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[Test] Star Wars Squadrons : en pilote automatique

Très terre-à-terre avec les jeux Star Wars depuis sa reprise de la licence, Electronic Arts reprend enfin le chemin des étoiles avec Star Wars Squadrons. Premier vrai jeu de dogfight interstellaire dans cet univers depuis plus de 15 ans, il arrive donc en sauveur, mais n’est peut-être pas totalement animé par la Force.

Il est confié à Star Wars Squadrons une mission complexe dont il n’est pas du tout responsable : passer après des séries emblématiques comme les X-Wing et Tie-Fighter de LucasArts et les Rogue Leader/Squadron de Factor 5. Disparues depuis la fin des années 90, début des années 2000, ces dernières avaient laissé les amateurs en larmes, désireux de pouvoir une nouvelle fois balancer du laser dans le vide spatial. Autant briser ce suspense haletant, le dernier jeu de Motive Studios n’est pas le successeur de ces gloires d’antan, mais un nouveau chapitre qui rogne sur le solo pour s’installer en multi. Et ce malgré la présence d’un mode Histoire plus touffu que prévu. Vous proposant de suivre le destin à la fois d’un pilote de la Nouvelle République et d’un combattant de l’ancien Empire, le jeu se déroule dans le contexte de la première trilogie et revient sur certains événements mentionnés – ou non – dans les films. Chaque mission est donc l’occasion d’avoir un point de vue différent, d’autant que les personnages principaux sont davantage dans une zone morale grise que simplement de gentils et méchants soldats.

S’étalant sur plusieurs heures, cette partie scénarisée réserve des moments à même de contenter n’importe quelle personne qui a rêvé une fois dans sa vie de piloter ces vaisseaux mythiques. En ce sens, Star Wars Squadrons tient sa promesse et parvient à donner ce que l’on attendait de lui, à la fois exigeant et spectaculaire, fidèle et jouissif. En revanche, ce constat dépend clairement des missions. Si certaines s’avèrent construites avec un sens aigu de la narration et regorgent d’instants de bravoure, une partie quasi tout aussi grande ne propose pas grand chose de plus qu’un affrontement lambda entre deux factions. Autant dire que le jeu est loin d’être de la trempe d’un Ace Combat au milieu des étoiles. Pourtant, grâce à son atmosphère et à son sound-design particulièrement réussi, il sait immerger malgré ses défaillances de construction et s’avère surtout être un excellent tutorial pour le maniement des vaisseaux et leur utilisation en multijoueur.

Ce n’est pas du Luke

Centre de ce Star Wars Squadrons, le côté multi est composée de deux types de modes : un simili death-match en 5 contre 5 agrémenté de vaisseaux dirigés par l’I.A. dont il n’y a pas grand chose à dire tant il est classique, et – pièce maîtresse – les Batailles de Flottes. Dans ce contexte, tout se passe encore une fois sur la base de combats en cinq versus cinq, mais le but est désormais de gérer la protection de son vaisseau mère puis d’aller attaquer l’équivalent adverse. Et ce, à tour de rôle en fonction de l’efficacité de son escadron. Moins vous vous montrez compétent dans l’une ou l’autre des phases et moins le temps qui vous est alloué est important. De quoi faire naître une pression bienvenue, d’autant que ces batailles sont ce qui se rapproche le plus des mythiques affrontements des films de la licence, ou – du moins – de ce que chacun a un jour imaginé.

Le gros plus initié par Motive Studios est la présence de vaisseaux rattachés à une sorte de “job”. Comme dans Overwatch par exemple, ils disposent tous d’un rôle défini, de soutien à DPS en passant par le petit véhicule agile harcelant l’ennemi : il est alors impératif de fonctionner en bonne entente pour espérer l’emporter. La notion d’escadron prend donc tout son sens et, après quelques parties en ligne, devient fondamentale dans le plaisir pris. Malheureusement, il est encore parfois difficile de trouver des parties rapides et motiver quatre personnes autour de soi n’est pas non plus des plus aisé. Mais le plus gros écueil rencontré par Star Wars Squadrons reste son manque de contenu. Deux modes de jeu en multijoueur et un nombre de cartes différentes un peu triste limitent le renouvellement et risquelasser rapidement les joueurs. Situation qui ne devrait pas être réglée, étant donné que Electronic Arts a clairement communiqué sur le fait que ce Squadrons n’était pas un jeu-service et qu’aucun DLC n’était prévu. Il faudra de fait attendre une suite – pas encore annoncée ni prévue – pour espérer bénéficier d’ajouts.

Chewie mais non

L’autre souci de ce Star Wars tient dans son concept même. Le jeu est en effet pensé pour une expérience optimale en VR et il est évident que la version sans casque n’est pas optimisée. Notamment en ce qui concerne la répartition des commandes, où la caméra libre se déclenche d’une pression sur le stick droit, retirant alors toute possibilité de contrôler le vaisseau tant que cette vue est activée. Problématique pour vérifier la position des autres pilotes en plein dogfight, qui plus est dans certaines cartes où la visibilité est réduite par des “nuages” de gaz ou des astéroïdes. Un ensemble de problèmes dont la portée n’est pas immense, mais qui, par petites touches de frustration, nuisent à une expérience pourtant très immersive. Au fond, Star Wars Squadrons fait tout ce que l’on peut attendre de lui, comme un bon élève sans réelle vision. Un peu comme une bonne partie de la licence de Disney ces dernières années. Et pourtant, perdurent de vrais beaux moments, des combats accrochés au sein d’environnements particulièrement respectueux de l’œuvre. Pour cela, pour ce roller-coaster fantasmé dans un X-Wing ou un Tie Fighter, le jeu de Motive Studios est un pas dans le bon sens qui mérite le coup d’œil.

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Notre avis

Malgré un contenu un peu chiche, Star Wars Squadrons réalise une belle performance, réussissant à retranscrire de façon fidèle l'intensité des combats spatiaux de la saga intersidérale. Disposant d’un solo manquant de corps mais plutôt bien construit, avec quelques missions intenses, il pèche davantage dans sa dimension multijoueur. Non que ses modes soient mal conçus, bien au contraire, mais ces derniers manquent de variété et de contenu. Au risque de voir les joueurs déserter ce coin de l’espace dans les semaines, voire mois qui viennent. Dommage, tant le jeu se montre honnête et respectueux de l’univers Star Wars.
Note : 7  /  10

Les plus

  • La qualité du sound-design
  • L’intensité des combats
  • Plutôt propre visuellement
  • Le fonctionnement par “jobs”
  • Certaines missions du solo
  • Le feeling du pilotage

Les moins

  • Manque cruel de contenu
  • Le mappage des touches sur console
  • Peu de vaisseaux différents
  • Accès aux parties multi long
4 commentaires
  1. Manque cruel de contenu.

    C’est normal ils font tous ça depuis longtemps maintenant, t’achètes ton jeu en kit.

    T’as une pluie de DLC, puis un season pass, puis la version gold, puis la imperial, puis enfin la version gold ultimate.

  2. “Le jeu est en effet pensé pour une expérience optimale en VR et il est évident que la version sans casque n’est pas optimisée.”

    C’est l’inverse en fait. La VR pour ce jeu est atroce, sauf pour le PSVR, mais car il utilise du 60fps (avec une repro pour aller jusque 120). Le rendu du jeu est bloqué a 60FPS, donc la VR, faut oublier.

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