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Test de l’aspirateur robot Ecovacs Deebot X2 Omni : complet mais il peine à égaler la concurrence

Le Deebot X2 Omni d’Ecovacs succède au T20 Omni et se positionne au sommet de la gamme.

Ce robot aspirateur laveur affiche ses différences dès le premier coup d’œil, puisque le fabricant a opté pour une forme carrée et a intégré le LiDAR dans le châssis plutôt qu’au-dessus, le robot s’en trouvant ainsi affiné. Il est livré avec une base entièrement automatisée, reprenant la fonction initiée sur le T20 Omni, à savoir que le lavage des serpillères fixées sur deux patins rotatifs s’effectue à l’eau chaude. Quant à la puissance d’aspiration, elle a été boostée, atteignant désormais 8000 Pa.

Je découvre le X2 Omni d’Ecovacs

Le X2 Omni prend place au sommet de la gamme d’Ecovacs. Il se décline en noir, en blanc et dans une version X2 Combo sortie plus récemment. Cette dernière coûte quelques centaines d’euros de plus et elle est complétée par un aspirateur à main avec fonction de vidange automatique – d’où son nom de Combo. Nous avons testé la version X2 Omni noire.

Ecovacs Omni X2 (7)
© Journal du Geek

Au déballage du X2 Omni, on découvre un robot à la forme carrée atypique. Ecovacs a particulièrement soigné son design. La base est noire mate tandis que le robot est noir et gris. L’ensemble est de belle qualité et la croix qui accueille les boutons de commande sur le robot, pourvus d’éclairages colorés renseignant sur son statut lui donnent un aspect technologique et futuriste qui nous a bien plu. Il n’y a pas à dire, le X2 a belle allure. Au passage, ces commandes permettent de lancer un nettoyage, de le mettre en pause (appui bref) ou de renvoyer le robot à sa station (appui prolongé). Le robot est livré sans accessoires de rechange – proposés à l’achat en kits.

Une base multifonction moins encombrante

Ecovacs Omni X2 (9)
© Journal du Geek

La base multifonction assure un service complet : le chargement de la batterie, l’évacuation de la poussière dans un sac, l’alimentation du robot en eau, le lavage des deux patins rotatifs, l’aspiration de l’eau sale et le séchage des serpillères à l’air chaud. Il faut noter que le lavage de la serpillère s’effectue à l’eau chaude (55°C), une fonction initiée par Ecovacs sur son robot T20 Omni qui dissout mieux les saletés, notamment les traces grasses.

On en a désormais l’habitude : la base remplissant différentes missions est forcément encombrante, mais moins que celle du Dreame L20 Ultra – elle est surtout moins profonde que les autres (H52 x L40 x P42 cm selon nos mesures), avec une plateforme qui déborde très peu à l’avant. On note que les réservoirs sont pourvus d’une grosse poignée sur le dessus du couvercle, mais que pour les remplir, on manque un peu de prise.

Quand le robot est en fonction, un discret filet rétroéclairé bleu apparaît sur la droite de la station. Il s’éteint quand le robot est en veille et clignote en rouge en cas de problème. Malin : certaines instructions figurent à l’intérieur du couvercle. Dommage qu’elles ne soient pas en français mais c’est néanmoins pratique. On y trouve notamment le QR code pour télécharger l’appli et les principales instructions d’entretien.

Ecovacs Omni X2 (2)
© Journal du Geek

À côté de ce liseré figure un bouton très discret (tout petit et noir sur noir, on aurait presque pu le rater). Il sert à démarrer/mettre en pause le nettoyage (appui bref) ou à renvoyer le robot à la station en cours de séance (appui prolongé). Nous avons testé le X2 Omni dans sa version noire, sachant qu’il est sans doute moins salissant dans sa robe blanche. En effet, sur le robot et surtout la base noire, avec l’électricité statique, la poussière et les poils d’animaux ont tendance à rester « accrochés » et à être très visibles.

La forme carrée est-elle pertinente ?

La forme carrée du X2 est destinée à faciliter le nettoyage des coins et des bordures. La brosse centrale est aussi plus large, Ecovacs promettant une « propreté de bord à bord ». Si l’idée est bonne, sur le terrain, la réalisation est moyenne pour plusieurs raisons. D’abord, le robot ne va pas toujours jusque dans les coins, coupant parfois les virages. Ensuite, lorsqu’il s’y rend, la brossette atteint en effet l’angle et facilite le dépoussiérage. Mais cela ne résout pas le problème du lavage. Car le X2 est pourvu de deux patins centrés au milieu du châssis. La forme carrée n’y change rien : lorsque le robot longe une plinthe ou un mur, il laisse inévitablement une bande non lavée (raison pour laquelle Dreame a pourvu ses récents robots d’un patin mobile extensible). Dans certains coins, quand le robot coupe les virages, c’est encore pire que le long des bordures.

De plus, le X2 ne s’accommode pas forcément très bien de sa forme. Par exemple, à l’entrée de notre cuisine se trouve une desserte sous laquelle les robots que nous testons s’aventurent généralement sans problème. Pas le X2. Il s’y engage de travers et n’a pas la place, gêné par sa forme carrée. Il pourrait y passer s’il se présentait de face, mais n’a pas « la jugeote » de le faire. Alors qu’il est par ailleurs plutôt intelligent pour d’autres choses, cela déçoit. On aurait presque l’impression que ce robot ne « sait pas » qu’il est carré et qu’il se prend pour un modèle rond.

Autre remarque : alors qu’Ecovacs vante sur son site la capacité du X2 à franchir des seuils de porte sans problème jusqu’à 22 mm, à la maison, il peine. Il a tendance à frotter, à hésiter voire à se retrouver à cheval dessus alors qu’ils ne sont pourtant pas bien hauts. Nous avions déjà fait ce reproche à l’Ecovacs T20 Omni, qui semblait avoir du mal à nettoyer autour des seuils et à les franchir. Le X2 a parfois tendance aussi à recracher quelques gouttes d’eau lorsqu’il passe dessus. De la même manière il a eu des difficultés à monter sur notre tapis de test pourtant pas si épais.

Un système de navigation correct mais pas parfait

Le système de navigation du X2 ne nous a pas parfaitement convaincu. D’abord, comme précisé plus haut, il a tendance à couper certains virages, dans les coins des pièces et également lorsqu’il contourne des obstacles, laissant ainsi certaines zones non lavées et même non aspirées quand certains robots concurrents les nettoient de manière bien plus méticuleuse. De la même manière, sans qu’on comprenne bien pourquoi, il ne longe pas toujours de très près certains meubles ou obstacles pourtant droits, ne nettoyant donc pas bien les bords.

Ecovacs Omni X2 (6)
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L’appareil utilise une caméra AIVI (dotée d’intelligence artificielle) qui lui permet de voir et reconnaître les obstacles. En outre, son LiDAR à double laser lui permettrait de détecter des objets à 10 m de distance avec un large angle de vue de 210 degrés. Il repère en effet la plupart des obstacles, de loin, ce qui a alors souvent pour effet de ralentir son parcours. Il évite la plupart d’entre eux, en prenant un peu de marge et donc sans vraiment nettoyer le contour parfaitement. Exemple avec les gamelles des animaux domestiques, qu’il est notamment capable d’identifier (en mode animaux) : il évite toute la zone et laisse le pourtour nettoyé sommairement. On regrette aussi qu’il ne voit pas les plus petits obstacles traînant au sol.

Par exemple, il voit bien des câbles qui pendent des prises mais pas toujours ceux qui sont au sol, dans lesquels il peut parfois s’emmêler. Contrairement à ses principaux concurrents dans la même gamme de prix, impossible de savoir quels obstacles il a identifiés ou non, car il affiche bien certains éléments de mobilier (par exemple, il a reconnu notre canapé, notre table basse ou encore notre lave-linge), mais il ne place pas d’icône représentant des obstacles ponctuels sur sa cartographie, ni dans le journal de nettoyage. Quand il a croisé une chaussure, un câble ou un jouet, difficile donc de savoir s’il les a correctement reconnus.

Ecovacs Omni X2
© Journal du Geek

Le X2 Omni, dont le LiDAR est intégré dans le châssis, est plus fin que la moyenne (il est épais de 9,5 cm contre environ 11 cm pour les modèles précédents). C’est supposé lui permettre de passer là où d’autres robots ne vont pas. En effet, il passe par exemple sous notre bibliothèque où peu s’aventurent. Il nettoie également sous notre table basse, comme certains concurrents. En revanche, il ne passe pas sous notre canapé (pas plus que le Roborock S8 entre autres) alors qu’il en aurait largement la place. Autre surprise : lorsque certains rideaux sont un peu bas, il s’en écarte (comme les robots pourvus d’un LiDAR sur le dessus du châssis), ce à quoi nous ne nous attendions pas. Bon point : il ne cogne pas les objets et obstacles violemment et ne pousse pas les portes.

Jusque-là, à part un contournement des obstacles qu’on aurait aimé plus précis, rien de bien différent face à ses concurrents directs comme le Roborock S8 Pro Ultra ou le Dreame L20 Ultra. En revanche, on constate des différences dans la manière dont le X2 navigue dans les pièces, beaucoup moins systématique, quitte à repasser plusieurs fois aux mêmes endroits, à oublier certaines zones et à mettre du temps à terminer sa tâche. Cela est évident lorsqu’il s’attaque au nettoyage de la zone où se trouvent notre table ronde et de nos quatre chaises. Il tâtonne et peine à longer chaque pied, manquant parfois de précisément dans l’exécution de sa mission, quand le S8, par exemple, contourne chaque pied sans hésiter. Le Dreame L20 Ultra peut lui aussi avoir tendance à prendre un peu de marge lorsqu’il contourne les obstacles, mais il est beaucoup plus précis et soigneux dans la couverture des surfaces.

Ecovacs Omni X2 (1)
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Plus ennuyeux : alors qu’on lui demande un nettoyage complet du logement, il lui arrive d’oublier certaines pièces sans raison apparente. Il lui est arrivé à plusieurs reprises de faire l’impasse sur notre bureau ou sur notre cuisine, une pièce qui a pourtant tendance à se salir plus rapidement que les autres…

On constate aussi qu’il est beaucoup moins intelligent que le Roborock S8 dans sa manière de se référer à sa cartographie pour nettoyer le logement. Par exemple, il est arrivé que l’une des entrées de notre cuisine, ouverte de deux côtés, soit obstruée. Le X2 a alors essayé de passer puis a rebroussé chemin, en faisant carrément l’impasse sur cette pièce (alors qu’il disposait d’une cartographie complète et que nous avions lancé un nettoyage de la totalité de l’appartement). Le S8, qui s’est trouvé dans la même situation lorsque nous l’avons testé, n’a pas hésité bien longtemps avant de faire le tour de l’appartement pour accéder à la cuisine par l’autre entrée.

Une aspiration puissante qui ne fait pas tout

Le X2 Omni revendique une puissance d’aspiration de 8000 Pa, l’une des plus importantes du marché. Il est donc parfaitement en mesure de dépoussiérer les sols, partout où il passe. Mais à condition de ne pas oublier de zones. Par ailleurs, la sortie d’air est placée sur la tranche du châssis (du côté droit) et évacue l’air puissamment. Si les sols sont assez propres, cela ne pose pas de problème. En revanche, s’il y a des moutons ou des poils d’animaux par terre, pendant qu’il est en train de nettoyer, il les fait voler partout dans la pièce, à tel point qu’ils retombent sur les meubles et éventuellement sur les sols déjà lavés. Il faudra vraiment se tenir à faire fonctionner le X2 souvent, surtout si on vit avec des animaux qui perdent beaucoup de poils. C’est sans doute pour cette raison d’ailleurs que l’application précise de nettoyer le sol avant de procéder à la cartographie rapide.

Pour les personnes qui possèdent des animaux de compagnie justement, l’application propose un mode dédié, qui repère à la fois les animaux, leurs gamelles (ce que nos tests ont confirmé) et éventuellement leurs déjections. Pour aspirer les tapis, notez que le X2 augmente automatiquement sa puissance d’aspiration. Il soulève ses serpillères (de 15 mm) lorsqu’il y monte. Il le fait également lorsqu’il rejoint sa base pour ne pas mouiller ou salir une zone déjà nettoyée ou lorsqu’il se dirige vers une zone ou une pièce ciblée.

Ecovacs Omni X2 (3)
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Lavage efficace partout où le X2 passe

Pour laver les sols, le X2 utilise deux patins rotatifs et applique une certaine pression sur les sols. C’est plutôt efficace partout où le robot passe. Le problème est toujours le même : il a tendance à oublier des zones. De plus, comme nous l’avons précisé plus haut, il laisse une bande non lavée le long des murs. Enfin, comme il prend une marge lorsqu’il contourne les obstacles, cet espace non lavé est d’autant plus large. Par exemple, nous avions repéré une tache à une dizaine de centimètres d’un meuble. Nous avons tout de même lancé un lavage complet trois fois de suite dans cette pièce, avant de nous décider à éliminer cette trace à la main, le X2 Omni n’étant pas passé dessus.

Notez que nous avons effectué nos tests avec de l’eau pure, mais qu’il est possible d’ajouter le détergent de la marque (non fourni). Il est tout de même vendu au prix de 39 euros la bouteille (un litre). Pas de mélange automatique ici, contrairement à ce que propose le Dreame L20 Ultra. En revanche, le lavage des serpillères à l’eau chaude est appréciable, gardant les patins bien propres.

Une appli complète mais toujours un peu brouillon

Les robots de dernière génération proposant une multitude de fonctions, il n’est pas évident de les présenter de manière ergonomique et intuitive au sein de l’application. Il n’est pas rare de devoir fouiller un peu pour découvrir toutes les possibilités. Lorsque nous avions testé le T20 Omni puis le X1 Omni, nous avions reproché à l’application Ecovacs Home son manque d’ergonomie. Nous avions aussi adressé quelques reproches au processus de connexion du robot au réseau WiFi.

Là encore, nous avons dû nous y reprendre à plusieurs fois pour le connecter mais on est plutôt bien guidé dans l’ensemble, malgré quelques petites bizarreries. Par exemple, avant de lancer la cartographie rapide (effectuée en 8 min), aucune précision n’est fournie concernant les pièces sans fenêtre dont il faut généralement allumer la lumière. Nous l’avons fait et c’est en fait indiqué dans le mode d’emploi : il faut effectivement que les pièces soient éclairées. Généralement, les applications le signalent à l’utilisateur car cela n’est pas évident d’emblée.

Ecovacs Omni X2 (5)
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Depuis nos derniers tests, l’application a évolué et aussi gagné des fonctions. Elle est peut-être un peu plus austère mais mieux organisée. On est également mieux accompagné qu’avant pour comprendre un certain nombre de fonctions (une petite animation avec des doigts qui cliquent pour savoir comment se repérer dans l’application). Et ça n’est pas inutile.

Les informations principales sont organisées un peu plus logiquement. On y accède depuis la page d’accueil en scrollant : paramètres de nettoyage (puissance d’aspiration, débit d’eau, nombre de lavages, lavage en profondeur), programmation, paramètres de la station…

Pour les fonctions un peu plus poussées, il faut fouiller et pas toujours avec succès. Notre plus grand regret concerne l’accès à la cartographie et surtout sa personnalisation. En effet, la carte délivrée par le robot à l’issue de l’opération de cartographie est assez sommaire et ne reflète pas vraiment l’agencement de notre appartement. Or, comme cela nous est déjà arrivé avec cette appli, impossible de séparer certaines pièces, présentées comme de grandes zones uniques (par exemple notre cuisine, notre entrée et notre salle à manger). Malgré de nombreux essais, nous ne sommes pas parvenus à placer correctement la ligne de délimitation pour les diviser, ce qui relève du défi. C’est dommage car on perd beaucoup en matière de possibilités de personnalisation du ménage.

Ecovacs Omni X2 (8)
© Journal du Geek

Si le découpage des pièces manque de précision, en revanche, le robot a reconnu certains éléments de mobilier, comme le canapé, la table basse, plusieurs appareils électroménagers ou encore la table et les chaises. Nous avons dû fouiller dans les menus pour trouver comment les faire apparaître sur la carte car dans un premier temps, ils n’apparaissaient que dans le journal de nettoyage (il y a une fonction « affichage mobilier » à activer). Quant aux meubles qui ne sont pas reconnus automatiquement, on peut les placer manuellement. C’est pratique pour lancer un nettoyage ciblé dans la zone de ces meubles, par exemple, sous la table du séjour – une fonction nouvelle.
Notons également que la cartographie 3D a bien évolué.

Le X2 hérite du même système de caméra que le X1 : on peut l’activer à distance (en saisissant un code personnel à 4 chiffres) pour voir ce qui se passe à la maison. On peut le faire pendant un cycle de nettoyage ou prendre la main via l’application pour guider le robot vers une pièce ou une zone, ou encore lancer une inspection du logement. Le X2 parcourt alors toute l’habitation en retransmettant la vidéo en direct sur le smartphone.

L’image est nette et on distingue bien les objets comme les personnes. On peut même passer un appel audio en même temps, par exemple pour rassurer son animal ou échanger avec une personne qui se trouve dans l’appartement. Enfin, une nouvelle fonction baptisée « hébergement AI Intelligent » consiste à laisser la main au robot pour définir lui-même les paramètres de nettoyage en fonction des habitudes, des types de sols…

Je découvre le X2 Omni d’Ecovacs

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Notre avis

On a un certain nombre de reproches à adresser à l’Ecovacs X2 Omni, comme sa couverture des surfaces imparfaite, le lavage le long des bordures qui laisse à désirer, son respect parfois tout personnel de sa propre cartographie ou encore son application peu commode. Malgré ses défauts, dans l’absolu, le X2 Omni n’est pas un mauvais aspirateur robot laveur. Il est plutôt élégant, complet et là où il passe, il aspire efficacement et lave très bien. C’est surtout face à ses concurrents directs – notamment le Roborock S8 Pro Ultra et le Dreame L20 Ultra — qu’il a du mal à tenir la comparaison.
Note : 7  /  10

Les plus

  • Complet
  • Efficace là où il passe

Les moins

  • Cartographie parfois aléatoire
  • Application peu pratique

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