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Test : Call of Duty: Modern Warfare 3

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Dans la vie il y a des choses immuables qui rythment les saisons : la migration des oiseaux, les grandes marées et la sortie depuis 2003…

Dans la vie il y a des choses immuables qui rythment les saisons : la migration des oiseaux, les grandes marées et la sortie depuis 2003 d’un Call of Duty en novembre, généralement d’ailleurs une semaine avant le Beaujolais nouveau. Coïncidence ?

Avant d’attaquer le test faisons tout d’abord un état des lieux de la série sur ces 2 dernières années. Après un Modern Warfare 2 vendu a près de 19 millions d’exemplaires en 2009, Activision licenciait pour de sombres histoires d’argent les 2 fondateurs du studio Infinity Ward (le procès est d’ailleurs toujours en cours) et perdait en même temps une cinquantaine d’employés dégoûtés, partis se réfugier chez Electronic Arts. S’en suivait en 2010 un Call of Duty: Black Ops développé par Treyarch, un autre studio appartenant à Activision. Exit la guerre moderne et place à la guerre froide. Le succès est là aussi au rendez-vous avec 23 millions d’exemplaires vendus.

2011 : c’est à nouveau au tour d’Infinity Ward de faire perdurer la série avec son Modern Warfare 3. Mais au vu de l’état sinistré du studio, des renforts provenant de Sledgehammer Games (énième studio Activision fondé par des vétérans d’EA ayant bossé sur Dead Space) sont venus filer un coup de main pour la campagne solo, tandis que le mode multijoueur est lui confié à Raven Software, studio qui était jusqu’à présent en charge des DLCs de Black Ops.

Voyons ce que donne ce cru 2011…

Trouver Makarov

Ultime épisode de la trilogie, il est enfin temps de mettre un terme aux activités du terroriste Makarov qui, dans l’épisode 2, voulait venger la mort de son ancien chef, Zakhaev, lui-même tué à la fin de l’épisode 1. C’est bon, vous avez compris ? Moi j’avoue avoir eu un peu de mal à suivre l’histoire lors des épisodes précédents mais bon, ce n’est pas cela qui va m’empêcher d’apprécier les différentes missions de la campagne solo. La méthode est connue : sous prétexte d’une histoire complexe, le joueur interprète à tour de rôle différents personnages afin d’avoir une vision d’ensemble du conflit. C’est également l’occasion de voir du pays et d’enchaîner les missions à New York, Hambourg, Londres, Paris, Prague mais également dans des contrées plus exotiques comme l’Inde, la Sibérie, la Somalie ou la péninsule arabique. Le scénario, digne d’un roman de Tom Clancy, est curieusement mieux ficelé que dans les épisodes précédents, et on n’a pas trop de mal à suivre les interactions entre les différents protagonistes, les écrans de chargement entre les missions étant là pour faire la transition narrative.

Pendant les 6 heures de la campagne solo, on en prend plein les mirettes. Infinity Ward est passé maître dans l’art de retranscrire un blockbuster hollywoodien sous forme de jeu-vidéo. Que ce soit l’abordage d’un sous-marin et la fuite qui s’ensuit, la poursuite de terroristes dans Londres et son passage choc vous mettant dans la peau d’un touriste, ou l’opération conjointe avec le GIGN dans les rues de Paris, les missions s’enchaînent à un rythme soutenu que ne renierait pas un Michael Bay au top de sa forme. Le scénario et ses retournements de situations nous tiendront en haleine, mais les missions elles-mêmes nous ferons souvent nous demander : “tiens, je n’ai pas déjà vu ça ?”. Outre la traditionnelle séquence au fusil de sniper (moins réussie que celle de Prypiat dans le premier Modern Warfare) ou bien les passages permettant d’utiliser un missile Predator, qui semblent aujourd’hui des passages obligés de tout mode solo de FPS de guerre contemporaine, on compte de nombreuses missions qui sentent le réchauffé : le passage en Sierra Leone rappelle étrangement les favelas de Rio de MW2, l’avion présidentiel russe rappelle la scène de l’épilogue de MW1. Difficile en effet au bout du 3ème épisode de se renouveler, et le fait que le moteur graphique n’ait pas connu de grosse évolution accentue encore cette sensation.

Action intense dans Paris

IW Engine : l’âge de la retraite ?

Pourquoi changer une recette qui marche a dû se dire Activision. En même temps, avec 3 studios sur le projet et l’historique que l’on connait, ce n’était pas le bon moment pour développer un tout nouveau moteur. On prend donc ce bon vieux IW Engine, on modifie un peu le streaming pour pouvoir continuer à fournir 60 images par seconde avec des niveaux un peu plus grands, on ajoute des effets d’éclairage et on recode la partie sonore et voilà. Malheureusement 2011 est passé par là et le moteur a quand même mal vieilli. Les textures en extérieur ne sont pas forcément très jolies et les effets visuels sont un peu poussifs. C’est assez flagrant sur les passages affichant de la végétation et carrément risible dans le passage de la tempête de sable en Somalie, qui est ce que j’ai vu de plus laid sur PC depuis longtemps. En contrepartie, en réglant tous les détails à fond, sur PC, c’est très fluide et cela même sur une carte graphique d’il y a 2 ans. Sur Xbox 360 et Playstation 3 le moteur délivre également ses 60 fps sans sourciller mais si vous avez joué à Gears of War 3 ou Uncharted 3 (cela fait beaucoup de “trois”) vos yeux pleureront des larmes de sang… et on n’a pas encore parlé de Battlefield 3 (encore un “trois” ?) étant donné que je lui réserve un paragraphe dédié un peu plus tard dans le test.

Autre “vestige” de MW2, on retrouve le mode Spec Ops, avec la possibilité d’écran splitté, qui vous permettra de réaliser des missions en duo avec la pression du chronomètre. On retrouve aussi un mode “survie” sans les hordes de zombies de Black Ops. Ouf…

Ceci est une tempête de sable. Si si !

16 cartes pour fraguer entre amis

Passons au gros du sujet à savoir le mode multi à 6 contre 6 qui est l’essence même de Modern Warfare 3. On se retrouve là aussi en terrain connu, par contre exit les bonnes idées de Black Ops ; on ne débloque plus les armes avec de l’argent virtuel mais à nouveau en progressant tout simplement dans le jeu comme dans MW2. Du coup au lieu de simplement économiser ses sous, on est à nouveau obligé débloquer des armes que l’on n’aime pas forcément avant de pouvoir avoir celles qui nous intéressent vraiment. Pour les modes de jeux on retrouve les classiques les plus joués comme “Team Deathmatch”, “Demolition” ou “Domination”. Deux petits nouveaux viennent faire leur apparition : “Team Defender” qui consiste à garder un drapeau le plus longtemps possible tout en étant défendu par des membres de son équipe. Le second nouveau mode, plus fun, est “Kill Confirmed” qui fonctionne comme le “Team Deathmatch” sauf que pour marquer des points il ne suffit pas de tuer l’adversaire mais d’en plus aller récupérer le dogtag sur son cadavre encore fumant ; un mode que les campeurs et les snipers détesteront très probablement.

Grosse nouveauté : les killstreaks ont évolué et on en distingue désormais 3 familles : “Assault”, “Support” et “Spécialiste”. Le 1er est celui qu’on connait déjà depuis MW2, à savoir qu’un certain nombre de kills consécutifs sans mourir débloque des armes dévastatrices pouvant être invoquées en cours de partie (la bombe nucléaire n’est plus disponible, heureusement). “Support” fonctionne de la même manière sauf qu’on à le droit de mourir et que ce sont des points de soutien (défendre un drapeau, armer une bombe) qui débloquent des strikes à vocation défensive (armure, tourelle, etc.). Le dernier “Spécialiste” permet de booster avec des perks son personnages tous les 2 kills. Attention : tous les modes ne sont pas accessibles dès le départ et il faudra atteindre un certain niveau avant de pouvoir y avoir droit.

Sur le papier ces nouveaux ajouts semblent promettre de bonnes parties, mais malheureusement les 16 nouvelles cartes ne rendent pas hommage à ces modes. Beaucoup de ces cartes sont en effet ridiculement petites. Impossible du coup de faire confiance à ses coéquipiers car c’est tellement resserré que l’on se contente trop souvent de courir autour de la map pour trouver un ennemi à exécuter. J’ai eu du mal à retrouver le feeling que l’on pouvait avoir sur des maps populaires de MW2 comme “Terminal” ou “Rundown” où la stratégie était plus importante. Par contre, même en étant mauvais, vous arriverez à progresser rapidement de niveau car les XP se débloquent très facilement. Rien qu’en 15 parties dans mes 2 premières heures de jeu j’étais déjà Level 16. On débloque par exemple 10 000 XP si on possède simplement tous les accessoires d’une arme là où dans MW2 il fallait en plus s’en servir. Ici, se servir de son arme permet par contre d’améliorer son fonctionnement (moins de recul, plus de stabilité, meilleure visée…). Si vous persistez, gagnez de l’expérience et atteignez les fameux modes Prestige, vous trouverez une boutique intégrée vous permettant de débloquer des bonus additionnels comme par exemple le doublement de vos gains d’XP pendant une période donnée.

Des maps resserrées pour un maximum d'action

Call of Duty : Elite

Vos succès dans le jeu ainsi que toutes les statistiques annexes seront disponibles en ligne sur le service “Elite“. Activision a en effet mis en place un serveur Web, sorte de Facebook du champ de bataille, pour que vous puissiez à tout instant analyser et améliorer vos performances. Un abonnement annuel de 50$ est disponible pour Xbox 360 et Playstation 3 et vous permettra de recevoir gratuitement, dès début 2012, les futurs DLCs mais aussi de participer à des compétitions autour du titre et de gagner des cadeaux. Sur PC, uniquement la version gratuite sera disponible dans un premier temps car Activision ne fait pas confiance pour le moment à son système pour lutter efficacement contre la triche. C’est bien connu que sur Xbox 360 et Playstation 3 personne ne peut tricher et que des consoles crackées cela n’existe pas… Initiative potentiellement intéressante, le site est malheureusement victime de son succès et répond aux abonnés absents depuis la sortie du jeu. Et, lors des rares fois où une page apparait, il semble que la version, même gratuite pour les joueurs PC, ne soit même pas branchée, et le formulaire d’abonnement renvoie sur une page 404. Bref, ce n’est pas encore gagné.

Elite, le service en ligne pour consulter ses stats et s'améliorer

Mais par rapport à Battlefield 3 ?

Difficile, quand on teste ce Modern Warfare 3, de ne pas faire de comparaison avec Battlefield 3 sorti le mois dernier. Les 2 jeux se déroulent dans un conflit moderne, les 2 jeux axent le gameplay sur la partie multijoueurs, les 2 jeux en sont à leur 3ème révision et surtout, Electronic Arts et Activision se détestent ce qui rend le match encore plus croustillant. Quand on regarde l’enrobage, le moteur de BF3 enfonce celui de MW3 et de loin. Ce n’est même pas la peine d’en débattre, le tout nouveau Frostbite 2 est supérieur à la dernière révision du IW Engine. Sur le solo, rien à dire, celui de MW3 est supérieur. Au niveau de la durée de vie c’est similaire mais il est beaucoup plus dynamique et le “wow effect” est bien présent.

Sur le multi par contre, ce sont 2 styles de jeu différents. MW3 se joue de manière très resserrée, presque au corps à corps, ce qui lui confère un gameplay très arcade où les kills s’enchaînent. C’est idéal pour de petites parties rapides sans prise de tête. BF3 est lui beaucoup plus tactique, les maps y sont plus grandes avec plus de joueurs et les grandes distances sont compensées par l’ajout des véhicules qui, du coup, entraînent le conflit sur plusieurs dimensions. La carte “Metro”, sans véhicules, est celle qui se rapproche le plus d’un gameplay “Call of Duty” mais requiert du teamplay et un peu de tactique pour avancer là où MW3 laisserait le joueur galoper librement avec son couteau à la main.

Graphiquement il n'y a pas photo.

Avec un MW2 toujours vendu sur Steam 68€ avec ses DLCs, et un Black Ops à 116€ avec là aussi ses 4 DLCs de 16 cartes supplémentaires, on peut dire qu’Activision tient une bonne vache à lait avec cette saga. Malheureusement le lait commence à tourner et le fait de ne pas se renouveler graphiquement et de garder un gameplay identique avec juste quelques modes supplémentaires fait que ce MW3 est simplement perçu comme un DLC de 16 cartes à 60€ avec un mode solo en bonus, ce qui au final est plutôt “bon marché” pour un Call of Duty. En même temps, vu le studio responsable du mode multijoueurs on était un peu prévenu. Attention, ce Modern Warfare 3 n’est pas un mauvais jeu et si vous n’avez jamais joué aux précédents et appréciez l’action rapide on ne pourra que le vous conseiller. En ce moment c’est le jeu le plus joué sur Steam et vous n’aurez aucun mal à trouver des gens avec qui vous friter pour toute l’année à venir. Par contre, si comme moi vous avez déjà fait les épisodes précédents et à moins d’être un fan absolu de la franchise, passez votre chemin. À part ses cartes Modern Warfare 3 n’apporte rien de neuf.

Le verdict ?


Que signifie cette pastille ?

Dans la vie il y a des choses immuables qui rythment les saisons : la migration des oiseaux, les grandes marées et la sortie depuis 2003 d’un Call of Duty en novembre, généralement d’ailleurs une semaine avant le Beaujolais nouveau. Coïncidence ?

Avant d’attaquer le test faisons tout d’abord un état des lieux de la série sur ces 2 dernières années. Après un Modern Warfare 2 vendu a près de 19 millions d’exemplaires en 2009, Activision licenciait pour de sombres histoires d’argent les 2 fondateurs du studio Infinity Ward (le procès est d’ailleurs toujours en cours) et perdait en même temps une cinquantaine d’employés dégoûtés, partis se réfugier chez Electronic Arts. S’en suivait en 2010 un Call of Duty: Black Ops développé par Treyarch, un autre studio appartenant à Activision. Exit la guerre moderne et place à la guerre froide. Le succès est là aussi au rendez-vous avec 23 millions d’exemplaires vendus.

2011 : c’est à nouveau au tour d’Infinity Ward de faire perdurer la série avec son Modern Warfare 3. Mais au vu de l’état sinistré du studio, des renforts provenant de Sledgehammer Games (énième studio Activision fondé par des vétérans d’EA ayant bossé sur Dead Space) sont venus filer un coup de main pour la campagne solo, tandis que le mode multijoueur est lui confié à Raven Software, studio qui était jusqu’à présent en charge des DLCs de Black Ops.

Voyons ce que donne ce cru 2011…

Trouver Makarov

Ultime épisode de la trilogie, il est enfin temps de mettre un terme aux activités du terroriste Makarov qui, dans l’épisode 2, voulait venger la mort de son ancien chef, Zakhaev, lui-même tué à la fin de l’épisode 1. C’est bon, vous avez compris ? Moi j’avoue avoir eu un peu de mal à suivre l’histoire lors des épisodes précédents mais bon, ce n’est pas cela qui va m’empêcher d’apprécier les différentes missions de la campagne solo. La méthode est connue : sous prétexte d’une histoire complexe, le joueur interprète à tour de rôle différents personnages afin d’avoir une vision d’ensemble du conflit. C’est également l’occasion de voir du pays et d’enchaîner les missions à New York, Hambourg, Londres, Paris, Prague mais également dans des contrées plus exotiques comme l’Inde, la Sibérie, la Somalie ou la péninsule arabique. Le scénario, digne d’un roman de Tom Clancy, est curieusement mieux ficelé que dans les épisodes précédents, et on n’a pas trop de mal à suivre les interactions entre les différents protagonistes, les écrans de chargement entre les missions étant là pour faire la transition narrative.

Pendant les 6 heures de la campagne solo, on en prend plein les mirettes. Infinity Ward est passé maître dans l’art de retranscrire un blockbuster hollywoodien sous forme de jeu-vidéo. Que ce soit l’abordage d’un sous-marin et la fuite qui s’ensuit, la poursuite de terroristes dans Londres et son passage choc vous mettant dans la peau d’un touriste, ou l’opération conjointe avec le GIGN dans les rues de Paris, les missions s’enchaînent à un rythme soutenu que ne renierait pas un Michael Bay au top de sa forme. Le scénario et ses retournements de situations nous tiendront en haleine, mais les missions elles-mêmes nous ferons souvent nous demander : “tiens, je n’ai pas déjà vu ça ?”. Outre la traditionnelle séquence au fusil de sniper (moins réussie que celle de Prypiat dans le premier Modern Warfare) ou bien les passages permettant d’utiliser un missile Predator, qui semblent aujourd’hui des passages obligés de tout mode solo de FPS de guerre contemporaine, on compte de nombreuses missions qui sentent le réchauffé : le passage en Sierra Leone rappelle étrangement les favelas de Rio de MW2, l’avion présidentiel russe rappelle la scène de l’épilogue de MW1. Difficile en effet au bout du 3ème épisode de se renouveler, et le fait que le moteur graphique n’ait pas connu de grosse évolution accentue encore cette sensation.

Action intense dans Paris

IW Engine : l’âge de la retraite ?

Pourquoi changer une recette qui marche a dû se dire Activision. En même temps, avec 3 studios sur le projet et l’historique que l’on connait, ce n’était pas le bon moment pour développer un tout nouveau moteur. On prend donc ce bon vieux IW Engine, on modifie un peu le streaming pour pouvoir continuer à fournir 60 images par seconde avec des niveaux un peu plus grands, on ajoute des effets d’éclairage et on recode la partie sonore et voilà. Malheureusement 2011 est passé par là et le moteur a quand même mal vieilli. Les textures en extérieur ne sont pas forcément très jolies et les effets visuels sont un peu poussifs. C’est assez flagrant sur les passages affichant de la végétation et carrément risible dans le passage de la tempête de sable en Somalie, qui est ce que j’ai vu de plus laid sur PC depuis longtemps. En contrepartie, en réglant tous les détails à fond, sur PC, c’est très fluide et cela même sur une carte graphique d’il y a 2 ans. Sur Xbox 360 et Playstation 3 le moteur délivre également ses 60 fps sans sourciller mais si vous avez joué à Gears of War 3 ou Uncharted 3 (cela fait beaucoup de “trois”) vos yeux pleureront des larmes de sang… et on n’a pas encore parlé de Battlefield 3 (encore un “trois” ?) étant donné que je lui réserve un paragraphe dédié un peu plus tard dans le test.

Autre “vestige” de MW2, on retrouve le mode Spec Ops, avec la possibilité d’écran splitté, qui vous permettra de réaliser des missions en duo avec la pression du chronomètre. On retrouve aussi un mode “survie” sans les hordes de zombies de Black Ops. Ouf…

Ceci est une tempête de sable. Si si !

16 cartes pour fraguer entre amis

Passons au gros du sujet à savoir le mode multi à 6 contre 6 qui est l’essence même de Modern Warfare 3. On se retrouve là aussi en terrain connu, par contre exit les bonnes idées de Black Ops ; on ne débloque plus les armes avec de l’argent virtuel mais à nouveau en progressant tout simplement dans le jeu comme dans MW2. Du coup au lieu de simplement économiser ses sous, on est à nouveau obligé débloquer des armes que l’on n’aime pas forcément avant de pouvoir avoir celles qui nous intéressent vraiment. Pour les modes de jeux on retrouve les classiques les plus joués comme “Team Deathmatch”, “Demolition” ou “Domination”. Deux petits nouveaux viennent faire leur apparition : “Team Defender” qui consiste à garder un drapeau le plus longtemps possible tout en étant défendu par des membres de son équipe. Le second nouveau mode, plus fun, est “Kill Confirmed” qui fonctionne comme le “Team Deathmatch” sauf que pour marquer des points il ne suffit pas de tuer l’adversaire mais d’en plus aller récupérer le dogtag sur son cadavre encore fumant ; un mode que les campeurs et les snipers détesteront très probablement.

Grosse nouveauté : les killstreaks ont évolué et on en distingue désormais 3 familles : “Assault”, “Support” et “Spécialiste”. Le 1er est celui qu’on connait déjà depuis MW2, à savoir qu’un certain nombre de kills consécutifs sans mourir débloque des armes dévastatrices pouvant être invoquées en cours de partie (la bombe nucléaire n’est plus disponible, heureusement). “Support” fonctionne de la même manière sauf qu’on à le droit de mourir et que ce sont des points de soutien (défendre un drapeau, armer une bombe) qui débloquent des strikes à vocation défensive (armure, tourelle, etc.). Le dernier “Spécialiste” permet de booster avec des perks son personnages tous les 2 kills. Attention : tous les modes ne sont pas accessibles dès le départ et il faudra atteindre un certain niveau avant de pouvoir y avoir droit.

Sur le papier ces nouveaux ajouts semblent promettre de bonnes parties, mais malheureusement les 16 nouvelles cartes ne rendent pas hommage à ces modes. Beaucoup de ces cartes sont en effet ridiculement petites. Impossible du coup de faire confiance à ses coéquipiers car c’est tellement resserré que l’on se contente trop souvent de courir autour de la map pour trouver un ennemi à exécuter. J’ai eu du mal à retrouver le feeling que l’on pouvait avoir sur des maps populaires de MW2 comme “Terminal” ou “Rundown” où la stratégie était plus importante. Par contre, même en étant mauvais, vous arriverez à progresser rapidement de niveau car les XP se débloquent très facilement. Rien qu’en 15 parties dans mes 2 premières heures de jeu j’étais déjà Level 16. On débloque par exemple 10 000 XP si on possède simplement tous les accessoires d’une arme là où dans MW2 il fallait en plus s’en servir. Ici, se servir de son arme permet par contre d’améliorer son fonctionnement (moins de recul, plus de stabilité, meilleure visée…). Si vous persistez, gagnez de l’expérience et atteignez les fameux modes Prestige, vous trouverez une boutique intégrée vous permettant de débloquer des bonus additionnels comme par exemple le doublement de vos gains d’XP pendant une période donnée.

Des maps resserrées pour un maximum d'action

Call of Duty : Elite

Vos succès dans le jeu ainsi que toutes les statistiques annexes seront disponibles en ligne sur le service “Elite“. Activision a en effet mis en place un serveur Web, sorte de Facebook du champ de bataille, pour que vous puissiez à tout instant analyser et améliorer vos performances. Un abonnement annuel de 50$ est disponible pour Xbox 360 et Playstation 3 et vous permettra de recevoir gratuitement, dès début 2012, les futurs DLCs mais aussi de participer à des compétitions autour du titre et de gagner des cadeaux. Sur PC, uniquement la version gratuite sera disponible dans un premier temps car Activision ne fait pas confiance pour le moment à son système pour lutter efficacement contre la triche. C’est bien connu que sur Xbox 360 et Playstation 3 personne ne peut tricher et que des consoles crackées cela n’existe pas… Initiative potentiellement intéressante, le site est malheureusement victime de son succès et répond aux abonnés absents depuis la sortie du jeu. Et, lors des rares fois où une page apparait, il semble que la version, même gratuite pour les joueurs PC, ne soit même pas branchée, et le formulaire d’abonnement renvoie sur une page 404. Bref, ce n’est pas encore gagné.

Elite, le service en ligne pour consulter ses stats et s'améliorer

Mais par rapport à Battlefield 3 ?

Difficile, quand on teste ce Modern Warfare 3, de ne pas faire de comparaison avec Battlefield 3 sorti le mois dernier. Les 2 jeux se déroulent dans un conflit moderne, les 2 jeux axent le gameplay sur la partie multijoueurs, les 2 jeux en sont à leur 3ème révision et surtout, Electronic Arts et Activision se détestent ce qui rend le match encore plus croustillant. Quand on regarde l’enrobage, le moteur de BF3 enfonce celui de MW3 et de loin. Ce n’est même pas la peine d’en débattre, le tout nouveau Frostbite 2 est supérieur à la dernière révision du IW Engine. Sur le solo, rien à dire, celui de MW3 est supérieur. Au niveau de la durée de vie c’est similaire mais il est beaucoup plus dynamique et le “wow effect” est bien présent.

Sur le multi par contre, ce sont 2 styles de jeu différents. MW3 se joue de manière très resserrée, presque au corps à corps, ce qui lui confère un gameplay très arcade où les kills s’enchaînent. C’est idéal pour de petites parties rapides sans prise de tête. BF3 est lui beaucoup plus tactique, les maps y sont plus grandes avec plus de joueurs et les grandes distances sont compensées par l’ajout des véhicules qui, du coup, entraînent le conflit sur plusieurs dimensions. La carte “Metro”, sans véhicules, est celle qui se rapproche le plus d’un gameplay “Call of Duty” mais requiert du teamplay et un peu de tactique pour avancer là où MW3 laisserait le joueur galoper librement avec son couteau à la main.

Graphiquement il n'y a pas photo.

Avec un MW2 toujours vendu sur Steam 68€ avec ses DLCs, et un Black Ops à 116€ avec là aussi ses 4 DLCs de 16 cartes supplémentaires, on peut dire qu’Activision tient une bonne vache à lait avec cette saga. Malheureusement le lait commence à tourner et le fait de ne pas se renouveler graphiquement et de garder un gameplay identique avec juste quelques modes supplémentaires fait que ce MW3 est simplement perçu comme un DLC de 16 cartes à 60€ avec un mode solo en bonus, ce qui au final est plutôt “bon marché” pour un Call of Duty. En même temps, vu le studio responsable du mode multijoueurs on était un peu prévenu. Attention, ce Modern Warfare 3 n’est pas un mauvais jeu et si vous n’avez jamais joué aux précédents et appréciez l’action rapide on ne pourra que le vous conseiller. En ce moment c’est le jeu le plus joué sur Steam et vous n’aurez aucun mal à trouver des gens avec qui vous friter pour toute l’année à venir. Par contre, si comme moi vous avez déjà fait les épisodes précédents et à moins d’être un fan absolu de la franchise, passez votre chemin. À part ses cartes Modern Warfare 3 n’apporte rien de neuf.

Le verdict ?


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