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Test casque Sonos Ace : la grande première du champion des enceintes connectées

Jusqu’à présent spécialisé dans les enceintes de toute sorte, la marque californienne se lance enfin sur le créneau des casques audio, après des années de rumeurs. Sonos réussit-il ce mouvement ?

Avec un savoir-faire certain dans le monde des enceintes connectées (multiroom, home cinéma et portables) depuis plus de vingt ans, Sonos a franchi le pas en présentant le 21 mai dernier son premier casque audio à réduction de bruit active. De quoi concurrencer les meilleures marques du genre. Avec un tarif toutefois exclusif de 500 euros ; quand le Sony WH-1000XM5 et le Bose QuietComfort Ultra affichent désormais des prix en baisse de 330 et 400 euros. Seul l’AirPods Max est plus cher, Apple le positionnant à 580 euros.

Avec un prix similaire à la Pomme, le constructeur américain ne devait pas faire de faux pas concernant tout d’abord le design et la qualité d’assemblage. Pour le premier, il n’a pas vraiment pris de risque, avec un look tout en rondeur et assez discret. Les plastiques mats (qui ne marquent pas les traces de doigts) y contribuent également. Seul le logo Sonos sur l’écouteur droit ose la brillance. D’autres détails chromés sur notre version blanche de test ont été ajoutés, comme la partie réglable de l’arceau, les grilles protègent les évents et les micros, ainsi que le bouton principal.

Casque Sonos Ace (7)
© Journal du Geek

Confortable malgré son poids

L’assemblage est tout simplement parfait et la qualité des matériaux se ressent aussi sur le rembourrage : mousses à double densité pour l’arceau et à mémoire de forme pour les coussinets (amovibles). Elles remplissent parfaitement leur rôle et permettent de ne pas trop sentir le poids élevé de l’Ace sur la tête pour pouvoir le porter pendant des heures. Avec 312 grammes sur la balance, il dépasse en effet de loin les modèles de Bose et Sony (250 grammes). Mais la place importante pour les oreilles à l’intérieur des écouteurs contribue également à ce confort : on ne ressent aucune pression.

Casque Sonos Ace (6)
© Journal du Geek

Le casque se plie à plat et peut ainsi être placé dans son élégant étui rigide en feutre. À l’intérieur de celui-ci, se trouve une pochette qui se fixe magnifiquement pour y ranger les deux câbles fournis. Si l’USBC-C vers le jack 3,5 mm est d’une longueur suffisante (120 cm), on regrette les moins de 80 cm du câble USB-C vers USB-C ; court, même pour le connecter à un ordinateur portable placé sur nos genoux. Notons que l’Ace ne bénéficie d’aucune certification IP, notamment à cause de ces évents masqués par les grilles et pouvant laisser entrer l’eau. La marque nous a toutefois assuré qu’on peut l’utiliser pour faire du sport, mais certainement pas sous la pluie.

Des commandes exclusivement physiques

Ce premier contact est tout à fait satisfaisant et continue sur la même lignée question ergonomie. Plutôt que de choisir des commandes tactiles, Sonos est resté fidèle aux bons vieux boutons physiques. Sous l’écouteur gauche, se trouve celui d’alimentation/appairage Bluetooth. À l’arrière du droit, est placé celui dédié au basculement entre le mode transparence et réduction de bruit active. Enfin, juste au-dessus, le bouton-poussoir multifonction permet de régler le volume en le déplaçant vers le haut ou le bas ou encore de contrôler la lecture/pause en appuyant dessus. Un appui long bascule le signal audio d’une barre de son Sonos vers le casque, on y reviendra. Toutes ces commandes tombent naturellement sous le pouce et peuvent facilement être trouvées à l’aveugle.

Casque Sonos Ace (5)
© Journal du Geek

Pour le reste des réglages, il faut passer par la nouvelle application Sonos, tant décriée lors de son lancement, à cause de bugs importants. Sonos nous avait expliqué qu’elle était toutefois nécessaire au lancement de l’Ace. Après quelques mises à jour, elle commence enfin à être aussi fonctionnelle que l’ancienne. Une fois le casque allumé, il est détecté par l’appli et l’appairage Bluetooth se fait très rapidement et sans heurt. Dans la rubrique Paramètres du système, on accède alors aux réglages du casque, très complets : gestion du bruit, égalisation (basses, aigus, balance, loudness), suivi des mouvements de la tête, fonctionnalités home cinéma, Bluetooth multipoint ou encore la détection de port. C’est digne d’un modèle haut de gamme.

Le son bascule de la barre de son vers le casque

C’est aussi dans l’appli Sonos que l’Ace se jumelle avec une barre de son de la marque (pour l’instant seulement l’Arc, mais la compatibilité avec les deux générations de Beam et la Ray sera proposée prochainement). Une fois la manipulation effectuée, on peut alors faire basculer le signal de la barre vers le casque en appuyant simplement deux secondes sur le bouton principal. Cela fonctionne à merveille et de manière très fluide. Avec une compatibilité Dolby Atmos et le suivi des mouvements de la tête, Sonos propose là une très belle spatialisation. Une possibilité qui permet de regarder un film sans déranger son voisin. Et en activant le mode transparence, on peut même rester disponible et ne pas s’isoler si besoin.

Casque Sonos Ace (4)
© Journal du Geek

En revanche, nous n’avons pas pu tester le mode TrueCinema qui sera intégré lui aussi au casque plus tard dans l’année. Dommage, car ce système est très prometteur comme nous avions pu le constater lors de la présentation de l’Ace à la presse française. À la manière du TruePlay disponible sur les enceintes et qui analyse l’acoustique de la pièce pour adapter au mieux l’égalisation, le TrueCinema est censé reproduire cette même acoustique au sein du casque pour obtenir une sensation sonore identique, que l’on porte ou pas l’Ace. Une fonctionnalité qui méritera d’être testée une fois disponible.

Du placement des micros

Nous avons donc continué de tester l’Ace en mobilité, notamment pour se rendre compte de l’excellente réduction de bruit active, presque à la hauteur de ses meilleurs concurrents. Presque, car nous avons toutefois remarqué que les micros étaient légèrement sensibles au vent en extérieur, on entend donc un petit peu les perturbations qu’il provoque quand les micros sont allumés. Ces derniers sont cependant d’excellente qualité comme en témoigne le mode transparent qui permet même d’entendre de quel côté viennent les sons (une voiture qui passe devant soi par exemple). Même chose en kit main libre, le beamforming des micros capte notre voix et l’isole parfaitement même avec des bruits de fond. En revanche, ils sont placés derrière les grilles situées sous les écouteurs qui frottaient régulièrement sur le col de notre blouson, produisant des bruits très désagréables.

Casque Sonos Ace (3)
© Journal du Geek

Avec une telle qualité d’isolation passive (grâce aux mousses) et active, on est donc placé dans les meilleures conditions pour apprécier la qualité sonore de l’ensemble. Sonos a choisi ici une signature très proche de celle de ses enceintes : chaleureuse, flatteuse et très bien spatialisée. Les basses sont profondes sans être hypertrophiées, les médiums très chauds et parfaits pour les voix. Seuls les aigus peuvent s’avérer manquer de suffisamment de précision. Cela contribue à la chaleur de l’ensemble, mais ne permet pas toujours aux instruments d’être parfaitement séparés ; les amateurs de son plutôt analytique en seront pour leur frais, les autres seront parfaitement satisfaits de cela.

Casque Sonos Ace (11)
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Casque Sonos Ace (9)
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Casque Sonos Ace (10)
© Journal du Geek

Autonomie supérieure à la concurrence

Malheureusement, Sonos n’avait pas encore activé les possibilités lossless sur notre modèle de prêt, nous avons donc seulement pu le tester en Bluetooth via les codecs SBC et AAC. Les modèles commercialisés avec la mise à jour logicielle pourront en revanche en profiter sans fil grâce aux codecs Snapdragon Sound (aptX Adaptive et aptX Lossless) via un smartphone Android compatible ou en connexion filaire USB-C sur les appareils Apple disposant d’une port idoine

Enfin, l’autonomie tient ses promesses. Annoncée pour 30 heures de fonctionnement avec réduction de bruit activée, celle de l’Ace a atteint 32 heures avant de s’éteindre. Il fait un peu mieux que les modèles de Sony et Bose (respectivement un peu plus de 29 et 28 heures) et bien mieux que l’AirPods Max d’Apple (à peine moins de 21 heures). Pour les plus pressés, une charge rapide de trois minutes seulement promet trois heures d’utilisation. Une charge complète prendra deux heures.

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Notre avis

À part le détail de placement des micros sous les écouteurs qui ont tendance à frotter et leur sensibilité au vent, l’Ace fait donc un carton plein. On en attendait pas moins d’un modèle à 500 euros, mais pour son premier casque audio, Sonos a réussi son coup. Discret et composé de matériaux de qualité, il s’avère très confortable malgré son poids élevé et peut être porté pendant des heures. Les modes réduction de bruit active et transparence bénéficient de l’excellente qualité des micros, tout comme le mode main libre pour les appels téléphoniques.

La possibilité de basculer le signal audio d’une barre de son Sonos vers le casque est également très malin et fonctionne parfaitement, c’est l’un des arguments de poids pour les clients de la marque. Enfin, la bonne autonomie et la qualité sonore flatteuse viennent compléter un tableau déjà très réussi. L’Ace est cher, mais l’Ace est sans aucun doute un excellent premier casque audio pour le constructeur californien.
Note : 9  /  10
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