Dévoilé il y a plusieurs mois déjà, Fae Farm est un jeu indépendant plein d’ambitions qui prévoit de faire une entrée remarquée sur le marché. En effet, dès ses premières minutes d’existence, ce simulateur de ferme couplé à un jeu d’aventure s’est vu attribué des inspirations très précises. Le studio à l’origine du projet, Phoenix Labs, ne s’en cache pas : Fae Farm nous promet une expérience à la croisée des chemins entre Animal Crossing, Stardew Valley et un conte de fées.
Poussons la comparaison à son paroxysme. Fae Farm a-t-il le potentiel de détrôner ces géants du jeu vidéo ? Propose-t-il au moins une expérience innovante ? La réponse, en partie, dans cette preview.
Labourer les champs, on sait faire
Fae Farm, ce n’est pas juste un simulateur de ferme. Aux antipodes de Farming Simulator par exemple, on se retrouve avec une histoire plutôt simpliste, certes, mais avec un but à atteindre. Pour ce faire, on doit se rendre dans un village pittoresque charmant, en grand besoin d’une aide extérieure. Après notre installation dans une maison vacante, on peut commencer à prendre nos marques.
On rencontre les gens du village, on apprend à se servir de nos outils et on encaisse petit à petit le concept même du jeu. Mener à bien notre mission va nous prendre du temps, donc autant s’installer confortablement, et faire de notre nouvelle vie un petit paradis. Culture de la terre, récolte des fruits, pêche, ratissage et confection de produits alimentaires ou d’aménagement ; tout y passe pour le côté simulation agricole.
C’est un véritable plaisir d’utiliser sa liberté pour donner forme à un terrain vierge au départ. Quelques contraintes s’imposent toutefois à nous. Contrairement au fameux Animal Crossing, Fae Farm ne se calque pas sur l’écoulement réel du temps. À la place, une journée dure quelques dizaines de minutes tout au plus, ce qui nous force à boucler nos activités en temps imparti.
Pas de panique, personne ne nous chronomètre et on a tout le temps d’effectuer ce dont on a besoin le lendemain. Le temps sert simplement d’indicateur pour le passage des saisons et ainsi cadrer l’agriculture, entre autres. C’est une des nombreuses mécaniques intelligentes du jeu et, lorsqu’une saison se termine, les cultures qui lui sont intrinsèquement associées disparaissent alors, afin de se caler sur un véritable rythme.
Un jeu rempli d’action
Une fois ce côté très chill mis à part, Fae Farm peut nous dévoiler son aspect qui l’est un peu moins. Situé dans un monde fantastique, le jeu possède quelques zones sombres, avec des monstres et autres créatures malveillantes à éliminer. Un peu à la Cult of the Lamb, on alterne entre les phases de pure gestion et de simulation, et les phases plus actives comme la collecte de ressources, les donjons ou encore les épopées épiques.
C’est là que l’écoulement du temps automatique ajoute un léger facteur de stress, surtout quand on est en plein milieu d’une action type donjon. Jean-Marc Belloncik, Principal Technical Artist, nous rassure ; nous ne sommes pas censés terminer un donjon en une seule fois. C’est possible avec un peu d’entrainement, mais chaque étage possède ses propres ressources, et la progression reprend à l’étage où vous vous êtes arrêtés.
Cette partie du jeu veut qu’on prenne plus soin de nos équipements et que l’on se perfectionne – juste un peu – aux techniques de combat. Mais comme pour l’agriculture, tout est très fluide, et chaque étape est presque naturelle. Rien de quoi rebuter les joueurs occasionnels ou à la recherche de calme, au contraire.
Il fait bon vivre ici
Fae Farm c’est aussi un petit simulateur de vie à son échelle. On peut laisser libre cours à notre imagination pour choisir nos relations ou encore notre mobilier. Des recettes de constructions sont éparpillées dans le monde pour notre plus grand plaisir et l’éditeur de décoration est d’une accessibilité bienvenue. De plus, chaque meuble peut avoir un impact sur nos statistiques de personnage, un point original et plutôt appréciable.
Dommage que pour l’extérieur, la customisation ne soit limitée qu’à un espace en particulier. On aurait aimé qu’il soit plus grand même si cela offre déjà beaucoup de possibilités. Le soin aux animaux nous prend par exemple beaucoup de temps quand on en comprend véritablement les bienfaits.
On peut aussi nouer des amitiés avec des personnages spécifiques et entretenir des relations… qui peuvent aller jusqu’au mariage. Si c’est très amusant en théorie, cela n’a pas de conséquence pratique sur l’histoire, mais plutôt sur le quotidien dans le jeu. Votre femme ou mari peut vivre chez vous au bout d’un certain temps, on peut faire des sorties romantiques et on peut divorcer. Heureusement on n’a pas à s’inquiéter pour la garde alternée, nous ne sommes quand même pas au niveau des Sims.
Nous sommes toutefois agréablement surpris des possibilités dans Fae Farm. Le studio adopte une stratégie d’inclusivité et d’accessibilité très appréciable que l’on encourage profondément. Cela se ressent au niveau de la customisation de notre personnage qui en plus d’être super mignon et de posséder des tenues fabuleuses, peut avoir la peau et les cheveux de n’importe quelle couleur ou encore une morphologie plus ronde que la moyenne. Le but ? Que tout le monde puisse y trouver son compte, et c’est bien ce qu’on a fait.
Pour rappel, Fae Farm sera disponible sur Nintendo Switch le 8 septembre 2023.
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