Actuellement, l’aspirateur eau et poussière Midea X8 est vendu aux alentours de 350/400 euros. Mais il s’affichait à un prix initial de presque 700 euros, ce qui en ferait un modèle très haut de gamme. C’est en effet bien plus cher qu’un concurrent comme le Roborock Dyad Pro, par exemple.
Lorsqu’on regarde sa fiche technique, même si elle semble relativement flatteuse (capteur de poussière intelligent, mode automatique, fonction d’auto-nettoyage de la brosse), rien ne semble toutefois justifier un tel tarif. Notre prise en main ne le justifie pas plus, car il présente un certain nombre de défauts plus ou moins gênants.
Une présentation soignée
De prime abord, sa présentation est assez soignée. L’appareil est en outre livré avec une panoplie d’accessoires assez complète : une bouteille de détergent de 450 ml, un filtre de rechange, un rouleau de nettoyage supplémentaire, une brosse pour nettoyer le collecteur et un support pour les accessoires qui s’accroche sur le socle, à droite ou à gauche et qui s’avère d’ailleurs assez pratique.
Le X8 dispose d’un châssis noir fumé et blanc mat, constitué de plastiques qui dégagent une impression de qualité. L’appareil n’est pas particulièrement lourd (il pèse environ 5 kg). Son poids est surtout assez bien équilibré lorsqu’on l’utilise. La brosse, qui ne dispose que d’un rouleau, est plus fine que celle de certains concurrents. L’avant profilé, plus fin que l’arrière, lui permet même de se faufiler dans certains espaces bas ou étroits.
Une expérience mitigée à l’usage
Première déconvenue : le réservoir d’eau propre, assez petit (il contient seulement 700 ml quand celui du Dyad Pro contient 900 ml), n’est pas très pratique à remplir. Dépourvu de poignée, il dispose d’un bouchon rond à visser et son ouverture est assez petite. De plus, quand on le remplit au niveau max, il a tendance à déborder. Et si on le sort de l’appareil alors qu’il n’est pas vide, il fuit.
L’eau propre permettra de tenir beaucoup moins longtemps que la batterie (l’autonomie annoncée s’élevant à 35 minutes). En mode automatique, nous avons pu sans problème nettoyer la totalité de notre appartement (environ 70 m2), en utilisant environ 80% de la batterie, mais nous avons dû remplir le réservoir d’eau plusieurs fois. Quant au détergent fourni, seulement deux petits bouchons dilués dans un réservoir plein suffisent. Celui-ci promet d’éliminer les bactéries (à hauteur de 99,9%) et ne dégage presque pas d’odeur.
Plus ennuyeux, la brosse a tendance à relâcher de l’eau lorsqu’on met l’appareil en pause, en position de parking. Il « recrache » d’ailleurs de l’eau sale si on n’a pas pris la peine de nettoyer le rouleau.
En outre, pendant le lavage, le débit d’eau est irrégulier, surtout quand on passe sur un seuil de porte par exemple ; le X8 a alors tendance à cracher un peu d’eau et à laisser de petites flaques derrière lui. Cela n’a laissé aucune trace sur nos sols mais gare aux revêtements les plus fragiles. La brosse retient quant à elle les poussières, cheveux et poils d’animaux qui s’y accumulent rapidement et que le X8 peut parfois relarguer sur les sols pendant la séance de ménage.
Enfin, une remarque concernant la position de parking. La mise en pause ne se déclenche pas immédiatement, ce qui est assez perturbant, et ensuite cette phase est brève. Au-delà d’une minute, le X8 bascule en veille. Il faut alors le redémarrer, ce qui nous a fait pester plusieurs fois.
Beaucoup d’entretien (fastidieux) à prévoir
La fonction d’auto-nettoyage de la brosse nous a également déçu. Elle se déclenche de manière assez inhabituelle, en appuyant sur une pédale placée à l’avant du socle. Elle élimine bien les poussières les plus fines ainsi que les salissures. En revanche, les poils d’animaux et cheveux s’agglutinent en paquets et restent bloqués au niveau de la brosse, du peigne de nettoyage et du capot de la brosse – et ce même lorsqu’on en aspire peu. Le capot s’ouvre par le dessus, mais pour déloger ces paquets mouillés, il faut le plus souvent sortir le rouleau, ce qui n’est pas bien agréable.
La vidange et le nettoyage du collecteur d’eau sale n’est jamais une étape sympa dans l’utilisation des aspirateurs wet and dry. Dans le cas du X8, les fameux déchets qui se regroupent en paquet peuvent rester bloqués à l’entrée du collecteur et pendre lorsqu’on l’enlève ; là encore, il faut y mettre les mains. Il nous est également arrivé d’en retrouver à la sortie de la brosse, à la base du collecteur. Cet élément étant dépourvu de filtre, au moment de la vidange, il faut filtrer les déchets épais soi-même à l’aide d’une sorte de pelle accrochée derrière le collecteur. Le bac étant plein de recoins, il est nécessaire de le rincer plusieurs fois et d’utiliser la brossette fournie pour déloger certains déchets mouillés.
Enfin, le X8 ne comporte que deux modes : le mode auto et le mode rapide (qui sert à une aspiration sèche ou à aspirer des liquides). Nous avons donc utilisé le mode auto, qui ajuste la puissance d’aspiration en fonction de la quantité de poussière détectée. Ce mode ne nous a pas franchement convaincu. Si on entend en effet la puissance augmenter, cela semblerait presque aléatoire. Il y a des moments où le X8 déclenche la puissance max alors qu’on n’aspire rien et d’autres où on aspire un gros mouton et rien ne se passe. Et quand le mode automatique fonctionne à bon escient, il y a un délai entre l’aspiration et la réaction.
Quant au lavage des sols, l’élimination des taches tenaces promise par Midea n’est pas tout à fait au rendez-vous. Sur notre carrelage et notre parquet, le résultat est correct pour éliminer des traces du quotidien peu difficiles mais pas plus. Même pour déloger quelques banales traces d’éclaboussures sur notre carrelage blanc de cuisine, nous avons parfois dû repasser plusieurs fois.
Autre remarque plus anecdotique : les deux petites roulettes placées à l’arrière de la tête d’aspiration ont tendance à faire un peu de bruit lorsqu’on fait des mouvements de va-et-vient sur les sols durs. Du moins sur notre carrelage et notre parquet humides, elles avaient tendance à grincer et couiner constamment.
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