Lorsqu’on découvre les Pixel Buds Pro 2 (vendus 249 euros, soit 20 euros de plus que leurs prédécesseurs), leur design plus compact saute immédiatement aux yeux. Ces écouteurs true wireless affichent effectivement une réduction de poids de 24 % (4,7 g) et un volume réduit de 27 %, tout en conservant une qualité de finition irréprochable.
Le boîtier, identique dans ses dimensions (49,9 x 63,3 x 25 mm pour 65 g), reste sobre et robuste avec sa certification IPX4 et un revêtement mat raffiné. Nouveauté notable : un mini haut-parleur émet un signal sonore en cas de perte pour être retrouvé plus facilement, une fonctionnalité bien pensée. Si le boîtier est disponible en une seule couleur, les écouteurs proposent quatre teintes : porcelaine, vert sauge, vert amande et rose pivoine.
Confortables et très autonomes
Malgré leur format bouton, ces écouteurs offrent un maintien optimal grâce à une ailette discrète qui s’insère parfaitement dans le creux de l’oreille. Un design classique et vu chez d’autres constructeurs, mais toujours aussi efficace et confirmé lors d’une séance de jogging où la certification IP54 a également prouvé son utilité. Google revendique avoir étudié 45 millions de scans d’oreilles pour optimiser la conception de ses écouteurs. Résultat ? Un confort remarquable, renforcé par la présence de quatre tailles d’embouts qui peuvent donc s’adapter à une multitude de morphologies. Nous avons porté les Buds Pro 2 durant près de huit heures sans ressentir d’inconfort, un défi relevé haut la main. On ne les oublie pas pour autant puisque leur conception intra-auriculaire les font sentir bien présents, mais sans pour autant causer de douleurs.
Avec une autonomie annoncée de 8 heures avec réduction de bruit activée, nous avons mesuré une durée en conditions réelles de 7 h 45, plaçant ces écouteurs parmi les meilleurs du marché. Grâce au boîtier, l’autonomie totale atteint environ 30 heures en mode ANC et jusqu’à 48 heures sans réduction de bruit, puisque dans ce cas-là, la durée de fonctionnement annoncée est de 12 heures entre deux charges. Une recharge rapide de 5 minutes suffit à récupérer 1 h 30 d’écoute. Le boîtier, lui, se recharge via USB-C ou par induction compatible Qi, ajoutant une dose de flexibilité.
Des commandes peu personnalisables
Les Pixel Buds Pro 2 conservent une interface tactile bien conçue : En glissant vers l’avant ou vers l’arrière, on monte ou on descend le volume. Étant donné la minuscule surface offerte, on pouvait craindre que ces gestes soient mal reconnus, mais il n’en est rien. Les écouteurs sont très tolérants ; dans les faits, on peut glisser son doigt vers le haut ou vers le bas, les contrôles de volume seront quand même reconnus.
Mais on peut aussi utiliser les tapotements pour commander d’autres fonctionnalités : un simple pour la lecture/pause, un double pour le titre suivant, un triple pour le titre précédent. Malheureusement, seulement l’appui prolongé peut être personnalisé : par défaut dévolu au contrôle du bruit, il peut être assigné aussi au déclenchement de l’Assistant Google.
Gemini encore un peu scolaire
L’une des nouveautés les plus en vue est bien entendu l’intégration de Gemini, l’intelligence artificielle de Google, accessible via le traditionnel « Hey Google ». Avec Gemini Live, Google promet une interaction conversationnelle fluide : écouteurs dans les oreilles : posez-lui n’importe quelle question et vous pourrez discuter avec lui de sa réponse ou encore lui demander des précisions.
Cependant, nos différents essais montrent que cette fonctionnalité manque encore de maturité : les réponses restent rigides et ne permettent pas d’interruptions de son débit, ni de rebondissements naturels. Pour l’instant, ce gadget n’est pas assez convaincant pour justifier l’achat. Mais l’on sait à quelle vitesse progresse le domaine de l’IA dont Google est l’un des acteurs majeurs, il est probable que le futur offre plus de souplesse à cette fonctionnalité.
Une réduction de bruit améliorée
La puce Tensor A1 qu’embarque désormais chaque écouteur offre en revanche bien plus d’arguments pour faire son choix. Par son biais, Google annonce un traitement audio avec une latence très faible. Pour cela, elle analyse les sons environ 3 millions de fois par seconde et permet de rendre la réduction de bruit active deux fois plus efficace que sur la première génération, d’après le constructeur. Impossible de savoir si la promesse est réellement tenue, mais il est absolument certain que nous avons noté lors de notre essai un progrès significatif par rapport à ses ainés, qui marquaient clairement le pas par rapport aux meilleurs modèles du marché.
Ici, on s’en approche vraiment près, mais ils restent encore sensiblement en dessous des meilleurs (Sony WF-1000XM5, Bose QuietComfort ou Apple AirPods Pro 2). Ce sont les bruits graves qui sont le mieux atténués, très appréciable dans la rue ou les transports. Malheureusement, les médiums ne sont pas assez filtrés pour créer cette impression de bulle de silence. Dans un open space par exemple, les voix continuent à être perçues suffisamment pour être distrait. La transparence est en revanche mieux aboutie ; assez naturelle, elle spatialise plutôt bien l’environnement pour percevoir par exemple si une voiture arrive de la droite ou de la gauche de la rue. Autre bon point, les micros résistent très bien au vent et évitent ainsi que son bruit ne parvienne à nos oreilles.
L’un des meilleurs kits mains libres
Mais cette puce Tensor A1 a un autre argument de taille : la qualité des appels en kit mains libres grâce à la fonctionnalité « Clear Calling ». Attention toutefois, elle n’est disponible qu’avec les smartphones Google à partir du Pixel 7 et doit être auparavant activée dans les paramètres « Son et vibreur ». Google fait ici très fort, permettant même un appel en pleine rue d’être très agréable : malgré le va-et-vient des véhicules et les bruits de klaxons, l’interlocuteur nous entend parfaitement et inversement.
L’audio spatial et le suivi des mouvements de la tête ne sont eux aussi seulement disponibles sur certains smartphones Pixel. Google s’avère même est un peu mesquin sur ce point : le procédé est compatible à partir des Pixel 6 et 6 Pro, mais ne l’est pas avec les modèles de la série A. Nous avons pu le vérifier sur un Pixel 8a où la rubrique audio spatial n’apparaît tout simplement pas dans les options.
Encore un effort à fournir sur l’audio
La qualité audio connaît un bond en avant, aidée d’après Google par cette décidément incontournable puce Tensor A1 qui analyse le retour du signal audio au sein du conduit auditif grâce à un micro interne. C’est un système que l’on retrouve d’ailleurs sur d’autres modèles haut de gamme. Si les progrès sont notables, par exemple sur l’équilibre général du signal audio, les transducteurs de 11 mm utilisés ici présentent quelques défauts.
On perçoit tout d’abord un certain manque de tranchant ; les tessitures rêches, comme un effet de distorsion sur une guitare, semblent adoucies à cause de l’absence de quelques détails. La scène sonore est bien spatialisée, mais on remarque que les voies droite et gauche manquent de liant et sont un peu trop séparées pour exprimer une véritable ampleur. Malgré tout, Google maîtrise globalement son sujet et propose quand même une très bonne expérience audio.
Où les acheter ?
Les Pixel Buds Pro 2 de Google sont disponible au prix de 219,99 euros.
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