Boucle narrative
Dans ce jeu de tir en vue à la troisième personne, l’héroïne que l’on incarne se prénomme Sélène. Astronaute pour la compagnie Astra, elle se crashe avec son vaisseau sur la planète Atropos. Seule et sans armes, elle décide de s’enfoncer dans des grottes sombres et peu accueillantes à la recherche d’un signal émis par une balise. Très rapidement, elle tombe sur un cadavre, sur son pistolet et découvre avec effroi que ce corps est le sien. On comprend alors que Sélène est coincée dans une boucle temporelle. Chaque mort la ramène sur le site du crash. Il faudra aller au bout de l’aventure, traverser sans périr les six niveaux (biomes) que compte le jeu pour briser le cycle. Comme vous vous en doutez, ces territoires sont peuplés de créatures plus dangereuses les unes que les autres.
Le studio Housemarque a inclus des éléments rogue-like sous la forme d’une génération semi-procédurale des niveaux. À chaque résurrection de sélène, le monde d’Atropos change. À partir d’un vaste catalogue de décors précalculés, le titre réarrange l’espace : un passage présent au cycle précédent a disparu, un raccourci est apparu, une porte a bougé, etc. De même, les ennemis ne sont plus placés aux mêmes endroits et leur nombre varie. Une difficulté supplémentaire pour un titre résolument hardcore faisant fi de la « sauvegarde » : si vous tombez au combat au milieu du second biome, la réinitialisation vous reconduit au site du crash. Accessoirement, vous perdez votre arsenal et une partie des améliorations acquises. Ces retours (nombreux) à la case départ impactent la progression en la rendant extrêmement chronophage.
Des affrontements plus que corsés
Au lancement de la partie, une fenêtre vous met en garde : vous vous lancez dans un jeu au gameplay exigeant. La formule est plus qu’euphémique : Returnal est dur, brutal et très punitif. Les attaques demandent une précision millimétrée accompagnée d’esquives faites avec le bon timing. La plupart des ennemis rencontrés sur Atropos sont particulièrement effrayants, les artistes du studio se sont inspirées des créatures marines, de reptiles et d’arachnides. Affublées de nombreux tentacules, elles soulignent la référence discrète aux grands anciens de l’écrivain H.P. Lovecraft. Les vaincre représente un défi de taille. Ils sont très mobiles et leurs attaques à distance sont dévastatrices : rideaux de projectiles, jets d’acide ou globes explosifs.
Pour réussir, il faut savoir élaborer la bonne stratégie en une fraction de seconde, être ultra-réactif et anticiper les patterns de ces créatures hostiles. Une fois le grappin obtenu, les affrontements gagnent en verticalité et l’altitude offre une autre voie de retraite. Les combats de boss, eux, sont tout simplement dantesques. À chaque entaille dans leurs (énormes) barres de vies, ces monstres gigantesques se mettent à changer de forme d’attaque, tant en vitesse qu’en intensité. Il faut cumuler les tentatives pour connaitre tous leurs patterns et s’équiper en conséquence.
Arsenal et équipement
10 armes de base sont disponibles dans Returnal. Ces dernières possèdent toutes des tirs secondaires à débloquer et des caractéristiques (dégâts, précision, etc.) qu’il est possible d’améliorer selon trois niveaux. Un grand nombre d’essais est à prévoir pour trouver celle qui convient à votre style de jeu et aux ennemis dont il faut se débarrasser. À noter qu’en plus de sa barre de vie, Sélène possède une jauge d’adrénaline. Celle-ci se remplit au fur et à mesure des éliminations réussies sans recevoir de dégâts. Une fois pleine, on peut l’utiliser pour accroître sa force de frappe et recevoir un bonus de protection. Au cours de son périple, Sélène découvre les vestiges, riches en artefacts, d’une ancienne civilisation alien. Ces derniers accordent à notre héroïne diverses améliorations au niveau de sa puissance d’attaque et de la résistance de sa combinaison.
Certains se fabriquent à l’aide des « fabricateurs » qui transforment les obolites jaunes glanés par Sélène au cours de son périple. Une autre ressource appelée éther permet d’obtenir des artefacts et également de récupérer des consommables ou encore de l’équipement sur le corps d’autres membres d’Astra morts au combat (si le mode en ligne est activé).
Les parasites constituent le dernier type « d’équipement » que peut utiliser Sélène. Un organisme symbiotique qui se fixe à son corps et lui confère des bonus d’attaque. Mais chaque amélioration apportée s’accompagne d’une contrepartie. Par exemple, il va doubler votre puissance de feu à la condition que vous restiez immobile.
À noter qu’à chaque mort, les artefacts et les armes sont perdus, il n’existe quasiment pas d’amélioration persistante dans Returnal. C’est sa grande différence avec les autres rogue-like, un choix qui donne parfois à la progression un côté ingrat.
Vitrine technologique
Toutes les avancées technologiques embarquées par la PS5 sont mises à l’honneur par le titre de Housemarque. Graphiquement, on admire de superbes images en 4 k à un rythme constant de 60 fps. Dans les niveaux sombres, les noirs sont profonds et dans ceux où les couleurs explosent, elles bénéficient d’une belle saturation. Les textures s’avèrent fines et très détaillées. Les projectiles bioluminescents des ennemis donnent lieu à des jaillissements de lumière de toute beauté. Les gâchettes adaptatives de la manette DualSense confèrent aux combats des aspects tactiques. La gauche lorsqu’elle est enfoncée à moitié permet de faire un tir ajusté et lorsqu’elle est amenée en butée, fournit un tir chargé très puissant. Le retour haptique de la manette se montre assez subtil et réagit aux évènements qui s’affichent à l’écran. Il ajoute à l’immersion sans jamais nuire à la concentration. L’audio 3D de la console avec ses effets spatialisés insuffle à l’univers de Returnal un supplément de vie incroyable, c’est particulièrement flagrant avec un casque compatible. On perçoit distinctement les mouvements des créatures en arrière-plan ou le grondement d’un orage. Enfin, on ne peut que constater que le SSD super rapide tient toutes ses promesses. En effet, le jeu nous contraint à des morts et des résurrections qui semblent instantanées car les temps de chargements deviennent imperceptibles et les transitions jouissent d’une fluidité impressionnante.
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Admettons qu’on y arrive à progresser (dû aux moultes et moultes essais formateurs), le jeu pourrait se plier en combien de temps? Car pas de sauvegarde, veut dire inscrire dans son planning des sessions de jeu…
Ce n’est pas le premier titre exclusif ps5.
J’ai un gros zob.