DJI fait désormais partie des marques incontournables de l’équipement photo et vidéo mobile. Le constructeur nous invite à vivre une expérience inédite avec une image de très haute définition (4K) et surtout, un stabilisateur sur trois axes, du jamais vu sur un appareil aussi compact. En effet, DJI s’est donné la mission de miniaturiser l’électronique pour populariser une technologie jusqu’alors réservée à des produits très haut de gamme, onéreux et difficilement transportables.
L’Osmo Pocket est une petite caméra stabilisée par nacelle mécanique pour un rendu, on va le voir, impressionnant. Sans doute l’un des objets tech surprise les plus innovants de cette fin d’année 2018 ! Et pour un prix relativement accessible de 360 euros, il a de quoi rivaliser avec les GoPro7, insta360 One X et même nos meilleurs smartphones équipés de stabilisateurs.
La DJI Osmo Pocket au meilleur prix
[nextpage title=”Légère, pratique et simple”]L’Osmo Pocket ne que pèse que 116 grammes et tient dans le creux de la main. Cela la rend vraiment très facile pour les transports et l’utilisation, même à bout de bras. La caméra repose sur une nacelle et la première crainte, avant de l’avoir en main, c’est sa fragilité. Mais non, on se rend compte que DJI a confectionné un dispositif solide. Ça n’a rien d’un jouet, c’est bien fini, le plastique et l’aluminium employés apportent une certaine robustesse au produit. Maintenant, pour être honnête, une chute sur la nacelle et on ne pense pas que l’Osmo Pocket s’en sortira indemne. À côté, DJI fournit une coque de protection très pratique qui permet de glisser dans la poche l’appareil en toute sécurité. Malheureusement, si DJI a pensé à une dragonne pour cet étui, impossible d’en placer une sur le Pocket : dommage.
Ce stabilisateur dispose d’un port USB Type C ce qui se révèle pratique pour le recharger, mais aussi pour des accessoires comme un adaptateur jack (en option) ; le câble de recharge est fourni, à vous ensuite de le brancher à un adaptateur secteur, comme celui de votre smartphone, par exemple. Toujours pour la connectique, DJI propose un adaptateur propriétaire qui se glisse facilement sur l’appareil, l’un USB C pour les smartphones Android, l’autre Lightning pour les iPhone. C’est comme ça que l’on connecte son téléphone, mais il pourra aussi accueillir d’autres accessoires. Malheureusement je n’en ai pas reçu pour ce test, j’aurais notamment apprécié utiliser le sabot pour pouvoir poser au sol l’Osmo de manière plus sécurisée. D’autant plus que cette petite station profite d’une connexion Bluetooth et Wi-Fi pour un pilotage à distance. Une prochaine fois !
Le très bon point, c’est que sa mise en route est très rapide. Un petit étalonnage s’impose pour démarrer, mais je n’ai pas eu à le refaire systématiquement. Avec le petit écran sur le boîtier de l’appareil, on peut facilement déclencher une capture, accéder aux paramètres, sélectionner un mode, etc. Pour profiter de l’écran de votre smartphone lors de la prise de vue, rien de bien compliqué non plus : branchez votre téléphone grâce à l’adaptateur fourni, téléchargez et installez l’application DJI Mimo (iOS et Android). Bref, c’est facile et rapide, même pour des néophytes.
[nextpage title=”Utilisations et fonctionnalités”]Il existe trois modes de capture vidéo : le verrouillage de la nacelle qui permet de faire des mouvements sans que celle-ci bouge, le suivi de mouvement où la nacelle suit le sujet et ses mouvements et enfin le mode FPV qui crée des plans plus originaux. En effet, si vous bougez la caméra à gauche ou à droite cette dernière suit le mouvement.
Nous trouvons par ailleurs un mode nuit, timelapse avec plusieurs possibilités dont le déplacement de la nacelle de droite à gauche pour plus d’effets, le panorama photo pour accéder à un très grand-angle, le mode tracking pour suivre votre sujet en mouvement ou votre propre visage quand vous réalisez des vlogs par exemple, etc.
La caméra a l’intelligence de détecter le mode vertical, ce qui est avouons-le vraiment très pratique pour un partage sur les réseaux sociaux et visualiser les vidéos sur un smartphone. Puisqu’on parle de partage, un mot sur l’absence malheureuse d’une fonctionnalité live. Impossible de commencer un direct, les vidéos et photos ne peuvent être envoyées sur les RS ou encore YouTube qu’en différé. Cela aurait été sympa de profiter de l’application pour réaliser des directs. Maintenant, cette fonction live est disponible pour les autres produits DJI donc il se peut qu’une mise à jour prochaine apporte cette fonctionnalité.
Parlons d’abord du tandem caméra et smartphone. Dans cette configuration-là, c’est bien toujours le capteur de l’Osmo Pocket qui enregistre photos et vidéos. Avec l’application, vous pourrez réaliser des plans qui demandent davantage de précisions, de réglages, d’effets et d’ambitions. Vous gardez un oeil sur-le-champ de vision, ce qui peut se révéler pratique dans certaines situations, si vous filmez près du sol par exemple ou essayez de capturer des endroits difficiles d’accès. L’écran du téléphone permet aussi d’aller plus loin avec le mode tracking : vous dessinez un rectangle autour du sujet pour verrouiller la cible, mais vous pouvez aussi choisir l’emplacement de la personne dans le cadre. Si vous voulez que la caméra la suive dans ses déplacements, mais la garde par exemple en bas à droite du cadre, c’est possible.
En plus de l’édition de photos et vidéos, le Story Mode sur l’application propose de rassembler quatre moments différents afin de créer un effet et un mini film, dans le but d’un partage sur les réseaux sociaux. C’est rigolo à essayer, après je sais très bien que je n’utiliserai pas ce genre de mode, un peu trop superficiel. La dernière mise à jour apporte par ailleurs son lot de nouveautés bienvenues, avec une réorganisation des menus plus logique, le mode Pro (ou plutôt le dernier réglage depuis le smartphone) devient cette fois accessible même en dehors de l’application mobile et il est désormais possible de filmer en 4k à 24fps pour un rendu cinématique (à la base, c’était 30fps ou 60fps).
L’utilisation avec le smartphone ne se trouve cependant pas pratique dans toutes les situations. On a moins de liberté de mouvement, d’autant plus que le poids de celui-ci peut venir, petit à petit, déconnecter ce dernier de la prise USB-C (ou Lightning) de l’Osmo. L’intérêt aussi de l’Osmo Pocket, c’est de pouvoir se passer de son téléphone pour ne pas le décharger et s’encombrer dans les déplacements. Le désavantage par rapport à la GoPro c’est le champ de vision, qui ne nous donne pas le choix. Cela aurait été bien d’avoir la possibilité de jouer avec un grand-angle, un plan moyen et un autre plus serré. Ici, il faut faire avec 26 mm et un angle de 80 degrés. C’est assez proche du visage finalement et du coup, difficile de montrer son environnement. À noter qu’au passage en mode selfie pour se filmer, l’Osmo Pocket active automatiquement le tracking du visage, pratique pour les vlogueurs.
Enfin, son autonomie peut facilement atteindre les deux heures voire un peu plus en continu. Recharger la caméra ne prend qu’une heure et demie environ. C’est toujours mieux qu’une GoPro par exemple, mais on ne peut pas changer de batterie.
La qualité des vidéos
La caméra de l’Osmo Pocket contient un capteur 1/ 2,3 pouces, ce qui rappelle ceux utilisés dans les drones de DJI comme le Mavic Air. Ça ne parait pas fou sur le papier, et pourtant, je trouve que ça permet de réaliser des films avec une qualité proche et peut-être même un tout petit peu au-dessus des meilleurs smartphones. On doit beaucoup à sa nacelle mécanique qui offre une bien meilleure stabilisation que celles optiques ou électroniques, qu’on a l’habitude de voir sur les caméras de poches et téléphones.
Les vidéos 4K en 60fps ont un débit de 120 mbits/s, ce qui est supérieur à la concurrence. L’appareil capture un grand nombre d’informations et les détails sont au rendez-vous. Le problème provient de la plage dynamique. On peut se retrouver avec un fort contraste : soit le sujet plonge dans l’obscurité, car la source lumineuse prend le dessus, soit au contraire le sujet se trouve baigné de lumière, mais la zone abritant l’éclairage comme le ciel donne lieu à une image brûlée. L’autre problème, c’est l’autofocus, pas toujours très convaincant et qui a la fâcheuse habitude de se perdre. On notera tout de même que le récent firmware permet d’avoir un autofocus plus fiable.
En basses lumières on perd évidemment en détails et couleurs, on perçoit aussi la présence de bruit. Mais ça reste relativement de bonne qualité dans l’ensemble, on ne va pas se mentir.
Pour filmer des ralentis ou encore appliquer des effets dans l’application après la capture, il faut se rabattre sur une capture en Full HD (jusqu’à 60fps également, mais aussi 120fps depuis le dernier firmwaere). Même là, le résultat apporte satisfaction.
Le micro intégré sert de prise de son d’appoint, mais n’offre pas une grande qualité audio. Le résultat reste utilisable, mais si vous avez un peu d’ambition dans vos créations de contenus, il faudra repasser à la caisse pour un adaptateur pour enfin, brancher un micro digne de ce nom. DJI a pensé à la réduction de bruit, ce qui fonctionne plutôt bien. En parlant de micro, on regrettera le manque d’option pour y brancher typiquement un micro-shotgun (s’il y avait un pas de vis par exemple, on aurait pu utiliser des adaptateurs génériques) et cela se limitera plutôt à un micro-cravate.
[nextpage title=”Conclusion, où l’acheter et galerie photo”]À qui s’adresse le DJI Osmo Pocket ? Les vlogueurs ou même les journalistes comme moi qui veulent faire des vidéos pendant leurs déplacements sans avoir à s’embêter avec un matériel trop lourd. Le fait de pouvoir l’utiliser sans son smartphone est aussi un plus, cela évite d’user la batterie de ce dernier. La caméra s’avère être également un excellent compagnon, facile à utiliser, pour immortaliser des souvenirs de vacances et des moments avec ses proches.
La marque prévoit de nombreux accessoires pour enrichir l’expérience et s’adapter aussi à plusieurs types d’utilisation : une perche, une coque waterproof (jusqu’à 60 mètres de profondeur), un accessoire pour brancher un micro, un pied de vis avec connexions Bluetooth et Wifi, etc. D’ailleurs, on regrette que ce dernier ne soit pas directement compris dans le packaging de départ.
L’Osmo Pocket est disponible depuis le 15 décembre au prix de 359 euros.
La DJI Osmo Pocket au meilleur prix
Photos prises avec DJI Osmo Pocket
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Très bon article, l’utilisation du smartphone avec le pocket est signalée car gourmande en énergie.
L’autonomie nécessite un chargeur (chargé) pendant un voyage par exemple.
Attention, par ailleurs beaucoup de défauts d’AF signalés (DJI le signale dans ces dernières corrections du soft)
DJI annonce également un 4K à 120i/s (surchauffe ?)
et qu’en est il de l’appareil si la batterie intégrée cède?
Le dernier test (un peu à l'”arrache” est hyper convaincant ! est il en automatique?, à 1:47 l’image est superbe.
Merci pour ce test efficace
Pour l’avoir depuis quelques jours, c’est vraiment un régal.
Les problèmes d’AF ont été en parti nettement améliorés depuis la sortie du nouveau FW.
Par contre le slow-mo est en 1080/120 et non en 4K120 (pas de surchauffe pour ma part).
Pour la batterie j’ose espérer pouvoir compter sur les garanties fabriquant, et si besoin une batterie externe en USB-C et on part sur de longues heures d’enregistrement.
Par contre on peut voir certains tuto officiel sur YT, dont un pour le mode Story, mais attention, celui ci n’est actuellement pas disponible de la façon dont il est présenté.
Enfin je ne parlerai pas du manque d’infos quand aux dispo des accessoires et leurs prix…
Merci Bastien, je me suis planté sur .le 4K oupsss en revanche sur le forum de dji une batterie est morte au bout de moins de 10 utilisations, flippant ?
Sinon ça me semble bien et les maj sont quasi quotidien nes
Mmm… dommage qu’ils n’ai pas de mode D-Log comme sur les Mavics.. la qualité des images montrées dans l’article n’est vraimant pas terrible en terme de lumière ce qui limite l’utilisation à amateurs non éclairés et pas très difficiles sur le rendu des images.
Enfin à ce prix faillais pas rêver non plus 😉
Très bon article.. cela fait 2 mois que je m’amuse avec ce petit objet.. un verre d’eau se renverse sur la table, la boite de rangement de l’Osmo est mouillée et la caméra très légèrement.. Au final, la caméra est morte et DJI ne peut rien faire.. Une caméra de salon alors… et je vais rebasculer sur GoPro! Dommage…