La principale nouveauté de ces Galaxy S8/S8+ c’est bien entendu l’écran, tout en longueur, quasiment au format cinéma. On retrouve bien évidemment les écrans incurvés et chez Samsung, qui marquent la fin des écrans plats pour les smartphones haut de gamme. Mais la firme coréenne a poussé le vice encore plus loin puisque les bords d’écran sur les côtés sont quasiment inexistants. On parle ainsi d’Infinity Display. Après le Galaxy Note 7 (RIP), Samsung n’avait plus droit à l’erreur et les Galaxy S8 et S8+ sont là pour redorer l’image de marque du constructeur coréen. Avec ce nouveau format, Samsung compte bien imposer ses nouveaux Galaxy S comme la nouvelle crème des smartphones Android. Pari réussi ?
Les Caractéristiques
Voici les caractéristiques des deux téléphones :
Nom | Samsung Galaxy S8 | Samsung Galaxy S8 + |
---|---|---|
Taille de l'écran | 5,8 pouces, Super Amoled | 6,2 pouces, Super Amoled |
Définition de l'écran | Quad HD+ (2960 × 1440) | Quad HD+ (2960 × 1440) |
Résolution | 571 ppp | 529 ppp |
SoC | - Exynos 8895 - 8 coeurs - Gravure en 10nm - GPU Mali G-71 MP20 | - Exynos 8895 - 8 coeurs - Gravure en 10nm - GPU Mali G-71 MP20 |
Logiciel | - Android 7.0 Nougat - Surcouche Samsung Experience | - Android 7.0 Nougat - Surcouche Samsung Experience |
Mémoire vive | 4 Go | 4 Go |
Mémoire interne | 64 Go | 64 Go |
Port Micro-SD | Oui (jusqu’à 200 Go) | Oui (jusqu’à 200 Go) |
Batterie | 3000 mAh Charge rapide | 3500 mAh Charge rapide |
Appareil photo dorsal | – 12 Mégapixels – Photosites de 1,4µm – Flash LED et Autofocus Dual Pixel – Objectif grand angle de 26mm (F/1,7) – Enregistrement de vidéos en Full HD 1080p, HDR et Ultra HD 2160p | – 12 Mégapixels – Photosites de 1,4µm – Flash LED et Autofocus Dual Pixel – Objectif grand angle de 26mm (F/1,7) – Enregistrement de vidéos en Full HD 1080p, HDR et Ultra HD 2160p |
Stabilisation optique | Oui | Oui |
Appareil photo frontal | 8 MP (F/1.9) | 8 MP (F/1.9) |
Dimensions | 148,9 x 68,1 x 8 mm | 159,5 × 73,4 × 8,1mm |
Poids | 155 grammes | 173 grammes |
Carte SIM | 1 × nano-SIM | 1 × nano-SIM |
Capteur d'empreintes digitales | Oui (au dos) | Oui (au dos) |
Capteur d'Iris | Oui | Oui |
Connectique | 1 × port USB Type-C NFC Wifi 802.11ac/a/b/g/n Bluetooth 5.0 | 1 × port USB Type-C NFC Wifi 802.11ac/a/b/g/n Bluetooth 5.0 |
Prise jack | Oui | Oui |
Etanchéité à l'eau | Oui (IP 68) | Oui (IP 68) |
Connectivité | 4G de catégorie 16 | 4G de catégorie 16 |
Coloris | Noir Carbone, Orchidée, Argent Polaire | Noir Carbone, Orchidée, Argent Polaire |
Prix | 809 euros | 909 euros |
Si on regarde de plus près, le Galaxy S8/S8+ reste assez proche des précédents Galaxy S7/Note 7 en terme de caractéristiques techniques. Mais, vous le verrez plus loin, il y a eu encore un bond impressionnant en termes de finition. Les différences se situent au niveau du design, quoique bien inspiré du Galaxy Note 7, et bien évidemment au niveau de l’écran avec son format 18,5:9 qui change radicalement la prise en main. On notera également le passage au dos du capteur d’empreintes, l’apparition d’un capteur d’iris issu du Galaxy Note 7 et la reconnaissance faciale qui ne sécurise pas grand-chose. Comme pour les Samsung Galaxy S7 et Note7, Samsung a pris le parti de ne pas supporter la technologie Adoptable Storage de Google. On pourra toutefois installer des applications sur la carte mémoire en les ayant, au préalable, installées sur la mémoire principale.
Côté packaging, la marque coréenne n’a pas révolutionné le genre. On retrouve ainsi la boîte en carton rectangulaire et sans surprise, avec le câble USB-C vers USB-A, un chargeur USB, des écouteurs/kits mains-libres intra-auriculaires AKG d’une valeur de 99 euros, ainsi que les notices d’utilisation pour une première prise en main. Rien de bien original donc si ce n’est les écouteurs qui s’en sortent vraiment bien, c’est tellement rare de base qu’il faut le signaler.
Les personnes qui l’ont précommandé le recevront dès ce 20 avril même. Pour les autres, la sortie officielle est prévue pour le 28 avril prochain au prix de 809 euros hors abonnement pour le Galaxy S8 et 909 euros pour le Galaxy S8+. En revanche, cette année, pas de cadeau pour les pré-commandes comme le Gear VR les années d’avant.
[nextpage title=”Design”]
La réponse est un timide oui. Commençons par ce qui impressionne immédiatement : les bordures d’écrans. Dans ce domaine, Samsung a tapé très fort. Du fait de son écran très légèrement incurvé sur les côtés, le Galaxy S8 est sûrement le seul vrai téléphone de cette année à pouvoir se targuer de n’avoir absolument aucun bord d’écran. L’effet est vraiment saisissant et donne un côté futuriste vraiment attirant. C’est beau et réussi.
Un écran incurvé qui ne gâche pas l’ergonomie
Il faut d’ailleurs noter que Samsung n’a que très peu incurvé les bords d’écrans du Galaxy S8. Contrairement au Galaxy S7 edge, par exemple, en une semaine de test, il ne m’est jamais arrivé de « bloquer » l’écran parce que mes doigts touchaient le bord. C’était l’un des défauts qui m’agaçait le plus sur le S7 edge et je suis vraiment heureux qu’il soit corrigé ici. Conséquence logique à tout cela : cette courbure n’a aucune autre utilité que l’esthétique. Je ne m’en plains pas.
Pour revenir à la question initiale de savoir si Samsung avait enterré la concurrence, j’avais répondu timidement oui. Cette hésitation, finalement, provient des bordures d’écrans hautes et basses du téléphone. Certes, elles sont vraiment petites par rapport aux smartphones de l’année dernière. Mais elles ne sont pas plus impressionnantes que celles du LG G6 ou plus fines que ce que l’on a pu voir sur le Mi Mix. De ce point de vue, Samsung est dans la norme cette année. Ce qui est déjà vraiment très bien.
D’une manière générale, l’ergonomie globale du Galaxy S8 est très bonne. Grand écran oblige, c’est un smartphone très long mais à la taille de guêpe. Son gabarit est atypique. Il fait est très légèrement plus grand mon Galaxy S7 par exemple. Mais sa prise en main est très confortable : sa coque en verre est légèrement arrondie et tient bien dans le creux de la main. Le mélange de tranches en acier et de verre fait toujours aussi premium. Et cette année, le capteur photo ne dépasse plus de la coque. J’ajouterai pour terminer que son toucher est très agréable. Le verre utilisé par Samsung est à la fois lisse et doux, chaque prise en main est un véritable bonheur.
Comme pour le LG G6 il y a quelques semaines, le Galaxy S8 donne l’impression d’avoir franchit en pas en matière de design de smartphone. Il m’a suffit de revenir quelques minutes sur l’écran « étriqué » classique de mon Galaxy S7 pour m’apercevoir que quelques jours d’utilisation du Galaxy S8 lui avait filé un sacré coup de vieux. Comment revenir à un design classique après avoir eu en main un appareil avec un écran aussi grand et aussi bien intégré dans un châssis aux dimensions aussi contenues. Le smartphone du futur existe, il aura juste fallu attendre 2017 pour qu’il apparaisse.
Un smartphone impressionnant mais pas encore totalement abouti
Ce nouveau design n’est toutefois pas totalement abouti. Le Galaxy S8 possède à mon sens encore deux défauts particulièrement pénibles : son capteur d’empreintes digitales et son bouton physique Bixby, totalement inutile. Commençons par ce dernier. Le Galaxy S8 possède en tout trois boutons physiques. Le bouton de mise en marché, situé sur le côté droit, le bouton de réglage du volume situé sur la tranche gauche (et peut-être un peu trop haut pour être atteint naturellement) et enfin le bouton Bixby. D’une ou deux pressions, il permet de déclencher l’IA présente dans le téléphone de Samsung. Mais cette dernière est tellement inutile actuellement que les seules fois où l’on utilise ce bouton, c’est quand on appuie dessus par erreur. C’est d’autant plus dommage que Samsung compte bloquer la possibilité de réassigner ce bouton à une autre tâche.
Deuxième petit défaut agaçant : le capteur d’empreintes digitales. On le sait, si Samsung l’a placé à l’arrière c’est parce qu’il n’a pas réussi à intégrer un capteur d’empreinte digitale sous l’écran. Résultat le capteur est placé dans le dos du téléphone, juste à côté du capteur photo. Et c’est une véritable gageure à utiliser. Après une semaine d’utilisation, je ne sais toujours pas si ce capteur est particulièrement lent ou si mon doigt n’arrive jamais à l’atteindre précisément. Placé trop haut, et trop décalé, il est franchement inconfortable.
Sûrement conscient de ce défaut, Samsung a intégré tout une batterie d’autres capteurs déverrouiller le téléphone. Un capteur d’iris est ainsi bien présent sur le téléphone. Son utilisation est très simple : on passe ses yeux devant une caméra frontale et celle-ci est capable de reconnaître les iris de l’utilisateur. Le capteur est très réactif et fonctionne très bien, même avec des lunettes (pour peu que celles-ci disposent encore d’un traitement anti-reflet correct). Mais pour déclencher la reconnaissance d’iris, il faut allumer le téléphone et swipper l’écran de verrouillage : c’est plus long et fastidieux qu’un bon capteur d’empreintes digitales.
Ces deux défauts sont mineurs. Ils n’enlèvent rien au fait que le design du Galaxy S8 est vraiment impressionnant et sûrement le plus réussi de cette année. Mais ils me laissent penser que ce n’est pas encore un smartphone réellement abouti. Si vous êtes du genre exigeant et que vous n’êtes pas pressé de changer de téléphone, je ne peux que vous conseiller d’attendre le Galaxy S9 de l’année prochaine : les quelques défauts de cette année seront corrigés de façon sûre et certaine et, à la manière du Galaxy S7 en son temps, on tiendra là un appareil au design vraiment irréprochable.
[nextpage title=”Affichage et Audio”]
Un écran encore proche de la perfection
La dalle OLED est tout simplement excellente. En terme de finesse d’affichage, si tout se joue au niveau des chiffres, je vous défie de trouver une différence à l’oeil nu pour tout ce qui est finesse d’affichage au niveau des textes et autres. Je n’ai pas encore eu le nouveau Gear VR pour tester et voir si je vois des différences avec les anciens S7 Edge et Note7 au niveau de la VR. Les noirs sont très profonds et les couleurs sautent aux yeux. La colorimétrie est maîtrisée. Les angles de visions sont très bons et je n’ai eu aucun problème de visibilité en plein soleil. Une nouvelle référence avec les Galaxy S6, S7 et Note7.
Les courbures de l’écran ne nuisent pas à la lisibilité globale et parce que la prise en main est meilleure, on n’a beaucoup moins de problèmes avec la paume de la main qui touche l’écran, comme ce fut le cas sur le Galaxy S7 et Galaxy Note7. Quand vous regardez une vidéo en mode paysage, vous aurez cette impression que l’image sort de l’écran, que ce n’est plus limité à un cadre, qu’il n’y a plus de bord en fait. C’était encore une grosse impression sur les Galaxy S7 Edge et Galaxy Note7, c’est maintenant une certitude avec le format de l’écran du Galaxy S8/S8+. C’est un vrai bonheur pour le contenu multimédia, surtout que, si certaines applications ne sont pas encore compatibles, Samsung Expérience se chargera d’adapter, via un petit bouton, les vidéos à la taille de l’écran. Malgré ce « zoom », vous ne verrez pas différences notables à l’oeil nu entre une vidéo à la bonne résolution et une vidéo zoomée.
Encore, une fois, en dehors du côté esthétique, l’écran courbe ne sert à rien dans l’absolu. On retrouve bien évidemment la technologie Edge UX qui vous donne accès à des barres latérales avec des raccourcis, mais très honnêtement, je ne m’en suis que très peu servi. En revanche, c’est peut-être l’écran, mais j’ai trouvé Edge UX moins envahissant sur l’écran du S8/S8+ que sur les S7 Edge et Note7. Du coup, contrairement aux deux derniers, je n’ai pas désactivé la fonction sur le Galaxy S8/S8+.
Le support de l’audio HD
Pour ce qui est du haut-parleur multimédia, il se situe sur la tranche inférieure, mais contrairement à ses concurrents directs, Samsung ne propose toujours pas de haut-parleurs stéréo. Dommage. Malgré tout, j’avoue avoir été agréablement surpris par la qualité sonore en sortie puisque le haut-parleur arrive à filtrer et à ne pas saturer. Certains pourront le trouver cependant un peu faible en milieu extérieur. Que cela soit des vidéos de séries ou des vidéos YouTube, le son restait clair. Maintenant, cela reste des haut-parleurs et ils ne remplaceront jamais un bon casque, de bons écouteurs ou une enceinte externe. Quant au DAC, il balance assez de jus pour profiter pleinement de vos fichiers multimédias, surtout avec du FLAC et autres fichiers audio HiRes.
Le Galaxy S8/S8+ supporte l’Audio HD comme le proposent de plus en plus ses concurrents. Samsung propose ainsi toujours l’Ultra High Quality Audio (UHQ Upscaler, UHQ-BT Codec) et la présence d’un égaliseur pour un meilleur traitement du son. Je ne suis pas un spécialiste non plus et je suis sûr que les plus audiophiles d’entre vous trouveront un usage plus en adéquation à ce que propose Samsung. Du côté de l’applicatif, c’est assez classique dans l’absolu. On notera surtout que Samsung propose toujours la navigation par dossiers. Et pour la qualité d’écoute lors des conversations téléphoniques, je n’ai pas eu de problème particulier et j’ai eu droit à des conversations claires et une bonne réception en général.
[nextpage title=”Utilisation et interface”]
Une interface épurée et instinctive
Évidemment, il y a encore les bases du constructeur coréen comme des couleurs parfois trop criardes par rapport aux tendances actuelles, mais grâce au magasin de thèmes, il est possible de tout changer et même de faire retrouver les icônes d’Android Stock. Si on retrouve toujours quelques applications maison comme S Health ou My Galaxy, les traditionnelles applications Google répondent bien présente, tout comme celles de Microsoft Office et les indispensables Facebook, Instragram, WhatsApp et quelques autres. Pour les autres applications Samsung que vous souhaiterez installer, il faudra passer par le Galaxy App Store. Je pense notamment aux applications Musiques, Vidéos ou encore Éditeur de Vidéos.
Comme on l’avait déjà vu avec le Galaxy S7 edge et le Galaxy Note7, il n’y a plus de partenariat entre Samsung et Flipboard, ce dernier a été remplacé par Upday, moins complet, mais plus pratique. En revanche, plus de volets dédiés puisque Upday se retrouve maintenant dans le volet Bixby que l’on peut choisir de désactiver. On retrouve forcément le mode double-fenêtre ou la possibilité d’avoir une fenêtre flottante depuis une application compatible. Mais grâce au nouveau format de l’écran, il est possible d’afficher plusieurs applications à l’écran, comme le lecteur vidéo, vos SMS et votre clavier virtuel, le tout en une fois. Pratique. On retrouve les raccourcis dans la barre de notifications, le clavier virtuel avec sa rangée supplémentaire dédiée aux chiffres, S Health avec le podomètre intégré et le cardio-fréquencemètre. On a bien évidemment toujours la possibilité de choisir sa grille d’applications allant du 4×4 au 5×5. Et enfin, Si Bixby n’est pas encore lancé, vous pourrez toujours vous servir de OK Google, toujours à l’écoute.
Comme sur le Galaxy Note7, un Répertoire Sécurisé est bien présent. En l’activant, c’est un répertoire où vous pourrez y glisser des applications ou des instances d’applications plus classiques (comme Galerie) et seuls vous pourrez y accéder ( via un code de sécurité type Schéma, Code PIN, Empreintes, Iris). Sur le Galaxy Note7, vous aviez Air Command, accessible avec le stylet. Eh bien maintenant, vous aurez droit à un volet dans l’interface Edge UX avec les menus latéraux.
L’anecdotique Bixby
Et Bixby, l’assistant/IA que Samsung avait particulièrement mis en avant lors de la conférence d’annonce du téléphone ? Pour l’instant, c’est très anecdotique. On le disait dans la partie design, Samsung a de grande ambition pour son assistant personnel, au point de lui avoir dédié un bouton physique sur la tranche gauche. Dans les faits, après une semaine d’utilisation, je ne m’en suis jamais servi tant la fonctionnalité est anecdotique. En attendant que Bixby puisse comprendre le français (et ce ne sera visiblement pas avant un bon bout de temps), l’assistant virtuel est présent dans un onglet latéral et dans l’appareil photo.
Bixby, concrètement, c’est avant tout un panneau latéral censée afficher des informations pertinentes en fonctions du contexte. Dans les faits, c’est une superposition de cartes, à la façon de Google Now, mais en beaucoup moins pratique, moins complet et moins pertinent. Les applications supportées sont encore peu nombreuses (moins d’une vingtaine), c’est tout juste si Bixby se contente d’afficher des rappels. Une vraie déception.
Plus impressionnant, mais pas beaucoup plus utile, la reconnaissance visuelle au sein de l’appareil photo. En appuyant sur une petite icône au sein de l’application photo, il est possible de demander à Bixby d’analyser des objets et d’afficher l’article dans une liste de course ou de trouver des images similaires. J’avoue que la fonction m’a amusée une demi-journée. Je l’ai testé sur des jeux vidéo ou sur des consoles (ça marche très bien), sur des cosmétiques (ça n’a jamais marché), sur des canettes de sodas (aucun problème) mais aussi sur divers objets du quotidien tel que mon tancarville, mon casque audio, une poële ou des stylos et ça n’a jamais été reconnu par la liste de course.
On est très loin de la présentation prometteuse réalisée par Samsung lors de la présentation du Galaxy S8. Bixby sera peut-être un incroyable assistant d’ici un an, mais pour l’instant c’est juste un bouton qui ne sert à rien.
[nextpage title=”Performances et Autonomie”]
Un smartphone surpuissant
Côté des performances, les résultats aux différents benchmarks sont de haute volée. La version française du Galaxy S8/S8+ n’embarque pas un SoC Qualcomm Snapdragon 835 (malgré le récent partenariat avec Qualcomm), mais un SoC Exynos de Samsung, l’Exynos 8895. Dans l’ensemble, les benchmarks sont bien évidemment excellents. J’ai bien évidemment essayé toutes les applications gourmandes comme Riptide GP Renegade, Hearthstone, Super Mario Run, Asphalt 8 ou encore Implosion, je n’ai pas noté de ralentissement. Voici un tableau comparatif de benchmarks avec différents smartphones haut de gamme du moment.
Samsung Galaxy S8 | Honor 8 Pro | LG G6 | One Plus 3T | |
---|---|---|---|---|
SoC | Exynos 8895 | Kirin 960 | Snapdragon 821 | Snapdragon 821 |
Antutu | 171 639 | 139 761 | 146 239 | 150 116 |
PC Mark | 5 273 | 6095 | 5 121 | 5 570 |
3D Mark Ice Storm Unlimited | 32 055 | 27 659 | 29 620 | 30 369 |
GFX Bench Manhattan (On screen/Off screen, en FPS) | 60 / 120 | 31 / 39 | 29 / 42 | 49 / 48 |
GFX Bench T-Rex (On screen/Off screen, en FPS) | 54 / 64 | 58 / 85 | 55 / 96 | 59 / 92 |
On retrouve le mode Game Launcher autour des jeux vidéo qui permet de baisser la puissance de votre Galaxy pour économiser de la batterie, je vous avouerai que je n’en ai quasiment pas fait appel. J’ai essayé Implosion avec une résolution moindre et une limite au niveau des FPS, c’était au final assez désagréable une fois qu’on s’est habitué au meilleur du jeu. Pour être honnête, ça peut servir pour des jeux comme Candy Crush ou autres qui ne consomment pas trop, mais pour les vrais jeux, vous allez sans doute vous en passer.
Plus que des chiffres, je n’ai eu aucun souci au niveau de l’expérience utilisateur alors qu’on est en présence d’un écran Quad HD+. Petite remarque tout de même, par défaut et pour des raisons d’optimisation, le Samsung Galaxy S8/S8+ affiche du Full HD+ et non du Quad HD+ par défaut. Bien évidemment, vous pourrez passer sur la définition la plus haute, mais au détriment de quelques sacrifices au niveau des performances (même si vous ne verrez rien dans un usage quotidien) et de la batterie. Côté chaleur, cela reste assez bien contenu dans l’absolu et le téléphone ne chauffe pratiquement jamais dans les jeux, même pendant de longues sessions de jeux.
Une très bonne autonomie
Les Samsung Galaxy S8 et Galaxy S8+ vous proposent respectivement une batterie de 3000mAh et 3500mAh, la recharge rapide ainsi que la recharge sans-fil compatible Qi et PMA (PowerMat). Comme vous vous en doutez, la recharge filaire ira beaucoup plus vite que la recharge sans-fil. On retrouve ainsi des performances de recharge similaire à ce qu’on avait eu avec le Galaxy Note 7. Avec le chargeur livré, on passe de 0% à 100% en moins de 100 minutes en filaire ! En sans-fil, il faudra compter deux petites heures et comme c’est devenu une habitude, Samsung promet 4h d’utilisation avec seulement 10 minutes de charge.
Pour l’autonomie, tout dépend bien évidemment de vos usages. Dans mon cas, et je me considère comme un Power-User, j’ai tenu sans problème une journée et je suis sûr qu’on peut tirer très facilement sur les deux jours d’autonomie. On se retrouve ainsi avec une très bonne autonomie par rapport au Galaxy S7, essentiellement grâce à Android 7.0. On notera la possibilité de personnaliser les modes d’économie d’énergie en limitant les données en arrière-plan, la définition d’affichage ou encore les performances. Pratique. À noter que pour les tests d’autonomie, l’option « Always On » de l’écran était activé.
Avant de continuer, j’aimerai faire un petit rappel au sujet des benchmarks d’autonomie. Le Galaxy S8/S8+ pourra donner des résultats super positifs et c’est normal. Mais le gros problème de ces benchmarks que d’autres ont tendance à trop utiliser, c’est qu’ils ne sont pas le reflet d’un véritable usage au quotidien. Comme on a pu le voir avec nos tests, l’autonomie varie entre la semaine et le WE. Du coup, on a pu constater que durant le weekend, avec un usage utilisant plus le WiFi et la vidéo, le Galaxy S8/S8+ affichait une excellente autonomie, bien meilleure qu’en semaine avec un usage autour des mails, du web, des réseaux sociaux et autres. Et comme pour les précédents Galaxy, l’utilisation de vidéos ne consommait pas tant que cela par rapport aux smartphones concurrents.
Voici l’état de la batterie du Galaxy S7 Edge après une journée d’utilisation intensive type :
Maintenant, des journées plus classiques :
Pour revenir aux benchmarks, Il faudra noter qu’avec la résolution Quad HD+ forcée dans les paramètres et non le Full HD+ par défaut, il n’y aura que très peu de différences dans les résultats entre le Full HD+ et le Quad HD+ puisque les logiciels de benchmarks forcent la résolution. Idem pour l’autonomie, je n’ai pas noté de grosses différences entre les deux modes d’affichages. Aussi, je vous conseillerai de rester en Full HD+. Voici dans tous les cas l’autonomie après une grosse journée en Quad HD+ forcé :
[nextpage title=”Photo et Vidéo”]
Dans des conditions de luminosité normale, le Galaxy S8/S8+ propose des photos équilibrées, nettes et détaillées. Avec l’écran AMOLED, c’est encore plus impressionnant pour apprécier vos photos. Sur un écran d’ordinateur, on réalise à quel point Samsung maîtrise toujours sa post-production pour nous proposer des clichés équilibrés et colorés. C’est toujours aussi propre dans la prise de vue macro. Avec des conditions de faible luminosité, si le résultat est sans appel face à la concurrence, on notera cependant une balance des blancs qui manque toujours de maîtrise et il m’a souvent fallu passer en mode Pro pour avoir la bonne exposition.
Samsung a conservé un raccourci pour activer rapidement l’appareil photo. En l’absence de bouton Home, il suffit de cliquer deux fois sur le bouton de mise en marche du téléphone. Pratique et super rapide à l’usage. Au final, sur la prise de vue à la photo finale, Samsung a réussi à conserver le juste-milieu qui permet une utilisation agréable au quotidien. Maintenant, il y a tout de même un petit bémol. En effet, à l’utilisation, il subsiste une sorte de petite frustration. En effet, LG, avec le G6 propose un ultra grand-angle, Huawei du noir et blanc de qualité, Apple un vrai zoom optique. On aurait aimé que Samsung se jette dans le bain et nous propose un petit quelque chose en plus au niveau de la photo. Peut-être sur le Galaxy S9, qui sait ?
Mais mieux que des mots, voici quelques exemples de photos. Cliquez sur les flèches droite et gauche pour faire défiler les photos prises avec un Galaxy S8+.
Côté selfie, on a maintenant un capteur de 8 Mégapixels avec un objectif grand-angle dont l’ouverture est de F/1.9, ce qui aidera grandement quand vous ne serez pas dans les bonnes conditions lumineuses. Samsung n’a pas spécialement revu sa formule à part proposer un capteur avec une plus grande résolution. Ce qui a ainsi tendance à un peu trop lisser (surtout avec le mode beauté activé par défaut) ses photos en basse lumière. Mais cela reste totalement exploitable et suffisant pour les selfies. On notera toujours la présence du mode “Selfie Panorama” qui vous permettra de coller jusqu’à 3 captures selfie et vous créer une photo avec un angle de prise de vue jusqu’à 120°. Très honnêtement, je ne suis toujours pas très selfie mais ça fera plaisir à ceux qui en font souvent. Je vous rappelle par ailleurs que vous pourrez utiliser votre main face à la caméra ou le cardio-fréquencemètre pour activer la prise de vue.
Pour ce qui est de l’application photo, elle est assez similaire à celle des précédents Galaxy S6, S7 et Note7. Elle est assez classique et complète mais reste moins intuitive que l’application des iPhone. Vous avez un mode Pro où vous pourrez influer sur la sensibilité, la balance des blancs, l’ouverture ou encore la vitesse. On retrouve toutes les fonctions qu’on connaissait déjà comme les modes supplémentaires avec ou sans filtres. On n’oublie pas les différents modes allant du mode Photo Sonore au mode Focus qui permet de choisir la mise au point en post-production en passant par les photos de sports ou de modélisation en pseudo-3D. On note aussi la possibilité de prendre des Photos en Mouvement (Photo + Clip de 3 secondes), comme chez les concurrents.
Côté vidéo, la stabilisation optique apporte forcément beaucoup. Le Samsung Galaxy S8/S8+ vous propose l’enregistrement de vidéo en Ultra HD 2160p soit une résolution de 3840 x 2160. Il faudra juste faire attention à la taille du média parce que l’Ultra HD, c’est quand même quatre fois la Full HD. Côté résultat, c’est très propre, détaillé et la stabilisation optique fonctionne extrêmement bien. Et enfin, comme sur les Galaxy S7 et Note7, on retrouve la possibilité de faire du Live depuis l’application photo pour une diffusion sur YouTube ou Facebook.
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