Le succès d’Amnesia et d’Outlast a fait naitre une palanquée de jeux d’horreur plus ou moins efficaces. Sans révolutionner le genre, Daylight entend bien se faire une place au soleil. Mais ferait-il mieux de rester dans l’ombre ?
Depuis que les développeurs et éditeurs ont réalisé que la vue subjective fonctionnait très bien avec les survival horror, les softs plus ou moins gratuits se sont multipliés, tentant de ramener à eux les joueurs séduits par l’ambiance de Penumbra, d’Amnesia ou du très réussi Outlast. Malgré ses attributs classiques, Daylight a quelques atouts dans sa besace pour espérer se hisser parmi ces best-sellers.
Un moteur qui en garde sous la pédale
Le titre d’Atlus ne s’embête pas à tisser un scénario touffu, et nous plonge directement dans le bain de l’inconnu lorsque le joueur, une femme du nom de Sarah Gwynn, se réveille dans un hôpital abandonné, avec pour seul allié la lumière de son téléphone cellulaire (je ne voulais pas dire portable). Et mine de rien, ce halo éclaire le tout premier jeu tournant sur le fameux Unreal Engine 4. Hélas, si le titre est loin d’être laid, il n’exploite clairement pas la puissance du moteur d’Epic. Malgré une jolie gestion des lumières et des effets physiques convaincants, le peu d’originalité des niveaux ne permet pas d’apprécier la puissance du moteur. C’est un peu dommage, d’autant plus que le jeu n’est pas très bien optimisé sur PC.
Et la peur dans tout ça ?
Le jeu étant plutôt court (4 heures environ), les développeurs ont allègrement misé sur la technique du « jump scare », une apparition quasi instantanée qui fait sursauter, plutôt que sur une peur psychologique. Et ces moments fonctionnent plutôt bien. On peut certes trouver le procédé un peu facile, mais il serait hypocrite de le reprocher à un jeu dont c’est le but, qui plus est vendu à 14 € (9,50 € en précommande). Surtout quand la plupart de ses concurrents utilisent la même technique.
L’atmosphère n’est pas laissée de côté pour autant. Les bâtiments sont lugubres à souhait, et l’ambiance générale est soutenue par une excellente bande-son. Comme dans Slender, un brouillage de l’écran de votre GSM indique une présence ectoplasmique, et vous signale qu’il vaut mieux décamper. Des bâtonnets lumineux vous aident à trouver votre chemin alors que des fusées éclairantes peuvent vous débarrasser des fantômes… pendant un temps seulement.
Un game design… effrayant
Cette base relativement basique, couplée à quelques énigmes bien senties aurait suffi à nous faire passer un très bon moment. Mais c’est là que le bât blesse. Comme inspiré par le jeu Slender : The Eight Pages, l’objectif de tous les niveaux consiste à trouver des vestiges (des pages ou des lettres) qui vous permettent de récupérer un item, vous ouvrant la porte vers le niveau suivant. Si cela fonctionne au début, ce système montre vite ses limites, et nuit même à l’atmosphère, car le joueur a tendance à accélérer sur la fin du jeu.
Bonne idée sur le papier, la génération aléatoire des décors n’est pas un argument si probant. Elle permet de ne jamais rencontrer les fantômes au même endroit, mais n’augmente pas la rejouabilité pour autant. On a même l’impression que cette feature a été pensée pour le streaming, ou pour que nos amis essayent le jeu, les uns après les autres. Pas déplaisant, mais pas transcendant.
Daylight n’est pas désagréable, mais il n’arrive pas à se hisser au niveau de ses concurrents. La faute à un game design bancal, et un moteur sous-exploité. C’est dommage, car les jump scare sont plutôt bien amenés et que l’ambiance générale est assez efficace. Bien que dispensable, il tiendra en haleine (à petit prix) les amateurs de survival à la première personne, qui attendent impatiemment la sortie du prochain DLC d’Outlast.
Depuis que les développeurs et éditeurs ont réalisé que la vue subjective fonctionnait très bien avec les survival horror, les softs plus ou moins gratuits se sont multipliés, tentant de ramener à eux les joueurs séduits par l’ambiance de Penumbra, d’Amnesia ou du très réussi Outlast. Malgré ses attributs classiques, Daylight a quelques atouts dans sa besace pour espérer se hisser parmi ces best-sellers.
Un moteur qui en garde sous la pédale
Le titre d’Atlus ne s’embête pas à tisser un scénario touffu, et nous plonge directement dans le bain de l’inconnu lorsque le joueur, une femme du nom de Sarah Gwynn, se réveille dans un hôpital abandonné, avec pour seul allié la lumière de son téléphone cellulaire (je ne voulais pas dire portable). Et mine de rien, ce halo éclaire le tout premier jeu tournant sur le fameux Unreal Engine 4. Hélas, si le titre est loin d’être laid, il n’exploite clairement pas la puissance du moteur d’Epic. Malgré une jolie gestion des lumières et des effets physiques convaincants, le peu d’originalité des niveaux ne permet pas d’apprécier la puissance du moteur. C’est un peu dommage, d’autant plus que le jeu n’est pas très bien optimisé sur PC.
Et la peur dans tout ça ?
Le jeu étant plutôt court (4 heures environ), les développeurs ont allègrement misé sur la technique du « jump scare », une apparition quasi instantanée qui fait sursauter, plutôt que sur une peur psychologique. Et ces moments fonctionnent plutôt bien. On peut certes trouver le procédé un peu facile, mais il serait hypocrite de le reprocher à un jeu dont c’est le but, qui plus est vendu à 14 € (9,50 € en précommande). Surtout quand la plupart de ses concurrents utilisent la même technique.
L’atmosphère n’est pas laissée de côté pour autant. Les bâtiments sont lugubres à souhait, et l’ambiance générale est soutenue par une excellente bande-son. Comme dans Slender, un brouillage de l’écran de votre GSM indique une présence ectoplasmique, et vous signale qu’il vaut mieux décamper. Des bâtonnets lumineux vous aident à trouver votre chemin alors que des fusées éclairantes peuvent vous débarrasser des fantômes… pendant un temps seulement.
Un game design… effrayant
Cette base relativement basique, couplée à quelques énigmes bien senties aurait suffi à nous faire passer un très bon moment. Mais c’est là que le bât blesse. Comme inspiré par le jeu Slender : The Eight Pages, l’objectif de tous les niveaux consiste à trouver des vestiges (des pages ou des lettres) qui vous permettent de récupérer un item, vous ouvrant la porte vers le niveau suivant. Si cela fonctionne au début, ce système montre vite ses limites, et nuit même à l’atmosphère, car le joueur a tendance à accélérer sur la fin du jeu.
Bonne idée sur le papier, la génération aléatoire des décors n’est pas un argument si probant. Elle permet de ne jamais rencontrer les fantômes au même endroit, mais n’augmente pas la rejouabilité pour autant. On a même l’impression que cette feature a été pensée pour le streaming, ou pour que nos amis essayent le jeu, les uns après les autres. Pas déplaisant, mais pas transcendant.
Daylight n’est pas désagréable, mais il n’arrive pas à se hisser au niveau de ses concurrents. La faute à un game design bancal, et un moteur sous-exploité. C’est dommage, car les jump scare sont plutôt bien amenés et que l’ambiance générale est assez efficace. Bien que dispensable, il tiendra en haleine (à petit prix) les amateurs de survival à la première personne, qui attendent impatiemment la sortie du prochain DLC d’Outlast.
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