En apparence, le Gen5 Detect ressemble à s’y méprendre à son prédécesseur, le V15 Detect. Il adopte exactement la même forme, le même grand collecteur d’une contenance confortable (0,77 L) et toujours cette « couronne de cyclones » propre à la filtration multicyclonique, l’une des spécialités de Dyson. Il faut le manipuler et le regarder de près pour déceler quelques évolutions ergonomiques. À commencer par l’absence de gâchette.
Plus de gâchette – enfin !
Depuis ses premières générations d’aspirateurs balais, Dyson l’avait toujours conservée dans le but d’optimiser l’autonomie. Mais avec des appareils dont l’endurance flirtait avec les 60 minutes, cela perdait du sens. Lors de longues séances de ménage, il devenait surtout pénible d’avoir à presser constamment cette gâchette, aussi souple soit-elle. On salue donc cette évolution, qui rend l’utilisation plus confortable.
Les commandes se pilotent à partir de deux boutons, placés au-dessus et en dessous de l’écran circulaire, face à l’utilisateur. Celui du haut permet de démarrer et stopper l’aspirateur tandis que le second permet de choisir le mode : éco, auto/médium (selon l’accessoire) ou boost. Dyson n’a pas fait le choix d’une gâchette qui démarrerait l’aspiration en continu puis la stopperait ; il faut donc utiliser ses deux mains pour tenir l’appareil et le contrôler.
Notons que du fait de la position de ces deux boutons de part et d’autre de l’écran, celui-ci est légèrement rétréci et nous a donc semblé légèrement moins lisible. L’affichage de l’autonomie (précis, en minutes et secondes) reste encore bien visible. En revanche, les utilisateurs qui ont une moins bonne vue devront plisser les yeux pour consulter le comptage des particules dans le détail (nous y reviendrons).
Plus lourd mais avec une poignée retravaillée
L’une des grosses innovations technologiques de ce Gen5 Detect réside dans son moteur. Pour le développer, les ingénieurs de la marque ont dû relever un certain nombre de défis afin de le rendre plus petit, plus léger et plus puissant, sans pour autant qu’il chauffe.
Lorsqu’on nous a annoncé « plus petit et plus léger », nous avons pensé « chouette ! » – avant d’être un peu déçus en apprenant que l’aspirateur, lui, avait pris un peu de poids, à savoir 400 g (ce qui est lié à sa nouvelle batterie). Au total, il pèse 3,5 kg quand le V15 Detect pesait 3,1 kg. Certains modèles du marché sont certes aussi lourds, mais une augmentation d’autonomie accompagnée d’une augmentation de poids nous laisse perplexe.
C’est sans doute en partie pour cette raison que Dyson a retravaillé la poignée pour la rendre plus ergonomique. Elle est désormais arrondie et la partie qui repose sur le pouce adopte la forme d’un petit coussin. C’est certes assez confortable, mais lors des longues séances de ménage, le poids se fait ressentir. Par exemple, lorsque nous avons nettoyé en profondeur tous les sols de notre appartement (environ 40 minutes), nous avons plusieurs fois changé de main.
Une brossette intégrée bien pratique, mais pas exempte de défauts
L’une des nouveautés de ce Gen5 Detect, c’est la brossette intégrée au niveau du manche. Lorsqu’on détache le tube d’aspiration, on a ainsi directement accès à un aspirateur à main complet. Au lieu d’un poussoir pour détacher le tube d’aspiration, le Gen5 en compte désormais deux : un en haut du tube pour détacher l’ensemble (et vidanger le collecteur) et un second plus bas, rouge, qui sert à désolidariser le tube en donnant accès à la brossette intégrée. La manipulation est intuitive et l’accès direct à cette brossette est très pratique. Pendant la séance de ménage, cela permet de nettoyer de petits espaces inaccessibles avec la brosse pour les sols par exemple.
Il s’agit d’une brosse deux-en-un, qui peut adopter deux positions : une brossette ronde à poils en nylon ou un suceur à l’embouchure arrondie.
Toutefois, nous avons quelques reproches à adresser à ce système. D’abord, il faut savoir que le mode automatique ne fonctionne pas avec les petits accessoires, seulement avec les brosses motorisées (les deux brosses pour les sols et la mini turbo-brosse). Quand on détache le tube pour utiliser la brossette intégrée, l’aspirateur bascule en mode med (puissance d’aspiration moyenne). Mais quand on remet en place le tube, le Gen5 Detect ne repasse pas en mode automatique ; pire : la rotation de la brosse ne redémarre même pas. On est obligé d’arrêter l’aspirateur puis de le redémarrer. C’est pardonnable pour les petits accessoires séparés – on peut admettre qu’on ne les a pas forcément sous la main et qu’on arrête l’aspirateur le temps d’aller les chercher. Mais pour la brossette intégrée, on devrait au contraire pouvoir basculer de l’un à l’autre en un clin d’œil, sans devoir repasser par la « case arrêt ».
Notre autre grief concerne l’entretien. Les poils d’animaux et cheveux ont tendance à s’agglutiner et rester bloqués dans le tube, juste sous le niveau de la brossette. Même en aspirant à puissance max on a du mal à les débloquer et c’est trop loin dans le tube pour sortir ces déchets avec les mains. On risque donc de perdre en puissance d’aspiration et que cela se bouche au bout d’un moment.
Dernier regret : du fait de cette brossette intégrée, Dyson a légèrement revu la dotation à la baisse. Parmi les petits accessoires, outre la mini turbo-brosse, il n’y a plus que la brosse plate deux-en-un pour le mobilier. Le suceur long plat disparaît. Nous aimions bien ce petit accessoire, bien pratique pour nettoyer des espaces étroits (par exemple celui entre notre lave-vaisselle et le mur ou entre les sièges de la voiture). L’embout arrondi de la brossette n’y passe pas forcément. Au vu du prix de l’ensemble, c’est un peu mesquin. Notez qu’un quatrième accessoire (un tube coudé pour les meubles bas) est livré avec le modèle bleu et cuivre vendu en exclusivité par Dyson.
Une brosse Fluffy au laser plus puissant
Le Gen5 Detect est donc livré avec de petits accessoires pour le mobilier (brossette plate deux-en-un, brossette intégrée), une mini turbo-brosse auto-démêlante et deux brosses pour les sols.
La brosse destinée aux tapis et moquettes, nommée Digital Motorbar, est la même que celle livrée avec le V15 Detect. Pour rappel, elle est conçue pour démêler automatiquement les cheveux et poils d’animaux et adapte sa puissance au type de sol pour déloger la poussière incrustée. Tous les accessoires paraissent de bonne facture et dégagent une impression de robustesse. Lors de notre test du V15, nous avions apprécié à la fois son efficacité de dépoussiérage et la pertinence de son système anti-emmêlement. Si cette brosse peut être utilisée sur tous les sols, elle est tout de même plutôt destinée aux tapis et moquettes. Sur certains revêtements épais, elle peut avoir tendance à accrocher au sol en mode auto (ce que nous n’avons pas observé sur les moquettes fines) ; auquel cas on peut lui préférer le mode éco, qui nécessite moins de jouer des biceps.
Sur les sols durs, notre préférence va à la brosse laser – désormais baptisée Optic Fluffy. Elle est plus fine, moins profonde, plus légère et donc plus agile et maniable pour se faufiler partout.
La brosse Optic Fluffy a été retravaillée et selon Dyson, elle dispose d’un laser deux fois plus puissant pour révéler encore plus de poussière invisible. N’ayant pas le V15 Detect sous la main, nous n’avons pas eu l’occasion de faire la comparaison. Mais la version précédente s’était déjà révélée très convaincante. Déjà sur notre carrelage blanc, on distingue facilement la moindre poussière ou les poils d’animaux. Sur notre parquet gris c’est encore plus flagrant. Nous avons même pu passer l’aspirateur dans des pièces sans fenêtre, sans y allumer la lumière (par exemple la salle de bain ou les toilettes) – c’est sans doute là que c’est le plus bluffant. On prend réellement conscience des saletés qui s’accumulent très rapidement sur les sols et on aurait tendance à ne plus jamais s’arrêter de passer l’aspirateur. Comme nous le remarquions déjà lors du test du V15, cette brosse avait eu tendance à nous rendre maniaque – pas mieux ici. On se rend compte de la vitesse à laquelle la poussière ou les poils d’animaux « reviennent » et s’accumulent.
Le compteur de particules gagne en pertinence
Comme son prédécesseur, le Gen5 Detect dispose toujours d’un compteur de particules. Nous reprochions à celui du V15 d’être présenté de manière trop « scientifique », pas forcément compréhensible pour le grand public. De plus, nous regrettions aussi qu’en mode auto avec la brosse dépourvue de laser, l’utilisateur ne dispose d’aucun repère pour savoir si son sol était propre ou sale.
C’est désormais réglé grâce à la nouvelle présentation du compteur de particules. En effet, l’écran n’affiche plus un cumul des particules aspirées, mais un comptage de ce qui est aspiré en temps réel. Chaque utilisateur peut d’ailleurs choisir le niveau de lecture qui l’intéresse. On peut se contenter de vérifier si le sol est encore sale ou si des poussières sont encore aspirées, auquel cas le diagramme affiche des bâtons plus ou moins longs. En mode auto, les bâtons sont même accompagnés d’un code couleur (ils restent blancs dans les autres modes) : des barres bleues pour un important volume de déchets aspiré, blanches pour un volume moyen et vertes pour une faible quantité.
Quant aux utilisateurs qui souhaitent aller plus dans le détail, les déchets aspirés sont toujours classés par tailles, depuis les microscopiques allergènes invisibles à l’œil nu jusqu’aux particules de la taille de grains de sucre. En fin de séance, l’interface affiche un résumé des particules aspirées.
Concernant ces fameuses particules, notez que Dyson a amélioré l’efficacité de filtration de son Gen5 Detect. Les précédents modèles rejetaient déjà dans la maison un air plus pur que celui qu’ils avaient aspiré. Grâce à la filtration muticyclonique dont Dyson a le secret et au filtre désormais HEPA, le fabricant assure que le Gen5 Detect retient des particules encore plus fines, de 0,1 micron vs 0,3 micron. Réalisant nos prises en main à la maison sans équipement de laboratoire, nous n’avons pas pu tester ce point. En revanche, nous avons noté que le V15 Detect+ vendu sur le site de Dyson dispose des mêmes caractéristiques (filtre HEPA et filtration des particules jusqu’à 0,1 micron).
Aussi puissant qu’un traîneau ?
Le Gen5 Detect revendique 262 airwatts contre 240 pour le V15 Detect, ce qui en fait le modèle le plus puissant de la gamme chez Dyson. Le but est de pouvoir totalement remplacer un aspirateur traîneau, en offrant autant de puissance.
Nous étions déjà très satisfaits des performances du V15, que ce soit sur les sols durs ou sur les tapis et moquettes. Quand nous passons du V11 (l’appareil que nous utilisons au quotidien) au Gen5, la différence se ressent ; les moutons et poils d’animaux sont aspirés plus facilement. Mais c’est surtout avec les petits accessoires que la différence est perceptible. Car pour le nettoyage des sols, les turbo-brosses contribuent à l’efficacité du nettoyage. Quand on se contente de la brosse plate pour l’ameublement par exemple ou tout simplement du tube pour accéder à des espaces étroits, les modèles d’ancienne génération (notamment notre V11) peuvent légèrement manquer de souffle. Le Gen5, lui, parvient à déloger plus facilement des poussières dissimulées dans de petits recoins ou loin sous des meubles. En ce qui concerne les petits accessoires, la mini turbo-brosse est la même que celle livrée avec le V15. Elle est d’une efficacité redoutable pour déloger les poils d’animaux sur les tissus comme les coussins, les canapés ou les draps ou encore pour nettoyer les matelas.
Le mode Auto, recommandé par Dyson, fonctionne très bien et s’avère réactif. On s’en rend compte lorsqu’on utilise la brosse Optic Fluffy avec son laser : dès qu’il aspire de plus importantes quantités de déchets, le Gen5 réagit presque immédiatement, on l’entend distinctement.
Un gain d’autonomie pas si flagrant
Rappelons que l’autonomie varie en fonction du mode, naturellement, mais aussi de l’accessoire utilisé. Alors que Dyson annonçait jusqu’à 60 minutes d’autonomie pour le V15 (nous avions pu le faire tenir bien plus longtemps lors de nos tests, notamment en mode éco avec la brosse Fluffy), pour le Gen5, le fabricant promet jusqu’à 70 minutes d’autonomie.
En réalité, on n’atteint cette autonomie que dans certaines conditions, à savoir : en mode éco et seulement avec certains accessoires : la brosse Optic Fluffy (environ 76 minutes) et la brossette intégrée (75 minutes environ). Avec la brosse Digital Toolbar, même en mode éco, l’autonomie s’approche plutôt de 60 minutes. Et en mode auto, cela dépend aussi de l’état des sols, mais que ce soit avec la brosse Optic Fluffy ou la brosse Digital Toolbar, sur des sols durs normalement sales, l’endurance tourne plutôt autour de 40 à 45 minutes. Enfin, sans surprise, le mode Boost fait largement fondre l’autonomie et a tendance à chauffer, ce qu’on sent dès les premières secondes d’utilisation, quel que soit l’accessoire. L’air qui s’échappe du filtre monte immédiatement en température.
Pas bête : lorsque la batterie est presque déchargée, le Gen5 avertit l’utilisateur (environ 5 minutes avant le déchargement total), en marquant de petits à-coups dans l’aspiration, comme s’il toussotait ; son écran devient alors orange et annonce que le temps de fonctionnement est limité. Il devient rouge pour annoncer la dernière minute d’aspiration. Le chargement de la batterie, lui, nécessite environ 4 heures.
Où l’acheter ?
Le Dyson Gen5 est disponible dans deux coloris dès aujourd’hui au prix de 999 euros.
Dyson Gen5 vs Dyson V15
Voici quelques photos du nouveau Dyson Gen5 comparé au Dyson V15.
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La gâchette avait déjà disparu sur le V12 Detect. Ce n’est pas entièrement nouveau.