Cela fait deux ans déjà que la PS5 est disponible sur le marché, et la console de Sony a réussi à accumuler plus de 30 millions de ventes à travers le monde. Il nous aura fallu tout ce temps pour nous dégoter la DualSense Edge, une version améliorée de la fameuse manette PlayStation qui fait déjà sensation depuis sa sortie. Rendre le presque parfait encore plus parfait, c’est le défi de ce nouvel accessoire que nous avons pu tester pendant quelques jours.
Au cœur d’un marché déjà bien exploité, Sony a encore une carte à jouer pour se démarquer : son estampille PlayStation, directement liée à son identité et à la qualité de ses produits. La manette pro nous a-t-elle épatés ou s’agit-il encore d’un gadget cher payé ? La réponse dans ce test de la DualSense Edge.
@journaldugeek On a reçu la DualSense Edge ! #dualsenseedge #dualsense #ps5 #playstation #gaming #jeuxvideo #manetteps5 #journaldugeek
Design
D’entrée de jeu, la DualSense Edge marque des points. La manette pro n’est en effet pas livrée seule, mais avec un étui de protection ainsi que des accessoires. C’est là un effort que l’on apprécie, d’autant plus que la boite est particulièrement jolie. Conçue en plastique rigide, elle arbore la fière couleur blanche de la PS5 classique et s’ouvre au moyen d’une fermeture éclair. À l’intérieur, on retrouve la fameuse DualSense qui ne nous dépayse pas tellement au niveau de son design.
On lui retrouve les mêmes couleurs majoritaires, noir et blanc, bien que quelques détails fassent toute la différence. Les boutons d’action ainsi que les flèches se noircissent, et c’est le cas aussi du pavé tactile qui lui se dégote un motif en léger relief qui ajoute au charme de la manette. La partie noire qui entoure les joysticks à l’avant troque elle aussi son revêtement mat pour un effet plus glossy qui ne convainc pas.
Si tout le reste nous séduit largement, ce changement de matière a tendance à marquer davantage les traces de doigts à l’usage et se trouve être plus compliqué à lustrer. Pour une manette destinée à des joueurs expérimentés qui procèdent à de longues sessions de jeu, c’est un point dommageable. Juste en dessous, on constate la présence de deux boutons Fn. Enfin, à l’arrière, on retrouve également quelques nouveautés avec deux molettes crantées pour les gâchettes ainsi que deux emplacements pour y placer des palettes/boutons (fournis avec le reste).
Ergonomie
Au niveau de la prise en main, un détail nous chagrine. La DualSense semble lourde, et c’est effectivement le cas puisqu’elle prend près de 50 g sur la balance comparé à un modèle classique. Une chose inéluctable pour une manette pro tant les composants et les options s’ajoutent. Il est néanmoins bon de rappeler que la DualSense classique pèse 280g, contre 300g pour la Scuf Reflex et 328g pour la DualSense Edge. Si la sensation de lourdeur vous permet un meilleur ancrage, les joueurs souvent sujets aux tendinites devront s’abstenir d’investir dans ce modèle au risque d’avoir des problèmes. Pour les autres, cette petite prise de poids ne devrait pas trop affecter votre ressenti.
Une chose qui pourrait en revanche vous perturber, c’est sa tendance à s’exprimer via des bruits “mécaniques”. La DualSense Edge n’est pas une manette silencieuse et fait de temps à autre, assez fréquemment, des petits cliquetis. Cela se passe lorsque l’éclairage autour du pavé tactile s’éteint et se rallume, ou lorsque vous appuyez sur un bouton quelconque. Ce ne sont jamais de gros bruits, ça ne devrait donc pas être dérangeant, mais c’est tout de même un aspect à prendre en compte.
Enfin, Sony a une pensée pour les joueurs qui ne sont jamais en phase avec la recharge et vous propose un accessoire très utile, bien qu’anecdotique. Fourni avec le reste, le logement de connecteur vous permet d’y intégrer votre câble de recharge, lui aussi inclus, et de le verrouiller à votre manette pour éviter que celui-ci ne se débranche au moindre mouvement brusque. Une chouette attention qui se confirme également sur l’étui avec un compartiment ouvrable pour y passer votre câble et alimenter votre manette directement dans son lit.
Performances
Sony ajoute donc une panoplie de boutons — somme toute classique — à sa manette originelle, mais dans quel but ? Les deux boutons situés sous les joysticks ne vous serviront pas en jeu, il s’agit en fait de raccourcis pour changer de profils, vous en aurez donc l’utilité une fois la configuration de votre DualSense Edge terminée. Tout se passe directement dans les paramètres de la PS5, vous n’avez donc pas besoin de télécharger un logiciel tiers pour prendre le contrôle total de votre accessoire.
Tous les boutons peuvent être réassignés comme vous l’entendez, et jusqu’à 4 profils peuvent être enregistrés. L’expérience de personnalisation va encore plus loin avec les commandes arrières. Deux emplacements vous permettent de placer des boutons ou des palettes, très simplement grâce à un système aimanté. Cet ajout est particulièrement appréciable, Sony vise juste sans trop en faire. De plus, la qualité matérielle des accessoires fournis nous rassure quant à leur longévité.
En jeu, les palettes vous permettent d’effectuer des actions plus rapidement en réassignant les commandes que vous souhaitez. Deux pour PlayStation tandis que ses concurrents en proposent généralement quatre, c’est un parti pris qui ne nous gêne pas tant que ça mais qui pourrait en freiner certains, plus pointilleux. Néanmoins, la facilité d’installation et la robustesse du tout, ainsi que l’emplacement très naturel des trous et le choix dans les boutons suffisent à nous convaincre.
La DualSense classique est connue, et acclamée, pour ses gâchettes adaptatives. Celles-ci peuvent toutefois être un obstacle dans certains jeux qui demandent rapidité et précision. Pour pallier à ce problème, Sony intègre des molettes crantées pour régler la course des gâchettes, allant de standard à courte, en passant par un niveau intermédiaire. Pour les jeux de tir, le bénéfice est indéniable. Le simple fait de pouvoir changer cet aspect en temps réel sur une manette est déjà une grande première pour la console. On aurait toutefois aimé plus d’efforts pour le niveau la course la plus courte, qui n’est pas encore assez réactive selon nous pour être réellement compétitive.
On finit avec les joysticks, eux aussi soumis à plusieurs changements. Tout d’abord, il faut savoir que les blocs joysticks sont interchangeables dans leur entièreté et ce grâce à seulement un bouton et un levier. Si vous souhaitez juste changer les capuchons, il vous suffit de déloger les anciens en tirant dessus, et de les remplacer avec une des têtes fournies… que l’on déplore vraiment.
Quatre capuchons se trouvent dans la boite, mais sont malheureusement beaucoup trop similaires pour être vraiment utiles. Avec une paire bombée et courte, et une autre paire bombée et longue, on a du mal à trouver notre équilibre sachant que toutes sont extrêmement glissantes. Certains joueurs y trouveront sûrement leur compte, mais il s’agit pour nous d’un des plus gros points noirs de la DualSense Edge. C’est dommage sachant que la simplicité de remplacement fait largement ses preuves.
Dans les paramètres, vous retrouverez également un onglet pour régler la zone morte des joysticks et leur pattern de sensibilité. Vous pouvez ainsi définir un profil selon le type de jeu que vous utilisez, ce qui s’avère très efficace en théorie comme en pratique. Tous ces changements ont un coût, et c’est sur la batterie qu’il se répercute. Déjà célèbre pour son autonomie faiblarde, la DualSense Edge prend un petit coup et ne vous durera sûrement pas plus de 5 à 7 heures. L’utilisation de la batterie peut varier selon l’utilisation, mais cette moyenne a fait récurrence lors de notre test.
La DualSense Edge fait-elle le poids ?
Vous l’aurez compris, la DualSense Edge a presque tout pour plaire surtout au niveau de son ergonomie et de sa qualité. Son prix fait toutefois jaser, et à raison puisque la manette pro est affichée au prix de 239,99€, soit presque la moitié du prix originel de la PS5, et 170€ de plus que la DualSense classique. C’est donc un achat qui représente un sacré investissement, qui ne manque pas d’avantages face à la concurrence, mais qui a sacrément du mal à se mettre en valeur.
En tant que concurrent historique, Microsoft propose lui aussi sa propre version d’une manette professionnelle. La manette Xbox Series Elite 2 ressemble en tous points à la DualSense Edge, à ceci près qu’elle possède plus d’options de personnalisation pour un prix débutant à 149,99€. Vendue elle aussi avec son boitier et ses accessoires, elle intègre plusieurs modèles de joysticks (convexes et concaves), une paire de palettes supplémentaires et dispose d’une meilleure ergonomie, surtout au niveau des gâchettes et des surfaces antidérapantes.
Elle présente également l’énorme avantage d’être personnalisable des pieds à la tête pour seulement 199,99€, ce que ne propose pas PlayStation. La DualSense Edge est donc indéniablement une bonne manette, mais peine à faire face sur le milieu professionnel et fait encore fausse route quant à son rapport qualité-prix. Face à la Scuf Reflex, elle présente l’avantage d’être conçue dans des matériaux durables, et d’avoir plus d’accessoires à se mettre sous la dent, mais peine à rivaliser encore une fois au niveau de la personnalisation physique du produit.
Contrairement aux cadeaux que l’on fait à ses proches, Sony ne peut pas se dire que c’est l’intention qui compte avec autant de concurrence sur le marché. La marque avait l’occasion d’apporter sa patte avec une manette élégante et qualitative, mais qui manque malheureusement le coche en termes de pertinence pour les joueurs.
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après 1 sav la manette ne fonctionne plus !13 mois la vie de la manette !!!!!