Le 2 décembre prochain, les fans de survival horror et de space opera seront ravis d’accueillir un petit nouveau dans la famille. The Callisto Protocol, un titre d’aventure qui s’est montré plusieurs fois au cours de l’année, promet de vous flanquer la peur de votre vie en vous transportant dans une prison spatiale située sur Callisto, une des lunes de Jupiter. La particularité de ce jeu, c’est qu’il a été créé par Glen Schofield, que les amateurs de Dead Space connaissent bien.
En effet, le développeur est à l’origine de la franchise horrifique, qu’il a conçue avec Visceral Games il y a des années de cela. Désormais, c’est au sein de Striking Distance Studios que Glen Schofield entend terrifier ses joueurs. Le Journal du Geek a eu l’honneur de pouvoir tester le jeu et d’interviewer ses développeurs. Voici donc notre avis sur The Callisto Protocol en avant-première.
Une cellule d’isolement bien agencée
Lors de la session de preview, nous avons eu accès à un niveau nommé “Habitat”, situé en milieu de jeu. Notez bien que les lignes suivantes pourraient contenir des spoilers concernant l’histoire, le level design ou encore les personnages du jeu. The Callisto Protocol vous emmène au cœur d’une prison, théâtre d’événements inquiétants puisqu’un étrange phénomène transforme les détenus en monstres effroyables.
Ce pénitencier, c’est le point de départ d’une histoire horrifique telle qu’elle a été imaginée par Glen Schofield. Le développeur nous apprend que ce lieu est la clé de voute du titre censé nous faire ressentir pleinement l’isolement du personnage principal. Un sentiment bien soutenu par le level design et la narration qui enferment complètement le joueur dans son aventure.
Les niveaux de The Callisto Protocol arborent une allure très linéaire, dirigés par l’histoire du jeu la majorité du temps. L’exploration est donc peu présente mais souvent récompensée si vous vous y attardez. Ce choix de level design, le studio le pense nécessaire pour que le joueur face l’expérience du jeu telle que les développeurs l’ont imaginée. Ils précisent d’ailleurs “ne pas vouloir guider le joueur, mais le pousser à avancer“. Une décision que l’on ne peut qu’approuver tant elle se révèle efficace pour nous immerger complètement dans l’aventure.
Un effroi surhumain
Une aventure qui ne fous fait pas de cadeau dans le domaine de l’horreur. Les équipes de Striking Distance Studio décrivent leur propre jeu comme étant un produit “artisanal” issu de “l’ingénierie de l’horreur”, dont un des principaux rouages est définitivement représenté par les personnages du titre. The Callisto Protocol nous présente des créatures basées sur des humains génétiquement modifiées, pour plus de proximité avec le joueur.
En effet, Glen Schofield aime à croire qu’il n’existe “rien de plus effrayant qu’un humain dérangé“, et on ne peut être plus d’accord quand on voit le travail accompli sur le jeu. Nous n’en dévoilerons pas davantage sur le character design des antagonistes, mais on finira par dire que chaque créature possède des caractéristiques et des finitions propres, qui donnent du caractère à chaque ennemi et qui leur confère le pouvoir de vous effrayer de plusieurs manières.
Mais les adversaires déformés ne sont pas les seuls humains présents dans The Callisto Protocol. Jacob, le héros, est lui aussi une victime de la prison Black Iron, mais d’une manière qui nous fait davantage ressentir de l’empathie pour lui. Les développeurs nous dévoilent d’ailleurs que si Jacob a une visière transparente, c’est avant tout pour humaniser le personnage et ainsi nous faire ressentir sa peur plus efficacement. Un choix que l’on respecte mais qui ne colle pas vraiment avec la personnalité du personnage, pas très loquace et difficilement aimable, du moins avec le peu d’expérience qu’on en a eu.
De la peur nouvelle génération
Mais alors, avec tout ceci, une question se pose. The Callisto Protocol est-il un clone de Dead Space ? Bien que les deux jeux partagent des racines communes, et sont définitivement fais du même bois, cette nouvelle entrée dans le monde des jeux d’horreur dans l’espace a le potentiel d’une petite révolution, notamment au niveau du gameplay. En effet, les développeurs ont redistribué le système de combat afin que les techniques au corps à corps et l’utilisation des armes soit très équilibré.
Le système est globalement ingénieux et privilégie tous les styles. On s’est très souvent retrouvé à conjuguer le combat à distance et le combat rapproché, par nécessité (munitions limitées) mais aussi par stratégie (force de l’adversaire, position, vitesse, nombre). Sauf qu’en pratique, les animations du combat au corps à corps sont tellement lentes qu’une fois commencées, il est plutôt compliqué de passer à distance. On préfèrera donc plutôt l’inverse.
Les développeurs nous confient que leur expérience sur Dead Space leur a beaucoup appris et a visiblement influencé la direction artistique de The Callisto Protocol. Malgré tout, le jeu nous transporte dans une modernité inédite, avec un regard neuf sur l’horreur et la manière dont elle doit être transmise aux joueurs. Cela passe notamment par tous les sens possibles, de l’audio, au toucher en passant par le visuel.
C’est d’ailleurs un jeu qui se vit avec la nouvelle génération : le ray tracing, les retours haptiques, ainsi que les performances de la PS5 nous ont permis de nous immerger extrêmement rapidement, et ce encore mieux que certains jeux propriétaires PlayStation dont le développement est censé intégrer au mieux la DualSense. C’est également le cas grâce à l‘audio 3D qui joue un rôle crucial, presque plus important que le visuel, dans la sensation de peur qui nous guette à chaque fin de couloir.
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