Sur le papier, la TCL NxtPaper 11 a tout pour nous plaire. Là où les liseuses déçoivent souvent par leur qualité d’affichage, la tablette hybride brille par ses qualités : avec sa dalle de 11 pouces couleur en résolution 2K (2000 x 1200 pixels) flanquée de la technologie Nxt Vision, elle promet de ne faire aucun compromis entre le confort d’une liseuse et la polyvalence d’une tablette. Un terminal tout-en-un qui promet monts et merveilles.
Reste que les promesses des liseuses — même les plus haut de gamme — tombent souvent à l’eau, et que nous n’avons pas encore trouvé le modèle parfait, capable d’afficher aussi bien des romans que des bandes dessinées, tout en assurant une latence moindre et en restant ouvert à l’écosystème Android. Espérons que la TCL NxtPaper 11 réussira à nous faire changer d’avis.
Design et ergonomie : tout pour elle
Si la NxtPaper 11 ne porte pas sur elle l’appartenance aux marques les plus prestigieuses du marché (Apple et Samsung en tête), elle profite d’un design très réussi, avec un revêtement tout en aluminium. Son format compact de 11 pouces au format 5:3 lui assure une bonne prise en main, et ses 7 mm d’épaisseur promettent de pouvoir l’emmener partout avec soi. Un bon point pour les amoureux de lecture nomades, d’autant plus que l’appareil ne dépasse pas les 465 grammes.
Côté design, rien de très original donc, mais force est d’admettre que pour une tablette proposée à moins de 250€, le résultat est plutôt satisfaisant. Un discret logo TCL vient habiller le dos de la liseuse, et les tranches se dotent du strict minimum, avec deux boutons (alimentation et volume) sur la tranche haute, une prise USB-C pour la charge, et un tiroir nano SIM / MicroSD. La disposition de ces derniers est plutôt classique pour une tablette, qui reste pensée pour une utilisation en mode paysage lorsqu’elle est utilisée comme un terminal multimédia classique.
Un écran parfait
Après une NxtPaper 10s décevante sur la question de la luminosité, ce nouveau modèle entend apprendre de ses erreurs. La marque promet ainsi “des couleurs vives et éclatantes sur un écran façon papier, 150 % plus lumineux que la génération précédente” avec un pic à 500 nits de luminosité. Nous ne pourrons pas constater par nous même cette amélioration de la luminosité, mais force est d’admettre que la NxtPaper 11 est très convaincante en termes d’affichage. En intérieur, les couleurs sont éclatantes, mais restent mates, pour un résultat visuellement comparable à, l’encre électronique.
Cet affichage “liseuse” est rendu possible grâce à l’écran très particulier de la NxtPaper 11, flanqué de la nouvelle technologie NxtPaper 2.0. Ce revêtement nano-chimique qui recouvre l’écran peinera à faire illusion face à du véritable papier, ou même à une liseuse monochrome, mais offre un confort visuel assez bluffant, tout en repoussant efficacement les traces de doigts.
À l’usage, le grand écran NxtPaper 2.0 de 11 pouces se révèle parfait pour lire des bandes dessinées ou des mangas. Là où les liseuses classiques se contentent généralement d’un affichage texte classique, la TCL NxtPaper 11 assure une très bonne gestion des couleurs, avec un rendu éclatant et sans aucune latence. De quoi permettre un affichage fluide et précis, ainsi que la possibilité de zoomer facilement dans l’écran pour ne louper aucune ligne de dialogue.
Côté luminosité, TCL tient ses promesses, avec un affichage très confortable en intérieur, et tout à fait correct en extérieur, même par beau temps. Pour maximiser le confort de lecture, il est également possible de passer en mode monochrome. L’appareil possède aussi une option lui permettant d’adapter automatiquement la température de la dalle en fonction de la luminosité ambiante. En plus de proposer une expérience de lecteur optimale, l’écran de la TCL NxtPaper offre aussi une émission très limitée de lumière bleue grâce à la technologie NxtPaper 2.0 Eye care. Le résultat n’est évidemment pas aussi doux pour les yeux qu’avec une dalle e-Ink, mais il faut bien admettre qu’il autorise de longues sessions de lecture avant de ressentir la moindre gêne.
Plus tablette que liseuse
L’avantage principal de la TCL NxtPaper 11 réside sans aucun doute dans l’ouverture de son écosystème. Alors que la très grande majorité des liseuses s’évertue à conserver jalousement leurs logiciels, celle de TCL offre une liberté totale. Toutes les applications Android peuvent être installées sur la tablette, qui brille par sa prise en charge de la vidéo autant que du contenu multimédia. Contrairement à beaucoup d’autres, la NxtPaper ne soufre d’aucune latence ni images rémanentes, ce qui est assez rare pour être souligné.
Concrètement, et si le terminal ne brille pas pour son affichage vidéo, il permet de visionner des films, des séries et de pratiquer le doom scrolling sur les réseaux sociaux sans aucun inconfort. Il faudra en revanche passer par des écouteurs ou un casque Bluetooth, les quatre haut-parleurs de la tablette étant particulièrement médiocres.
Sur sa fiche technique, le fabricant précise qu’il est aussi possible de jouer à des jeux vidéo. On s’y attendait pour une tablette à moins de 250€, la NxtPaper 11 permet tout juste de lancer Genshin Impact, mais peine à encaisser le choc dès qu’un combat se profile à l’horizon.
En revanche, la dernière née de TCL brille par sa batterie de 8 000 mAh. Évidemment, elle ne permet pas la longévité d’une véritable liseuse. Il fallait s’y attendre, la couleur et la cadence d’image rendent plus gourmand le terminal. Reste que l’appareil tient facilement quelques jours en mode liseuse, et qu’il assure une autonomie de plus de 13 heures en affichage vidéo. La tablette se charge en USB-C, et embarque aussi une fonction de charge inversée pour donner un petit coup de jus à vos autres objets connectés compatibles avec la charge sans fil. En revanche, aucune charge rapide à l’horizon, il faut se contenter d’un petit 18W filaire.
Photo : mais pour quoi faire ?
De chaque côté de l’appareil, un capteur de 8 Mpx promet d’assurer la prise de photo et (surtout) d’interminables visioconférences en télétravail. Une option devenue presque obligatoire sur la plupart des tablettes, mais sur laquelle on s’interroge. Si les capteurs photo semblaient déjà superflus sur des modèles haut de gamme, leur présence sur une tablette d’entrée de gamme à vocation de liseuse relève presque du non-sens. Les photos sont tout juste correctes, et les appels visio manquent cruellement de peps avec leurs 30 fps. Il ne faudra donc pas compter sur le terminal pour une utilisation régulière, mais plutôt en dépannage ponctuel.
Logiciel et interface
Avec ses 4 Go de RAM et ses 128 Go de stockage (extensibles jusqu’à 1 To via une carte microSD), la NxtPaper 11 de TCL profite d’une configuration tout à fait correcte pour une tablette à moins de 250€. Sous le capot, on retrouve un CPU MTK Helio P60T octocore couplé à un GPU Imagination PowerVR GE8320. Une fiche technique solide pour les promesses de l’appareil, qui a le bon goût de tourner sous Android 13, malgré une surcouche TCL UI optimisée, mais légèrement envahissante visuellement.
Couplée à un ordinateur, la tablette de TCL entend jouer les outils de travail, avec la possibilité de servir d’extension d’écran, ou de proposer un mode PC avec prise en charge (plutôt efficace, il faut l’admettre) du multitâche. Un stylet T Pen vendu en option permet de compléter le tableau, pour une prise en charge du dessin directement sur la tablette.
Toutes ces options sont évidemment bien pratiques, mais le point fort de la NxtPaper 11 réside sans aucun doute dans son intégration d’Android. Plus besoin de choisir entre l’écosystème Kindle, Kobo ou Vivlio, il est possible de télécharger n’importe quelle application depuis le Play Store de Google. Avec un stylet, cela signifie aussi qu’il est possible d’installer son logiciel de prise de notes préférée, et d’assurer une compatibilité cloud parfaite pour conserver son travail sur n’importe quelle plateforme.
Prix et disponibilité
Proposée en coloris Dark Grey ou digital Lavender, la NxtPaper 11 est disponible depuis le mois de mai 2023 sur le site officiel de TCL, et chez certains revendeurs partenaires au prix conseillé de 249€. Le stylet et l’étui folio sont vendus en option.
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