Cette année s’annonce chargée pour les fans de jeux de rôle. Après l’excellent The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom qui va nous occuper des semaines durant, c’est au tour de Square Enix de rentrer dans la danse. En 2023, la licence culte du studio s’apprête à effectuer un sacré tournant : de quoi voler la vedette à Nintendo ?
Cela fait maintenant 36 ans que Final Fantasy s’impose sur une multitude de supports et domine largement le genre des JRPG. En Europe, la licence fait son entrée avec Final Fantasy VII sur PlayStation, avant une republication des épisodes précédents dans les années qui ont suivi.
Si les jeux japonais ont mis du temps à s’installer durablement en occident, ils sont aujourd’hui tout aussi populaires que les blockbusters de chez nous. Ainsi, l’arrivée prochaine de Final Fantasy XVI promet déjà d’être un événement. Afin d’avoir un avant-goût de ce titre qui s’annonce massif, nous avons pu jouer à une version test spécifiquement préparée pour les médias. Le contenu que nous avons observé pourrait donc différer de la version finale, mais cette introduction à l’univers s’est prouvée largement positive.
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Rapidité et fluidité
Pour cette première approche, nous avons fait le choix de découvrir le titre en mode Performance afin de juger de son optimisation sur la console next-gen de Sony. En effet, les équipes de développement revendiquaient il y a peu que ce travail conséquent n’aurait pu être possible dans le cadre d’une sortie multiplateforme. Final Fantasy XVI doit donc faire ses preuves afin de justifier cette privation d’une partie de la communauté.
Alors que les sorties catastrophiques s’enchaînent sur PC, qu’en est-il de cette exclusivité PS5 ? Après seulement quelques séquences et combats, il n’en aura pas fallu plus pour comprendre la véritable puissance de la console. Bien que le jeu perde en résolution avec le mode performance, les changements visuels sont quasi invisibles mais le gain en fluidité est surprenant.
Le titre atteint facilement les 60 images par seconde dans la plupart des zones, tandis que les scènes les plus demandeuses en puissance (notamment les combats et les villes avec de nombreux PNJ) arrivent à maintenir un cap d’environ 50 FPS à vue de nez. La console n’affichant pas le chiffre exact, nous ne pouvons nous permettre que de simples estimations. Cependant, jamais les changements de framerate ne nous ont paru gênants.
Le plus flagrant reste bien évidemment les affrontements entre Primordiaux. Ces scènes à mi-chemin entre combat et cinématique arrivent à offrir un rendu digne d’un film façon Godzilla, tout en maintenant des performances des plus satisfaisantes. Même constat pour les combats classiques qui font de cette fluidité un véritable atout afin de forger un système des plus parfaits.
Le meilleur de l’action
Peu à peu, Square Enix entame la transition de sa franchise culte, en passant d’un format tour par tour vers la modernité d’un action RPG. Le gameplay classique est désormais réservé à des licences tierces, comme la série des Octopath Traveler. Ce changement pleinement assumé à partir de Final Fantasy XV a pourtant eu du mal à convaincre les joueurs.
Dans cet épisode sorti en 2016, les affrontements sont loin d’être maîtrisés à la perfection. Ils perdent leur grandeur habituelle et laissent place à un spectacle tantôt dynamique, tantôt ennuyeux. Cela n’a pas empêché le studio de retenter l’expérience avec Final Fantasy VII Remake. C’est ainsi que Square Enix trouve enfin une recette plus agréable pour donner un nouveau rythme aux combats de la licence. Cette réinvention du titre culte a fait l’unanimité, et les efforts de cette expérimentation réussie se ressentent jusque dans Final Fantasy XVI.
Afin de donner une meilleure idée du gameplay en seulement quelques mots, nous pouvons dire que les sensations manettes en main paraissent être un savant mélange entre FF7 Remake et Kingdom Hearts. La diversité de mouvements et de compétences rappelle presque les pirouettes acrobatiques de Sora, tandis que l’impact des attaques et leur physique gardent cet ADN Final Fantasy perfectionné avec les dernières aventures de Cloud. Les mouvements du nouveau protagoniste, Clive, offrent un sentiment de légèreté parfaitement équilibré, loin de la drôle d’apesanteur reprochée à FFXV et les derniers KH.
L’arbre de compétences permet de débloquer de nouvelles techniques pour une montée en puissance significative, contrairement aux points de statistiques habituels. Finalement, même les affrontements les plus simples arrivent à contenir l’essence épique de la franchise. Cela permet donc à FFXVI de briller dans l’ensemble de ses séquences, et non pas uniquement au cours des combats de Primordiaux. Il faudra toutefois attendre la version finale pour juger de ce sentiment sur l’ensemble de l’aventure. Celui-ci pourrait bien s’estomper après de nombreuses heures de jeu s’il ne se réinvente pas un minimum au fil du scénario.
Un monde médiéval sans demi-mesure
L’univers de Final Fantasy XVI s’annonce grandiose et pourrait bien sublimer un gameplay qui promet déjà d’être excellent. Pour la première fois de son histoire, la licence franchit le cap du dernier palier PEGI. Après de nombreux épisodes dans la catégorie 16 ou 12, le petit dernier rejoint le club des titres conseillés aux joueurs de plus de 18 ans. Ce saut est loin d’être anodin et s’exprime directement dans les thématiques abordées par le scénario.
Les mondes de la licence ont toujours puisé dans des univers futuristes et médiévaux pour porter des messages forts : les risques environnementaux, les tensions politiques ou encore les ravages de la guerre. Avec FFXVI, le studio semble marquer un nouveau précédent en termes de narration. Les avancées technologiques permettent de donner vie à des récits toujours plus réalistes et profonds. Loin de la magie presque guillerette de certains épisodes, ce nouveau chapitre reprend les éléments cultes de la franchise dans un habillage plus adulte qui n’est pas sans rappeler celui d’un certain Game of Thrones.
De ce que nous avons pu voir, le monde médiéval de Valisthea s’annonce sombre et sans pitié. Alors que les grandes maisons du continent se battent pour les forces des Cristaux-Mères protecteurs, plus aucune limite ne semble régir ces peuples en quête des dernières gouttes de magie. En découle un titre violent et politique qui promet bien des rebondissements. Le peu d’immersion auquel nous avons eu le droit a déjà un goût de revient. L’influence du game director Naoki Yoshida paraît plus que positive et semble réserver le renouveau tant attendu.
Après avoir sauvé Final Fantasy XIV de l’échec, le développeur applique son expertise à ce nouveau volet pour notre plus grand plaisir. Les joueurs du MMORPG ne manqueront pas de reconnaître la patte de l’homme, notamment dans la direction artistique ainsi que la charte graphique des menus. La version finale permettra également de juger de la structure inédite du titre. L’open world de FFXV laisse place à des zones ouvertes ou linéaires prédéfinies, accessibles depuis une carte. Serait-ce là la meilleure approche à une modernisation de la formule classique ? Réponse le 22 juin prochain.
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