Ubisoft a eu une fin d’année chargée en sorties après quelques mois difficiles. Si à la rentrée nous avons pu découvrir Assassin’s Creed Mirage, et juste avant Noël le fameux titre Avatar : Frontiers of Pandora, le début d’année 2024 n’est pas en reste. Les joueurs pourront bientôt mettre la main sur Prince of Persia : The Lost Crown, un jeu qui arrive en grande pompe malgré les premières critiques à son égard lors de son annonce.
La franchise fait effectivement peau neuve avec un héros moderne, des dessins cartoonesques et une histoire inédite nous propulsant au Mont Qaaf. Sargon a le devoir de sauver le prince perse alors que celui-ci se fait enlever pour des raisons obscures. Lors de notre preview, nous avons pu découvrir l’introduction du jeu, qui dure plus ou moins 3 heures. L’attente en vaut-elle la chandelle ? La réponse dans ce premier avis sur Prince of Persia : The Lost Crown.
Conditions de la preview :
- En distanciel sur PC
- Manette Xbox
- Durée : 3 heures 30 minutes
Une vraie renaissance…
D’entrée de jeu, Prince of Persia : The Lost Crown possède quelques cordes à son arc. Nous avons le choix entre trois niveaux de difficulté, ce qui est assez rare dans un metroidvania. Il s’agit d’une fonctionnalité qui fait toujours du bien aux potentiels joueurs qui peuvent se sentir impressionnés par une difficulté unique et souvent peu accessible. Prince of Persia : The Lost Crown s’ouvre donc logiquement à un nouveau public, tout en respectant et honorant sa première base de fans.
De ce qu’on a pu en voir, les ressorts scénaristiques ne sont pas très surprenants. On se retrouve malgré tout happés par le mystère qui réside au Mont Qaaf, ainsi que par l’intrigue autour des sables du temps. The Lost Crown reprend le charme des narrations à la Hades avec des dialogues en bande dessinée appréciables aussi bien à l’œil qu’à l’oreille. Le jeu est doublé en farsi pour encore plus d’immersion (on reconnait bien là Ubisoft). On lui regrette cependant la qualité visuelle des cinématiques plus classiques, surtout en ce qui concerne le traitement graphique des personnages.
Le côté cartoon ne suit pas dans toutes les situations et on fait parfois face à un jeu qui semble tout droit sorti des années 2010 au mieux. On espère un travail sur les textures et les contours des cinématiques d’ici la sortie, ou au moins une vraie prise de position au niveau de la direction artistique qui a tendance à se perdre.
… qui respecte les traditions
L’excellent point est que les mécaniques de jeu à elles seules suffisent à nous garder en haleine. Prince of Persia : The Lost Crown réunit tous les bons ingrédients, au moins pour ce début de partie, pour attirer un large panel de joueurs. Comme metroidvania, il excelle dans le jongle entre exploration et action. C’est ainsi que seulement 20 minutes nous séparent du premier boss, alors que nous apprenons encore les rudiments du titre.
Une fois sur le terrain, une panoplie de fonctionnalités qui permettent de s’améliorer au combat, notamment des amulettes ou encore des montées en niveau pour vos armes, s’offre à nous. Mais le plus clair du temps, c’est une question de timing qui régit les affrontements. De ce côté là, The Lost Crown ne réinvente rien, mais manie à sa façon les notions d’attaques légères, spéciales, des esquives et des parades. Il faut ainsi réussir à alterner les super coups et les coups de chance pour réussir à vaincre ses ennemis.
Dans les phases plus exploratrices, les défis sont aussi présents. Comme dans n’importe quel metroidvania, il existe des points de sauvegarde disséminés dans le monde. Ils vous permettent de régénérer votre santé, mais aussi d’accéder à vos points de compétences et affectation d’amulettes. S’il n’est absolument pas surprenant d’observer la réapparition des ennemis vaincus à chaque sauvegarde, il l’est beaucoup plus de constater que cette action ne se limite pas à cette seule mécanique.
Même si vous ne passez pas par ces points, il est possible de voir réapparaitre certains de vos adversaires légers. On ne saurait dire pour l’instant s’il s’agit d’une fonctionnalité normale ou inhabituelle avec le contexte de la preview, mais ce n’est dans tous les cas pas aussi punitif qu’il n’y parait. Cela permet de challenger même ceux qui ont une bonne gestion de leurs ressources lors des phases d’exploration plus longues.
Une première expérience folle (parfois littéralement)
Nous avons été agréablement surpris par le level design qui est suffisamment bien construit pour entretenir l’enthousiasme tout au long du jeu. L’exploration est permise, même encouragée, et la carte se dévoile de manière aussi cryptique qu’on l’aurait souhaité. Le jeu dispose même de quelques ajouts intelligents qui aideront les plus novices à se repérer. C’est le cas des balises avec photo qui vous permettent de prendre une capture imagée d’un endroit inaccessible, de le situer sur votre carte afin d’y revenir plus tard lorsque la compétence requise sera en votre possession.
On s’accorde à dire que certaines zones semblent plus vides qu’utiles, mais celles-ci ne sont pas nombreuses. Le jeu offre plusieurs environnements bien distincts et ceux que nous avons visités ne sont pas nombreux. Mais le jeu sait tenir ses joueurs en haleine avec plusieurs obstacles environnementaux et des énigmes dignes de quelques minutes de réflexion et de plusieurs essais pour certains. Le niveau reste modéré, comme toute l’expérience du jeu qui peut se résumer à un agile équilibre.
D’après les dernières informations reçues, l’aventure dure entre 20 et 25 heures, ce qui est plutôt raisonnable pour ce type de jeu. Les musiques sont incroyablement stimulantes lors des phases actives, et agréables à écouter lors des moments de contemplation ou d’écoute des cinématiques. Tout l’environnement musical est un véritable atout pour ce renouveau à la fois traditionnel et moderne. Reste à voir si ces premières heures pleines de promesses se concrétisent à la sortie du jeu le 18 janvier prochain.
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