Après nous avoir épaté il y a des années de ça avec Flashback et Fade to Black, Paul Cuisset revient sur le devant de la scène vidéoludique avec une nouvelle création. Avec son univers sombre, presque post-apocalyptique, AMY s’annonçait prometteur. Mettant en scène une certaine Lana, une tutrice pour enfant en difficulté, et la petite Amy, une enfant muette au regard inquiétant, le jeu nous met au défi de les faire survivre dans un endroit hostile, et de lutter contre une contagion ambiante. AMYcalement votre ?
Amy in horrorland
Si AMY se présentait comme un survival-horror glauque, son scénario n’a sans doute pas réellement su porter l’ambiance souhaitée. Sur les six chapitres que vous découvrirez, comptez en déjà deux où vous serez hésitants à vous lancer dans un couloir. Niveau sensations, on a déjà connu mieux. Bref, ceci étant dit (en guise d’happening !), attendons un peu avant de faire son procès à AMY. Dans le jeu, vous incarnez Lana, personnage sensé veiller sur Amy, une petite fille en proie à de vilains troubles psychologiques. Le pitch est posé, et vous voilà fin prêt à vous plonger dans l’univers angoissant du jeu. Afin de jouer dans de bonnes conditions, mettons nous d’accord : toutes vos lumières sont éteintes, et dehors, il fait déjà nuit. Vous serez ainsi paré à découvrir le monde dans lequel les développeurs du jeu vous ont propulsé, et beaucoup plus vulnérable aux quelques coups de pression attendus, pour ne pas dire espérés ! Malheureusement, ça ne sera que trop rarement le cas, et vous finirez vite par rallumer vos luminaires. Plutôt dommage, étant donné que les rares phases oppressantes du jeu sont franchement réussies. Malgré tout, on pourra pointer du doigt la redite nichée dans le thème principal de cette production : l’invasion de zombies et autres monstres dérivés d’un virus X ou Y est un thème qui a déjà été trop exploité dans beaucoup de jeux : Dead Island, Dead Rising, Resident Evil, et d’autres encore… Certains ont su faire évoluer ce genre. On pensait qu’AMY serait de ceux là, qu’il allait faire bouger un peu cette thématique redondante. Mais finalement, pas vraiment, pour ne pas dire pas du tout. En bref, on s’attendait à un peu plus d’innovation dans l’histoire, et un tout petit effort aurait rendu le jeu plus immersif et distrayant… Même si, comme je vous l’expliquerai quelques lignes plus bas, bien le taux de contagion prend une place primordiale gameplay d’AMY, on aurait aimé assister à plus de moments flippants grâce à un scénario plus varié.
Du côté de l’univers graphique, on sent clairement que les idées sont là. Comme nous sommes en 2035, on découvre des objets auxquels nous n’avons encore jamais eu affaire auparavant, mais qui ne sont pas totalement farfelus non plus. Ils donnent une vision d’un futur proche plutôt réaliste. Par exemple, Amy dessinera sur une feuille tactile transparente : une version futuriste de nos actuelles tablettes. Et puis, les éléments du décors sont bien trouvés, même si on les voit un peu trop souvent à mon goût… Si les lieux varient quelque peu, on alterne constamment entre obscurité, et un faible éclairage (Amy, lumière !). Un parti pris qui se défend, mais qui n’est pas assez approfondi (par exemple, l’éclairage aurait gagné à être plus fébrile pour rendre l’ambiance encore plus oppressante). Au niveau des finitions graphiques, on a plus l’impression d’être sur PS2 que sur PS3. Car les textures présentées demeurent assez mal travaillées et ne reflètent aucunement les capacités graphiques de la console de Sony. C’en devient d’ailleurs assez énervant d’être témoin de ce gâchis d’idées formidables, à cause de graphismes approximatifs. C’est en tout cas ce que vous vous direz lorsque vous tomberez sur des gros monstres qui vous feront hurler, non pas de peur, mais de rire, tant leur réalisation graphique s’éloigne de leur conception, qui semblait pourtant intéressante. Quant aux zombies… Et bien… Ce sont des zombies, rien de plus. Mais malgré un scénario aussi peu creusé et des graphismes houleux, AMY fait preuve d’une excellente bande son. On sent que ce travail a été complètement abouti, car les thèmes sonores réussissent à contrôler nos émotions : des violoncelles graves pour nous angoisser, et des tambours irréguliers qui nous font perdre notre sans-froid dans les moments de stress. Votre coeur aura tendance à suivre celui d’Amy, car lorsque vous tiendrez la fillette par la main, vous pourrez ressentir son pouls à travers les vibrations de la manette. De quoi nous oppresser encore plus dans les situations embarrassantes.
On fait Amy-Amy ?
Ah la maladie ! Les joies de la toux, de la fièvre enivrante, du teint pâle qui vous permet de mieux porter le blanc… Dans AMY, la tutrice en talons que vous incarnez est vulnérable aux virus qui traînent dans les couloirs. Afin de mieux vous rendre compte du taux de contagion ambiant, vous portez un voyant qui analyse l’environnement. Vert quand tout va bien, orange quand les choses commencent à se corser, et enfin rouge, vous obligeant à tenir Amy par la main. Car même si Lana (l’héroïne du jeu) ne présentera aucun signe d’affaiblissement, Amy est indispensable à sa tutrice pour l’aider à lutter contre le virus. Ainsi, votre écran commencera à se couvrir de sang quand vous serez amoché par un zombie. La petite Amy vous est d’un grand secours, il est ainsi important de la garder près de vous le plus souvent possible. J’entends par là que vous devrez la tenir par la main grâce à la touche R1. Mais elle vous servira également à ouvrir des portes, à récupérer des objets dans des salles qui ne vous sont pas accessibles (Amy passera dans un petit trou prévu à cet effet, et le tour sera joué). Elle pourra aussi rester à des endroits si vous lui demandez gentiment (ou pas). Enfin, le plus intéressant dans tout cela revient à lui faire apprendre des pouvoirs. La fillette s’instruira de certains dessins que vous trouverez peints sur les murs, qui lui permettront par exemple d’apprendre à créer une bulle d’insonorisation. Pour tout vous dire, les compétences d’Amy sont assez originales et bien pensées. L’idée des pouvoirs paraît étrange, mais rajoute une nouvelle dimension qui est appréciable par son innovation. Et si on avait déjà du protéger la fille du président dans le quatrième opus de la saga Resident Evil, protéger Amy s’avère en fait presque aussi compliqué puisqu’elle ne court pas aussi vite que vous, De la même façon, vous ne pourrez pas sprinter si vous lui tenez la main. Et, bien entendu, il sera indispensable de ne pas la laisser se faire attraper un zombie. Vous vous retrouverez ainsi dans des situations vraiment stressantes où il vous faudra garder votre sans-froid. Mais le gameplay n’est pas si évident que cela, voire même, il est incongru pour un survival horror. Car vous passerez la majeure partie du temps à utiliser les quatre gâchettes de votre manette. Inutile de vous cacher qu’on s’emmêle souvent les pinceaux entre les combinaisons pour pouvoir donner des coups de barre de fer, courir, sprinter, avec une réactivité proche de six sur dix (“Mince ! Amy est retenue par un zombie ! Mais tape-le enfin !!” Trop tard…). Mais on sent que les développeurs ont voulu offrir une nouvelle expérience de jeu, et même si le manque de peps est frustrant, on arrive à trouver une difficulté surmontable dans le gameplay. Pour les friands d’énigmes, j’ai peur de vous décevoir. Car vous ne vous retrouverez que quelques fois face à des codes à pirater qui vous demanderont de faire travailler vos petites cellules grises. Ce sont, d’ailleurs, les seules interactions avec l’environnement à travers les boutons à actionner, les dessins à découvrir, et les objets à ramasser.
Si AMY a respecté ses promesses au niveau survival, le côté horror est toutefois un peu trop délaissé. On s’attendait à plus d’oppression, à une ambiance plus agressive, et ce notamment grâce aux graphismes. Loupé ! Mais les phases de stress intenses sont là, et les challenges ne sont pas toujours évidents, surtout quand on veille sur une fillette muette… Du coup, la durée de vie du jeu s’équilibre avec la difficulté. On a seulement l’impression que le jeu n’est pas tout à fait abouti : beaucoup d’idées graphiques restent inexploitées, et c’est dommage. Enfin, la manière de jouer ne plaira sans doute pas aux gamers impatients. Et puis, remettons les choses dans leur contexte :il s’agit d’un jeu exclusif au PSN…
Le verdict ?
Amy in horrorland
Si AMY se présentait comme un survival-horror glauque, son scénario n’a sans doute pas réellement su porter l’ambiance souhaitée. Sur les six chapitres que vous découvrirez, comptez en déjà deux où vous serez hésitants à vous lancer dans un couloir. Niveau sensations, on a déjà connu mieux. Bref, ceci étant dit (en guise d’happening !), attendons un peu avant de faire son procès à AMY. Dans le jeu, vous incarnez Lana, personnage sensé veiller sur Amy, une petite fille en proie à de vilains troubles psychologiques. Le pitch est posé, et vous voilà fin prêt à vous plonger dans l’univers angoissant du jeu. Afin de jouer dans de bonnes conditions, mettons nous d’accord : toutes vos lumières sont éteintes, et dehors, il fait déjà nuit. Vous serez ainsi paré à découvrir le monde dans lequel les développeurs du jeu vous ont propulsé, et beaucoup plus vulnérable aux quelques coups de pression attendus, pour ne pas dire espérés ! Malheureusement, ça ne sera que trop rarement le cas, et vous finirez vite par rallumer vos luminaires. Plutôt dommage, étant donné que les rares phases oppressantes du jeu sont franchement réussies. Malgré tout, on pourra pointer du doigt la redite nichée dans le thème principal de cette production : l’invasion de zombies et autres monstres dérivés d’un virus X ou Y est un thème qui a déjà été trop exploité dans beaucoup de jeux : Dead Island, Dead Rising, Resident Evil, et d’autres encore… Certains ont su faire évoluer ce genre. On pensait qu’AMY serait de ceux là, qu’il allait faire bouger un peu cette thématique redondante. Mais finalement, pas vraiment, pour ne pas dire pas du tout. En bref, on s’attendait à un peu plus d’innovation dans l’histoire, et un tout petit effort aurait rendu le jeu plus immersif et distrayant… Même si, comme je vous l’expliquerai quelques lignes plus bas, bien le taux de contagion prend une place primordiale gameplay d’AMY, on aurait aimé assister à plus de moments flippants grâce à un scénario plus varié.
Du côté de l’univers graphique, on sent clairement que les idées sont là. Comme nous sommes en 2035, on découvre des objets auxquels nous n’avons encore jamais eu affaire auparavant, mais qui ne sont pas totalement farfelus non plus. Ils donnent une vision d’un futur proche plutôt réaliste. Par exemple, Amy dessinera sur une feuille tactile transparente : une version futuriste de nos actuelles tablettes. Et puis, les éléments du décors sont bien trouvés, même si on les voit un peu trop souvent à mon goût… Si les lieux varient quelque peu, on alterne constamment entre obscurité, et un faible éclairage (Amy, lumière !). Un parti pris qui se défend, mais qui n’est pas assez approfondi (par exemple, l’éclairage aurait gagné à être plus fébrile pour rendre l’ambiance encore plus oppressante). Au niveau des finitions graphiques, on a plus l’impression d’être sur PS2 que sur PS3. Car les textures présentées demeurent assez mal travaillées et ne reflètent aucunement les capacités graphiques de la console de Sony. C’en devient d’ailleurs assez énervant d’être témoin de ce gâchis d’idées formidables, à cause de graphismes approximatifs. C’est en tout cas ce que vous vous direz lorsque vous tomberez sur des gros monstres qui vous feront hurler, non pas de peur, mais de rire, tant leur réalisation graphique s’éloigne de leur conception, qui semblait pourtant intéressante. Quant aux zombies… Et bien… Ce sont des zombies, rien de plus. Mais malgré un scénario aussi peu creusé et des graphismes houleux, AMY fait preuve d’une excellente bande son. On sent que ce travail a été complètement abouti, car les thèmes sonores réussissent à contrôler nos émotions : des violoncelles graves pour nous angoisser, et des tambours irréguliers qui nous font perdre notre sans-froid dans les moments de stress. Votre coeur aura tendance à suivre celui d’Amy, car lorsque vous tiendrez la fillette par la main, vous pourrez ressentir son pouls à travers les vibrations de la manette. De quoi nous oppresser encore plus dans les situations embarrassantes.
On fait Amy-Amy ?
Ah la maladie ! Les joies de la toux, de la fièvre enivrante, du teint pâle qui vous permet de mieux porter le blanc… Dans AMY, la tutrice en talons que vous incarnez est vulnérable aux virus qui traînent dans les couloirs. Afin de mieux vous rendre compte du taux de contagion ambiant, vous portez un voyant qui analyse l’environnement. Vert quand tout va bien, orange quand les choses commencent à se corser, et enfin rouge, vous obligeant à tenir Amy par la main. Car même si Lana (l’héroïne du jeu) ne présentera aucun signe d’affaiblissement, Amy est indispensable à sa tutrice pour l’aider à lutter contre le virus. Ainsi, votre écran commencera à se couvrir de sang quand vous serez amoché par un zombie. La petite Amy vous est d’un grand secours, il est ainsi important de la garder près de vous le plus souvent possible. J’entends par là que vous devrez la tenir par la main grâce à la touche R1. Mais elle vous servira également à ouvrir des portes, à récupérer des objets dans des salles qui ne vous sont pas accessibles (Amy passera dans un petit trou prévu à cet effet, et le tour sera joué). Elle pourra aussi rester à des endroits si vous lui demandez gentiment (ou pas). Enfin, le plus intéressant dans tout cela revient à lui faire apprendre des pouvoirs. La fillette s’instruira de certains dessins que vous trouverez peints sur les murs, qui lui permettront par exemple d’apprendre à créer une bulle d’insonorisation. Pour tout vous dire, les compétences d’Amy sont assez originales et bien pensées. L’idée des pouvoirs paraît étrange, mais rajoute une nouvelle dimension qui est appréciable par son innovation. Et si on avait déjà du protéger la fille du président dans le quatrième opus de la saga Resident Evil, protéger Amy s’avère en fait presque aussi compliqué puisqu’elle ne court pas aussi vite que vous, De la même façon, vous ne pourrez pas sprinter si vous lui tenez la main. Et, bien entendu, il sera indispensable de ne pas la laisser se faire attraper un zombie. Vous vous retrouverez ainsi dans des situations vraiment stressantes où il vous faudra garder votre sans-froid. Mais le gameplay n’est pas si évident que cela, voire même, il est incongru pour un survival horror. Car vous passerez la majeure partie du temps à utiliser les quatre gâchettes de votre manette. Inutile de vous cacher qu’on s’emmêle souvent les pinceaux entre les combinaisons pour pouvoir donner des coups de barre de fer, courir, sprinter, avec une réactivité proche de six sur dix (“Mince ! Amy est retenue par un zombie ! Mais tape-le enfin !!” Trop tard…). Mais on sent que les développeurs ont voulu offrir une nouvelle expérience de jeu, et même si le manque de peps est frustrant, on arrive à trouver une difficulté surmontable dans le gameplay. Pour les friands d’énigmes, j’ai peur de vous décevoir. Car vous ne vous retrouverez que quelques fois face à des codes à pirater qui vous demanderont de faire travailler vos petites cellules grises. Ce sont, d’ailleurs, les seules interactions avec l’environnement à travers les boutons à actionner, les dessins à découvrir, et les objets à ramasser.
Si AMY a respecté ses promesses au niveau survival, le côté horror est toutefois un peu trop délaissé. On s’attendait à plus d’oppression, à une ambiance plus agressive, et ce notamment grâce aux graphismes. Loupé ! Mais les phases de stress intenses sont là, et les challenges ne sont pas toujours évidents, surtout quand on veille sur une fillette muette… Du coup, la durée de vie du jeu s’équilibre avec la difficulté. On a seulement l’impression que le jeu n’est pas tout à fait abouti : beaucoup d’idées graphiques restent inexploitées, et c’est dommage. Enfin, la manière de jouer ne plaira sans doute pas aux gamers impatients. Et puis, remettons les choses dans leur contexte :il s’agit d’un jeu exclusif au PSN…
Le verdict ?
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