Test Devialet Gemini (avis) : que valent les écouteurs français ?

Le marché des écouteurs true wireless est plutôt encombré depuis quelques temps et ce, quelle que soit la gamme de prix que l’on vise. Dans le haut de gamme, si les rivaux ne manquent pas, les écouteurs Apple s’imposent toujours comme les leaders du marché.

Le français Devialet en a profité pour annoncer sa réponse aux grands du secteur comme Apple, Sony, Sennheiser ou Bose. Les écouteurs Devialet Gemini sont-ils à la hauteur de ses concurrents étrangers ? Découvrez sans plus attendre notre test des Gemini, ces écouteurs true wireless à annulation de bruit active.

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Présentation des écouteurs Devialet Gemini

Quand on évoque la marque française Devialet, on pense d’abord à ses enceintes Bluetooth, les Phantom, qui font sensation depuis quelques années grâce à une puissance sans précédent et un encombrement réduit. Du coup, voir la marque française débarquer dans l’univers ultra concurrentiel des écouteurs true wireless est un événement en soi.

Si le marché est quelque peu saturé avec des ténors comme Sony, Sennheiser, Bower & Wilkins, ou Bose, Devialet bénéficie d’une excellente image de marque. Logiquement, on en attend beaucoup des Devialet Gemini, que cela soit au niveau de la qualité sonore ou de la qualité de l’annulation de bruit active.

Les Gemini sont livrés avec des embouts en silicone blanc et l’utilisateur a le choix entre 4 tailles différentes. On aurait peut-être aimé des embouts de couleur noire mais une fois en place, on ne les verra pas. Au final, le coloris blanc a au moins l’avantage de ne pas mettre en évidence les poussières sur les embouts.

Certifiés IPX4, on a été impressionné par la tenue des Devialet Gemini dans l’oreille. Que cela soit dans un milieu sportif ou au quotidien, ils ne bougent pas. Surtout, avec un poids relativement léger par rapport à la majorité des concurrents, on les oublie et on ne sent pas d’inconfort après de longues heures d’utilisation.

Si le boitier n’est pas très gros, il reste grand et certains pourront lui reprocher sa taille. En revanche, on a vraiment apprécié le couvercle coulissant, bien plus pratique à l’usage que ce que l’on trouve chez la concurrence. Si ce n’est pas un critère déterminant, on apprécie la recharge sans-fil du boitier.

En parlant de recharge, sachez que les Devialet Gemini proposent une autonomie d’environ 6h avec un peu plus de deux recharges complètes avec le boitier. C’est exactement ce que promettait la marque : on n’a donc pas eu de mauvaises surprise de ce côté là. A noter qu’on a testé tout cela avec la réduction de bruit active.

On ne trouve pas de boutons physiques mais plutôt des boutons tactiles sur la surface des écouteurs. Le design est d’ailleurs plutôt bien pensé dans la mesure où les boutons sensitifs sont bien distincts du reste de la surface des écouteurs. Du coup, on ne tâtonne pas quand on cherche les commandes.

Côté commandes, pas de contrôle de volume directement sur les écouteurs. Ce qui est vraiment dommage puisqu’il faut donc du coup sortir son téléphone de la poche à chaque fois qu’on veut changer le volume. Par défaut, un appui simple sur n’importe quel écouteurs permet de lancer ou arrêter la musique, un double-appui permet de revenir à la piste précédente ou passer à la piste suivante et enfin, un appui long permet de switcher entre l’annulation de bruit ou le mode Transparence.

Via l’application iOS (ou Android), on peut paramétrer le double-appui avec, à la place, le lancement de l’assistant vocal du smartphone.

Réduction de bruit active et son

Alors qu’il y a déjà des ténors dans le domaine de l’annulation de bruit, on était impatient de découvrir comment Devialet allait s’en sortir dans ce domaine. En l’occurrence, le français s’en sort très bien même si le Bose et Sony font encore un chouïa mieux dans l’absolu.

Maintenant, ne nous faites pas dire ce qu’on n’a pas dit : Devialet s’en sort très bien et n’a pas à rougir au quotidien. Alors que le design pouvait laisser penser à une grande isolation passive, il n’en est rien quand la musique n’est pas lancée. En revanche, une fois la musique démarre, on découvre une très bonne isolation passive et pas du tout sujet au vent.

Les réglages se font directement dans l’application iOS/Android avec trois niveaux possibles. Ce n’est pas aussi fin que chez Bose par exemple qui propose 10 niveaux mais dans la réalité, trois niveaux, c’est amplement suffisant. Si les niveaux Faible et Elevé parlent d’eux-mêmes, je n’ai pas noté de réelles différences entre le niveau Elevé et le niveau Avion. En revanche, comme souvent, tout se fera via l’application (et non via les écouteurs).

L’annulation de bruit de Devialet est un système hybride qui repose sur des micros externes ainsi que des capteurs à l’intérieur de chaque écouteur. Cela permet à ces appareils d’analyser très précisément le bruit avant que ça n’atteigne l’oreille de l’utilisateur, et de délivrer en quelque sorte des sons opposés. L’annulation de bruit en elle-même est excellente, elle est super efficace en ville où vous restez immergé dans votre univers. On n’entendait plus le monde extérieur sauf quand il s’agissait de faire attention à certains détails.

On a aussi fait le test des Devialet Gemini sur un vélo pour appréhender la résistance au vent : malheureusement, les micros restent sensibles au vent, ce qui veut dire qu’en cas de vents forts, on entendra du vent taper dans le micro. Dans ce cas on peut mettre les écouteurs plutôt sur la position Neutre. On aurait aimé un raccourci sur les écouteurs même pour ce mode qu’on est susceptible d’enclencher souvent. Avec un appui long, on switche entre l’annulation de bruit ou le mode transparence. Et c’est tout.

Le son délivré par ces écouteurs Devialet Gemini est très chaleureux et précis. On retrouve une certaine similitude avec Bose dans les aigus et les médiums. En revanche, c’est au niveau des graves que Devialet va marquer l’expérience de sa signature. Ils sont puissants et bien profonds. Mais la différence se situe au niveau de la perception avec cette sensation que les graves restent un peu plus longtemps quand la concurrence passera déjà la prochaine note. C’est dur à expliquer mais les graves restent quelque part présents même quand il n’y en a plus.

Comme à notre habitude, les tests se sont faits sur des compositions de Ryuichi Sakamoto ou du RAP de Rich Bryan sans oublier les classiques Pop. La restitution des instruments est impressionnante. A cela s’ajoute des égaliseurs pour personnaliser le rendu sonore si celui par défaut ne convenait pas à l’utilisateur. Pour finir, Devialet a complété sa partition une excellente gestion de la qualité des appels avec une restitution claire, tout comme pour notre voix lors de nos échanges, le tout sans les bruits extérieurs. On n’est pas loin du niveau de ce que peut faire Apple, qui reste la référence en la matière en 2023.

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