Nous sommes en 1986, le film Aliens le retour réalisé par James Cameron vient de sortir et la hype sur la créature la plus terrifiante de l’espace est au plus haut. C’est alors qu’un petit studio de développement nommé Gearbox Software annonce son intention d’adapter la licence en jeu vidéo, déclaration qui restera sans suite durant des années.
En 2013, Randy Pitchford (le patron de Gearbox) découvre dans une cave du studio un disque poussiéreux sur lequel figure une mystérieuse inscription : ACM – Rejected. Lorsqu’il se décide à le glisser dans son PC, il ne se doute pas que le cauchemar ne fait que commencer…
Randy est d’abord surpris par les graphismes du jeu, clairement dépassés en 2013. Le constat est encore plus frappant lorsqu’on compare Aliens : Colonial Marines au récent Dead Space 3. Entre des effets de lumière franchement affreux, un aliasing monstre (de l’espace) et des effets de brillance qui donne à la chitine des Aliens l’aspect des chaussures cirées, Randy sent ses yeux fatiguer au bout de quelques minutes.
Il continue pourtant l’aventure, tout à sa joie enfantine de retrouver le vaisseau USS Sulaco de son adolescence et sa bande de sympathiques Marines. Ces derniers se montrent d’ailleurs très fidèles au film et bénéficient d’un arsenal impressionnant : fusil d’assaut, à impulsion, à pompe, jusqu’au fameux smartgun.
Là, le boss de Gearbox software constate avec amusement qu’ACM respecte les codes qui régissaient les premiers FPS : il peut porter toutes les armes du jeu simultanément, et leurs bruitages sont issus de l’œuvre originale.
La première rencontre avec les Aliens laisse tout de même Randy dubitatif : l’impression d’affronter des créatures arthritiques, au seul moyen d’un pistolet en mousse n’est pas des plus agréables. Qu’à cela ne tienne, il lui faut également affronter les mercenaires à la solde de la compagnie Weyland-Yutani. Randy parvient sans mal à contourner les barbouzes et les truffer de plomb. Le PDG de Gearbox ne peut s’empêcher de rire lorsqu’il voit une caisse de munitions s’échapper comme par magie d’un cadavre, et manque de s’étouffer quand il comprend qu’il lui faut pointer l’objet et appuyer sur la touche d’action pour s’en emparer.
Le cauchemar continue une fois son groupe de Marines arrivé sur une mystérieuse planète : les aller-retour fastidieux tout droit sortis d’une époque qu’il croyait révolue, le respawn des armes au même endroit avant chaque vagues d’ennemis et les environnements plus cloisonnés que la cave où il est en train de jouer le poussent finalement à bout. Il se met à tirer dans tous les sens en hurlant de frustration jusqu’au moment où, une poignée d’heures plus tard, le mot FIN apparaît devant lui.
Une fois revenu au menu principal, Randy retire son casque et se met à pleurer : pourquoi Aliens : Colonial marines n’est-il pas sorti vingt ans plus tôt pour s’imposer alors comme un étalon du genre ? Comment ses prédécesseurs ont-ils pu abandonner jeu si prometteur ? À travers ses larmes, il discerne une inscription qui clignote faiblement sur son écran : mode multijoueur.
Qui dit mode multijoueur, dit durée de vie étendue. Randy passe des heures entre le classique match à mort en équipe, l’extermination où il incarne un marine chargé de détruire des œufs Aliens, l’évasion où il tente d’échapper à un groupe de xénomorphes affamés et la survie où la frénésie du frag s’empare de lui encore et encore. Après avoir tenté en vain de s’en sortir dans la peau d’Aliens bien trop faible malgré le choix de classe dont ils disposent, Randy finit par se contenter de débloquer des armes supplémentaires pour ses Marines (condamnés à n’en choisir qu’une en multijoueur).
Alors qu’il élimine d’un coup de fusil à pompe un énième extra-terrestre, Randy sent un sourire inopiné éclairer son visage. Les fans ayant été déçus par Prometheus, il est peut-être possible de profiter de leur rancœur pour leur vendre cette production rétro. Qui sait, un partenariat avec la Fox pourrait même être envisageable…
Tout comme Randy, nous n’attendions rien d’Aliens : Colonial Marines. Retrouvé au fond d’un carton après six ans d’un développement qu’on imagine laborieux, il ne se distingue que par la fidélité de ses bruitages et son respect du film de Cameron. Et encore. On n’avait en effet jamais vu d’Aliens aussi faiblards depuis Aliens versus Predator, le film où ils sont transformés en articles de maroquinerie pour Predator en rut. C’est dire.
En 2013, Randy Pitchford (le patron de Gearbox) découvre dans une cave du studio un disque poussiéreux sur lequel figure une mystérieuse inscription : ACM – Rejected. Lorsqu’il se décide à le glisser dans son PC, il ne se doute pas que le cauchemar ne fait que commencer…
Randy est d’abord surpris par les graphismes du jeu, clairement dépassés en 2013. Le constat est encore plus frappant lorsqu’on compare Aliens : Colonial Marines au récent Dead Space 3. Entre des effets de lumière franchement affreux, un aliasing monstre (de l’espace) et des effets de brillance qui donne à la chitine des Aliens l’aspect des chaussures cirées, Randy sent ses yeux fatiguer au bout de quelques minutes.
Il continue pourtant l’aventure, tout à sa joie enfantine de retrouver le vaisseau USS Sulaco de son adolescence et sa bande de sympathiques Marines. Ces derniers se montrent d’ailleurs très fidèles au film et bénéficient d’un arsenal impressionnant : fusil d’assaut, à impulsion, à pompe, jusqu’au fameux smartgun.
Là, le boss de Gearbox software constate avec amusement qu’ACM respecte les codes qui régissaient les premiers FPS : il peut porter toutes les armes du jeu simultanément, et leurs bruitages sont issus de l’œuvre originale.
La première rencontre avec les Aliens laisse tout de même Randy dubitatif : l’impression d’affronter des créatures arthritiques, au seul moyen d’un pistolet en mousse n’est pas des plus agréables. Qu’à cela ne tienne, il lui faut également affronter les mercenaires à la solde de la compagnie Weyland-Yutani. Randy parvient sans mal à contourner les barbouzes et les truffer de plomb. Le PDG de Gearbox ne peut s’empêcher de rire lorsqu’il voit une caisse de munitions s’échapper comme par magie d’un cadavre, et manque de s’étouffer quand il comprend qu’il lui faut pointer l’objet et appuyer sur la touche d’action pour s’en emparer.
Le cauchemar continue une fois son groupe de Marines arrivé sur une mystérieuse planète : les aller-retour fastidieux tout droit sortis d’une époque qu’il croyait révolue, le respawn des armes au même endroit avant chaque vagues d’ennemis et les environnements plus cloisonnés que la cave où il est en train de jouer le poussent finalement à bout. Il se met à tirer dans tous les sens en hurlant de frustration jusqu’au moment où, une poignée d’heures plus tard, le mot FIN apparaît devant lui.
Une fois revenu au menu principal, Randy retire son casque et se met à pleurer : pourquoi Aliens : Colonial marines n’est-il pas sorti vingt ans plus tôt pour s’imposer alors comme un étalon du genre ? Comment ses prédécesseurs ont-ils pu abandonner jeu si prometteur ? À travers ses larmes, il discerne une inscription qui clignote faiblement sur son écran : mode multijoueur.
Qui dit mode multijoueur, dit durée de vie étendue. Randy passe des heures entre le classique match à mort en équipe, l’extermination où il incarne un marine chargé de détruire des œufs Aliens, l’évasion où il tente d’échapper à un groupe de xénomorphes affamés et la survie où la frénésie du frag s’empare de lui encore et encore. Après avoir tenté en vain de s’en sortir dans la peau d’Aliens bien trop faible malgré le choix de classe dont ils disposent, Randy finit par se contenter de débloquer des armes supplémentaires pour ses Marines (condamnés à n’en choisir qu’une en multijoueur).
Alors qu’il élimine d’un coup de fusil à pompe un énième extra-terrestre, Randy sent un sourire inopiné éclairer son visage. Les fans ayant été déçus par Prometheus, il est peut-être possible de profiter de leur rancœur pour leur vendre cette production rétro. Qui sait, un partenariat avec la Fox pourrait même être envisageable…
Tout comme Randy, nous n’attendions rien d’Aliens : Colonial Marines. Retrouvé au fond d’un carton après six ans d’un développement qu’on imagine laborieux, il ne se distingue que par la fidélité de ses bruitages et son respect du film de Cameron. Et encore. On n’avait en effet jamais vu d’Aliens aussi faiblards depuis Aliens versus Predator, le film où ils sont transformés en articles de maroquinerie pour Predator en rut. C’est dire.
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