En quête de quêtes
Le pitch de départ est simple. Le héros principal, un jeune adolescent tranquille que vous nommerez comme vous le souhaitez, vit avec ses parents dans une petite ville maritime où son père est reconnu comme le meilleur pêcheur de tout les temps. Avec son meilleur ami Killyan, le prince du royaume d’à côté, ils tentent de découvrir les secrets de leur île et cherchent à trouver des réponses à leurs questions. Et c’est en faisant une incroyable découverte qu’ils seront rejoints dans leur quête par Maribel, voisine du héros principal et dotée d’une curiosité extraordinaire. C’est alors que débutera votre aventure durant laquelle vous serez amené à voyager dans le passé pour secourir les habitants d’anciennes îles et permettre leur apparition dans le présent.
Comme l’expliquait Noriyoshi Fujimoto au journal Le Monde : “Dragon Quest VII est composé d’histoires courtes qui forment en fait une grande histoire, ce que le joueur ne réalise que petit à petit”. C’est en effet le cas de cet épisode particulier, qui vous met au défi de résoudre de nombreuses énigmes et de combattre une grande quantité de monstres dans l’unique but de reformer l’archipel qui devait exister au départ. Vous devrez donc faire de multiples allers/retours entre passé et présent afin de trouver les réponses à vos questions, certains mystères trouvant leur épilogue sur une île du présent alors qu’ils avaient débuté sur un endroit du passé.
Chacune de vos quêtes vous permettra de retrouver des fragments de 4 couleurs distinctes : verte, jaune, bleu et rouge. Il faudra alors reconstituer chaque île en assemblant les bons fragments au sein du sanctuaire des mystères, lieu ô combien central durant votre aventure. Au total, c’est 20 îles qui se dressent devant vous, chacune ayant son intrigue et ses personnages.
[nextpage title=”Doumo Arigato Gozaimasu Toriyama !”]
Au-delà de sa direction artistique soignée chère à Toriyama et de son système de combat classique mais accrocheur, Dragon Quest VII met surtout en avant son système de classe qui vous donnera accès à différentes compétences tout au long de l’aventure. Au total, attendez-vous à pas moins de vingt classes différentes à débloquer, plus une trentaine de classes de monstres. Chacune d’entre elle bénéficie bien évidemment de ses propres spécificités et de son propre style, du mage en passant par le guerrier et le paladin. Il est nécessaire de mettre en avant ce système du jeu qui est assez unique en son genre et qui ajoute véritablement du piquant au jeu.
Il y a fort à parier qu’une partie des fans de cet opus passeront beaucoup de temps à améliorer leurs personnages et à les faire évoluer pour qu’ils ressemblent véritablement aux héros qu’ils souhaitent.
Une structure assez redondante
Malheureusement, Dragon Quest VII n’est pas exempt de tous reproches. Bien sûr, reprenant les codes du jeu de départ sorti en 1990, rappelons-le, son système au tour par tour se veut parfois limité et énervant, obligeant le joueur à retourner à une époque où le gameplay évoluait peu. Mais c’est surtout les nombreux allers/retours qu’il nous force à faire, dans l’optique de progresser dans l’aventure, qui sont redondants. La structure village/exploration/donjon est toujours présente mais entachée par cette volonté de nous faire toujours revenir à un point de départ qui donne une désagréable impression de répétitivité.
Néanmoins, le jeu de Square Enix ne nous ment pas sur la marchandise : vous aurez de quoi faire. Comptez en effet pas moins de 80 heures pour faire le tour de l’aventure et réussir la quête principale. Bien que le rythme soit lent, il y a toujours quelque chose à faire et des objectifs à remplir.
Des ajouts et des graphismes supers (ficielles)
Côté technique pur, Dragon Quest VII a donc la chance de se voir passer d’une 2D qui aurait l’air un peu palote aujourd’hui à une 3D mignonne et colorée. Pas de baffe graphique, loin de là, mais une volonté d’être dans l’air du temps notable. On se prend d’amitié pour chacun de nos héros, tous si différents et savamment modélisés, et l’on remarque ainsi le véritable travail réalisé entre la version originale et celle-ci, notamment en ce qui concerne le level design. Les décors, les îles et les donjons ont tous quelque chose de particulier qui font leur charme.
Niveau bestiaire, on retrouve des dizaines et des dizaines de monstres différents tous réussis et bien souvent sympathiques. Notons d’ailleurs que leurs noms font constamment penser à des Pokémon, mais c’est peut-être la mode du moment qui veut ça aussi. Malheureusement, le travail effectué n’a pas été similaire sur les personnages humains qui se répètent tous rapidement et l’on a parfois l’impression que les protagonistes sont les mêmes d’un village à un autre. Ainsi, par exemple, il y a un seul modèle d’enfant garçon et un seul modèle de petite fille qui se répète d’île en île. Pas dérangeant pour évoluer dans le jeu mais pas très inspiré.
Enfin, cette mouture 3DS profite de quelques ajouts. On notera surtout l’apparition d’un radar qui vous permettra de retrouver plus facilement les fragments dispersés ici et là sur chaque carte. Un personnage secondaire voit également le jour mais son intérêt est malheureusement plus que limité et ne change en rien notre vision de l’aventure principale. Enfin, les développeurs ont eu la bonne idée de modifier certains passages et de corriger quelques erreurs redondantes qui posaient problème dans l’épisode original. Le début du jeu est ainsi moins long et superflu qu’il ne pouvait l’être il y a 16 ans.
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