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Test Beats Pill : la mythique enceinte de Beats renaît brillamment de ses cendres

Presque aussi représentative de Beats que son casque Solo, la Pill avait finalement disparu du catalogue du constructeur, après des années de délaissement. La voilà ressuscitée, conservant le même esprit, avec une toute nouvelle architecture sonore.

C’était l’une des enceintes nomades emblématiques des années 2010. Avec sa forme originale de pilule, elle est, en effet, reconnaissable entre mille. Mais depuis sa commercialisation en 2012, la Pill est tombée en désuétude au fur et à mesure des années, jusqu’à être finalement abandonnée par Beats.

Mais c’était sans compter sa résurrection, finalement impulsée par Apple (propriétaire de la marque depuis 2014). Le constructeur semble vouloir remettre au goût du jour les modèles ses modèles les plus connus, comme en témoigne la récente quatrième génération du casque Solo.

Une finition magnifique

Malgré cette modernisation indispensable, la Pill n’a rien perdu de sa singularité. Elle arbore toujours la même forme, mais beaucoup plus épurée, avec un simple logo Beats en façade. Il est fixé sur la grille de protection des haut-parleurs, légèrement inclinée de 20° vers le haut. Un moyen d’être mieux orienté vers les oreilles de l’auditeur. Une bonne idée certes pour l’audio, mais un peu moins pour l’ergonomie. Posée sur un bureau par exemple, on ne voit pas les boutons et les témoins lumineux qui se retrouvent de facto orientés vers l’arrière.

Toute cette partie située à l’arrière et en dessous de l’appareil recouverte de silicone très agréable au toucher, mais surtout antidérapant. Il ne faut effectivement pas oublier le caractère nomade de la Pill, certifiée IP67 et donc étanche aux poussières et à l’eau. Elle n’est cependant pas un casse-cou, comme en témoigne la légère écaille apparue sur la très belle peinture « rouge flamboyant » de notre modèle de test. La finition et l’assemblage sont malgré tout irréprochables.

Étanche à l’eau et à la poussière

Avec 21,9 centimètres de longueur et 7 cm de diamètre, l’enceinte est très compacte. Son poids de 680 grammes ne passe pas inaperçu, mais cette densité permet de dégager une impression de solidité bienvenue. Toutefois, on ne manquera pas de la glisser dans une housse (non fournie) avant de la transporter au fond de son sac pour éviter d’en abîmer son esthétique. La dragonne permet quant à elle de sécuriser l’enceinte quand on la tient dans la main ou tout simplement de la suspendre où l’on veut.

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Sur le dessus de la Pill, on trouve quatre boutons. Tout à gauche, celui d’alimentation commande également l’appairage Bluetooth (5.3) grâce à un appui prolongé. Un double appui déclenche l’assistant vocal du smartphone à laquelle elle est connectée. Tout à gauche deux boutons + et – côte à côte sont dévolus au volume sonore. Enfin, le bouton central multifonction contrôle la lecture/pause, mais aussi les commandes appels.

Une entrée USB-C pour la musique lossless

En effet, l’enceinte est munie d’un micro pour servir de kit mains libres. Il s’en sort avec les honneurs, à condition de ne pas se trouver trop loin pour que la voix soit suffisamment bien captée. En environnement un peu plus bruyant, la qualité baisse, mais la voix reste intelligible. Pas vraiment un défaut pour un appareil qui n’’est de toute manière pas destiné à passer des appels dans une rue au milieu des bruits intenses de la circulation.

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Enfin, à l’arrière de la Pill, se situe un unique port USB-C, les ports jack d’entrée et de sortie du modèle original ayant disparu. Il sert bien évidemment à charger l’appareil, mais est utile aussi dans l’autre sens pour recharger un smartphone ou une tablette. Il est également possible de le brancher à une source (en laissant en même temps appuyé le bouton d’alimentation) pour bénéficier d’un signal audio lossless. Sympathique, mais pas déterminant ; à ce niveau de prix, on reste loin d’une qualité hi-fi. Cela permet toutefois de passer outre les deux seuls codecs SBC et AAC supportés par la liaison sans-fil Bluetooth. Au passage, on regrette l’absence de connexion multipoint. Il faut donc connecter à chaque fois l’enceinte lorsque l’on change d’appareil source.

Des applications qui font de la figuration

Côté application, il faudra se contenter du minimum, voire tout simplement d’aucune sur iOS. Fidèle au fonctionnement de ses produits audio, Apple a placé les options concernant la Pill directement dans les réglages de l’iPhone. Mais elles sont bien maigres puisqu’on ne peut seulement personnaliser les gestes des commandes d’appel. L’application Beats pour Android, n’est pas beaucoup mieux lotie avec une seule possibilité supplémentaire : régler le volume des effets sonores de l’enceinte.

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Deux boutons supplémentaires apparaissent dans cette appli Android par rapport à iOS ; « Ajouter un haut-parleur » et « Partager le haut-parleur ». Ils renvoient cependant simplement vers deux tutoriels expliquant comment le faire via une combinaison de boutons directement sur la Pill. Par « Ajouter un haut-parleur » Beats signifie la possibilité de coupler l’enceinte à une autre Pill (modèle 2024 uniquement. Deux modes sont alors proposés : mono sur les deux appareils pour plus de puissance ou stéréo ; chaque exemplaire étant ainsi dédié à une voie. Avec une seule Pill fournie par Beats, nous n’avons malheureusement pas pu tester le procédé. Pour en terminer côté logiciel, l’appareil peut également être localisé via les deux applications intégrées dans iOS et Android.

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Des basses puissantes, des aigus précis, des médiums à la peine

La partie audio est évidemment attendue au tournant, grâce à une toute nouvelle architecture sonore composée d’un boomer et d’un tweeter. Le premier est imposant pour la taille de l’enceinte et muni d’un aimant en néodyme mû par un moteur 28 % plus puissant que sur l’ancienne génération. Au final, c’est 90 % de volume d’air supplémentaire qui est déplacé par le haut-parleur. Et cela s’entend bien puisque les basses sont assez impressionnantes pour le petit volume de la Pill. Elles sont également précises et très bien maîtrisées, preuve en est que le moteur est efficace pour les replacer en position initiale.

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Les aigus ne sont pas en reste grâce là aussi à un haut-parleur dédié. Tout aussi précis, ils délivrent de nombreux détails musicaux. Mais les grands délaissés sont ici les médiums, qui se retrouvent ici sensiblement en retrait. En résulte une légère absence de chaleur, notamment sur les voix. Mais cela provoque aussi une sorte de manque de liant entre ces deux extrêmes du spectre. Un phénomène encore plus prégnant quand on est face et proche de l’enceinte où l’on entend distinctement les graves venir de la partie droite et les aigus de la gauche. Cela s’estompe toutefois en s’en éloignant. Mais on salue malgré tout la bonne gestion de la montée en volume qui provoque peu de distorsion.

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Enfin, l’autonomie annoncée de 24 heures semble réaliste. La batterie lithium-ion nous a fourni une bonne dizaine d’heures d’écoute avant d’arriver à peine à la moitié de sa capacité. Pour la recharger, la fonction Fast Fuel permet d’obtenir 2 heures de fonctionnement après un branchement de seulement 10 minutes.

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Notre avis

Avec un prix raisonnable de 170 euros et une excellente autonomie, la Pill possède déjà deux solides arguments en sa faveur. La pauvreté de l’application et l’absence d’égalisateur sont en revanche deux points faibles. Surtout que celui-ci aurait pu gommer le léger défaut de médiums de l’enceinte. Mais son étanchéité et son excellente finition (même si elle peut être esthétiquement fragile) ajoutent une dernière couche à ses qualités. Un excellent choix lorsqu’on désire une enceinte nomade puissante à emporter partout.
Note : 8  /  10
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