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Preview Dragon’s Dogma II : le RPG place ses pions au mauvais endroit ?

Suivant une première apparition il y a douze ans de cela, le RPG de Capcom s’offre un nouvel opus moderne quoiqu’un peu rétrograde.

Après avoir offert un second souffle à des franchises majeures telles que Resident Evil et Monster Hunter, le géant vidéoludique nippon Capcom s’attaque désormais à l’un de ses titres les plus niches. Publié en 2012 sur PlayStation 3 et Xbox 360, Dragon’s Dogma invitait les joueurs à découvrir un monde fantastique et sombre, aux mécaniques pour le moins originales selon les standards de l’action RPG. Les affrontements de monstres massifs façon Monster Hunter, associés à une physique rappelant celle des Souls et des classes aux capacités étonnamment variées ont su faire du premier opus un classique de niche auprès des aficionados du genre.

Malgré une réédition sur PlayStation 4, Xbox One et PC incluant également l’extension Dark Arisen, il faut bien avouer que Dragon’s Dogma est resté plutôt discret auprès du grand public. Qu’à cela ne tienne : Capcom compte bien faire de son nouvel épisode next-gen un succès global. Les nombreuses bandes-annonces diffusées au fil des conférences vidéoludiques de ces dernières années ont semblé nous promettre un véritable blockbuster épique. Si ces visuels surprenant ont su capter l’attention d’un plus large public de joueurs, notre seconde prise en main s’est montrée plutôt déroutante. Après une session d’une quinzaine de minutes assez prometteuse en octobre dernier, ce plongeon de trois heures dans le monde de Dragon’s Dogma II nous a laissés davantage dubitatifs.

Un gameplay qui nécessite de l’adaptation

Le build proposé lors de notre session de preview nous projetait dans une partie avancée de l’aventure. Nous avons alors pu faire la connaissance de deux classes expertes : le chevalier mage et l’archer mage. Ces rôles atypiques issus d’une fusion entre des classes physiques et magiques ont tout ce qu’il faut pour faire rêver les rôlistes en quête de combats épiques. Entre attaques dévastatrices et compétences magiques éveillées, nous avions toutes les cartes en main pour aller terrasser du gobelin. Seulement, dans un titre aussi exigeant que Dragon’s Dogma premier du nom, débuter par les classes les plus compliquées n’est pas la meilleure des idées. Surtout que ce nouvel opus a beaucoup à offrir résultant en d’autant plus de choses à appréhender pour le joueur débutant.

Dd2 Mystic Spearhand
© Capcom

Une fois la compréhension des héros passée, nous ne pouvions pas non plus compter sur le simple fait de nous lancer tête baissée dans la bataille. Le système de quête de Dragon’s Dogma II nécessite du temps et de la réflexion. Contrairement aux standards actuels des RPG, le jeu ne donne aucune indication gratuite. La compréhension des objectifs revient entièrement à l’aventurier, taché de questionner les personnages non-joueurs afin d’obtenir des bribes d’indices. Rien que le fait de compléter une quête secondaire n’a pas été de tout repos : de quoi donner le ton de cette aventure. Capcom mise entièrement sur l’immersion dans un monde fantastique impitoyable dont la complexité se reflète dans les mécaniques de jeu. Si cela ne manquera pas de plaire aux joueurs hardcore, le réalisme poussé à l’extrême pourrait rebuter plus d’un nouveau venu.

Trop de réalisme tue le réalisme ?

En l’absence d’une introduction en bonne et due forme, l’aventure Dragon’s Dogma II n’est certainement pas des plus agréables. Un peu à la manière d’un personnage d’anime propulsé dans un monde fantastique contre son gré, comprendre les subtilités de ce monde s’est révélé être une véritable épreuve. Oublier de placer notre pierre de rappel en lieu sûr avant de partir à l’aventure nous a garanti un sacré périple à pied pour aller valider l’objectif de quête. Ce RPG ne fait pas dans le conventionnel, si bien que les habituels déplacements rapides ne sont pas de la partie. Les joueurs devront donc être proactifs, ou compter sur leur chance de croiser une charrette qui pourra les transporter dans la bonne direction. Cette révision de nos habitudes n’a rien d’un défaut, mais encore faut-il que le jeu prenne le temps d’expliquer son fonctionnement.

Dd2 Combat 02
© Capcom

Puisque nous n’avons pas eu connaissance des premières heures de jeu et des éventuels tutoriels proposés par le titre, nous avons seulement eu l’impression d’être livrés à nous-mêmes. Difficile d’apprécier le réalisme exacerbé du titre, pourtant pensé comme une manière de renforcer l’immersion. La structure des premières séquences de jeu se montrera donc capitale dans la version complète du titre. Il serait dommage que les joueurs se sentent abandonnés alors que l’univers et l’essentiel du gameplay s’annoncent prometteurs. Juger le plaisir que procure Dragon’s Dogma II à partir de notre preview n’est pas évident. Il faudra donc s’en remettre au build final d’ici quelques semaines. Cette prise en main a néanmoins été l’occasion de constater que le fameux système de “pions” présenté par Capcom comme une petite révolution manque encore d’affinage.

Les pions : une fausse bonne idée ?

Dans Dragon’s Dogma II le héros pourra recruter des “pions”, des personnages non joueurs pensés comme des compagnons multifonctions. Chacun doté de leurs propres classes et compétences, ces aventuriers viendront compléter l’équipe en fonction des besoins. Il en existera une infinité, que les joueurs pourront recruter à leur guise et même échanger avec d’autres utilisateurs via les services en ligne. Ce système a été mis en place afin d’offrir plus de versatilité au joueur, indépendamment de la classe qu’il décide d’incarner. Mais cette mécanique souhaite également être plus qu’une simple fonctionnalité. Le studio japonais promettait une intelligence artificielle dernier cri pour rendre ces personnages plus vivants et forger un véritable sentiment de camaraderie. Presque à l’image d’un groupe de jeu de rôle sur table en somme. Si les premières interactions avec les pions se sont montrées plutôt convaincantes, la douche froide est vite tombée. Ces personnages avaient le chic de répéter les mêmes phrases de façon incessante, brisant toute illusion de libre arbitre. Certaines conversations ne faisaient même aucun sens :

J’avais un maître qui avait pour principe de n’embaucher que des femmes. Je me demande pourquoi.
Des paroles pleines de bon sens !

Dd2 Pawn 01
© Capcom

Pour ce qui est de leur présence lors des combats, les pions sont pour le moins redoutables. Voire un peu trop. Même lors de petits affrontements, c’était à croire que seuls les pions étaient capables d’infliger des dégâts majeurs aux créatures hostiles. Cela était-ce dû aux conditions de notre test et à notre manque de connaissance des classes, ou bien s’agit-il d’un défaut du système ? Seul le temps nous le dira. Mais une chose est sûre : les pions auront besoin de quelques corrections pour réussir à nous convaincre. Affaire à suivre.

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7 commentaires
  1. Ouin ouin pas guidé ouin ouin moi pas comprendre ouin ouin on me lâche la main je sais rien faire ouin ouin

  2. DDDDD a tout résumé.
    On sent que la personne qui a écrit cet article ne comprend pas grand chose au principe du jeu et fait du ouin ouin
    On dirait une critique d’un joueur casu qui teste un dark soul

  3. Au lieu de critiquer l’auteur avec votre rôle de fanboys From Software attendez de voir le jeu. Y a aussi une bonne vidéo de Ex Serv sur youteub qui parle des problèmes soulevés dans l’article et ça devrait vous plaire car il ne parle pas de guidage (vous faites une fixation dessus on dirait) mais soulève les mêmes problèmes que dans cet article plus celui de la caméra.

  4. Désolé mais ils ont raison l’auteur crache gratuitement sur le jeu juste parceque il n’as pas su y jouer et s’adapter sans tutoriels c’est assez pathétique quand t’es un bon joueur les tutoriels tu t’en bats les couilles et souvent même ils te font chier.
    Qui plus ai il crache sur des mécaniques qui était déjà existante dans le 1. Difficile d’imaginer qu’ils puissent faire des pions qui fonctionnent moins bien que dans le premier opus alors que encore aujourd’hui ils font largement le taff. D’autant qu’ils ne sont pas obligatoires je le suis lancé le défi de solo le jeu ou uniquement avec un Pion. Et tant mieux si le jeu est dur car ras le bol de voir des jeux épique être mis a la porter du premier cons qui sait pas tenir une manette 🕹️

  5. En fait l’article parle plus de problème liés à l’organisation du test (dans le sens ou la save proposée n’était pas forcément adaptée) que du jeu en lui même …
    L’article n’a pas grand intérêt …

Les commentaires sont fermés.

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