Trois grands pouvoirs, beaucoup de responsabilités
Billy Lurk est un personnage majeur de Dishonored 2. Pourtant, même après en avoir terminé avec l’aventure principale, on continue de se poser des questions à son sujet. Qui est-elle vraiment ? Que recherche-t-elle ? Pourquoi ressent-elle ce besoin d’aider notre héros dans sa quête ? Autant d’interrogations qui ne trouveront que des bribes de réponse. Et c’est là que Death of the Outsider trouve son intérêt. On peut y incarner Billy certes, mais on découvre surtout un nouveau pan de l’histoire de la franchise Dishonored. On traverse le titre en en apprenant plus sur ce qu’est devenu Daud, en comprenant comment et pourquoi Billy est une femme si torturée et énigmatique mais surtout, quelles sont les origines de l’Outsider, personnage central de la saga. Et là où les équipes d’Arkane ont fait fort, c’est que ce stand-alone peut être joué aussi bien par les nouveaux venus que ceux qui ont terminé les opus précédents. Le scénario, aussi intéressant soit-il, se détache suffisamment de ses prédécesseurs, tout en faisant un lien avec l’histoire originale, pour impliquer l’ensemble des joueurs. Il peut même être considéré comme une bonne première étape pour ceux qui voudraient, par la suite, tenter de faire les deux épisodes principaux.
Du côté des mécaniques de gameplay, Death of the Outsider repense légèrement la formule de base pour lui insuffler un renouveau bienvenu. Exit les runes qui permettaient d’améliorer les pouvoirs ou d’en débloquer certains, vous ne pourrez faire « qu’avec » trois sorts.
Le premier, un grand classique de la franchise, vous permettra de vous téléporter. La seule différence notable avec les versions antérieures est que cette fois-ci vous aurez l’opportunité de voir un « clone » qui vous indiquera où vous atterrirez. Ce dernier peut aussi vous aider tactiquement en faisant interroger les personnes alentours sur votre présence. Le second nommé Semblance est lui bien plus novateur. Il permet tout simplement de voler le visage des ennemis et des civils afin de vous fondre plus aisément dans la masse. Véritable coup de génie du jeu, il approfondit sérieusement notre façon d’évoluer dans les niveaux et augmente considérablement les différentes approches que nous pourrions avoir pour parvenir à nos objectifs. Il sera par exemple parfois impossible de passer par une porte sans avoir préalablement volé le visage d’un personnage en particulier. Une vraie bonne idée.
Enfin, le dernier pouvoir a pour objectif de remplacer le « cœur » que l’on pouvait avoir dans les précédents opus. Transference, puisque c’est son nom, donne la possibilité de sortir de votre corps pour vous balader un peu partout aux alentours. Son intérêt est également majeur puisqu’au-delà de vous permettre de visualiser la présence des ennemis, il facilite la recherche des charmes d’os cachés. Ces derniers sont en effet au cœur du jeu et occupe une place importante dans la personnalisation des caractéristiques de Billy et la façon d’aborder le titre (plutôt action ou infiltration).
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Une vraie plus-value qui prouve à quel point il est possible de rendre captivant les objectifs secondaires du titre. En termes de durée de vie, comptez entre huit et douze heures pour venir à bout du jeu. Si vous souhaitez vous en tenir à l’histoire principale, vous vous approcherez très certainement de la moyenne basse, mais si vous espérez réaliser l’ensemble des contrats, missions secondaires et découvrir tous les charmes d’os, alors il se peut que Death of the Outisder vous occupe plusieurs heures supplémentaires.
Techniquement parlant, ce nouveau Dishonored a compris ses errances du passé et nous sert une version Day One débarrassée de toutes ses tares. Testé dans sa version PC, Death of the Outsider nous a paru plus fin que d’accoutumé, avec une direction artistique toujours aussi sublime et ô combien originale. Le Void Engine fait plutôt bien le travail et le jeu tournait sans problème en 60 images par seconde en 1440p avec les options en « élevées » ou « très élevées » (avec une GTX970). Si certaines textures font encore tâches, c’est surtout la diversité des monuments et la retranscription d’une atmosphère aussi austère que lumineuse qui fait, encore une fois, le charme de ce Dishonored. Quant aux personnages, de Billy en passant par Daud ou l’Outsider, ils bénéficient d’un character design habile et intelligent. Tous sont marquants et charismatiques, chose finalement assez rare dans le jeu vidéo pour être soulignée.
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