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Test : casque Ultrasone Signature Pro

Nous sommes en présence de la marque allemande Ultrasone qui, si elle n’est pas aussi connue que Sennheiser ou Beyerdynamics, propose une alternative, tant en termes…

Nous sommes en présence de la marque allemande Ultrasone qui, si elle n’est pas aussi connue que Sennheiser ou Beyerdynamics, propose une alternative, tant en termes de design que par sa signature sonore made in Germany. Ses produits naviguent entre matériel Hi-fi et professionnel qui possède un son propre à Ultrasone.

Je concède qu’il s’agit du premier casque de cette marque que j’écoute, la connaissant uniquement de réputation par sa gamme de casques de monitoring avec les modèles de la série PRO. Cela ne m’a pas empêché de regarder d’un œil intéressé certains produits Ultrasone comme l’Edition 9 ou l’Edition 10 étant, malheureusement, encore plus onéreux que le Signature Pro.

Mon système d’écoute utilisé en sédentaire comprend : mon ordinateur comme source avec le logiciel Foobar 2000, un Musical Fidelity M1 Dac et un ampli Little Dot MkIV. Mon système d’écoute nomade s’est articulé autour du Sansa Clip + et du hisound Studio V. Dans les deux types de systèmes j’ai eu recours à des fichiers au format .flac (encodage lossless).

Les produits Ultrasone peuvent se révéler très onéreux : le Signature Pro se trouve aujourd’hui autour de 850€ bien que ce casque ne soit pas le plus haut de gamme de la marque. On trouve plusieurs modèles de casques sédentaires dans cette gamme de prix, mais Ultrasone est l’un des seuls à proposer des casques pouvant être utilisés autant en nomade qu’en sédentaire. Même si ce produit n’est pas destiné à Monsieur tout le monde, vaut-il un tel investissement ?

Packaging

Dans cette gamme de prix on s’attend à un packaging parfait ! On trouve une housse rigide en cuir qui semble très solide et qui permet de transporter le casque ainsi que les deux câbles vendus avec celui-ci. Le packaging est constitué de deux câbles : l’un câble avec une fiche mâle jack 3.5mm (longueur 1m20) et l’autre avec une fiche mâle 6.25mm (longueur 3m). Les câbles sont épais et solides sans pour autant perdre en souplesse, ce qui est un très bon point ! Les connectiques sont bien sûr de marque allemande Neutrik qui est gage de résistance dans le temps !

Il ne manque rien et le tout est construit avec des matériaux de qualité !

Fabrication/design

Du côté design, c’est extrêmement sobre, on ne fait pas plus classique ! Le casque est assez imposant (autant qu’un Philips Uptown) et le design ne fera pas date. On a le sentiment qu’Ultrasone n’a pas fait dans le chichi et vend son produit uniquement pour ses qualités sonores, mais à ce prix (850€) on s’attend à un objet luxueux… La seule touche de fantaisie se limite au badge sur les coques où l’on trouve le nom du modèle (vrai nid à traces de doigts soit dit en passant !).

Quant aux matériaux employés dans la construction, on retrouve du cuir de chèvre de Zambie pour l’arceau et les pads. Mais ce qui est dommageable pour un tel produit, c’est l’utilisation exclusive du plastique… Aucune matière « noble » comme le bois ou l’aluminium que proposent les autres marques concurrentes dans cette gamme de prix.

Certes, les plastiques sont d’excellente qualité, on a l’impression que le casque pourrait résister à tous les aléas de la vie nomadienne, mais il reste quand même un léger goût de regret.

Un bon point pour le système de câble détachable. Un ingénieux système rotatif permet de verrouiller le câble dans le casque ce qui permet de bien le fixer sans risque de le débrancher.

Confort

Le casque se porte et s’oublie facilement pendant des heures. De par son design circum, il n’exerce aucune pression sur les oreilles. Même si le casque est globalement lourd, l’arceau et les pads en cuir sont extrêmement fermes et confortables ce qui permet de ne pas sentir le poids de ce dernier.

Les réglages de l’arceau sont précis et restent bien en place. Les pads peuvent pivoter sur 90° ce qui lui permet de vraiment s’adapter au crâne de chaque utilisateur.

Les câbles nomade et sédentaire sont tous les deux extrêmement souples ce qui permet de n’avoir aucune gêne lorsqu’on se déplace. Je n’ai pas eu à déplorer de bruits microphoniques dus au frottement du câble sur les vêtements.

Ce casque est extrêmement confortable et s’oublie vraiment avec facilité !

Isolation

Le casque isole bien de l’extérieur sans pour autant égaler un Sennheiser HD25 ou un Focal Spirit One. On peut facilement l’écouter dans les transports en commun et dans la rue sans souffrir du bruit ambiant. À savoir que le casque ne leak pas du tout, donc vous ne gênerez aucunement vos voisins !

Le son

C’est parti pour s’en mettre plein les cages à miel!

En musique…

Black Stone Cherry – Blind Man

La signature en V typique de la marque se retrouve rapidement à l’écoute !

La musique commence, les premiers coups de grosse caisse donnent tout de suite le ton sur le rendu dans le bas du spectre de l’Ultrasone : de l’impact et de la rondeur ! Ensuite la guitare rythmique rentre en jeu dans le registre bas medium/medium, la grosse caisse perd alors de sa rondeur recouverte par la guitare. Lorsque la guitare lead et la basse rentre, on se retrouve uniquement avec l’impact dans les basses qui permet de garder une certaine dynamique. Les guitares dans le bas medium sont bien pleines et puissantes ! La voix masculine du chanteur se retrouve moins en avant qu’à son habitude : généralement les voix sont mises en avant dans la restitution et le mixage, mais avec l’Ultrasone on retrouve les voix sur le même plan que les instruments du groupe. Les aigus se révèlent riches sur les cymbales (à la limite de la sibiliance).

Ca groove et c’est riche ! Le rendu des basses lui donne un côté maîtrisé, mais qui le rend indéniablement moins fun et pêchu.

Periphery – Make Total Destroy

C’est un bon petit groupe de Djent que je vous fais découvrir par un morceau qui sent la testostérone à plein nez!

On rentre directement dans le vif du sujet, c’est rapide, chargé et incisif ! L’Ultrasone s’en sort bien sans se faire déborder ! Le casque est dynamique et rapide. Une grosse caisse ferme et une caisse claire qui bat énergiquement les temps, les cymbales sont présentes, mais globalement couvertes par l’ensemble. Les guitares sont bien grasses et pleines (les guitares dans ce style sont accordées dans le bas du spectre). On arrive à distinguer la basse et on retrouve cette impression sur la voix du chanteur à la même profondeur que le reste des instruments. Mais dans ce morceau, les aigus de la voix se révèlent agressifs et sibilants surtout sur le son « sssh » en se distinguant nettement de la musique, à tel point qu’on se focalise uniquement dessus.

Je reste mitigé sur l’Ultrasone car le manque d’aération et de relief entre les instruments empêche d’apprécier le rendu du morceau. De plus sa légère sibilance rend l’écoute pénible. Clairement, ce casque ne pardonne pas les mauvais enregistrements qui sont pourtant légion dans le métal (à mon grand regret).

Wolfgang Gartner – Illmerica

L’Ultrasone retranscrit bien l’ambiance planante de certaines parties du morceau ! Les basses percutent bien sans exagérer. Comme je le disais précédemment, on ressent vraiment de la maitrise dans le rendu, pas fougueux, mais juste ! Les mediums ont du corps et de la présence et aucune agressivité au niveau des sons aigus (même sur des morceaux comme ceux de Skrillex, l’Ultrasone s’est révélé parfois agressif dans ce registre). Globalement le morceau est aéré et les sons sont bien définis, je regrette quand même le manque de sensation de profondeur comme j’ai pu le ressentir avec un Beyerdynamic T1 qui est un casque semi-ouvert. Mais c’est un casque fermé, on ne peut pas tout avoir !

L’Ultrasone est bien présent, ça sonne propre énergique sans déborder ! Ça passe tous seul !

Apollo Brown – Shoot The Heart

C’est dans ce style que je commence à apprécier l’Ultrasone qui se révèle doux et immersif malgré encore et toujours les voix en recul sur la scène sonore. Les effets de réverbération sont bien retranscrits et donnent du volume à l’ensemble. Très bonne séparation, ça fourmille de détails et de nuances. Un beau voyage dans un bel univers !

Ce casque est vraiment surprenant et déroutant, parfois il me plait et d’autres fois me déçoit suivant les styles. Bon je pense qu’il va souvent tourner sur l’album d’Apollo Brown !

Beethoven – Symphonie n° 9 in Do mineur

Sur le classique, l’Ultrasone m’a littéralement surpris ! J’avoue qu’au fil de mon audiothèque, l’Ultrasone ne m’a jamais impressionné, mais là, quelle finesse, quelle intensité ! C’est rapide, envoutant, détaillé et enivrant. Tout parait juste, le placement des instruments, les nuances, la scène sonore et le timbre des instruments.

Je ne pensais pas prendre autant de plaisir à écouter de grands ensembles avec un casque fermé, comme quoi il existe toujours de bonnes surprises !

La signature

Spectre

La signature en V typique de la marque allemande se retrouve ici avec une tendance à mettre les aigus un peu plus en avant (attention, ceux-ci pouvant être agressifs) couplés à des basses dynamiques et légèrement rondes (bosse dans le bas medium). Le rendu sonne de façon analytique tout en gardant un côté joueur, concrètement on a plus tendance à décortiquer la musique que simplement l’écouter.

Détails

L’Ultrasone est extrêmement détaillé, voir analytique, mais le casque manque de relief entre les instruments même si cela n’est pas dommageable à l’écoute de grands ensembles comme dans le classique. Je le trouve quand même plus riche en détails et effet sur les musiques moins chargées, Apollo Brown en est le parfait exemple !

Le casque fait aussi ressortir absolument tous les défauts d’enregistrement et d’encodage de musique. C’est un vrai révélateur, rien ne lui échappe et ça s’entend ! Privilégié les musiques bien enregistrées et les fichiers audio peu compressés, vos oreilles vous en remercieront !

Scène sonore/aération

L’Ultrasone s’en sort très bien pour un casque fermé qui généralement offre une scène sonore peu large et peu profonde. Même s’il manque de largeur de scène, ce qui le rend moins immersif. Il garde quand même une bonne profondeur de scène.

L’Ultrasone manque d’aération et de relief entre les instruments (ce qu’offrent généralement les casques de conception ouverte). Sur les styles chargés comme dans le métal, la musique perd en clarté et en articulation. Mais pourtant, sur le classique, le casque s’en sort très bien ! Peut-être est-ce dû à la technologie employée dans le casque.

Dynamique

Le casque est dynamique et rapide. Il tient facilement la cadence à part dans le métal où j’ai repéré quelques faiblesses quand le bas medium de la musique est chargé, mais pour le reste, c’est du tout bon !

Driver

L’Ultrasone Signature Pro peut être drivé par tout type de baladeur et de source, en comparaison d’autres produits de la même gamme de prix qui demande énormément de puissance pour pleinement s’exprimer. Mais l’Ultrasone gagne énormément à être bien amplifié, j’ai pu voir une grosse différence entre mon Sansa Clip +, le hisound Studio V et le Little Dot MkIV. Je trouve que ce casque se marie très bien à un ampli à lampe !

Conclusion

J’ai découvert un casque surprenant, parfois déconcertant, parfois envoûtant ! Sans avoir de coup de foudre pour celui-ci, j’ai passé d’excellents moments. Malgré une restitution plutôt analytique que joueuse, cela ne l’empêche pas de vous transmettre de l’émotion et de vivre pleinement votre musique. Des aigus fins, riches et détaillés au prix, parfois, d’une agressivité sur les défauts d’enregistrements ou sur les mauvais encodages. Des basses entre tension et rondeur, qui se font envahir par le bas medium quand il est trop présent. Les mediums sont détaillés, mais manquent un peu de présence.

En résumé, ce casque est peut-être ce qui se fait de mieux en nomade sans pour autant être le meilleur face à des casques sédentaires de la même gamme de prix.

Parlons justement de cette gamme de prix : tout le monde n’est pas forcément prêt à acquérir un casque de 850€, mais concrètement, je n’ai encore jamais croisé un casque mauvais dans ces tarifs. Il faut juste trouver le casque qui s’accorde le mieux à vos besoins, mais surtout à vos oreilles. Quelle que soit la gamme de prix, vos oreilles resteront le meilleur moyen de savoir si un produit vous plait.

Bref, je m’en vais encore profiter un peu de ce casque avant qu’il ne reparte dans sa contrée teutonne…

J’aime :
– le packaging et le câble détachable
– La construction solide et le confort
– La rapidité, la dynamique et les détails !
– La signature en V
– Excellent sur le trip hop, jazz et le classique
– Peut être facilement drivé
– Le bénéfice d’une bonne amplification
– Utilisable autant en nomade qu’en sédentaire

Les limites :
– Le prix
– La construction plastique
– On peut trouver mieux en casque sédentaire dans la même gamme de prix
– La scène étroite et légèrement profonde
– Moins bon sur le métal et le rock
– Parfois agressif dans les aigus
– Le placement des voix sur la scène sonore
– Révèle tous les défauts d’encodages et d’enregistrements (peut être aussi une qualité)

Test réalisé par Hugo Brincard alias Ony du site Tellementnomade.
Si un terme ou une expression vous semble obscur le Lexique de test de Tellement Nomade est là !

Nous sommes en présence de la marque allemande Ultrasone qui, si elle n’est pas aussi connue que Sennheiser ou Beyerdynamics, propose une alternative, tant en termes de design que par sa signature sonore made in Germany. Ses produits naviguent entre matériel Hi-fi et professionnel qui possède un son propre à Ultrasone.

Je concède qu’il s’agit du premier casque de cette marque que j’écoute, la connaissant uniquement de réputation par sa gamme de casques de monitoring avec les modèles de la série PRO. Cela ne m’a pas empêché de regarder d’un œil intéressé certains produits Ultrasone comme l’Edition 9 ou l’Edition 10 étant, malheureusement, encore plus onéreux que le Signature Pro.

Mon système d’écoute utilisé en sédentaire comprend : mon ordinateur comme source avec le logiciel Foobar 2000, un Musical Fidelity M1 Dac et un ampli Little Dot MkIV. Mon système d’écoute nomade s’est articulé autour du Sansa Clip + et du hisound Studio V. Dans les deux types de systèmes j’ai eu recours à des fichiers au format .flac (encodage lossless).

Les produits Ultrasone peuvent se révéler très onéreux : le Signature Pro se trouve aujourd’hui autour de 850€ bien que ce casque ne soit pas le plus haut de gamme de la marque. On trouve plusieurs modèles de casques sédentaires dans cette gamme de prix, mais Ultrasone est l’un des seuls à proposer des casques pouvant être utilisés autant en nomade qu’en sédentaire. Même si ce produit n’est pas destiné à Monsieur tout le monde, vaut-il un tel investissement ?

Packaging

Dans cette gamme de prix on s’attend à un packaging parfait ! On trouve une housse rigide en cuir qui semble très solide et qui permet de transporter le casque ainsi que les deux câbles vendus avec celui-ci. Le packaging est constitué de deux câbles : l’un câble avec une fiche mâle jack 3.5mm (longueur 1m20) et l’autre avec une fiche mâle 6.25mm (longueur 3m). Les câbles sont épais et solides sans pour autant perdre en souplesse, ce qui est un très bon point ! Les connectiques sont bien sûr de marque allemande Neutrik qui est gage de résistance dans le temps !

Il ne manque rien et le tout est construit avec des matériaux de qualité !

Fabrication/design

Du côté design, c’est extrêmement sobre, on ne fait pas plus classique ! Le casque est assez imposant (autant qu’un Philips Uptown) et le design ne fera pas date. On a le sentiment qu’Ultrasone n’a pas fait dans le chichi et vend son produit uniquement pour ses qualités sonores, mais à ce prix (850€) on s’attend à un objet luxueux… La seule touche de fantaisie se limite au badge sur les coques où l’on trouve le nom du modèle (vrai nid à traces de doigts soit dit en passant !).

Quant aux matériaux employés dans la construction, on retrouve du cuir de chèvre de Zambie pour l’arceau et les pads. Mais ce qui est dommageable pour un tel produit, c’est l’utilisation exclusive du plastique… Aucune matière « noble » comme le bois ou l’aluminium que proposent les autres marques concurrentes dans cette gamme de prix.

Certes, les plastiques sont d’excellente qualité, on a l’impression que le casque pourrait résister à tous les aléas de la vie nomadienne, mais il reste quand même un léger goût de regret.

Un bon point pour le système de câble détachable. Un ingénieux système rotatif permet de verrouiller le câble dans le casque ce qui permet de bien le fixer sans risque de le débrancher.

Confort

Le casque se porte et s’oublie facilement pendant des heures. De par son design circum, il n’exerce aucune pression sur les oreilles. Même si le casque est globalement lourd, l’arceau et les pads en cuir sont extrêmement fermes et confortables ce qui permet de ne pas sentir le poids de ce dernier.

Les réglages de l’arceau sont précis et restent bien en place. Les pads peuvent pivoter sur 90° ce qui lui permet de vraiment s’adapter au crâne de chaque utilisateur.

Les câbles nomade et sédentaire sont tous les deux extrêmement souples ce qui permet de n’avoir aucune gêne lorsqu’on se déplace. Je n’ai pas eu à déplorer de bruits microphoniques dus au frottement du câble sur les vêtements.

Ce casque est extrêmement confortable et s’oublie vraiment avec facilité !

Isolation

Le casque isole bien de l’extérieur sans pour autant égaler un Sennheiser HD25 ou un Focal Spirit One. On peut facilement l’écouter dans les transports en commun et dans la rue sans souffrir du bruit ambiant. À savoir que le casque ne leak pas du tout, donc vous ne gênerez aucunement vos voisins !

Le son

C’est parti pour s’en mettre plein les cages à miel!

En musique…

Black Stone Cherry – Blind Man

La signature en V typique de la marque se retrouve rapidement à l’écoute !

La musique commence, les premiers coups de grosse caisse donnent tout de suite le ton sur le rendu dans le bas du spectre de l’Ultrasone : de l’impact et de la rondeur ! Ensuite la guitare rythmique rentre en jeu dans le registre bas medium/medium, la grosse caisse perd alors de sa rondeur recouverte par la guitare. Lorsque la guitare lead et la basse rentre, on se retrouve uniquement avec l’impact dans les basses qui permet de garder une certaine dynamique. Les guitares dans le bas medium sont bien pleines et puissantes ! La voix masculine du chanteur se retrouve moins en avant qu’à son habitude : généralement les voix sont mises en avant dans la restitution et le mixage, mais avec l’Ultrasone on retrouve les voix sur le même plan que les instruments du groupe. Les aigus se révèlent riches sur les cymbales (à la limite de la sibiliance).

Ca groove et c’est riche ! Le rendu des basses lui donne un côté maîtrisé, mais qui le rend indéniablement moins fun et pêchu.

Periphery – Make Total Destroy

C’est un bon petit groupe de Djent que je vous fais découvrir par un morceau qui sent la testostérone à plein nez!

On rentre directement dans le vif du sujet, c’est rapide, chargé et incisif ! L’Ultrasone s’en sort bien sans se faire déborder ! Le casque est dynamique et rapide. Une grosse caisse ferme et une caisse claire qui bat énergiquement les temps, les cymbales sont présentes, mais globalement couvertes par l’ensemble. Les guitares sont bien grasses et pleines (les guitares dans ce style sont accordées dans le bas du spectre). On arrive à distinguer la basse et on retrouve cette impression sur la voix du chanteur à la même profondeur que le reste des instruments. Mais dans ce morceau, les aigus de la voix se révèlent agressifs et sibilants surtout sur le son « sssh » en se distinguant nettement de la musique, à tel point qu’on se focalise uniquement dessus.

Je reste mitigé sur l’Ultrasone car le manque d’aération et de relief entre les instruments empêche d’apprécier le rendu du morceau. De plus sa légère sibilance rend l’écoute pénible. Clairement, ce casque ne pardonne pas les mauvais enregistrements qui sont pourtant légion dans le métal (à mon grand regret).

Wolfgang Gartner – Illmerica

L’Ultrasone retranscrit bien l’ambiance planante de certaines parties du morceau ! Les basses percutent bien sans exagérer. Comme je le disais précédemment, on ressent vraiment de la maitrise dans le rendu, pas fougueux, mais juste ! Les mediums ont du corps et de la présence et aucune agressivité au niveau des sons aigus (même sur des morceaux comme ceux de Skrillex, l’Ultrasone s’est révélé parfois agressif dans ce registre). Globalement le morceau est aéré et les sons sont bien définis, je regrette quand même le manque de sensation de profondeur comme j’ai pu le ressentir avec un Beyerdynamic T1 qui est un casque semi-ouvert. Mais c’est un casque fermé, on ne peut pas tout avoir !

L’Ultrasone est bien présent, ça sonne propre énergique sans déborder ! Ça passe tous seul !

Apollo Brown – Shoot The Heart

C’est dans ce style que je commence à apprécier l’Ultrasone qui se révèle doux et immersif malgré encore et toujours les voix en recul sur la scène sonore. Les effets de réverbération sont bien retranscrits et donnent du volume à l’ensemble. Très bonne séparation, ça fourmille de détails et de nuances. Un beau voyage dans un bel univers !

Ce casque est vraiment surprenant et déroutant, parfois il me plait et d’autres fois me déçoit suivant les styles. Bon je pense qu’il va souvent tourner sur l’album d’Apollo Brown !

Beethoven – Symphonie n° 9 in Do mineur

Sur le classique, l’Ultrasone m’a littéralement surpris ! J’avoue qu’au fil de mon audiothèque, l’Ultrasone ne m’a jamais impressionné, mais là, quelle finesse, quelle intensité ! C’est rapide, envoutant, détaillé et enivrant. Tout parait juste, le placement des instruments, les nuances, la scène sonore et le timbre des instruments.

Je ne pensais pas prendre autant de plaisir à écouter de grands ensembles avec un casque fermé, comme quoi il existe toujours de bonnes surprises !

La signature

Spectre

La signature en V typique de la marque allemande se retrouve ici avec une tendance à mettre les aigus un peu plus en avant (attention, ceux-ci pouvant être agressifs) couplés à des basses dynamiques et légèrement rondes (bosse dans le bas medium). Le rendu sonne de façon analytique tout en gardant un côté joueur, concrètement on a plus tendance à décortiquer la musique que simplement l’écouter.

Détails

L’Ultrasone est extrêmement détaillé, voir analytique, mais le casque manque de relief entre les instruments même si cela n’est pas dommageable à l’écoute de grands ensembles comme dans le classique. Je le trouve quand même plus riche en détails et effet sur les musiques moins chargées, Apollo Brown en est le parfait exemple !

Le casque fait aussi ressortir absolument tous les défauts d’enregistrement et d’encodage de musique. C’est un vrai révélateur, rien ne lui échappe et ça s’entend ! Privilégié les musiques bien enregistrées et les fichiers audio peu compressés, vos oreilles vous en remercieront !

Scène sonore/aération

L’Ultrasone s’en sort très bien pour un casque fermé qui généralement offre une scène sonore peu large et peu profonde. Même s’il manque de largeur de scène, ce qui le rend moins immersif. Il garde quand même une bonne profondeur de scène.

L’Ultrasone manque d’aération et de relief entre les instruments (ce qu’offrent généralement les casques de conception ouverte). Sur les styles chargés comme dans le métal, la musique perd en clarté et en articulation. Mais pourtant, sur le classique, le casque s’en sort très bien ! Peut-être est-ce dû à la technologie employée dans le casque.

Dynamique

Le casque est dynamique et rapide. Il tient facilement la cadence à part dans le métal où j’ai repéré quelques faiblesses quand le bas medium de la musique est chargé, mais pour le reste, c’est du tout bon !

Driver

L’Ultrasone Signature Pro peut être drivé par tout type de baladeur et de source, en comparaison d’autres produits de la même gamme de prix qui demande énormément de puissance pour pleinement s’exprimer. Mais l’Ultrasone gagne énormément à être bien amplifié, j’ai pu voir une grosse différence entre mon Sansa Clip +, le hisound Studio V et le Little Dot MkIV. Je trouve que ce casque se marie très bien à un ampli à lampe !

Conclusion

J’ai découvert un casque surprenant, parfois déconcertant, parfois envoûtant ! Sans avoir de coup de foudre pour celui-ci, j’ai passé d’excellents moments. Malgré une restitution plutôt analytique que joueuse, cela ne l’empêche pas de vous transmettre de l’émotion et de vivre pleinement votre musique. Des aigus fins, riches et détaillés au prix, parfois, d’une agressivité sur les défauts d’enregistrements ou sur les mauvais encodages. Des basses entre tension et rondeur, qui se font envahir par le bas medium quand il est trop présent. Les mediums sont détaillés, mais manquent un peu de présence.

En résumé, ce casque est peut-être ce qui se fait de mieux en nomade sans pour autant être le meilleur face à des casques sédentaires de la même gamme de prix.

Parlons justement de cette gamme de prix : tout le monde n’est pas forcément prêt à acquérir un casque de 850€, mais concrètement, je n’ai encore jamais croisé un casque mauvais dans ces tarifs. Il faut juste trouver le casque qui s’accorde le mieux à vos besoins, mais surtout à vos oreilles. Quelle que soit la gamme de prix, vos oreilles resteront le meilleur moyen de savoir si un produit vous plait.

Bref, je m’en vais encore profiter un peu de ce casque avant qu’il ne reparte dans sa contrée teutonne…

J’aime :
– le packaging et le câble détachable
– La construction solide et le confort
– La rapidité, la dynamique et les détails !
– La signature en V
– Excellent sur le trip hop, jazz et le classique
– Peut être facilement drivé
– Le bénéfice d’une bonne amplification
– Utilisable autant en nomade qu’en sédentaire

Les limites :
– Le prix
– La construction plastique
– On peut trouver mieux en casque sédentaire dans la même gamme de prix
– La scène étroite et légèrement profonde
– Moins bon sur le métal et le rock
– Parfois agressif dans les aigus
– Le placement des voix sur la scène sonore
– Révèle tous les défauts d’encodages et d’enregistrements (peut être aussi une qualité)

Test réalisé par Hugo Brincard alias Ony du site Tellementnomade.
Si un terme ou une expression vous semble obscur le Lexique de test de Tellement Nomade est là !

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6 commentaires
  1. j’utilise un ultrasone DJ1 (entré de gamme) depuis 6 ans. Les plastiques et les parties mecaniques n’ont pas bougé, les membranes et le son sont toujours aussi bon malgrès une utilisation souvant urbaine !
    Ce sont de très très bon produit meme en entré de gamme à 100€!

  2. @dayedayedaye: Excellent album, une des bonnes surprises de cette année! Dans mon prochain test qui va paraître, il y aura des groupes de métal un peu plus “surprenant” 😉

    @Larozas: Ce n’est pas le seul modèle nomade dans ces tarifs là : l’Ultrasone edition 8 ou le Beyerdynamic Tp5. Mais même moi je ne mettrais pas cette somme dans un casque nomade 😀

    @r: J’aimerais bien écouter ce HD700 après avoir passé plusieurs semaine en compagnie du HD800. J’avais pensé me l’acheter mais sans possibilité de le tester avant c’est no way! Donc je me suis rabattu sur un LCD-2, pour mon plus grand plaisir!

Les commentaires sont fermés.

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