Un peu moins d’un an après les Buds Pro, Nothing est de retour avec les Buds Pro 2. Les écouteurs inaugurent un nouveau boîtier (comme les Buds) et promettent des améliorations dans tous les domaines qui comptent.
Pour information, nous avons effectué ce test avec la version 0.0.5.7 du micrologiciel. Les CMF by Nothing Buds Pro 2 sont disponibles au prix de 59 euros dans 4 coloris (bleu, orange, gris clair et gris foncé)
Design & Confort
La sous-marque de Nothing a décidé de revoir sa copie avec les Buds Pro 2 et cela se vérifie en termes de design. L’approche demeure classique et la conception rappelle celle des AirPods Pro d’Apple, avec une tige orientée vers la bouche de l’utilisateur. Le haut de l’écouteur laisse apparaître une légère protubérance pour offrir une forme de haricot qui vient se loger dans le creux de l’oreille.
Dans cette version gris clair, les Buds Pro 2 se feront facilement oublier et ne se démarqueront pas vraiment des nombreux écouteurs du marché. Si j’apprécie ce coloris à titre personnel, CMF n’oublie pas ses racines et propose toujours une version orange plus flashy, ainsi que des variantes gris foncé et bleu. Seul le discret logo de la marque se glisse sur la tige des écouteurs.
Même si nous sommes en présence d’écouteurs tout en plastique, les Buds Pro 2 bénéficient d’une qualité de fabrication plutôt bonne. La transition entre les finitions mates et brillantes des écouteurs est bien gérée par le fabricant. De plus, les Buds Pro 2 sont certifiés IP55 et sont résistants à la poussière et aux projections d’eau. Le fabricant est en légère progression par rapport aux Buds et Buds Pro, deux paires d’écouteurs certifiés IP54.
Une fois sur les oreilles, les Buds Pro 2 se révèlent très confortables. L’orientation semi-intra-auriculaire et la légèreté (4,9 g) des écouteurs évitent une quelque conque pression. On peut les porter pendant de longues sessions sans ressentir une sensation de gêne.
Un nouveau boîtier avec une molette
La principale nouveauté en termes de design se situe au niveau du boîtier. CMF abandonne le format cylindrique au profit d’un format carré. L’étui s’ouvre en deux battants comme un écrin, dévoilant les écouteurs à l’intérieur. Une petite molette est située en haut à gauche, comme un clin d’œil au CMF Phone 1 lancé cette année. Elle n’est pas seulement décorative et fait office d’extension des contrôles des écouteurs.
Qualifiée de “cadran intelligent personnalisable” par CMF, cette molette est personnalisable depuis l’application Nothing X (voir plus bas). L’intégration est réussie et cette molette apporte une touche d’originalité à ces écouteurs d’entrée de gamme.
Fonctionnalités & expérience utilisateur
Commandes
Les Buds Pro 2 se pilotent à l’aide d’une surface tactile présente sur chaque oreillette. Les commandes de bases disponibles par défaut sont :
- Appuyer deux fois : avance rapide, répondre aux appels
- Appuyer trois fois : retour rapide, raccrocher les appels/refuser les appels entrants
- Appuyer longuement : contrôle du bruit
- Tapez deux fois et restez appuyé : aucune action
La molette s’invite à la fête
Il est évidemment possible de les modifier en passant par l’application Nothing X. Les commandes sont plutôt réactives et facilement accessibles, s’accompagnant d’alertes sonores. CMF propose aussi la détection intra-auriculaires pour basculer en pause lorsque les écouteurs sont retirés (lecture automatique lorsque qu’ils sont insérés). On trouve également une option double connexion pour connecter jusqu’à 2 appareils en même temps avec les écouteurs.
La nouveauté avec ce modèle vient du boîtier et plus particulièrement de sa molette personnalisable. Elle permet d’accéder à plusieurs commandes : lecture/pause, avance rapide, retour rapide, assistant vocal, mode faible latence, répondre aux appels, contrôle du volume… Les actions sont nombreuses et la plupart son personnalisable, à l’exception de deux gestes :
- La gestion du volume est logiquement réservée à la rotation de la molette
- Le verrouillage/déverrouillage du cadran s’effectue uniquement en appuyant deux fois et en maintenant
Cet ajout est pratique pour contrôler les écouteurs sans passer par son téléphone ou en appuyant directement sur les écouteurs. Le risque d’appuyer inopinément sur la molette existe, mais le verrouillage est là pour éviter ce type de problème.
L’application Nothing X
Tout cela se pilote via l’application Nothing X, déjà aperçu sur d’autres écouteurs de Nothing ou CMF. Très bien conçue et agréable à prendre en main, elle apporte toutes les fonctionnalités attendues pour gérer les écouteurs. L’app se veut très complète en assurant la gestion du son (égaliseur, contrôle du bruit, Ultra Bass…) des commandes ou encore des options comme le test d’ajustement des embouts.
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Qualité audio
Abordables, les CMF Buds Pro 2 promettent un son “hi-fi” et on peut dire que la marque se donne les moyens. Les écouteurs s’inspirent des gammes supérieures en proposant une configuration à double haut-parleurs. On trouve un haut-parleur de grave de 11 mm et un haut-parleur d’aigus de 6 mm.
Cette conception intéressante est complétée par la présence d’une puce Bluetooth 5.3 prenant en charge les codecs SBC, AAC et LDAC. Comme nous l’avons vu dans l’application, CMF met aussi l’accent sur les basses avec le mode Ultra Bass et propose un égaliseur avec six réglages prédéfinis. Par défaut, on a droit au mode Pop avec la réduction de bruit active et le mode Ultra Bass au niveau 3. L’audio de haute qualité codec LDAC) n’est pas activé par défaut.
Nothing se perd dans les basses
À nos oreilles, les choix de CMF ne permettent pas de mettre les Buds Pro 2 en valeur. Il y a une surreprésentation des basses fréquences sur la scène sonore, si bien que l’écoute est vite fatigante. Ces basses écrasent les autres fréquences, qui peinent à s’exprimer alors que nous décelons pourtant un certain potentiel. Cela se confirme en corrigeant quelques paramètres (mode flat, désactivation du mode Ultra Bass, activation du codec LDAC) et en jouant sur la réduction de bruit.
Les meilleures sensations passent par sa désactivation, mais nous aurons tendance à la garder en milieu urbain. Les Buds Pro 2 s’expriment mieux et l’écoute devient plus agréable, avec une bonne précision pour le prix. Un manque de détails reste toutefois présent, au même titre que les basses qui entraînent un déséquilibre la signature sonore. Ces dernières sont quand même un peu moins baveuses qu’avec le mode Ultra Bass.
Cette approche peut plaire en fonction de vos préférences d’écoute, mais il faut en tenir au compte au moment de faire son choix. Elle reste assez courante sur l’entrée de gamme, inversant la tendance que nous avions il y a quelques années avec un son trop métallique. La quête du juste équilibre reste délicate, surtout dans cette gamme de prix.
Une réduction du bruit toujours en retrait
Entre le discours de Nothing (qui promet une atténuation jusqu’à 50 dB) et la réalité, il y a un écart assez important. Les CMF Buds Pro 2 ne sont pas forcément très mauvais dans l’exercice – en particulier si l’on tient compte du positionnement tarifaire -, mais ils ne font pas espérer de miracles. Les écouteurs proposent de jongler entre quatre niveaux : adaptatif, bas, moyen et haut.
Même avec le niveau maximum, les écouteurs sont loin de filtrer tous les bruits extérieurs. Ils se limitent à une atténuation des bruits les plus sourds, comme un moteur ou un ventilateur. En revanche, les limites sont rapidement atteintes et les Buds Pro 2 ne donnent jamais l’impression de vous couper du monde. Les médiums ou encore les voix sont très peu filtrées, si bien qu’on peut toujours entendre une conversation. Au rayon des bonnes nouvelles, on retient quand même une isolation passive relativement efficace.
Autonomie : CMF tient ses promesses
Les CMF Buds Pro 2 disposent de batteries de 60 mAh tandis que le boîtier intègre un accumulateur de 460 mAh. Le fabricant revendique jusqu’à 11 heures d’écoute (sans ANC) ou 6h30 avec ANC (et le codec AAC). Pari tenu pour CMF qui atteint cette promesse sans trop de difficultés, soit un élément appréciable.
Le boîtier est là pour apporter environ trois charges supplémentaires. Il a besoin d’environ 1h pour recharger entièrement les écouteurs tandis qu’une charge complète (boîtier + écouteurs via USB-C) demande environ 1h10. Une charge rapide de 10 min aide à récupérer jusqu’à 3 heures d’écoute sur les écouteurs (un peu moins de 2h avec ANC). On perd forcément de l’endurance en activant le codec LDAC. Les résultats restent néanmoins plus que corrects avec 6h30 d’écoute sans ANC et autour de 4h avec suppression active du bruit.
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