Une installation simplissime
L’installation du Roborock S6 MaxV est on ne peut plus simple. Il est livré avec un filtre de rechange (lavable à l’eau), un réservoir d’eau amovible sur lequel se clipse un support avec serpillère et un tapis en plastique transparent à coller au sol. Ce dernier accessoire se place sous la base de chargement ; il évite que la lingette humide repose sur le sol durant de longues heures, lorsque le robot est sur sa base – une bonne idée pour éviter d’abîmer un parquet par exemple.
Le S6 MaxV est bien entendu connecté. Une fois l’application téléchargée, quelques manipulations tout à fait classiques permettent de le connecter au réseau Wi-Fi, sachant que l’application guide l’utilisateur à chaque étape.
La base de chargement est assez compacte, donc discrète. Quant à l’esthétique du robot, elle est sobre. Il peut donc rester visible dans une chambre ou même dans le séjour.
Il faut également préciser que le nouveau robot de Roborock « parle » et qu’il est même assez bavard. Il « explique » quasiment chaque manipulation à laquelle on procède. La langue ainsi que le niveau sonore peuvent être réglés au sein de l’application (dans les paramètres, au chapitre « voix et volume ») jusqu’à le rendre inaudible. Il s’agit d’une voix féminine assez agréable, qui ne donne pas une impression « robotique ». Certaines indications ne servent que de retour d’information : par exemple, le robot confirme vocalement qu’il démarre le nettoyage ou qu’il a terminé sa mission. D’autres s’avèrent bien utiles, servant de rappel. Par exemple, il confirme que le bac à poussière est correctement remis en place, conseille de vérifier si la serpillère est bien installée quand on insère le réservoir d’eau ou recommande de vérifier si ce réservoir est correctement rempli quand on enclenche le mode lavage.
Une aspiration efficace, mais un petit collecteur de poussière
Roborock assure que le S6 MaxV est le plus puissant de ses robots. Il est certain que l’aspiration est efficace. D’ailleurs, on apprécie de pouvoir régler son intensité au sein de l’application, selon 5 niveaux : une aspiration moyenne (dite « équilibrée »), turbo et puissance maximale – des réglages auxquels s’ajoutent un mode délicat et un mode silencieux.
L’appareil propose encore un mode moquette, qui peut être activé dans les paramètres. Il permet au robot de détecter un tapis ou de la moquette pour passer automatiquement à la puissance d’aspiration maximum. Nous avons pu vérifier sa capacité de reconnaissance sur notre tapis de salle de bains, même si le S6 MaxV avait tendance à le replier plutôt qu’à grimper totalement sur ce petit tapis trop léger. Toutefois, il n’y est jamais resté coincé.
Disposant uniquement de sols durs, lors de nos différents tests, nous avons principalement utilisé le mode turbo ainsi que le mode équilibré, ce dernier étant largement suffisant malgré la présence de deux chats à la maison. Nous avons d’ailleurs pu apprécier la discrétion du S6 MaxV, y compris en mode turbo. Quant au mode silencieux, il tient ses promesses, ce qui est un véritable atout lorsqu’on souhaite lancer un nettoyage en étant présent.
Notre seul regret concerne le collecteur de poussières. Logé sous le capot, celui-ci se déloge et se vide facilement. Toutefois, sa contenance de seulement 460 ml montre rapidement ses limites. En présence d’animaux domestiques, il aura tôt fait d’être bourré de poils et il faudra bien penser à le vider après chaque cycle. Plus ennuyeux : son ouverture est positionnée sur la partie inférieure, qui est inclinée. Si on ne pense pas à le retourner le temps d’aller jusqu’à la poubelle, on sème ce qu’on vient de récolter à la façon du Petit Poucet.
D’ailleurs, nous aurions également apprécié que ce robot bourré de fonctionnalités soit en mesure de le notifier lorsque son collecteur est plein.
Un séduisant mode serpillère
En plus de sa fonction d’aspiration, le S6 MaxV dispose d’une fonction serpillère. Notez qu’il est possible de lancer une aspiration sans lavage de sol (en enlevant le réservoir d’eau ou en désactivant ce mode dans l’application), mais pas l’inverse ; même à puissance minimale, le robot aspire forcément.
Il ne s’agit pas d’un lavage des sols à proprement parler, dans la mesure où le réservoir n’accueille que de l’eau pure sans détergent et la serpillère procède à un nettoyage humide, mais sans frotter. Cependant, cette fonction suffit à entretenir le sol propre entre les passages de « vraie serpillère ». Par exemple, elle élimine très bien les petites taches d’eau qui peuvent apparaître sur certains carrelages ou quelques traces de semelles mouillées dans une entrée.
De plus, il est possible de régler la quantité d’eau dispensée (selon trois niveaux). Cela est bien pratique pour adapter le nettoyage au type de sol : par exemple, nous avons préféré un niveau d’eau moyen pour notre parquet flottant, mais privilégié une quantité d’eau plus importante sur notre carrelage de cuisine, une pièce que nous avons tendance à salir plus rapidement.
Pour utiliser cette fonction, il suffit de clipser le réservoir d’eau à l’avant du robot puis de glisser le support de serpillère dessous. Cette dernière s’en détache aisément pour être lavée. Nous aurions d’ailleurs bien aimé que Roborock en fournisse une seconde de rechange.
Si l’installation du bac est enfantine, en revanche, son remplissage l’est un peu moins. Ce réservoir ne dispose en effet que d’une petite ouverture circulaire. De plus, pour le remplir sous le robinet il faut le pencher, faute de quoi il déborde avant que l’eau ne s’y répartisse.
En ce qui concerne cette fonction, dommage que le S6 MaxV n’avertisse pas l’utilisateur lorsque le réservoir d’eau est vide.
Une navigation véritablement intelligente
En matière d’intelligence de navigation, le Roborock S6 MaxV tient quasiment toutes ses promesses. Cela s’exprime à plusieurs niveaux. D’abord, la cartographie qu’il livre dans l’application est précise. Sur le terrain, le robot est capable de couvrir absolument toute la surface qui lui est confiée avec soin et rapidement. Si on le souhaite, on peut le faire passer deux fois, voire trois fois dans la même pièce pour s’assurer qu’elle est impeccable. Par ailleurs, le S6 MaxV visualise très bien l’emplacement des pièces et des objets, s’approchant des meubles en douceur sans jamais les cogner violemment. La précision de son système de navigation nous a particulièrement impressionnés lorsqu’il s’est attaqué au nettoyage du sol sous notre table ronde en contournant ses pieds ainsi que ceux de quatre chaises, sans ralentir, sans hésiter et sans délaisser de zones.
De plus, il ne reste jamais bloqué sur un obstacle et retrouve très bien sa base de chargement – le tout sans « faire de bêtises » (comme faire tomber une lampe ou traîner un appareil électrique derrière lui).
Nous avons pu remarquer que son télémètre laser était particulièrement sensible. Par exemple, le robot s’est abstenu de passer sous notre canapé, alors qu’il en avait la place et sachant que la plupart des aspirateurs robots s’y glissent sans crainte.
De même, il suffit d’un rideau qui descend un peu plus bas pour qu’il ne s’aventure pas trop près de la fenêtre ou d’une veste négligemment jetée sur un dossier de chaise dont la manche tombe près du sol pour qu’il n’y passe pas.
Hormis sous les meubles, dans la plupart des cas, sa longue brossette en caoutchouc comble toutefois ces hésitations.
Et quid de la reconnaissance des objets ?
Le Roborock S6 MaxV étant le premier modèle de la marque à embarquer une double caméra frontale qui lui permet de reconnaître les objets, nous étions spécialement curieux de mettre à l’épreuve cette fonction, sans lui faire de cadeaux.
Dès que nous avons mis sur son passage des objets qu’il était capable de reconnaître, il les a identifiés, signalés dans l’application par de petites icônes et même photographiés (les photos réelles peuvent être désactivées si on le désire). Il les a d’ailleurs contournés sans encombre. Que nous ayons placé des tongs, des bottines ou des baskets, il a toujours été en mesure de reconnaître des chaussures. De même, il a su identifier des câbles électriques et multiprises. Nous lui pardonnerons sa seule erreur d’interprétation, qui a consisté à prendre un gant de boxe pour une chaussure.
Quant à notre pèse-personne, qu’il devrait pourtant identifier comme le promet le communiqué de presse, il n’en a eu cure. Non seulement il ne l’a pas identifiée, mais il est même carrément monté dessus. Une expérience qui a eu le mérite de prouver que le S6 MaxV est plutôt du genre tout-terrain. Il est parvenu à s’y hisser et n’est pas resté coincé à cheval dessus – c’est rassurant pour les seuils de porte un peu surélevés.
En revanche, nous avons aussi placé sur son chemin des objets qu’il n’a pas su reconnaître, parmi lesquels une trousse de maquillage et plus surprenant, les gamelles de nos chats. Il les a bien contournées. En revanche, il ne nous les a pas signalées et n’en a pas pris de photo. Le fait qu’il sache composer avec ces obstacles est tout à fait rassurant. Cela confirme qu’il est capable de se débrouiller dans un environnement domestique. Mais il est dommage qu’il ne prenne pas de photos des objets inconnus, ce qu’il est pourtant supposé faire depuis la dernière mise à jour. Car il est amusant de savoir qu’il a vu et évité une chaussure dans l’entrée, mais à la longue cela devient un peu gadget. Il serait plus intéressant de comprendre systématiquement quel objet le gêne pour nettoyer correctement une pièce.
Application complète, presque exhaustive
Le S6 MaxV arbore quelques boutons qui permettent de lancer un nettoyage et d’accéder aux fonctions de base, mais on exploite évidemment tout le potentiel d’un tel robot en le connectant.
L’application sobrement baptisée Roborock est très complète. On y trouve des indications comme le niveau de charge de la batterie, le statut du robot et surtout une précieuse cartographie du logement. Les possibilités de personnalisation offertes sont très nombreuses : nettoyer une seule pièce, une seule zone ou la totalité du logement, régler l’intensité d’aspiration et la quantité d’eau du mode lavage, choisir l’ordre de nettoyage des pièces, affecter un mode à chacune des pièces, évidemment programmer le robot dans le détail (jours, horaires, pièces, modes), lancer un nettoyage localisé, définir une zone interdite ou redéfinir le découpage des pièces.
En effet, un seul passage suffit au robot pour établir une carte complète du logement. Il propose alors un découpage des pièces assez logique et pertinent, chaque pièce étant identifiée par une couleur. Il est possible de fusionner deux pièces ou de les redécouper pour que la cartographie corresponde parfaitement aux espaces de vie ou aux besoins en matière de nettoyage. Dommage que l’application ne propose pas de nommer ces pièces, ce qui permettrait de se repérer encore plus facilement.
De plus, il est possible d’agrandir cette carte en zoomant, mais pas de la faire pivoter. Cela pourrait être fort pratique pour les personnes qui ont un sens de l’orientation approximatif. Nous avouons avoir tourné notre téléphone dans tous les sens pour identifier correctement chacune des pièces de notre appartement afin de les redécouper.
Pour finir, l’application fournit de précieuses indications concernant l’entretien : état du filtre, des brosses (latérale et principale) et des capteurs. Roborock évalue même combien d’heures le robot peut encore fonctionner avant un nettoyage de ces éléments. D’ailleurs, l’entretien est plutôt facile. La brosse centrale se déloge facilement. Quant à la brosse latérale, elle est vissée, mais étant en caoutchouc, elle n’accroche pas spécialement les cheveux ou poils d’animaux.
Où l’acheter ?
Le Roborock S6 MaxV est disponible en France en exclusivité chez Boulanger au prix de 649 euros et prochainement sur le site de Roborock.
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