Durant ces 9 dernières années, l’attente aurait pu avoir raison de nous. Dead Island 2, le sequel déjà célèbre du jeu de zombie, s’est fait extrêmement désirer. Mais il est enfin là, prêt à nous livrer ses hordes de morts-vivants afin qu’on puisse les massacrer avec joie et délectation. Le jeu a-t-il réussi à nous séduire ou avons-nous attendu bien trop longtemps pour un énième jeu de zombies insipide ? La réponse dans ce test de Dead Island 2.
Bienvenue à Zombieland
Dans Dead Island 2, vous incarnez l’un des 6 survivants de crash d’un avion qui partait en direction de Los Angeles, la ville des stars devenue un enfer sur Terre. La cité qui abrite le prestigieux quartier d’Hollywood est devenue le repère de zombies affamés qui vous voient comme leur repas du jour. En tentant d’échapper à la menace, notre héros se fait mordre, ce qui lui fait réaliser qu’il est non seulement combattif, mais qu’il est aussi immunisé contre la transformation. Un atout qu’il va devoir utiliser à son avantage pour se frayer un chemin hors de cet enfer.
Dès le début, vous devrez donc choisir entre ces 6 tueurs en herbe, qui possèdent tous des capacités et des statistiques de départ très différentes. Certains se débrouillent mieux lorsqu’il est question de défense, d’autres pour récupérer leur santé, et d’autres encore pour donner des coups critiques. À chacun son style, et le menu proposé est aussi varié qu’il pourrait l’être. L’introduction vous présente chaque personnage jouable d’une manière assez explosive, votre décision sera aussi sans doute influencée par l’aura qu’ils dégagent.
Peu importe votre choix de départ qui se trouve irréversible, vous suivrez la même histoire, mais peut-être pas avec la même saveur. Dans tous les cas, sachez que vous ne posez pas les pieds à HelL-A pour sa narration profonde et accrocheuse, loin de là. Dead Island 2 se contente d’un scénario simpliste, prétexte ultime pour nous servir sa formule meurtrière que l’on attendait avec impatience.
Pour autant, le détour vaut vraiment le coup, surtout si on s’attarde sur le doublage des personnages et leur personnalité qui parfois nous étonne. Les dialogues sont souvent amusants et vifs, avec une incision certaine ce qui ne manque pas d’ajouter de la profondeur à ce monde de brutes sans cervelles (on parle des zombies, bien sûr). Pour peu que vous soyez attentifs, vous ne ferez pas que rire de la mort des revenants, mais aussi des quelques références subtiles cachées par-ci par-là.
Un jeu rouge sang
Dead Island 2 c’est une promesse et une seule : du fun. Le titre s’adresse à tous les joueurs que la violence n’effraie pas puisqu’il promet des combats sanguinaires à souhait, une multitude de façons de tuer ses ennemis, et une dose incroyable d’adrénaline. Sans surprise, on retrouve cette belle formule dès les premières minutes de jeu. De ce côté-là, Dead Island 2 ne surprend pas et nous sert tout ce qu’il peut au menu.
Explosions, armes à feu, coups de poing et clés anglaises : tout est bon pour se débarrasser de la menace zombiesque. Vous trouvez vos armes au fur et à mesure que vous avancez dans l’histoire. Attention tout de même, il s’agit d’un jeu de survie et non d’un sandbox. Vous devez donc garder un œil sur la durabilité de vos outils, sur leur nombre et sur leur capacité à être améliorés. Plus vous êtes équipés, mieux c’est, mais il faudra prendre quelques risques pour obtenir les meilleures configurations.
On ajoute à ça un système de craft complet et un arbre de compétences plutôt solide. Les cartes nécessaires à l’évolution de votre personnage s’acquièrent au fil de votre aventure, on a donc un sentiment de progression linéaire et logique. Il vous permet également d’affiner vos compétences et préférences naturelles en combat et ainsi personnaliser davantage votre aventure.
Anéantir du zombie dans Dead Island 2 est un plaisir coupable que l’on n’aurait pas pensé possible au terme de toutes ces années. Les combats sont dynamiques, les animations très fluides et la légère difficulté ascendante nous garantit un challenge constant, surtout si l’on se retrouve à explorer plus que nécessaire. Si on en redemande encore et encore c’est aussi et surtout parce que chaque action est grassement récompensée.
À moins de mal gérer votre stock, vous tomberez difficilement à court de soins lors de votre périple. Il est toujours possible de se faire avoir par une embuscade bien préparée, mais c’est cet aspect qui nous remet les pendules à l’heure. Dead Island 2 est extrêmement amusant pour beaucoup de raisons, mais il reste un défi bienvenu.
Des punchlines et des morts
L’essence même du jeu réside dans ces affrontements que l’on retrouve à foison. La bonne surprise est que l’on peut tout à fait éviter le combat lorsque l’envie nous en prend. Il reste une grande partie d’affrontements scénarisés, mais lors des phases d’exploration, rien n’est obligatoire, bien que tout soit encouragé. On aurait aimé des énigmes un peu plus complexes pour ajouter du piment et de la pression au gameplay mais aussi de la diversité pour capter davantage de publics différents.
10 zones plus ou moins ouvertes s’offrent à nous au fil de cette folle aventure, avec à chaque fois plusieurs points d’intérêts majeurs, dont la majorité est optionnelle. L’histoire principale est énormément guidée, vous apposant des points jaunes à suivre ainsi que des instructions claires sur vos actions à effectuer à chaque nouvelle étape. Cet aspect peut déplaire, mais il donne un cadre qui reste utile pour ne pas perdre les joueurs dans un schéma répétitif.
En d’autres termes, Dead Island 2 est exactement là où on l’attend, et plus encore puisqu’on ne pouvait pas se préparer à prendre une telle claque visuelle. Comparé à des standards de jeux d’aventure, Dead Island pourrait paraitre bon sans être exceptionnel, mais c’est justement son style décalé, sanguinaire et parfois très réaliste qui nous surprend. C’est un jeu de zombie, oui, mais le plus classe que l’on ait vu jusqu’à maintenant.
Les animations parfois très violentes et l’ambiance sanguinolente à gogo se mettent volontiers au service du gore. Le titre fait dans l’extrême et ne se prive littéralement de rien pour faire réagir le joueur. Un choix qui passe ou qui casse, mais on doit avouer que même en étant peu réceptifs à ce genre de gameplay graphique, la manière de faire a ce charme indescriptible. Dead Island 2 nous ferait presque aimer le sang tant il contribue à cette ambiance loufoque, complètement démesurée du jeu, de manière presque cathartique.
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