Les robots pourvus de bases multifonction sont généralement bien plus encombrants que ceux dont la base assure la seule recharge. Il faut en effet accueillir le sac à poussière (ici d’une contenance de 3,2 L), un réservoir d’eau propre (4,5 L) et un réservoir collectant l’eau sale (contenance proche mais non précisée). Du fait de la dimension importante de tous les contenants, cette base est particulièrement volumineuse, bien plus que celle du Roborock S8 Pro Ultra par exemple. Elle mesure quasiment la taille d’un petit meuble (60 cm de haut pour 43 cm de large et presque 50 cm de profondeur). Blanche avec quelques touches dorées, assortie au robot, elle profite d’une esthétique assez élégante.
En ce qui concerne les accessoires, Dreame fournit deux sacs à poussière de rechange et une cartouche de détergent mais pas de serpillères supplémentaires ni de brosse ou brossette latérale.
Un véritable lavage, à l’eau et au détergent
Commençons par préciser que ce robot nettoie les sols à l’eau et au détergent, ce qui est une bonne chose car cela permet un vrai lavage. Comme toujours, il faut utiliser le produit de la marque. On regrette juste qu’il soit conditionné dans une cartouche en plastique, ce qui engendre des déchets. L’avantage, c’est que le robot effectue lui-même le mélange, dans les bonnes proportions. Comptez une quinzaine d’euros pour une cartouche contenant 450 ml (sa durée dépend des choix d’utilisation, notamment du débit d’eau) même si à l’heure où nous écrivons ce test, le produit est indisponible. Espérons que Dreame fasse en sorte de toujours avoir du stock pour ne pas priver les utilisateurs de cette possibilité intéressante. En ce qui concerne les accessoires, notez aussi que la marque propose des opérations promotionnelles ; par exemple en ce moment, elle offre un kit contenant une cartouche, 12 serpillères, 3 sacs de rechange, des filtres…
Le lavage des bordures, ça donne quoi ?
Le grand réservoir d’eau permet selon Dreame de laver jusqu’à 300 m2 en un seul remplissage. Cela dépend naturellement des paramètres de nettoyage choisis. Nous avons tout de même un petit regret concernant la mise en œuvre de la fonction de lavage. Les réservoirs sont volumineux et deviennent rapidement lourds au fur et à mesure qu’ils se remplissent. Une poignée est située sur le dessus, sur le couvercle de chacun des réservoirs pour les sortir de la base. Mais pour les remplir ou les vider, on manque de prise. Or, il n’est pas possible d’ouvrir le couvercle sans sortir le réservoir d’eau propre de la base. Idem pour le collecteur d’eau sale qu’il faut tenir à deux mains pour le vider.
Une fois cette étape passée, la fonction de lavage donne pleine satisfaction. D’abord, comme évoqué, on apprécie la possibilité d’utiliser du détergent. Ensuite, les patins rotatifs assurent des performances de lavage très satisfaisantes et le débit d’eau ne nous a pas semblé aussi faible que lors de notre test du Dreame L10 Prime. Même les tâches incrustées sont éliminées sans problème, du carrelage comme du parquet.
Enfin, la fonction MopExtend résout les défauts constatés lors des précédents tests de robots laveurs Dreame. Du fait de la position des patins, au centre du châssis, nous leur reprochions de laisser une bande de quelques millimètres non lavée le long des murs. L’un des patins est désormais mobile ; il est ainsi capable de s’étendre pour laver jusqu’au bord des murs et le long des objets que le robot contourne. Le L20 Ultra commence donc ses sessions de lavage ou aspiration et lavage combinés en faisant le tour de la pièce, en longeant les bordures par la droite. Le système est très efficace. D’autant que le robot calcule son itinéraire pour que les zones nettoyées se chevauchent, lorsque le patin est déployé et lorsqu’il ne l’est pas. Il ne laisse donc aucun espace non nettoyé.
De l’intelligence dans le lavage
On apprécie la richesse des réglages liés aux paramètres de lavage. On retrouve toutes les fonctions habituelles comme la possibilité d’aspirer et laver simultanément, de laver seulement ou d’enchaîner aspiration puis lavage, ou encore le choix d’un lavage plus ou moins méticuleux (en profondeur, modéré ou économie d’eau) qui modifie à la fois le débit d’eau et l’espacement des passages. Plus on souhaite nettoyer en profondeur, plus le robot effectue des itinéraires resserrés. On peut aussi gérer la fréquence de lavage des patins par la station (par pièce ou par zone, réglable de 10 m2 à 15 m2). Enfin, là où Dreame va encore plus loin, c’est en proposant aussi de programmer l’utilisation de la technologie MopExtend : soit quand le robot le juge nécessaire, soit une fois par semaine pour assurer le lavage des bordures, soit à chaque utilisation.
Enfin, le mode CleanGenius laisse l’aspirateur ajuster les cycles de nettoyage de manière intelligente (de même que la fréquence de lavage des patins). Il est supposé trouver le plus juste équilibre entre vitesse de nettoyage et performances. On peut opter pour un nettoyage de routine et un nettoyage en profondeur. Dans ce second cas, le robot est capable de détecter les zones qui restent sales après son passage et de les nettoyer à nouveau. Nous l’avons mis à l’épreuve pour tester cette fonction. En mode CleanGenius nettoyage en profondeur, sur du carrelage, le robot a réussi à supprimer des traces de ketchup séchées dès son premier passage – un résultat assez impressionnant ; nous n’avons donc pas pu vérifier s’il insistait pour tout éliminer. Nous avons réitéré le même test sur du parquet, ce qui nous a permis de confirmer que les promesses du mode CleanGenius étaient tenues. Le L20 Ultra a en effet poursuivi le nettoyage jusqu’à ce que les taches soient quasiment invisibles. Un résultat là encore fort satisfaisant.
Des serpillères amovibles parfaitement gérées
Les patins de lavage du L20 Ultra peuvent se soulever (de 10,5 mm) lorsqu’il passe sur un tapis, afin d’éviter de le mouiller ou de le salir. Bon point : quand il aspire et lave en même temps, ses patins se soulèvent également. C’est le cas lorsqu’il se dirige vers une zone ciblée à nettoyer et également quand il rejoint sa station ou la quitte avant et après le lavage de ses patins-serpillères. Cela évite de laisser des traces humides sur un sol qu’on ne va pas nettoyer ou qui l’a déjà été.
Jusque-là, ces fonctionnalités sont certes pratiques mais pas inédites. Le L20 Ultra présente une particularité bien plus atypique puisqu’il est également capable de se défaire de ses patins. Il les dépose dans sa station dans plusieurs cas. D’abord lors d’un cycle d’aspiration seule. Ensuite quand il enchaîne un cycle d’aspiration puis un cycle de lavage, il abandonne ses patins pour aspirer puis les récupère pour laver. Enfin, il peut aussi le faire avant de nettoyer un tapis : dans l’application, cette fonction peut être activée dans le menu « paramètres des tapis » (on peut préférer le levage de la serpillère, par exemple sur les tapis peu épais). Si elle est activée, le robot commence par laver les sols durs, puis dépose ses patins dans sa station avant d’aller aspirer les tapis.
Des performances d’aspiration quasiment sans failles
Dreame a encore augmenté la puissance d’aspiration de son L20 Ultra, portée à 7000 Pa. Même si les sols sont très poussiéreux, il ne laisse rien sur son passage – cheveux, poils d’animaux, poussières fines ou épaisses et déchets de plus grande taille comme des grains de litière minérale. L’efficacité est au rendez-vous quel que soit le type de sol : carrelage, parquet ou tapis. Sur les tapis et moquettes, la puissance maximale s’enclenche automatiquement (ce qui peut être activé ou désactivé dans l’application). Une autre fonction, baptisée « fonctions de laboratoire » est proposée : elle permet au robot d’augmenter sa puissance d’aspiration lorsqu’il détecte de plus gros déchets, comme de la litière ou des croquettes par exemple.
Nous avons toutefois noté qu’il ne nettoyait pas parfaitement dans les coins ou autour de certains obstacles, ce qui est plutôt lié à son système de navigation et à sa manière d’appréhender les obstacles qu’à sa puissance d’aspiration. En effet, il a tendance à survoler le nettoyage des coins et à prendre un peu de marge lorsqu’il contourne certains objets, ne laissant pas leur pourtour impeccablement nettoyé. À cet exercice, son concurrent le Roborock S8 (et S8 Pro Ultra) est un peu plus précis. Le L20 Ultra est néanmoins très soigneux avec les objets, ne les bouscule pas, ne pousse pas les portes et ne cogne pas les meubles ou les plinthes. Précisons également que comme certains autres robots (dont les modèles Roborock S8), il ne passe pas sous certains meubles comme notre canapé alors qu’il en aurait la place. En dehors du contour des objets, le L20 Ultra couvre très bien les surfaces, avec méticulosité, sans oublier de zones.
Un système d’identification d’objets efficace et une caméra
Le L20 Ultra est équipé d’une technologie de reconnaissance d’objets assez efficace. Il signale sur la cartographie les obstacles qu’il a croisés et en prend des photos si on l’y a autorisé. Celles-ci apparaissent lorsqu’on clique sur les icônes placées sur la carte, avec le type d’objet reconnu (chaussure ou câble par exemple) et le pourcentage de fiabilité de l’identification.
L’appareil est aussi pourvu d’une caméra dont on peut visualiser l’image depuis l’application. La qualité d’image est assez étonnante ; on reconnaît très bien les lieux, les objets et même éventuellement les personnes. Certains utilisateurs n’apprécieront pas l’idée mais d’autres seront sans doute ravis de surveiller leur animal de compagnie à distance par exemple ou de savoir ce qui se passe chez eux. Dreame a fait en sorte de sécuriser cette fonction : un code d’activation est nécessaire à chaque fois que l’on souhaite accéder à l’image de cette caméra.
L’appli Dreamehome, riche en fonctionnalités mais un peu brouillonne
L’application Dreamehome fourmille de possibilités. C’est simple, elle comporte absolument tous les paramètres de personnalisation qu’on peut espérer d’un aspirateur robot connecté (personnalisation du robot et des cycles, de la base, du nettoyage automatisé…). En revanche, en multipliant les possibilités offertes à l’utilisateur, l’application de Dreame a un peu perdu en intuitivité (par rapport à notre test du L10 Prime). Il y a des onglets et des icônes un peu partout sur la page principale et il faut un petit temps d’adaptation pour tout maîtriser. De plus, les icônes ne sont pas toujours très compréhensibles, comme celle permettant d’accéder à la carte détaillée pour la personnaliser par exemple. Roborock, qui propose autant de possibilités de personnalisation, a réussi à organiser les réglages d’une manière plus intuitive.
Au sein de l’application Dreamehome, il y a tout de même une fonction que nous avons cherchée en vain : le nettoyage automatisé de la station d’accueil. Alors qu’elle pouvait être activée dans l’application lors de notre test du L10 Prime, ici, il faut la lancer depuis les boutons tactiles de la station d’accueil. Le robot sort de la station dont le fond se remplit d’eau. Il suffit de frotter avec la brosse fournie puis d’enclencher l’aspiration de l’eau sale et d’essuyer les résidus. C’est très pratique. Les autres opérations de nettoyage sont habituelles (nettoyage des capteurs, du filtre, des brosses…), l’application fournissant des évaluations de la durée d’utilisation restante avant un nettoyage ou un changement de chaque accessoire.
Où l’acheter ?
L’aspirateur robot Dreame L20 Ultra est disponible au prix de 1199 euros.
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