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Test Atlas Fallen : entre Dune et Forspoken, c’est une réussite

A la croisée des mondes entre Dune, Forspoken et Prince of Persia, Atlas Fallen arrive-t-il à trouver sa place ? Test.

Bien qu’il soit plus calme que le reste de l’année, cet été 2023 nous réserve quelques surprises. Après la sortie en fanfare de Baldur’s Gate 3, le studio Deck13 Interactive invite les joueurs dans un monde bien différent, tout aussi rempli d’action et d’héroïsme. Atlas Fallen est un nouveau jeu d’aventure en monde ouvert dans lequel le destin de l’humanité est entre les mains d’une âme puissante en devenir.

Aidé par un gantelet magique aux pouvoirs extraordinaires, le héros va accomplir son sens du devoir, tuer des créatures, et augmenter sa puissance afin de vaincre des dieux corrompus. Atlas Fallen attire aussi pour sa proposition visuelle qui cible les fans d’univers désertiques tels que Dune, Prince of Persia ou encore le très récent Forspoken. Pari réussi pour le studio ? La réponse dans ce test d’Atlas Fallen.

Un clône de Forspoken… en mieux ?

Avec tous les jeux d’aventure qui sortent chaque année, difficile pour les studios de se démarquer, surtout quand il s’agit d’imposer une nouvelle propriété intellectuelle sur le marché. Tout a été déjà créé, il ne reste plus qu’à modifier, n’est-ce pas ? Pour Atlas Fallen, le hasard a plutôt mal (ou bien ?) fait les choses. Le jeu sort tout juste quelques mois après Forspoken, une épopée très similaire développée par Square Enix.

Elle peut paraître ingrate, mais plus nous avons pu jouer, plus la comparaison est devenue évidente et inévitable. Dans les grandes lignes, Atlas Fallen utilise l’asservissement de la race humaine par une entité surpuissante pour nous présenter un héros prêt à tout sacrifier afin de rétablir un sentiment de justice, et au passage démontrer ses facultés “d’élu”. Pour ce faire, le personnage que nous contrôlons va se doter d’un gantelet magique, dont l’essence est celle d’un ancien esprit qui possède une mémoire défaillante.

En décidant de se lier au protagoniste, le gantelet lui confère une partie de ses pouvoirs, qu’il convient de développer et de polir tout au long de l’aventure. Au fur et à mesure, l’esprit reprend conscience de son bagage mémoriel, ce qui va davantage aider le déroulement de l’histoire. Et l’histoire, parlons-en. Bien qu’elle ne soit pas particulièrement mauvaise, on reproche à Deck13 Interactive de tomber dans la facilité narrative.

atlas fallen test (1)
Crédits : Deck13

On revient rapidement dans les lieux communs des récits épiques, pas forcément intéressants ou suffisamment renouvelés pour nous captiver, ce qui a pour conséquence de vite nous lasser. Le titre de Square Enix avait au moins l’avantage de jouer la carte du changement d’époque qui provoquait un humour indéniable, ce qui n’est pas présent dans le jeu de Deck13.

La richesse d’Atlas Fallen se trouve ailleurs, dans une mécanique de monde ouvert plus complet qu’il n’en a l’air. Si au départ on a peur de se retrouver dans un univers à la fois vide et rempli d’activités redondantes – ce que l’on reprochait à Forspoken quelques mois avant – on finit par y trouver tout un tas de missions et d’ennemis à battre qui nous tiennent en éveil plus d’heures qu’on aurait pu le penser de prime abord.

Le joueur dispose de quêtes principales, mais aussi d’objectifs annexes variés et complémentaires. L’exploration n’est pas toujours optimisée – de grands espaces restent plus ou moins déserts sans compter les ennemis qui réapparaissent constamment – mais elle est presque à chaque fois récompensée.

Parfois les histoires se croisent, s’appuient les unes sur les autres, mais jamais trop pour nous bloquer complètement. Le joueur reste maitre de ses décisions… du moins de ses actions. Malgré le danger environnant, on apprécie d’avoir beaucoup de personnages à qui parler, qu’ils nous donnent de nouvelles choses à faire ou non. Si cela n’arrange pas la cohérence entre la narration et l’environnement de jeu, le titre se rattrape sur la liberté et le choix qu’il laisse au joueur.

Le pouvoir de la persévérance

Qui dit aventure, dit forcément action avec ce type de production. En vue à la troisième personne, on se retrouve à affronter de nombreux ennemis tout au long de notre chemin. Les adversaires principaux sont les créatures et autres monstres qui rodent dans les sables désertiques du monde. Au sol comme dans les airs, il faut s’adapter pour survivre. Les combats ont ce quelque chose de challengeant que nous ne retrouvons d’ordinaire que dans les Souls-like, bien que la difficulté soit moins élevée dans Atlas Fallen.

La dynamique est néanmoins la même. Apprendre le pattern, esquiver, bloquer, frapper, tuer. Certains ennemis vous donneront plus de fil à retordre en fonction de votre style de jeu et des compétences que vous souhaitez mettre en avant. La constitution de son armure, de ses armes et de ses aptitudes est un point central dans l’évolution de votre personnage et la définition de votre style. Grimper les échelons n’est pas très difficile, les ressources étant particulièrement à disposition dans le jeu, mais il convient de rester stratégique et de faire les bons choix.

atlas fallen test
Crédits : Deck 13

Atlas Fallen n’est cependant pas très punitif. On prend un réel plaisir à être défié de la sorte, même dans les moments qui éprouvent le plus notre patience. Les mécaniques de combat comme les mécaniques d’explorations ne sont pas innovantes, mais ont le mérite d’être bien exécutées et utilisées tout au long de l’histoire. L’arme à la main, le sentiment de progression est bel et bien présent, tout autant que dans nos relations avec les autres personnages.

De la technique, mais peu d’originalité

Pour ce qui est du développement visuel, la linéarité des événements dirige plus ou moins les décors que l’on peut parcourir. Le monde d’Atlas Fallen est juste ce qu’il y a de gigantesque pour qu’on puisse y voir une multitude de terrains de jeu. La map se découvre au fur et à mesure, et peut même s’acheter auprès de marchands pour en découvrir les trésors cachés.

Seul bémol de cette exploration captivante, la plupart des environnements gardent une identité visuelle similaire. L’univers d’Atlas Fallen est graphiquement réussi, mais n’est jamais bluffant, ce qui est dommage. Finalement, le titre aura autant d’ambition visuelle que narrative, l’espoir d’attirer les joueurs sans pour autant les convaincre complètement. Bien heureusement, c’est peu de chose une fois plongés dans l’aventure que le jeu nous propose. Vous laisserez-vous tenter ?

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Notre avis

Atlas Fallen a eu le malheur de sortir la même année que Forspoken... mais la chance (ou la capacité) de faire mieux que son confrère. Plus captivant, plus complet, le jeu de Deck13 a tout pour plaire sur le papier et en pratique aussi. Pour peu qu'on ne se laisse pas rebuter par le manque d'originalité narrative, on découvre un jeu dynamique, évolutif et gratifiant à beaucoup de niveaux. On n'aurait pas pensé y passer autant d'heures, mais on ne lâche plus la manette.
Note : 8  /  10

Les plus

  • Les combats
  • Beaucoup de quêtes annexes
  • Un réel sentiment de progression
  • L'exploration du monde ouvert

Les moins

  • Peu d'ambition narrative
  • Décors répétitifs
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