elle flirt un peu trop avec le zéro.
Le gameplay avec le guerrier (celui que le jeu vous recommande) est basique et peut-être le plus ennuyeux : taper, taper, parer, taper, parer, encore taper. Un système d’expérience vous permettra d’augmenter de niveau et améliorer vos skills, mais dans l’ensemble, ce jeu vous fera surtout marteler le bouton d’attaque. D’autres classes permettent de varier le gameplay, comme la sorcière qui bénéficie d’attaques à plusieurs distances et doit gérer son niveau de magie. C’est un poil plus intéressant. On peut aussi jouer avec des amis, et c’est une très bonne chose. Car l’IA de vos partenaires bots est bien limitée. Au moins, avec des amis, vous pouvez communiquer, vous coordonner et les combats en deviendront plus lisibles.
Dragon’s Crown emprunte aux beat’em all 2D multiplan d’antan, aux RPG et au hack’n slash pour tout ce qui est du loot. Sauf qu’on ne prend aucun plaisir à récupérer des objets et à les identifier. On prend, on compare, on revend… Le jeu aurait mieux fait de s’en débarrasser et de se focaliser sur la technique du joueur ou sur les combos pour mieux le récompenser. Là, non seulement on se sent raide, mais en plus, on se sent un peu idiot en jouant à Dragon’s Crown. On n’a pas cette impression dans un Muramasa (du même studio) ou dans un Dust, qui se révèle plus gratifiant, sans nécessairement être moins difficile. Certes, ce n’est pas exactement le même style de jeu, mais une telle souplesse aurait très bien pu s’appliquer à Dragon’s Crown.
Dragon’s Crown est une très belle machine peinte et vernie, mais qui aurait mérité plus d’attention dans son game design. Trop raide, trop fouillis, trop le cul entre deux chaises, il parviendra malgré tout à vous faire passer de très bons moments, surtout à plusieurs. En solo, il vous restera malgré tout une excellente direction artistique, audacieuse, dans la pure tradition Vanillaware, et dans laquelle le studio doit absolument persévérer. La durée de vie est également conséquente et saura vous occuper un long moment.
Dragon’s Crown est disponible sur PS Vita et sur PS3 pour environ 40 et 50 € respectivement.
Note : Les multijoueurs des deux version seront compatible en crossplay dans les prochains jours. Quelques ralentissements ont été constatés sur la version PS VIta.
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