C’est le casque audio le plus représentatif de la marque cofondée par Dr. Dre. Propriété d’Apple depuis maintenant plusieurs années, elle fait opérer ici un virage radical à ce modèle. Non pas sur le design, fidèle à ce qu’il propose depuis plus de dix ans. Tout juste privilégie-t-il des plastiques mats plutôt que brillants pour le rendre un peu moins bling bling. Le coloris bleu ardoise du plus bel effet de notre modèle de test est représentatif de cette élégance nouvelle. Il est également disponible en noir mat ou rose pastel.
La qualité de fabrication est à cette image : sérieuse et impeccable. Assemblage sans faille et plastiques épais. Seules les charnières sont en métal, bon signe pour la fiabilité de ce casque pliant qui les sollicitera tout au long de sa durée de vie. Dommage d’ailleurs que les coussinets ne soient pas amovibles pour les changer facilement au bout de quelques années en cas d’usure.
Mousses isolantes à défaut d’ANC
On se console avec les mousses employées, épaisses et très isolantes, un bon point pour ce casque démuni de système de réduction de bruit active. Cela le rend de plus confortable à porter malgré son form factor supra-auriculaire qui laisse reposer la pression directement sur les oreilles plutôt qu’autour. Malgré tout, ce type de design risque de déplaire aux personnes portant des lunettes ou des boucles d’oreilles. Difficile dans ces cas de le porter pendant plusieurs heures d’affilée. On a tendance à l’enlever régulièrement quelques instants pour soulager la pression exercée.
L’appairage Bluetooth est facile, aussi bien sur iOS qu’Android : à peine le casque allumé avec le discret bouton disposé sur le contour de l’écouteur droit qu’il apparaît directement sur l’écran d’accueil du smartphone. Apple a donc choisi de ne pas complètement délaisser les utilisateurs de smartphones équipés du système d’exploitation de Google. Ils pourront également bénéficier du système de localisation de l’appareil. Tout juste ne peuvent-ils pas accéder à l’Audio spatial avec suivi des mouvements de tête, permis sur iOS grâce à l’intégration du gyroscope et d’un accéléromètre.
Des réglages très succincts
Pour contrôler le casque, Beats a opté pour des boutons physiques disposés sur l’écouteur gauche. Un clic sur le logo Beats pour la lecture pause, deux clics pour la chanson suivante et trois pour la précédente. En appuyant au-dessous ou en-dessous du logo, on augmente ou on réduit le volume sonore. On aurait d’ailleurs bien aimé pouvoir changer de chanson de la même manière en appuyant vers l’avant ou l’arrière, plutôt que de multiplier les clics.
Pour le reste des réglages de personnalisation, il faudra passer par le smartphone. Sur iOS, ils sont accessibles directement depuis les réglages du système, à la manière des AirPods. On en fait cependant vite le tour tant ils sont réduits à leur plus simple expression : commandes d’appel et Audio spatial personnalisé. C’est encore plus minimaliste sur l’application Beats Android, avec également les commandes d’appel et… la possibilité de changer le nom du casque. Aucun égaliseur n’est proposé par Apple, à la manière de ce que fait déjà la marque avec ses AirPods. Pour cela, il faut donc privilégier celui de son application de streaming ou de lecture de fichiers audio. La marque californienne continue donc de vouloir garder la main sur la signature sonore de ses produits, sûre selon elle qu’elle sera adaptée au plus grand nombre.
Une qualité audio très (trop ?) neutre
Qu’en est-il justement de cette qualité audio ? Eh bien elle est déroutante, du moins pour un produit Beats. On sait que depuis quelques années, la marque s’est assagie sous l’impulsion d’Apple. Elle s’est faite bien plus équilibrée au fur et à mesure et des produits, tout en gardant cependant une coloration hip-hop chaleureuse et riche en basse. Jusqu’à ce Solo 4. Si la dynamique nécessaire à ce style est conservée, exit en revanche les basses hypertrophiées. On est ici en présence d’un casque très neutre, voire même mettant en avant les médiums, avec des aigus bien détaillés. Ce que l’on gagne en précision, on le perd donc en graves. Malgré tout, l’appareil en garde sous le pied et les morceaux les plus riches en basses bénéficient de la mobilité de ses transducteurs de 40 mm. Leurs déplacements sont extrêmement bien gérés, l’ensemble est net et sans bavure.
En accentuant les basses, via par exemple les réglages de Musique dans iOS, on peut même retrouver l’identité historique du son Beats, avec ce surplus de précision qui pouvait lui manquer parfois. Limité au SBC et AAC en Bluetooth, le Solo 4 peut toutefois gérer un signal lossless pour peu qu’on le branche en USB-C à son ordinateur ou son smartphone. On gagne dans ce cas encore un peu plus de dynamique sans que cela ne soit suffisamment significatif pour privilégier ce moyen de connexion bien moins pratique que sans fil. Une prise jack 3,5 mm est également proposée (le câble jack, ainsi que l’USB-C sont fournis) pour pouvoir utiliser l’appareil si jamais la batterie fait défaut.
Pour parvenir à l’épuiser, il faudra cependant en avoir une utilisation intensive. Annoncé à 50 heures, il s’est approché de cette performance durant notre essai en conditions réelles. Il est également possible d’obtenir 5 heures d’autonomie en rab en le branchant seulement 10 minutes. Détail important pour terminer, les deux câbles et le casque pourront être rangés dans l’étui fourni d’excellente facture.
Où l’acheter ?
Le nouveau casque Beats Solo 4 est disponible au prix de 229,95 euros.
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