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Test Avatar Frontiers of Pandora : Ubisoft prouve qu’il n’est pas un bleu

Ubisoft nous offre un plongeon convaincant dans l’univers de science-fiction imaginé par James Cameron. Test.

Presque quatorze ans après la sortie du premier volet d’Avatar en salles (le 16 décembre 2009), le monde imaginé par James Cameron persévère pour s’imposer toujours plus fort dans la pop culture. Le long-métrage longtemps adulé pour ses images de synthèse en avance sur leur temps, aura pris plus d’une dizaine d’années avant de faire son grand retour au cinéma. En 2022, Avatar : La Voie de l’Eau rencontrait un franc succès avec 2,3 milliards de dollars de recettes au box-office, portés par la curiosité des spectateurs impatients de retrouver Pandora et les Na’vi.

Si l’expérience cinématographique s’est montrée moins marquante la seconde fois – probablement par manque d’un effet de surprise – cela n’empêche pas la franchise de poursuivre son développement. Avec trois longs-métrages en préparation pour les huit années à venir (Avatar 5 est prévu pour 2031), ce n’était qu’une question de temps avant qu’un studio vidéoludique s’empare du phénomène. Avant même la sortie en salles du second volet, Ubisoft révélait Avatar : Frontiers of Pandora, une adaptation ambitieuse des films sur PC et consoles.

Avec pour lourde tâche de rendre hommage aux visuels des métrages tout en offrant un gameplay digne des thématiques abordées par la franchise, nombreux sont les joueurs qui pensaient ce projet impossible, nous les premiers. Il semblerait pourtant qu’Eywa ait accueilli Ubisoft à bras ouvert, car la magie de Pandora opère. Sans être révolutionnaire, le voyage que propose le studio ravira assurément les passionnés de l’univers de James Cameron.

Notre configuration pour ce test :

Version PC
Carte graphique : GeForce RTX 3060ti
Processeur : AMD Ryzen 7 3700X 8-Core 3.60 GHz
Ram : 16go
Système d’exploitation : Windows 10
Contrôles : Manette DualSense

Découvrez Avatar : Frontiers of Pandora sur PS5

Découvrez Avatar : Frontiers of Pandora sur Xbox

Devenir un Na’vi

Avatar : Frontiers of Pandora s’impose comme un voyage initiatique vidéoludique. Pour une immersion des plus totales, le titre glisse les joueurs dans la peau d’un Na’vi qui doit tout apprendre. À la manière d’Hogwarts Legacy et de son élève révélé sorcier cinq ans trop tard, le ou la protagoniste d’Avatar retrouve son peuple à l’adolescence après avoir grandi auprès des humains. Le joueur est alors invité à faire ce héros à son image. Enlevés durant leur enfance pour être transformé en soldats natifs de Pandora, le groupe de jeune Na’vis est libéré suite aux actions de Jake Sully contre la RDA.

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© Ubisoft / JDG

Dès son introduction, le titre fait l’effort de relier son scénario à celui des films. Ces séquences de gameplay orchestrées dans une base humaine servent également à offrir une meilleure appréhension du personnage que l’on incarne. Les Na’vi sont bien plus grands que les humains et doivent s’accroupir pour passer la plupart des portes. Toutefois, leur impressionnante mobilité leur permet de s’adapter à tout type de situation. Le ton est donné : Frontiers of Pandora n’est pas un FPS comme les autres, c’est un véritable simulateur de Na’vi.

Ce plongeon dans l’univers d’Avatar par le biais du gameplay est renforcé par la construction du monde. Fidèle à l’impressionnant world building des films de James Cameron, la production Ubisoft place le joueur au cœur de cette culture fictive mais pourtant si réaliste. Au fil des premiers pas sur Pandora, le personnage joueur rencontre ses premiers congénères natifs et découvre leurs habitations, leurs coutumes et leurs pratiques.

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© Ubisoft / JDG

Chasse, cuisine et autres techniques de crafting viennent alors s’ajouter à l’expérience pour un gameplay d’exploration et de survie parfaitement adapté à l’univers d’Avatar. Rien d’original cependant : il est une nouvelle fois question d’arbres de compétences et autres recettes à débloquer. Certains rites de passage comme la rencontre avec son propre Ikran, fameuse monture volante des Na’vi, permettent cependant de renforcer l’immersion. Toutefois, vivre ces moments cultes des films ne suffit pas au sans-faute, et le jeu souffre de certaines lacunes dans certains aspects de sa structure.

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© Ubisoft / JDG

Avatar façon Ubisoft

Malgré la volonté de créer une expérience Avatar aussi personnelle que fidèle à l’œuvre dont elle s’inspire, Frontiers of Pandora reste avant tout une production Ubisoft. Cela fait maintenant bien des années que le studio nous a habitués à des open worlds en tout point similaires, et ce nouveau titre n’échappe pas à la règle. Une fois n’est plus coutume, les mécaniques redondantes de ces aventures font leur grand retour pour tenter de remplir le vaste monde qui s’offre aux joueurs.

L’exploration se base alors sur des zones d’intérêt à découvrir, permettant d’obtenir de nouveaux points de compétences ainsi que des téléports rapides. Détruire une raffinerie par-ci, mettre fin au braconnage de la RDA par là : si les premières rencontres avec ces événements paraissent presque organiques, leur répétition finit par nuire au charme de l’immersion. Pandora est censée être un monde vivant en constante évolution dans un contexte de guerre, mais l’ensemble de la carte du jeu semble être régi par les mêmes règles. La pire sensation reste néanmoins la découverte d’une boutique de cosmétiques dans le menu pause, afin d’intégrer les microtransactions dont Ubisoft ne saurait se passer, même ici.

Le titre fait toutefois l’effort d’offrir un scénario original et un gameplay ouvert, une direction en totale opposition avec l’ancien modèle des adaptations de films en jeux. Il n’y a qu’à comparer Frontiers of Pandora avec la première tentative d’adapter Avatar sur console en 2009, elle aussi développée par Ubisoft pour se rendre compte des efforts déployés aujourd’hui.

Malgré cet ADN Ubisoft omniprésent – parfois trop -, cette aventure arrive tout de même à briller grâce aux soins appliqués au développement de l’expérience Na’vi. Sauter de branche en branche, voler à dos d’Ikran et dévaler les îles flottantes apporte des sensations qui rappelleraient presque celles de Mirror’s Edge. Mieux encore, glissades et autres éléments de mobilités propres aux Na’vi s’appliquent également en combat pour des affrontements atypiques pour un FPS. Ajoutez à cela un mode coopération cross-platform pour vivre l’aventure à deux, et l’originalité du titre suffit à contribuer efficacement au renouveau d’une recette vue et revue. Les joueurs peuvent également compter sur le monde chargé de détails pour oublier les quelques défauts de la structure parfois trop scolaire d’Ubisoft.

Donner vie à Pandora

James Cameron n’a pas seulement réussi à captiver les spectateurs grâce à ses images de synthèse bluffante. La beauté et la magie du monde présenté à l’écran contribuent, elles aussi, à la magie de la licence devenue culte. Pandora est une planète presque mystique, peuplée d’une faune et d’une flore comme jamais vue auparavant. Tous ces êtres vivants imaginés pour l’occasion renforcent l’impression que le monde d’Avatar est bien réel, caché quelque part par-delà les étoiles. Frontiers of Pandora avait donc pour mission principale de faire honneur à cet imaginaire, une tâche que le jeu remporte haut la main.

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© Ubisoft / JDG

Il faut rendre à César ce qui appartient à César : Ubisoft vient de produire l’un des plus beaux jeux de son histoire, c’est un fait. Les plaines verdoyantes regorgent de plantes en tous genres, les arbres sont présents par milliers et permettent d’escalader vers de nouveaux sommets, tandis que les îles flottantes visibles à toute distance donnent envie d’explorer les cieux. Pandora est véritablement resplendissante. Mais plus surprenant encore, le monde prend une tout autre dimension de nuit, lorsque l’écosystème bioluminescent se réveille. Le premier passage nocturne marquera les esprits des joueurs tant le spectacle visuel est mémorable.

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© Ubisoft / JDG

Avatar : Frontiers of Pandora puise véritablement dans le hardware de PC et consoles next-gen. Ubisoft prouve qu’il pourra faire de grandes choses en laissant derrière lui les PS4 et autres Xbox One. Attention toutefois du côté des PC où subsistent encore quelques soucis d’optimisation. Lors de nos premières sessions de jeux, de nombreux crashs se sont enchaînés au détriment du plaisir de jouer. Quelques mises à jour ont cependant déjà été appliquées, tandis que de nouveaux drivers pour cartes graphiques ont, eux aussi, su corriger ces quelques soucis techniques. Reste alors à voir si l’expérience PC au lancement sera à la hauteur des versions consoles, assurément plus stables.

Dans le cadre de notre test, nous avons également pu tester les fonctionnalités de la manette DualSense sur la version PC du titre. Si vous possédez cet accessoire, sachez qu’il permettra d’améliorer sensiblement votre expérience de jeu sur cette plateforme en plus de la PS5. L’ensemble des fonctionnalités telles que le retour haptique et les gâchettes adaptatives sont prises en charge et permettent de ressentir Pandora aux creux de la main. Ubisoft est allé jusqu’à représenter le moindre mouvement des plantes dans les vibrations pour une expérience sensorielle rarement vue jusqu’alors.

Prix et disponibilité

Avatar : Frontiers of Pandora sera officiellement disponible dès le jeudi 7 décembre 2023, sur PlayStation 5, Xbox Series et PC. Celui-ci est vendu au tarif conseillé de 79,99€ dans sa version de base, ou 109,99€ pour une édition Gold comprenant le Season Pass à venir.

Découvrez Avatar : Frontiers of Pandora sur PS5

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Notre avis

Avatar : Frontiers of Pandora est une excellente surprise. Si l’on regrette qu’Ubisoft reste encore sur ses sentiers battus, une volonté de produire un univers toujours plus captivant laisse présager un bel avenir pour le studio. Les aficionados de jeux en open world comme les fans inconditionnés des films de James Cameron trouveront leur bonheur avec cette adaptation.
Note : 7  /  10

Les plus

  • Pandora est à couper le souffle
  • On tient une véritable simulation de Na’vi convaincante
  • Du lore supplémentaire venant s’ajouter à celui des films
  • L’exploration aérienne
  • La manette DualSense poussée à l’extrême

Les moins

  • La structure de l’open world
  • Les quelques crashs sur PC
  • La dimension RPG parfois trop classique
  • La boutique de microtransaction

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