James Bond fête cette année ses cinquante ans d’existence sur grand écran. Un anniversaire salué au cinéma par Skyfall, l’un des meilleurs films de la série, et sur nos consoles et PC par 007 Legends, un pot-pourri des aventures de l’espion anglais qui cherche à nous faire revivre ses plus grandes heures. La sortie de Skyfall sous forme de DLC gratuit ce lundi 12 novembre est l’occasion de revenir sur ce qui représente sans doute le plus bel échec de la franchise en terme d’adaptation.
L’idée était bonne : au lieu de se contenter d’une adaptation bête et méchante de Skyfall, Eurocom avait choisi de nous proposer plusieurs séquences issues d’anciens films, un par incarnation de 007. Si l’on retrouve Goldfinger, Au service secret de sa majesté, Permis de tuer, Moonraker et Meurs un autre jour, l’ensemble des cinématiques ne donne qu’un seul visage à l’agent, celui de Daniel Craig.
Il ne s’agit probablement là que d’une sombre affaire de droits, mais le « détail » est symptomatique d’une modernisation qui nous empêche de nous glisser dans la peau de l’agent secret. Comment se croire dans les années 60 lorsqu’on nous demande de pirater le réseau électrique de l’usine de Goldfinger à l’aide d’un téléphone portable ultra-moderne ?
Ces séquences interviennent le plus souvent à l’issue de phases d’infiltrations aussi mal conçues que difficiles : les gardes nous repèrent en effet bien trop facilement, notamment à cause de l’impossibilité de bouger les corps. Et au vu de la résistance qu’ils nous opposent une fois l’arme au poing, on a vite fait de sortir la mitraillette et de défourailler à tout va, l’IA se montrant particulièrement permissive.
On se retrouve donc à canarder les ennemis qui arrivent par vagues scriptées en se demandant s’il existe un autre lien avec James Bond que la musique, par ailleurs trop discrète, qui résonne à nos oreilles.
Si tout ceci se révèle d’un intérêt frisant le double zéro, on atteint véritablement des sommets lorsqu’on abat méticuleusement les hommes de Blofeld à l’aide de la mitrailleuse embarquée d’un hélicoptère, ou que l’on passe d’un film à l’autre via un lien scénaristique ridicule.
Chacune des aventures de James n’est en réalité qu’une succession de séquences répétitives : on tue deux-trois gardes discrètement, on se fait repérer, on élimine le reste d’entre eux en employant la manière forte et on scanne le bureau du grand méchant avant d’être découvert et de s’enfuir en tirant sur tout ce qui bouge.
Difficile de se souvenir qu’on joue un espion et pas un quelconque barbouze, d’autant plus que le scénario de chaque film n’est évoqué qu’au cours de séquences in-game incompréhensibles pour les joueurs n’ayant pas vu le film en question.
Alors oui, le titre dispose d’un mode multijoueur permettant à quatre amis de se retrouver sur quelques cartes en écran partagé afin de retrouver la folie des grands jours de Goldeneye. Si les options et les modes de jeu se montrent très nombreux, le manque de sensation des diverses armes et la relative mollesse des personnages peinent pourtant à convaincre, d’autant que Goldeneye Reloaded, développé par le même studio, bénéficie d’un multijoueur quasiment similaire et s’acquiert désormais pour une dizaine d’euros.
On ne voit donc pas ce qui pourrait pousser un fan de James Bond à subir ce 007 Legends, hormis un cadeau de Noël d’une tante mal conseillée. Le FPS se paie même le luxe d’être un mauvais jeu à la réalisation datée et aux modèles de personnages grossiers qui font peine à voir en 2012.
Si l’agent 007 vous a toujours fasciné, payez-vous plutôt une séance de cinéma pour aller voir Skyfall : pour quelques euros, vous aurez droit à une vraie célébration de l’espion britannique.
L’idée était bonne : au lieu de se contenter d’une adaptation bête et méchante de Skyfall, Eurocom avait choisi de nous proposer plusieurs séquences issues d’anciens films, un par incarnation de 007. Si l’on retrouve Goldfinger, Au service secret de sa majesté, Permis de tuer, Moonraker et Meurs un autre jour, l’ensemble des cinématiques ne donne qu’un seul visage à l’agent, celui de Daniel Craig.
Il ne s’agit probablement là que d’une sombre affaire de droits, mais le « détail » est symptomatique d’une modernisation qui nous empêche de nous glisser dans la peau de l’agent secret. Comment se croire dans les années 60 lorsqu’on nous demande de pirater le réseau électrique de l’usine de Goldfinger à l’aide d’un téléphone portable ultra-moderne ?
Ces séquences interviennent le plus souvent à l’issue de phases d’infiltrations aussi mal conçues que difficiles : les gardes nous repèrent en effet bien trop facilement, notamment à cause de l’impossibilité de bouger les corps. Et au vu de la résistance qu’ils nous opposent une fois l’arme au poing, on a vite fait de sortir la mitraillette et de défourailler à tout va, l’IA se montrant particulièrement permissive.
On se retrouve donc à canarder les ennemis qui arrivent par vagues scriptées en se demandant s’il existe un autre lien avec James Bond que la musique, par ailleurs trop discrète, qui résonne à nos oreilles.
Si tout ceci se révèle d’un intérêt frisant le double zéro, on atteint véritablement des sommets lorsqu’on abat méticuleusement les hommes de Blofeld à l’aide de la mitrailleuse embarquée d’un hélicoptère, ou que l’on passe d’un film à l’autre via un lien scénaristique ridicule.
Chacune des aventures de James n’est en réalité qu’une succession de séquences répétitives : on tue deux-trois gardes discrètement, on se fait repérer, on élimine le reste d’entre eux en employant la manière forte et on scanne le bureau du grand méchant avant d’être découvert et de s’enfuir en tirant sur tout ce qui bouge.
Difficile de se souvenir qu’on joue un espion et pas un quelconque barbouze, d’autant plus que le scénario de chaque film n’est évoqué qu’au cours de séquences in-game incompréhensibles pour les joueurs n’ayant pas vu le film en question.
Alors oui, le titre dispose d’un mode multijoueur permettant à quatre amis de se retrouver sur quelques cartes en écran partagé afin de retrouver la folie des grands jours de Goldeneye. Si les options et les modes de jeu se montrent très nombreux, le manque de sensation des diverses armes et la relative mollesse des personnages peinent pourtant à convaincre, d’autant que Goldeneye Reloaded, développé par le même studio, bénéficie d’un multijoueur quasiment similaire et s’acquiert désormais pour une dizaine d’euros.
On ne voit donc pas ce qui pourrait pousser un fan de James Bond à subir ce 007 Legends, hormis un cadeau de Noël d’une tante mal conseillée. Le FPS se paie même le luxe d’être un mauvais jeu à la réalisation datée et aux modèles de personnages grossiers qui font peine à voir en 2012.
Si l’agent 007 vous a toujours fasciné, payez-vous plutôt une séance de cinéma pour aller voir Skyfall : pour quelques euros, vous aurez droit à une vraie célébration de l’espion britannique.
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