Si l’année 2022 est déjà presque terminée, 2023 se prépare déjà depuis un petit moment, et c’est le cas notamment du côté de Square Enix. Son prochain gros jeu d’aventure, nommé Forspoken, s’est déjà montré plusieurs fois en amont de sa sortie le 24 janvier prochain. Il était présent à la Paris Games Week au début du mois de novembre, et une démo jouable est disponible sur PS5 depuis quelques jours maintenant.
De notre côté, nous avons pu prendre part à une session de preview de près de 3 heures, grâce à laquelle nous avons pu nous faire un premier avis sur le jeu. Voici donc ce que nous pensons de Forspoken après cette première prise en main. Attention, cet article pourrait contenir des spoilers sur l’aventure entre le chapitre 2 et le chapitre 5.
Une épopée magique (trop ?) équilibrée
Forspoken, c’est avant tout un jeu d’aventure, et ces quelques heures passées sur le titre nous le confirment bel et bien. Cette nouvelle franchise a de quoi attirer les fans de récits épiques autant que les adeptes des mondes ouverts. Pour rappel, dans Forspoken vous incarnez Frey Holland, une jeune new-yorkaise qui se retrouve soudainement propulsée dans un monde magique inconnu, avec peu d’espoir de retourner à sa vie d’avant.
Aidée d’un bracelet magique, elle va devoir apprendre à connaitre ce monde parallèle rempli de magie dans lequel elle a atterri afin de comprendre comment s’en sortir. Mais rien n’arrive pas hasard, et son rôle à jouer est peut-être bien plus important que ce qu’elle pensait. Athia vous ouvre donc grand ses portes, pour le meilleur comme pour le pire.
Sans surprise, l’exploration et l’action sont au cœur du gameplay de Forspoken. Comme dans tout titre en monde ouvert, vous devrez remplir des objectifs, partir à la recherche d’objets et utiliser la force de vos poings pour vous imposer et mener à bien votre aventure. Pour ce faire, vous disposez d’une grande map à découvrir au fur et à mesure, et ce avec la plus grande des libertés.
Nous n’avons pas pu tout explorer, mais une chose est sûre, il s’agit d’une expérience très équilibrée. L’exploration est encouragée et récompensée, les points d’intérêts sont d’une grande diversité, et les phases de combats sont là où on les attend. Le système est balancé de sorte à favoriser aussi bien l’attaque que la défense, avec très peu de possibilités en termes de coups. Un gameplay original qui ne plaira sûrement pas aux aficionados de combats, mais qui ravira la très grande majorité du public visé.
Aux quatre coins du monde, vous pouvez également tomber sur des détours, petites quêtes annexes qui ont le mérite de diversifier votre aventure, et lui donner un peu de dimension. Certaines prennent par exemple la forme de dungeon crawlers, complètement facultatifs et vous apportant quelques ressources rares supplémentaires.
Une narration qui fonctionne du tonnerre
Vous l’aurez compris, le gameplay de Forspoken n’a rien de particulièrement transcendant, bien qu’il soit dans l’ensemble extrêmement efficace. C’est plutôt sur sa narration que le jeu va se démarquer à nos yeux, avec un duo de personnages porté sur l’humour et la bonne humeur. En plus de notre héroïne Frey, on a le plaisir d’être accompagné par Krav, le fameux bracelet magique.
Il s’avère que celui-ci est doué de parole, et peut nous guider tout au long de nos (més)aventures. Dès les premiers instants, une alchimie palpable se crée entre les personnages, qui deviennent d’entrée de jeu très attachants l’un comme l’autre. Leurs caractères opposés donne naissance à des dialogues savamment écrits, et sur lesquels le studio a fourni un travail considérable.
Square Enix joue également du décalage qu’il y a entre la modernité de notre monde, condensée dans la forte personnalité urbaine de Frey, et le côté fantastique d’Athia pour concevoir un récit percutant. La recette fonctionne, et renforce l’emphase sur la narration, aussi au travers des cinématiques, nombreuses dans le jeu.
Cela peut constituer un point noir pour certains, mais l’aventure principale est tout de même assez dirigiste. Les cinématiques ont tendance à se déclencher toutes seules dès lors que vous approchez de votre objectif, ce qui peut être un désagrément si cela n’était pas votre but. Malgré tout, on apprécie cette immersion qui nous a parfois été plus que profitable.
Square Enix s’améliore-t-il sur la technique ?
Nos précédentes expériences nous ont prouvé que si le gameplay et la narration sont au rendez-vous, le succès d’un jeu ne l’est pas forcément. La technique compte pour beaucoup dans notre appréciation d’un titre, et Square Enix a parfois tendance à laisser passer certaines choses rédhibitoires (coucou Marvel’s Guardians of the Galaxy). Fort heureusement, Forspoken est une réussite sur bien des plans.
Visuellement, le jeu est une ode aux œuvres d’heroic fantasy, et certains éléments nous rappellent même la série Amazon La Roue du Temps. Son ambiance est plutôt sombre, mais est chamboulée par l’aura lumineuse de Frey. Un contraste qui se ressent dans les jeux de lumière, les costumes ou encore les couleurs associées au personnages du monde ouvert. Tout n’est pas parfait au niveau du photoréalisme, surtout dans les détails, mais on apprécie largement les efforts fournis pour nous représenter un univers dynamique et immersif.
Certains éléments très anecdotiques, dont nous n’allons pas parler plus avant, sont visuellement impressionnants. Les seuls manquement du studio se situent au niveau des textures, qui brillent trop souvent par leur absence, et au niveau de la densité du monde ouvert qui nous laisse à certains endroits une grande impression de vide.
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