Dunwall rappelle Londres au XIXème siècle, ravagée par la peste, ses rues envahies de rats et de Geignards (les zombies locaux) de gardes belliqueux et de gangs rivaux. Tout est presque parfait dans ce monde virtuel. Sans impressionner, l’IA réagit avec vivacité, lorsque nos pas se font entendre ou à la découverte d’un corps inanimé. Si jusque là tout semble parfait, un seul point noir vient gâcher la partie. Car une réalisation technique encore trop faible dessert l’excellente direction artistique. Et il est toujours dérangeant à ce niveau de réussite, de devoir attendre quelques secondes pour que les textures chargent sur consoles. Et même sur PC, le jeu n’a rien de techniquement abouti, avec des visages sans expressions et rigides.
Dishonored est un jeu marquant, une magnifique fable funèbre qui gagne sa place auprès de créations comme Half-Life 2, Bioshock et Deus Ex. En ouvrant le champs des possibles et en offrant aux joueurs tous les choix dont ils n’osaient plus rêver, le jeu d’Arkane Studio nous délivre d’une monotonie ludique de plus en plus dénoncée. Sa richesse et sa technicité obligent à une certaine rigueur dans son approche : l’appréhender en dilettante ne permet pas de ressentir toutes ses nuances. Après une quinzaine d’heures de jeu haletantes vous n’aurez qu’une envie, le recommencer d’une toute autre façon. Vous êtes prévenus.
Dishonored : un vent de Liberté – page 1
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