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[Test] Crash Bandicoot N’Sane Trilogy : retour gagnant sur PS4 ?

Un bandicoot signe son retour. Depuis le 3 décembre 2016 et son annonce à la PlayStation Experience, nous étions tous impatients de (re)découvrir les aventures remasterisées…

Un bandicoot signe son retour. Depuis le 3 décembre 2016 et son annonce à la PlayStation Experience, nous étions tous impatients de (re)découvrir les aventures remasterisées de Crash, un marsupial orange avec lequel nombre d’entre nous avons grandi. En 1996, Crash Bandicoot débarque sur PS1, tentant de faire de l’ombre à Nintendo et Sega avec leurs respectifs Mario et Sonic. Via un jeu de plateforme entièrement réalisé en trois dimensions, Sony réalise qu’il vient de créer là un personnage fortement apprécié du grand public et qu’il est désormais temps de lancer la machine. Ainsi, en 1997 et 1998, deux autres épisodes voient le jour, des suites directes, se nommant ainsi Crash Bandicoot 2 : Cortex Strikes Back et Crash Bandicoot 3 : Warped. La trilogie est l’un des fers de lance de la PlayStation 1, aidant à sa popularité grandissante à travers le monde. En 2017, près de 20 ans plus tard, ces trois épisodes reviennent, en Full HD et 60 images par seconde, dans une version complètement remise à l’ordre du jour. Une belle idée ?

C’est bien, c’est beau, c’est Crash

Crash is back

Dès les premières minutes, nous sommes conquis. Ce retour aux sources entièrement réalisé à partir d’un nouveau moteur de jeu ne peut que ravir les premiers acquéreurs de la trilogie. Nous allons être franc dès le départ : cette trilogie est belle. Techniquement, le travail abattu par les équipes de Vicarious Games, à l’origine de ce remaster, est plus que réussi. Notre Crash est sublimement modélisé et les décors dans lesquels il évolue profitent d’un rendu irréprochable. La direction artistique, propre aux épisodes des années 90, a été respectée à la lettre et tout a été mis en œuvre pour offrir au joueur un rendu conforme et fidèle à tout ce qui a été entrepris jusqu’ici.

Si la modélisation des divers personnages, qu’ils soient ennemis ou amis, est un succès, on pourra tout de même reprocher quelques détails. L’eau, par exemple, ne profite pas d’un rendu équivalent à certaines parties du décor comme les murs ou la végétation qui sont eux techniquement accomplis. On notera par ailleurs qu’on ressent, comme ce fut le cas il y a 20 ans, qu’il existe une véritable progression artistique entre chaque épisode. Si le premier épisode parait assez convenu artistiquement parlant, le troisième marque quant à lui l’apogée de la série. Sous ses airs cartoonesques, Crash’N’Sane Trilogy fait véritablement honneur à notre console sans pour autant être une baffe technique. Le juste milieu a été trouvé et c’est déjà un très bon point.

La boule mortelle, un classique

PS1 versus PS4

Bien évidemment, se jeter sur sa manette pour prendre le contrôle de Crash n’est pas sans risque. Comme vous le savez, les mécaniques de gameplay de cette trilogie sont assez vieilles et, il faut bien avouer qu’en 2017, elles ont pris de l’âge. Mourir, recommencer, mourir, recommencer, telle est la constante de notre ami bandicoot. Et il faut être clair : si les nostalgiques n’y trouveront rien à redire, les nouveaux joueurs pourraient quant à eux être quelque peu surpris par ce gameplay à l’ancienne. Car rien n’a été retouché par rapport à ce que l’on a connu : les niveaux sont toujours aussi linéaires et aucune verticalité n’a été ajouté. Il faut néanmoins préciser : ce n’est pas vraiment ce qu’on attendait. Lorsque nous avons appris que la trilogie allait être « remasterisée », nombreux ont été ceux à prier pour qu’il s’agisse d’une œuvre fidèle à celle d’origine. Et les faits sont là : Vicarious Games a respecté à la lettre le schéma d’époque. On avance, tourbillonne, saute et collecte des pommes à en perdre raison.

Attention aux sauts

Bien sûr, certains niveaux nous sortent de cette « zone de confort » en nous permettant de piloter moto, sous-marin ou même ours polaire. On retrouve également ces fameux combats de boss qui sont, il faut bien l’avouer, toujours aussi ardus. Notons tout de même qu’il aurait été profitable de revoir quelque peu le système de saut qui nous joue (souvent) de mauvais tours. S’il s’agit aussi de l’une des caractéristiques du jeu, louper un saut à cause d’une demi-seconde de retard est parfois bien trop préjudiciable. Bref, un doux mélange entre challenge hardcore et aventure épique s’offre à vous. Reste à voir si ce gameplay ne sera pas trop moyenâgeux pour les nouveaux venus.

[nextpage title=”Coûte que (bandi) coûte”]

Jouer à Crash Bandicoot, c’est aussi s’ouvrir à un univers attachant, similaire aux aventures, par exemple, de celles de Jak & Daxter. Il faut dire que c’est le studio Naughty Dog qui était derrière les aventures du marsupial il y a 20 ans, bien avant The Last of Us ou la série Uncharted. Si l’histoire qui nous est contée est plaisante mais assez classique, on retiendra surtout les divers personnages présentés qui ont bénéficié d’un véritable travail de recréation. Cortex, Crash, Uka-Uka, Dr Nefarious ou Coco ont habilement été modélisés pour proposer aux joueurs une sorte de long film d’animation comme on peut en voir généralement au cinéma désormais.

Cortex va vous mener la vie dure

Les cinématiques sont en ce sens de grande qualité et ont été superbement interprétés et retravaillés pour nous offrir un jeu dans l’ère du temps. Quant aux doublages français, les plus pointilleux diront qu’il ne s’agit pas des voix d’époque mais avouons tout de même que le travail réalisé est juste et efficace, une denrée rare de nos jours.

On en a pour son argent ?

Enfin, comment ne pas évoquer la durée de vie de cette trilogie. Comme à l’époque, la difficulté devient progressivement dantesque et il nous arrive à de nombreuses reprises de perdre nos nerfs face aux défis qui se dressent contre nous. Plus de soixante-dix niveaux vous attendent, sans compter les combats de boss, et certains sont particulièrement relevés. Réussir à réunir tous les cristaux et à terminer les trois histoires de façon classique devrait vous prendre au moins 20 heures de jeu. Si vous voulez finir à 100% les trois opus (casser toutes les caisses, battre les meilleurs temps) et réunir les autres joyaux, vous pouvez aisément doubler cette estimation.

Le cristal, ressource tant recherchée

[nextpage title=”Notre galerie photos maison”]

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Notre avis

Crash Bandicoot N’Sane Trilogy rend de la plus belle des façons hommage à la série de la fin des années 90. Si vous avez été un joueur accro à la trilogie originale, il se pourrait bien que vous soyez enchanté comme rarement avec cette compilation qui est bien plus qu’un simple remaster graphique. À l’inverse, si vous êtes un nouveau venu, testez le jeu avant de passer à l’achat sous peine d’être désappointé par ses mécaniques de gameplay datées de 20 ans. En tout cas nous, nous avons été conquis et on remercie vivement Vicarious Games pour cette compilation qui restera dans nos cœurs (et dans nos placards).
Note : 8  /  10

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