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[Test] Dragon Quest VIII : L’Odyssée du roi maudit [3DS]

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Le 13 avril 2006 est une date particulière pour certains joueurs français. C’est en effet ce jour là qu’est arrivé Dragon Quest 8 – L’Odyssée du…

Le 13 avril 2006 est une date particulière pour certains joueurs français. C’est en effet ce jour là qu’est arrivé Dragon Quest 8 – L’Odyssée du roi maudit dans l’hexagone. Et il nous aura fallu patienter près de vingt années avant de pouvoir s’essayer à ce monument du RPG Japonais sans passer par la case import. Il y a donc près de onze années que le huitième épisode de cette série, qui connait désormais quelques incursions audacieuses dans d’autres domaines (la série des Dragon Quest Heroes et Builders notamment), s’est installé sur nos Playstation 2 de l’époque.

Le 20 janvier prochain, c’est dans sa mouture 3DS que cet opus tente de se donner un second souffle, comme pour nous rappeler à ses meilleurs souvenirs mais aussi nous évoquer le onzième épisode qui devrait pointer le bout de son nez en 2017. Mais onze ans, c’est beaucoup et on pourrait se méfier de la fibre nostalgique qui nous joue parfois de mauvais tours. Alors, cette version Nintendo, vaut-elle vraiment le coût ou est-elle dévolue aux fans de la première heure ?

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La nostalgie d’or

Soyons honnête dès le départ. Dragon Quest 8 était un excellent jeu à l’époque et n’a rien perdu de ses qualités. On retrouve ainsi avec allégresse notre héros, appelé “Chef” par son bras droit Yangus mais aussi Jessica et Angelo. Tous n’ont qu’un but commun : pourchasser le maléfique et mystérieux Dhoulmagus, qui est la cause de bien des malheurs. Accompagné de Trode, roi de Trodain, et de sa fille, la princesse Médéa, vous devrez donc traverser un immense royaume afin de retrouver celui qui ne cesse de provoquer le chaos à travers le monde. Akihiro Hino, le réalisateur du jeu, avait fait fort à l’époque en nous proposant une histoire ô combien agréable à suivre, mélange savoureux entre conte de fée aux origines occidentales et humour nippon. C’est donc toujours avec beaucoup de joie que l’on suit les aventures de notre équipe dans sa lutte pour le bien et le retour à une prospérité qui fait défaut à un monde au bord du chaos.

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Tout d’abord, évoquons la durée de vie du titre. Comme il y a onze ans, attendez-vous à passer de nombreuses heures devant contre console portable. Si vous êtes un rapide, il vous sera certainement possible de terminer le jeu en soixante heures. Par contre, si vous attachez de l’importance aux quêtes secondaires ou à découvrir tous les secrets de cet opus, vous pouvez aisément rajouter à cela une trentaine d’heures de jeu. Dès lors, il est également important de préciser que cette nouvelle mouture intègre de nouveaux chapitres inédits jusqu’alors. Et ceux-ci ne sont pas inintéressants, loin de là, puisqu’ils se concentrent sur le passé de notre héros, personnage énigmatique sur lequel on sait peu de choses, mais également sur l’ennemi principal, à savoir Dhoulmagus. Ces chapitres apportent une vraie plus-value à ce remaster qui conviendra donc aux néophytes mais aussi à ceux qui ont déjà terminé le titre sur leur PS2 d’époque.

Des nouveautés bienvenues

Mis à part le scénario, que pourrez-vous voir comme nouveautés dans ce Dragon Quest 8 ? Évoquons tout d’abord l’excellente nouvelle qui se trouve du côté des personnages : Morry, le frère jumeau de Mister Satan (de la série Dragon Ball Z) et la voleuse Rubis pourront rejoindre votre équipe et sont donc totalement jouables. Une exclusivité japonaise de l’époque qui arrive donc jusque chez nous dans cette version 3DS. Et quel bonheur de pouvoir enfin changer de personnage et avoir la possibilité d’apporter du sang neuf à notre équipe de combattants, qui sera quoi qu’il arrive toujours composée de quatre guerriers lors des phases de combats.

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Attention toutefois, il faudra suivre un chemin particulier afin que ces deux personnages s’ajoutent à votre équipe et notamment gagner leur confiance via plusieurs missions à réaliser dans le bon timing.

Du côté des nouveautés, citons également le fait que tous vos changements de costumes et d’armes soient désormais visibles directement à l’écran et qu’il sera amusant pour vous de trouver les meilleures combinaisons possibles. Un mode “photo” fait également son apparition et avec lui une mission supplémentaire dans laquelle vous devrez parcourir le monde. Il faudra ainsi prendre les meilleurs clichés de divers endroits pas toujours très aisés à trouver.

Comme dans le remaster de l’épisode 7, l’Odyssée du roi maudit profite de la bonne idée qui nous permet de voir les monstres à l’avance et de pouvoir, au choix, les attaquer ou les éviter. Le côté stratégique s’en voit d’ailleurs renforcé puisqu’il nous est désormais possible de choisir vers quels types de créatures partir à l’assaut. Un vrai bon point qui accroît l’intérêt du jeu, notamment dans sa partie level-up.

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[nextpage title=”Le charme opère encore et toujours”]

Jouer à Dragon Quest, c’est s’ouvrir à un univers riche et onirique. Mais pour ce qui est de ce huitième épisode, il faut bien avouer que trois choses le rendent unique. Tout d’abord, c’est le premier opus réalisé entièrement en trois dimensions. Et à ce critère d’ordre technique s’ajoute Akira Toriyama, character designer du jeu et grand créateur de la série Dragon Ball. On retrouve ainsi des personnages et des monstres sublimés par une patte artistique véritable dont seul le japonais peut se targuer d’avoir su maîtriser au fil des années. Ajoutez à cela un scénario écrit et supervisé par messieurs Akihiro Hino et Yuji Horii et vous comprenez pourquoi ce jeu a marqué la génération précédente. Mais surtout, ce qui fait l’une des forces principales de Dragon Quest 8, c’est bien sa bande originale, entièrement écrite par Koichi Sugiyama. Malheureusement, vous n’aurez droit qu’à la version synthétique des morceaux et non la version interprétée par l’Orchestre symphonique de Tokyo. Cela reste tout de même un bonheur pour les oreilles et les yeux.

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Bien évidemment, nous sommes obligé de faire un comparatif entre cette version spéciale pour Nintendo et la version Playstation 2 de l’époque. Premier point, on remarque rapidement que les modélisations des personnages ont reçu un soin spécial et que nos héros profitent d’un rendu très propre. Que ce soit au niveau des visages ou même des vêtements, tout a été mis en oeuvre pour que les travaux de Toriyama soient fidèlement retranscrits. Malheureusement, la console de Nintendo n’a pas grand chose dans le ventre et il est fort dommage de constater qu’en 2017, le jeu est dans sa globalité moins beau que celui d’origine. Ainsi, les décors sont moins bien contrastés, les textures paraissent plus pixelisées et le rendu globale se veut plus fade. La profondeur de champ a de son côté été renforcée ce qui est, avouons-le, un bonus plaisant mais clairement pas indispensable.

Terminons avec la difficulté générale du jeu qui n’a pas vraiment été modifiée et qui donnera donc du fil à retordre à pas mal de joueurs. Si les néophytes risquent d’être surpris par la volonté du titre à laisser constamment le joueur chercher par lui-même sans lui donner de véritables indices, ceux qui ont déjà terminé l’opus se remettront vite dans le bain. Le fait est que les développeurs ont souhaité que l’expérience Dragon Quest 8 soit entière et il vous faudra donc souvent réfléchir et faire preuve d’inventivité si vous souhaitez avancer. Les combats aussi jouent leur part et il est clair qu’il est nécessaire de s’entraîner relativement souvent afin de gagner les duels qui vous attendent. La présence de l’Alchimarmitte, un mode qui vous permettra de créer armes, armures et autres objets, est donc presque indispensable et il serait bon de parvenir à le maîtriser au fil des heures, histoire de ne pas finir par être bêtement pénalisé.

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Notre avis

Excellent portage que cette odyssée du roi maudit qui a l'intelligence de compenser ses lacunes techniques par des ajouts intelligents et méticuleux. Beau, long et savoureux, Dragon Quest 8 est la preuve que cette série de JRPG a une véritable place à jouer dans le jeu vidéo occidentale. Si vous avez une 3DS et que vous voulez vivre une expérience à part, longue et rigoureuse, vous pouvez vous jetez à corps perdu sur cet opus. On dit merci Nintendo.
Note : 8.5  /  10
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