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Preview Star Wars Outlaws : on a beaucoup de choses à dire

Nous avons joué à Star Wars Outlaws pendant 4 heures. Le jeu a-t-il vraiment la possibilité d’être le GOTY ?

2024 a été riche en bons jeux, mais il en reste pas mal à découvrir. Ubisoft compte bien dominer la seconde moitié de l’année avec deux sorties importantes. Juste avant Assassin’s Creed Shadows, les joueurs pourront mettre la main sur Star Wars Outlaws, un jeu inédit issue de la franchise créée par George Lucas. Il s’agit du premier à sortir depuis la fin du contrat d’exclusivité entre EA et LucasFilm Games. Il n’a donc pas vocation à suivre la saga Star Wars Jedi, mais plutôt à ajouter sa propre marque dans l’univers intergalactique le plus célèbre au monde.

Star Wars Outlaws se concentre donc sur l’histoire de Kay Vess, une voleuse des rues qui souhaite se construire une nouvelle vie à l’aide de ses compétences illégales. Chronologiquement, l’histoire se situe entre les films L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi. Ubisoft se sert de cet héritage pour parler aux fans de toujours, mais aussi attirer n’importe quel amateur d’aventure avec le premier personnage jouable qui ne maitrise pas la force. Nous avons pu jouer 4 heures au titre, et il y a beaucoup de choses à dire. Avons-nous été conquis ? La réponse dans cette preview de Star Wars Outlaws.

Une histoire aux petits oignons

Lors de notre session de jeu, nous avons pu explorer deux environnements différents, au cours de 4 missions principales. Notre personnage a besoin de travail pour cumuler les crédits et démarrer une nouvelle vie. Très vite, on comprend que l’on va devoir se plier aux règles de la rue pour tenter d’en sortir.

Les différents mondes sont le terrain de jeu de plusieurs factions concurrentes. Ici nous avons vu les Crimson Dawn, les Hutt et les Pykes. Comme tout jeu d’aventure, vous devrez prendre part à une quête pour recevoir vos récompenses. Voler un artefact, saboter un appareil, récolter des informations ; ce sont autant d’actions qui vont vous garantir un paiement à la fin de la mission. La subtilité avec Star Wars Outlaws est que le système de réputation prend une énorme place au sein de la narration. Vous devez à tout moment choisir la manière dont vous allez aborder vos objectifs puisqu’elle impactera de manière positive ou négative la vision que chaque groupe a de vous.

Star Wars Outlaws Preview (5)
© Ubisoft

Contrairement à ce qu’on pouvait avoir dans Assassin’s Creed Odyssey avec la guerre du Péloponnèse, les choix que vous faites auront un réel impact sur le déroulement de chaque mission, plus que sur la narration en elle-même. Suivant vos affinités, des lieux vous sont accessibles/restreints, des magasins vous proposent des promotions et vous serez plus ou moins surveillé. Il n’y a pas d’avantage à être l’ennemi d’une faction, mais il y en a beaucoup lorsque l’une d’entre elle vous fait entièrement confiance, au détriment des autres évidemment.

Ce qu’on peut noter en 4 heures est que l’agencement de la narration est excellent. Même en cours de mission, vous pouvez changer de bord et revoir toute votre stratégie de collaboration. Le plus intéressant est qu’aucun choix n’est forcé ou même guidé. Le joueur a une totale liberté autant sur les décisions qu’il prend que sur la manière (physique) d’aborder ses objectifs. On regrette simplement le manque de charisme de Kay qui a tendance à s’effacer face au reste de l’univers du jeu. Le personnage est évidemment versatile par nature, mais même lorsqu’elle fait un choix, elle ne transpire pas ses convictions.

Star Wars Outlaws Preview (4)
© Ubisoft

Discrétion à deux

Star Wars Outlaws est un monde ouvert qui a beaucoup à offrir. Ubisoft réussi à ne pas avoir de linéarité, malgré des missions principales et des missions annexes. Même sur le plan du level design, on ne se sent étriqué ou guidé à aucun moment lors des phases de gameplay… parfois au détriment de la compréhension. Il nous est arrivé de nous sentir complètement perdus face à une zone vaste dans laquelle finalement peu de chemins vous amèneront à la victoire. Mais encore faut-il les voir, ce qui n’est pas toujours chose aisée.

Nix, notre petit compagnon à poil, nous est très utile – indispensable en fait – tout au long de notre aventure. À la manière d’un BD-1 dans les jeux d’EA, il est possible d’envoyer Nix effectuer des tâches pour nous, comme saboter des alarmes, distraire un ennemi ou encore scanner les environs. Il peut même se soustraire à des activités que l’on peut effectuer nous même, et n’est pas restreint à son lot de petites tâches exclusives. D’un point de vue stratégique, cela nous permet d’avoir une perspective supplémentaire sur la gestion des affrontements.

Star Wars Outlaws Preview (3)
© Ubisoft

La méthode discrète est souvent mise en avant, mais si vous vous sentez l’âme d’un guerrier, libre à vous de foncer dans le tas. Le gunplay est plutôt agréable en main, et on sent une réelle implication de l’aide à la visée. Cela s’ajoute aux munitions illimitées, ce qui nous prouve que l’accent est moins mis sur les combats que sur l’immersion narrative.

Une balade en vaisseau ?

Outre les déplacements à pieds, Kay dispose de plusieurs moyens de mobilité. Sur la terre ferme, on peut prendre notre speeder, qui est indispensable pour traverser les étendues désertiques. En main, il dégage une bonne maniabilité. Dans l’espace, on peut également piloter un vaisseau spatial. La comparaison avec Starfield étant inévitable, on rassurera tout de suite les joueurs. La proposition d’Ubisoft est bien plus aboutie et plus plaisante en termes de sensations.

Star Wars Outlaws Preview (1)
© Ubisoft

La vitesse est toujours bien retranscrite et il y a peu de choses à gérer au niveau des performances de l’engin. Le côté simulateur est donc moins présent, mais en faveur de véritables séquences de jeu auxquelles on prend part avec joie et facilité. Vous n’aurez pas le mal des transports avec Star Wars Outlaws, plusieurs outils sont mis en place pour assurer un gameplay fluide, avec un repositionnement automatique du vaisseau dans l’axe, ou encore une aide à la visée bien amenée.

Le seul point commun avec Starfield est certainement la longueur des cinématiques au décollage et à l’atterrissage. Les conditions de la preview ne nous ont pas permis d’apprécier la possible vitesse de chargement du jeu, on ne peut donc pas vous prédire une rapidité d’exécution le jour J.

Une galaxie comme si on y était

Star Wars Outlaws Preview (6)
© Ubisoft

Côté environnement, nous avons pu en découvrir seulement deux. Les trois premières missions se sont déroulées sur la planète Toshara. On y retrouve des lieux plutôt arides et désertiques, ponctués par une zone urbaine très animée. La cantina est un endroit pour sociabiliser, trouver du travail et comprendre ce qui fait vivre la ville. Ubisoft ne déroge pas à sa réputation concernant l’immersion, et on se retrouve vite entourés de dialogues en langues étrangères, et plus globalement d’une ambiance sonore propre à chaque région.

Cette vie se retrouve beaucoup moins dans les zones à moins forte population, ce qui est plutôt dommage. On comprend que l’idée du monde ouvert sert aussi aux séquences de pilotage, mais il se doit également d’être cohérent et intéressant sur son ensemble plutôt que sur des localisations précises.

La seconde planète que nous ayons exploré est Kijimi, un environnement beaucoup plus froid et neigeux, qui possède une identité visuelle bien particulière. Au niveau des graphismes, il n’y a pas de quoi être déçus pour le moment, surtout pour ce qui est de la fidélité au lore de Star Wars. Les villes sont belles et Ubisoft réussit à transposer l’immersion caractéristique et historique d’Assassin’s Creed dans un univers complètement imaginaire de science-fiction.

Star Wars Outlaws Preview (2)
© Ubisoft

Nos interrogations pour la suite

Une preview de 4 heures ne suffit pas à évaluer correctement un monde aussi dense que celui de Star Wars Outlaws. Le défi pour Ubisoft va être de transporter les fans dans une narration aussi prenante que celle des films, puisque le jeu se veut canon chronologiquement parlant. Visuellement, le titre devra respecter certains codes, qui semblent être présents pour la plupart mais dont nous n’avons pas apprécié l’étendu.

À la fin de cette session, on émet également des réserves quant à l’attrait même du jeu, en dehors de son univers Star Wars. On attend de Kay qu’elle soit une vraie héroïne charismatique et entreprenante, mais aussi que son monde soit vivant, qu’il nous émerveille sur la durée. Côté sensations en tout cas, on ne demande qu’à y retourner.

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3 commentaires
  1. Alors vraiment pas d’accord avec vous, c’est un bon gros navet. Aucune innovation, missions nulles, tu sais jamais ce que tu dois vraiment faire, le monde ouvert est plutôt un monde fermé, aucune interraction, c’est d’un plat !!! Je vais définitivement arrêter d’écouter les critiques car au final je me fais toujours avoir, et j’achète ce genre de jeux nuls !

  2. Bon, après quelques heures de plus, je me dois de corriger un peu le commentaire. Les missions avec le vaisseau ne sont pas si mal et les missions (quand on est pas bloqué dans un mission qui bug comme toujours avec Ubisoft) s’améliorent en avançant dans le jeu. Globalement c’est une belle aventure, mais sérieusement les interactions du personnages avec l’environnement est une catastrophe. C’est honteux pour Ubisoft d’être aussi nul sur ce jeu. la navigation dans l’espace est aussi complétement à revoir, les missions buguées aussi

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