En 2015, Bethesda nous offrait le dernier jeu solo de la série Fallout, avec le quatrième opus qui nous menait dans les Terres Désolées de Boston. Depuis, les fans de la saga n’ont jamais eu l’opportunité de découvrir un nouvel opus solo.
En 2018, Fallout 76, le MMO de la saga n’a pas réellement convaincu les joueurs, après un lancement chaotique. Malgré un énorme travail sur la durée pour nous offrir, aujourd’hui, un jeu à la hauteur de nos attentes, cela reste une expérience particulière qui n’est pas encore à la hauteur d’un jeu solo.
Hélas, Fallout 5 n’est pas près d’arriver. Après plusieurs années de développement sur Starfield, Bethesda est désormais à l’œuvre sur The Elder Scrolls VI. Le cinquième opus de la série post-apo de Bethesda n’arrivera donc pas avant de très nombreuses années.
Et c’est sans doute pour cela que les équipes de Rebellion ont trouvé le bon filon avec Atomfall. Il s’agit clairement d’une modeste alternative à Fallout, à mi-chemin avec S.T.A.L.K.E.R. qui fut annoncé fin 2024 et qui est d’ores et déjà disponible sur PS5, Xbox Series X/S, PC, PS4 et Xbox One (et disponible directement dans le Game Pass).
Bien sûr, Atomfall n’a pas la prétention de pouvoir rivaliser avec la réalisation et le budget d’un Fallout. Cependant, le jeu propose de très belles qualités et se permet de nous surprendre sur bien des points.
Découvrez dès maintenant notre avis sur ce titre qui pourrait séduire bon nombre de joueurs.
Atomfall : les dessous de la catastrophe nucléaire de Windscale
Atomfall nous plonge dans une réalité alternative des années 60, pendant la catastrophe nucléaire de Windscale où tout le nord de l’Angleterre est finalement placé sous quarantaine. La région de Windscale est irradiée, avec une étrange substance bleue qui contamine les habitants, la faune et la flore.
Le jeu nous plonge dans la peau d’un citoyen de la zone qui se réveille dans un bunker sans trop savoir ce qu’il se passe. Nous sommes donc jetés dans la région de Windscale, sans aucune information en notre posséssion. Il va falloir enquêter pour comprendre où nous sommes et comment nous en sortir.
Ainsi, le principal objectif du jeu va être, dans un premier temps, de trouver des réponses, et comprendre comment la situation a pu dégénérer à ce point. Puis, votre unique but sera de sortir de la zone de quarantaine. Bien sûr, au fil de l’aventure, nous allons trouver des éléments qui vont nous faire comprendre que derrière cette catastrophe se cache pas mal de secrets et qu’un complot pourrait être à l’origine de cet incident.
Dès la sortie du bunker, nous découvrons donc la région de Windscale, qui est assez vaste, découpée en quatre zones avec Slatten Dale, le village de Wyndham, Skethermoor et le bois Casterfell.

Les régions sont bien détaillées, de taille moyenne, mais avec pas mal de lieux principaux et lieux secondaires, parfois cachés, que l’on prend plaisir à découvrir et explorer.
Atomfall propose une ambiance vraiment sympa, de l’Angleterre des années 60. Le côté « réalité alternative » nous propose un style rétro futuriste avec la présence de robots qui font, forcément, penser encore un peu plus à Fallout.
Toute la région est placée sous surveillance militaire qui fait en sorte d’appliquer le protocole de sécurité. Bien entendu, de nombreux citoyens n’acceptent pas cette loi martiale et des groupes de pillards se forment dans les différentes régions de Windscale qui seront une menace de plus pour le joueur.
Troc, ressources, crafting, la véritable survie à tout prix

Atomfall n’est pas vraiment un jeu RPG (contrairement à Fallout). Il s’agit plus d’un jeu d’action et de survie. Les équipes de Rebellion ont vraiment beaucoup misé sur cet axe.
Dès le début de l’aventure, vous disposez de très nombreuses options pour personnaliser votre expérience. Atomfall est ainsi accessible à tous les joueurs, même les plus novices en choisissant des paramètres très indulgents sur la partie exploration, survie, et combats. À l’inverse, le jeu peut se montrer extrêmement exigeant et devenir une vraie simulation de survie pour ceux qui souhaitent avoir du challenge.
Dans son gameplay, le jeu est très axé sur le côté survivaliste. Il faudra faire attention à vos ressources, que ce soit les balles pour vos armes, les trousses de secours pour vous soigner, mais aussi tous les divers objets (tissus, verre, alcool…) pour créer des objets comme des antidotes, des bandages et bien d’autres objets qui vous seront indispensables pour survivre dans la région de Windscale.

Encore une fois, les paramètres du jeu vous permettent de choisir si les ressources à trouver dans le monde ouvert seront rares ou non. Ce qui va forcément corser la difficulté du jeu.
Étant donné qu‘Atomfall nous place dans une zone de quarantaine, l’économie y est inexistante. Le titre propose alors un système de troc où vous allez devoir échanger des objets et des ressources avec les autres survivants de la zone et trouver des terrains d’entente. Le système est assez ingénieux et sympa.
Le début de l’aventure sera particulièrement difficile et l’on ressent bien ce côté « survie » qui est extrêmement bien retranscrit.

Atomfall n’est pas un RPG. Vous n’avez pas de niveau, les ennemis ne sont pas des sacs à points de vie. Mais, vous avez tout de même un système de compétences via des livres que vous devez trouver dans le monde ouvert et des points d’actions à dépenser que vous gagnez au fil de votre aventure en finissant des missions. C’est plutôt bien emmené et les compétences sont assez réalistes et logiques dans le contexte du jeu.
Atomfall est d’ailleurs plein de bonnes idées avec des petits détails. Outre le troc, l’endurance de notre personnage est caractérisée par son rythme cardiaque. Ainsi, lors de certains combats, des effets négatifs (comme une intoxication) vont affaiblir votre personnage et son rythme cardiaque, et donc son endurance.
Le jeu propose plein d’autres idées bien pensées comme un détecteur de métaux, qui vous aide à trouver des objets cachés et des ressources rares, un appareil pour pirater les systèmes de sécurité et les sources d’énergie, une lampe torche, indispensable dans certains lieux. Le jeu fourmille de petits détails qui apportent du réalisme à l’aventure.
Quelques lacunes tout de même

Atomfall n’est pas parfait pour autant. Bien qu’il propose pas mal de qualité, il souffre de quelques lacunes comme son gameplay dans les phases de combat. Le jeu ne propose pas de touche d’esquive, ce qui rend les affrontements avec les infectés très désagréables. Il s’agit d’ennemis qui sont vifs, rapides et qui réalisent de lourdes attaques successives. Il n’est donc pas rare de se faire tuer lorsque l’on tombe face à deux ou trois infectés.
La difficulté est d’ailleurs assez mal dosée. Bien qu’il y ait énormément de paramètres ajustables, si l’on garde les réglages par défaut, le jeu est clairement au-dessus. Les ennemis font plus de dégâts, nos attaques sont moins efficaces, les ennemis visent toujours juste et même de très loin. Les combats ne sont clairement pas équitables, surtout face aux infectés.
Techniquement, le jeu souffre aussi de quelques couacs. On sent que l’on reste dans un jeu au budget modeste. Graphiquement, Atomfall est plutôt beau concernant les paysages et les environnements. En revanche, les personnages et les animations sont loin d’être à la hauteur.
Le scénario du jeu est assez sympa, et au total, vous disposez de six fins différentes. Le jeu peut se terminer en une dizaine d’heures (quêtes annexes comprises). Grâce à cela, le rythme est toujours bien soutenu, cela va à l’essentiel et ça fait du bien. Cela devient rare d’avoir des jeux qui ne cherchent pas à tirer en longueur. En revanche, on sent que parfois, il y a certaines facilités dans la narration et quelques incohérences. De même pour la fin du jeu qui est assez prévisible et qui nous laisse un peu sur notre faim (sans mauvais jeu de mots).
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.