La Gear Sport est une évolution relativement timide de la Gear S3. Timide, mais pas pour autant dénué d’intérêt. Samsung a légèrement revu le design, renforcé la partie sportive et l’a surtout rendu compatible avec la natation en lui faisant supporter une pression de 5 ATM, soit 40 mètres de profondeur. Voici sa fiche technique.
Modèle | Samsung Gear Sport |
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Dimensions | 42,9 × 44,6 × 11,6 mm |
Poids | 67 grammes (avec le bracelet) |
Ecran | - 1,2 pouce - Définition de 360 x 360 pixels - Dalle Super Amoled - Protection Gorilla Glass3 |
Résistance à l'eau | - Oui (IP68) - Résistance à 5 ATM (40 mètres de profondeur) |
OS | Tizen OS 3.0 |
Processeur | Exynos 7270 Dual Core @1,0 GHz |
Mémoire interne | 4 Go |
Mémoire vive | 768Mo |
Batterie | 300 mAh |
Capteurs | - GPS/Glonass - Accéléromètre - Gyroscope - Baromètre Altimétrique - Cardiofréquencemètre - Luminosité ambiante |
Connectivité | - Bluetooth 4.2 - Wi-Fi 802.11 b/g/n - NFC |
Coloris | Noir ou Bleu |
Prix | 349 euros |
Design : une petite cure d’amincissement
Pour la Gear Sport, Samsung a légèrement revu le design de sa montre. Elle est désormais plus petite (42,9 mm de largeur pour 44,6 mm de hauteur) et surtout plus fine (11,6 mm) que sa prédécesseure. Ce n’est pas un mal, la taille imposante de la Gear S3 était l’un des principaux reproches qu’on lui adressait l’année dernière.
Évidemment, Samsung n’a pas abandonné le cadran arrondi, qui fait la force de sa gamme de montres connectées. Est-ce qu’elle est vraiment belle ? C’est une question de goût. Si l’écran est bien rond, des arêtes dépassent légèrement en haut et en bas, ce qui lui confère un aspect trapu qui peut déplaire à ceux qui aiment les designs épurés. Mais elle est plus discrète que son aîné au poignet et surtout elle est encore composée de matériaux premium, ce qui en fait un objet vraiment confortable à porter. Ses finitions sont tout simplement impeccables. Un objet bien fini.
Samsung a conservé la meilleure idée de la Gear S2 et S3 : la bague tournante située autour de l’écran. C’est elle qui permet de naviguer facilement dans l’interface de la montre. Et comme l’année dernière, son ergonomie est parfaite. Elle est crantée et il suffit de la tourner une fois pour comprendre instinctivement comment l’interface fonctionne.
Comme l’année dernière, enfin, la montre est livrée avec un bracelet en silicone, bleu dans notre version de test. Et comme l’année passée, il s’agit d’un bracelet de 20 mm standard qu’il est tout à fait possible d’échanger avec n’importe quel autre bracelet que l’on peut trouver facilement dans le commerce. Ce simple morceau de plastique détonne un peu avec le joli cadran de la montre.
Un mot pour finir sur l’écran de la montre. C’est globalement le même écran que celui de la Gear S3 de l’année dernière, à savoir un écran AMOLED. Un écran de 1,2 pouce tout simplement parfait. Sa colorimétrie est superbe, ses noirs profonds et sa luminosité est suffisamment puissante pour pouvoir lire ce qui est affiché en toute circonstance. Sûrement le meilleur écran que l’on puisse rencontrer sur un objet connecté.
[nextpage title=”Logiciel, autonomie et conclusion”]
Logiciel : on prend les mêmes…
L’interface de la Gear Sport est globalement la même que celle de la Gear S3 de l’année dernière. Ce qui apporte son lot de bons et de mauvais points. Parmi les bons, citons sans hésiter son ergonomie. On le disait un peu plus haut, la prise en main de la montre est veritablement instinctive. De son installation, à son utilisation quotidienne, il n’y a pratiquement rien à redire, tout est facile et surtout accessible.
La Gear Sport, en bon objet connecté, est capable de refléter sur son petit écran tout ce que le téléphone reçoit : emails, SMS, messageries instantanées, notifications diverses et variées. Mieux, elle permet également de les consulter et dans certains cas d’y répondre. Elle souffre néanmoins d’une limitation de taille par rapport à la Gear S3 : la Gear Sport ne dispose pas de haut parleur. Conséquence, s’il est possible de répondre à des SMS avec des réponses pré-enregistrées (OK, oui, non, je ne suis pas disponible, etc.), où de les dicter, il est impossible de répondre à un appel sur cette montre, comme c’était le cas sur le Gear S3.
Deuxième gros problème : le manque de soutien de la part des développeurs tiers. Pour faire simple, si la montre de Samsung est très bonne pour afficher du contenu, elle est plutôt mauvaise quand il s’agit de réaliser des actions spécifiques liées à des applications. En cause, le Samsung Store, sur lequel sont présentes les applications qui peuvent tourner sur la montre, qui est une véritable Foir’Fouille numérique. À l’exception d’Uber ou de Spotify, les applications qui peuvent tourner sur la montre sont extrêmement rares et, pire, les applications vraiment utiles encore plus rares. Et je parle à peine des cadrans. Ceux de base ne sont pas très beaux, les cadrans gratuits présents dans la boutique sont hideux et il est presque obligatoire de payer pour en trouver des réussis. Dommage.
Heureusement, si l’on s’en tient à l’aspect sportif, les applications à destination des sportifs sont assez nombreuses. Comme pour le Gear Fit 2 Pro, Under Armour, MyFitnessPal ou Endomondo sont bien disponibles dans la boutique et permettent de tracker efficacement les efforts des coureurs du dimanche. Du dimanche, car malgré son bracelet en silicone et son étanchéité complète (contrairement à la Gear S3, la Gear Sport est capable de tenir sous la pression de l’eau et donc d’aller dans une piscine), il est difficile de la conseiller à de vrais grands sportifs qui désirent tracker très précisément leurs performances au jour le jour.
L’application Samsung Health, qui affiche sur le smartphones les données récoltées par la montre manque ainsi un peu de fonctionnalités indispensables aux grands coureurs ou sportifs invétérés. Si l’on peut voir sa fréquence cardiaque sur une période donnée pendant l’effort, il est difficile d’exporter les données ou de faire des comparatifs détaillés sur le moyen ou le long terme. Comprenez par là que c’est largement suffisant si vous faites du sport une ou deux fois par semaine et que vous tenez à avoir un historique, mais pas si vous êtes du genre à vérifier que votre rythme cardiaque a légèrement baissé lors de vos trois précédents entraînements de cardio. Pour ce genre d’entraînement et de suivi, il existe de toute façon des montres connectées que ces grands sportifs connaissent bien. Garmin, Polar ou Suunto restent des références du genre.
Une excellente autonomie, encore
La Gear S3 possédait une autonomie impressionnante… Et c’est encore le cas de cette Gear Sport. En utilisation classique, c’est à dire en marchant 6 à 7 km par jour et en recevant ma dizaine de notifications et texto par jour, la Gear Sport est capable de tenir facilement trois jours, voire quatre en la poussant dans ses retranchements. Une autonomie qui va se mettre à chuter brutalement toutefois dès que l’on lance des activités sportives. Dans ce cas, la montre va activer le GPS ainsi que le capteur cardiaque beaucoup plus fréquemment et faire drastiquement baisser le niveau de la batterie. On reste toutefois dans la moyenne haute des montres connectées.
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