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Test Chocobo GP, un départ sur les chapeaux de roues sur Nintendo Switch ?

Chocobo GP réussit à mettre en bouteille les univers de Mario Kart et de Final Fantasy sur Nintendo Switch. Une sortie de route pour le jeu de Square Enix ?

Sur Nintendo Switch, les jeux familiaux sont légions et nombreux sont ceux qui tentent de s’imposer sur la console comme le nouveau titre d’ambiance pour les soirées entre amis ou en famille. Mais c’est bien le studio propriétaire qui domine, avec des franchises telles que Zelda, Pokémon ou encore Mario Kart. Toutefois, Square Enix a bien l’ambition de détrôner ce dernier avec son nouveau jeu issu de la franchise Final Fantasy.

Chocobo GP, c’est le digne successeur de Chocobo Racing, un jeu de course automobile jouable en mode multijoueur ou en solo. Comme avec son homologue Mario Kart, Chocobo GP vous laisse le choix entre plusieurs personnages, équipements et objets pour venir à bout de tous les circuits. Pour autant, le jeu réussit-il son départ sur Nintendo Switch ? Réponse dans ce test de Chocobo GP.

Je découvre Chocobo GP sur Nintendo Switch

Un mélange audacieux ?

Avec sa promesse insolite de mêler les univers de la course automobile à celui de Final Fantasy, Square Enix mise sur l’audace, mais ne part pas en terre inconnue. En effet, Chocobo GP survient plus de 20 ans après la première sortie de Chocobo Racing sur PlayStation. Plus tard porté sur d’autres supports, le succès n’a pourtant jamais été aussi important que celui de Mario Kart, la franchise maison de Nintendo, toujours aussi populaire aujourd’hui.

Pour cette raison, il est très difficile pour nous de ne pas nous référer à Mario Kart 8 Deluxe quand on étudie le gameplay de Chocobo GP. Tout d’abord, sachez que vous trouverez dans le jeu plusieurs modes : un mode solo guidé par une histoire, un mode multijoueur local et un championnat en ligne, entre autres possibilités de gameplay. De tous les modes, c’est bien le premier qui est le plus accessible.

Dans son mode solo, Square Enix intègre un aspect narratif plaisant même s’il est au final plutôt superficiel. Il vous permet de lier ensemble les différents circuits et d’apprendre à connaitre chaque conducteur, tout en profitant d’un mode de jeu sans connexion. Vous retrouvez ainsi de nombreuses têtes connues telles que Chocobo (évidemment), Gilgamesh, Cid ou encore Irma des précédents jeux Chocobo.

Outre son aspect divertissant, le mode solo a un atout très pratique : plus vous avancez, plus vous débloquez des joueurs et des équipements à utiliser en multijoueur. Ce n’est qu’une fois que vous réussirez à terminer la campagne que vous aurez accès à tous les objets déblocables du jeu. Square Enix vous impose un défi supplémentaire, il faudra terminer toute l’histoire deux fois : une fois en mode facile et une fois en mode maître. Autant dire que Chocobo GP ne fait pas dans la demie mesure.

test chocobo GP personnage
Crédits : Square Enix / Nintendo

La part belle au hasard

Ceci dit, même avec le mode facile, on a parfois eu du mal à venir à bout de certains objectifs, qui ne demandent pas forcément d’être premier mais plutôt de battre un certain adversaire. C’est partiellement du au fait que Chocobo GP, contrairement à Mario Kart, se repose beaucoup plus sur la chance que sur le véritable talent de pilote du joueur.

En cause, les objets que l’on appelle magilithes, mais surtout les pouvoirs liés aux personnages. En effet, chaque personnage jouable a ses propres statistiques, comme dans Mario Kart, mais possède aussi des pouvoirs bonus qui peuvent être utilisés indépendamment des objets. Ceux-ci prennent des formes différentes et peuvent aussi bien aider vos adversaires que votre personnage.

On pense par exemple aux anneaux de vitesse ou encore aux portails de téléportation, qui peuvent profiter à tout le monde sur le circuit. Pour la petite expérience, nous avons recommencé une même course plusieurs fois d’affilée, avec le même personnage et les mêmes équipements. Résultats : nous avons terminé à des places variables allant de la pole position au milieu de peloton.

Chocobo GP multijoueur
Crédits : Square Enix / Nintendo

Entre huile de coude et huile de moteur

C’est aussi dû au fait que la prise en main du gameplay demande un petit temps d’adaptation au début. Si dans l’ensemble les contrôles sont agréables et fidèles, les dérapages eux sont moins fluides et contrôlables que ceux de Mario Kart. C’est plus difficile de viser un certain point en dérapage que dans le jeu de Nintendo. Mais comme c’est une question d’habitude, une petite session d’une heure nous a suffi pour nous mettre dans le bain.

On regrette néanmoins le manque de personnalisation des personnages et surtout de leur équipement. Au niveau des véhicules, on peut simplement choisir entre trois modèles (si on les a tous débloqués) par joueur, et on ne peut pas modifier les équipements au cas par cas. Mais l’expérience générale de ce mode histoire de Chocobo GP reste une aventure plaisante, qui nous plonge dans un univers coloré et presque enfantin tant les enjeux sont minimes.

Les circuits sont quant à eux assez simplistes et jamais très longs, mais surtout il n’y en a pas une tonne. Comptez trois tout au plus, pour finir l’aventure au complet. La durée de vie hors connexion est donc plutôt limitée. Malgré tout, les personnages et les dialogues sont assez bien écrits pour éviter de s’ennuyer comme devant un dessin animé pour enfants et les cinématiques sont maitrisées.

L’environnement est lui plutôt agréable, et ce même en course. Au niveau des graphismes, Chocobo GP est largement à la hauteur de ce qu’on peut espérer sur Nintendo Switch à ce jour, avec de jolies couleurs, des proportions tout à fait correctes et une fluidité qui ne nous a jamais fait douter de la direction à prendre.

chocobo GP circuits en ligne
Crédits : Square Enix / Nintendo

Un multijoueur qui se démarque, mais toujours en demi-teinte

Du côté du mode en ligne, on a également été agréablement surpris par la construction de celui-ci. Il est en effet bien plus avancé que celui de Mario Kart 8 Deluxe. Il apporte un réel enjeu compétitif à ce Mario-Like édulcoré, en proposant un championnat éliminatoire sur 4 manches. Au total, 64 joueurs s’affrontent sur plusieurs circuits (et non pas dans la même course) et les 4 premiers joueurs sont à chaque fois retenus pour la manche suivante.

Un mode qui demande un certain coup de main puisque les véritables adversaires sont encore plus compliqués à battre que les IA de Square Enix. Une fois la victoire à portée de main, elle n’en est que plus satisfaisante. Malheureusement, si vous ne possédez pas d’abonnement Nintendo Switch Online actif, ne vous attendez pas à retrouver la même expérience en local.

En effet, n’espérez pas pouvoir faire de Chocobo GP votre nouvelle référence pour les soirées entre amis ou en famille, le mode multijoueur local ne supporte que deux joueurs à la fois. Une réelle déception pour un jeu de ce genre qui aurait pu être le compagnon idéal dans le cadre de soirées plus festives. Cela limite donc considérablement la portée du jeu pour tous ceux qui ne jouent pas en ligne.

Je découvre Chocobo GP sur Nintendo Switch

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Notre avis

Comparé à son homologue développé par Nintendo, Chocobo ne s'en tire finalement pas trop mal. On s'amuse et ce en bonne compagnie, et c'est tout ce qu'on demande... ou presque. Le titre de Square Enix souffre tout de même de quelques difficultés non négligeables, telles que sa durée de vie ou encore son mode local globalement un peu trop faible. Des aspects qui se rattrapent avec le multijoueur en ligne dont on apprécie la construction, mais qui n'a de sens que si vous avez un abonnement actif.
Note : 7  /  10

Les plus

  • Le gameplay facile à prendre en main...
  • L'univers scénarisé plutôt agréable
  • Les graphismes réussis
  • Le mode Chocobo GP

Les moins

  • ...mais qui valorise la chance plus que le talent
  • Le mode local limité à deux joueurs
  • La durée de vie en hors ligne

Mode