Le mois de février s’apprête à recevoir l’une des plus grandes sorties vidéoludiques de 2024, voire même de ces dernières années. Après avoir entamé un ambitieux remake de son RPG le plus culte en 2020, Square Enix s’apprête enfin à publier la suite de cette aventure. Initialement publiée sur PlayStation en 1997, l’épopée de Cloud, Tifa, Aerith, Barrett et toute la clique prend désormais une nouvelle tournure avec une version moderne et mise au goût du jour. Découpée en une trilogie, cette réinvention de Final Fantasy VII applique la définition de remake au pied de la lettre.
Graphismes, gameplay et même histoire ont été retravaillés dans leurs moindres aspects et résultent en une expérience pour le moins unique. Entre fidélité et nouveauté, la première partie de ce triptyque vidéoludique n’a pas manqué de surprendre les fans. En plaçant le destin des héros au cœur du scénario, qui sait désormais ce qu’il adviendra de la suite des événements. Libérés des chaînes de Midgar et du jeu original, Final Fantasy VII Rebirth promet une expérience encore plus immersive et marquante que son prédécesseur. Avant le lancement prévu le 29 février prochain, nous avons pu prendre part aux deux premiers chapitres de l’aventure dans une version démonstration exclusive.
Juste après le State of Play diffusé cette nuit, les joueurs pourront télécharger une démo publique afin de découvrir une partie du chapitre 1, retraçant les événements de Nibelheim sous un nouvel angle. S’il est encore trop tôt pour juger de l’attention portée à la nouvelle trame narrative avec ce simple aperçu, les différentes séquences de gameplay se sont montrées particulièrement satisfaisantes, dans la droite lignée de Remake.
Conditions de la preview :
- En présentiel sur PS5
- Manette DualSense
- Environ 3h30 de jeu
L’importance de la familiarité
Quatre ans après le premier opus, quelques minutes de jeu suffisent à reprendre les bonnes habitudes tant FFVII Rebirth s’applique à reprendre la formule instaurée précédemment. Avec des contrôles quasi identiques et une physique en tout point similaire, les sensations de jeu sont instantanément familières, aussi bien dans les déplacements que dans les affrontements. Le retour de cette identité propre à l’épisode Remake favorise la continuité entre les deux opus. Square Enix fait preuve d’une maîtrise toute particulière en faisant oublier la notion de suite pour ce nouvel épisode. Final Fantasy VII Rebirth n’est pas un nouveau jeu à proprement parler : il s’agit bien d’un seul et même titre découpé en plusieurs parties.
Le temps d’un flashback à Nibelheim – que les joueurs du spin-off Crisis Core reconnaîtront sans aucun doute – le jeu se sert des souvenirs de Cloud et Tifa pour rétablir la prise en main du gameplay. C’est alors que l’on prend plaisir à redécouvrir le système de combat travaillé de FFVII Remake, s’accompagnant cette fois-ci de quelques ajustements bienvenus. Les compétences spéciales des personnages – activables avec le bouton triangle – ont été mises au goût du jour afin de s’adapter aux plus grands espaces. Le monde hors de Midgar est vaste, offrant un terrain de jeu toujours plus large lors des affrontements. Ainsi, les attaques améliorées de Cloud via Bravoure du Soldat sont désormais capables de trancher d’importants groupes d’ennemis. Ces simples révisions du gameplay s’accompagnent également d’ajouts plus flagrants, à découvrir plus en détail dès l’ouverture de l’aventure dans le chapitre 2.
Les quelques défauts corrigés
S’il vous faudra attendre le 29 février pour apprécier avec nous les plus grandes nouveautés de Rebirth, cette preview a permis d’appréhender l’ampleur de cette nouvelle partie de l’aventure. Après avoir lancé son scénario dans un format plutôt linéaire dû aux limitations de la ville de Midgar, le remake de Final Fantasy VII peut désormais déployer ses ailes. Le premier opus a permis aux développeurs d’établir d’excellentes bases tout en offrant suffisamment de marge pour répondre aux attentes des joueurs, formulées entre la sortie des deux volets. Maintenant que le périple des héros entre dans sa section la plus ouverte, Square Enix a pris soin de corriger un maximum de détails pour ne rien laisser au hasard.
Les habitués remarqueront rapidement les nombreux efforts de fluidification appliqués aux déplacements et aux animations de certaines actions. Ces améliorations sont si pointilleuses qu’elles vont même jusqu’à concerner l’animation de frappe des personnages hors combat, afin d’éviter l’input lag ridicule lors de la destruction de boîtes. La plus grande innovation reste cependant la fonctionnalité de “parkour”, permettant d’arpenter les environnements sans être retenu par d’éventuels murs invisibles en amont ou aval de pentes et autres reliefs. L’accent est placé sur l’exploration, l’élément de gameplay qui apportera assurément le plus de substance à cette seconde partie. L’implémentation de nouvelles libertés se ressent également dans la composition de l’équipe, autrefois influencée par le bon vouloir du scénario linéaire. Toutefois, cette évolution massive de l’expérience n’est pas à l’abri d’éventuels défauts qu’il conviendra de surveiller dans la version finale du titre.
Une évolution risquée
Si Final Fantasy VII Rebirth s’annonce très prometteur, le titre devra malgré tout s’assurer de cocher toutes les bonnes cases pour éviter de s’attirer les foudres des joueurs. Suivant l’expérience quasi parfaite fournie dans l’épisode Remake, les aficionados sont en droit d’attendre une aventure tout aussi grandiose, si ce n’est plus encore. Face à la hauteur de ces espoirs, la chute pourrait être d’autant plus douloureuse. En tant qu’évolution directe de l’opus précédent, le volet à venir s’agrémente d’une flopée de nouvelles mécaniques. Outre les améliorations des affrontements et de l’exploration mentionnés plus tôt, l’aventure profitera également de nouvelles manières de progresser.
Dans Rebirth, les joueurs auront beaucoup de nouvelles notions à assimiler. Du côté des compétences, les habituelles matérias seront cette fois-ci accompagnées du système de Codex, permettant d’améliorer d’autres aspects des protagonistes, telles que les nouvelles attaques en synergie. Ce nouvel arbre de compétence ne sera accessible que dans certains lieux, tels que des librairies ou des bornes présentes sur les points de repos.
Il sera également possible de se rapprocher des personnages de différentes façons, afin d’améliorer les statistiques ou de débloquer de nouvelles scènes facultatives. Le niveau d’équipe concernera l’expérience d’une escouade de personnages, tandis qu’un niveau d’affinité affectera les interactions des protagonistes au fil de l’histoire.
Les nombreuses phases d’exploration seront également l’occasion de récolter des ressources, utilisables dans un nouveau système de craft d’objets. Plus besoin de dépenser des tonnes de Gils pour l’achat de potions et autres consommables. En outre, cet opus développe sa dimension RPG en de nombreux aspects. Ces mécaniques intriguent, mais devront faire leurs preuves sur le long terme. Estimée par les développeurs à une quarantaine d’heures de jeu pour les joueurs les plus rapides, l’aventure devra à tout prix éviter les risques de redondances.
Avec son monde semi-ouvert, Final Fantasy XVI s’était montré parfois accablant, tant dans l’abondance de quêtes secondaires répétitives que dans le manque d’intérêt porté à l’exploration des moindres recoins. Square Enix tient les bonnes idées pour sa franchise, encore faut-il qu’elles soient correctement implémentées. En ouvrant son gameplay à toutes ses fioritures, le remake va devoir être vigilant pour ne pas en souffrir. Final Fantasy VII Remake était un condensé de scénario et d’action qui, malgré sa linéarité certaine, faisait oublier son aspect couloir grâce à une trame entraînante et une structure au carré. Il ne reste donc plus qu’à espérer que ce tronçon de l’histoire de FFVII profitera du même niveau de perfection : verdict dans quelques semaines.
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