Passer au contenu

On a testé Planted, la viande vegan qui ne fait pas semblant

Déjà connue en Suisse, la viande végétale Planted débarque ce mois-ci en France. Avec une composition naturelle et sans additif, la marque nous promet une alternative savoureuse à la viande, sans compromis sur la nutrition.

Ça ressemble à de la viande et ça en a (presque) le goût. Depuis déjà plusieurs années, les alternatives végétales aux produits issus de l’exploitation animale se multiplient. Après Beyond Meat et Impossible Food, c’est au tour d’une nouvelle marque de faire son arrivée sur le marché français. Du haut de ses deux ans, Planted, fondée en 2019, s’est déjà imposée en Suisse grâce à son premier produit, le Planted.Chicken. Depuis, l’entreprise s’est diversifiée, et propose plusieurs déclinaisons de sa viande végétale, émincée effilochée, ou façon kebab. Commercialisée en France depuis le début du mois de juin, Planted peut-il vraiment s’imposer sur un marché de plus en plus concurrentiel ? On fait le point.

Texture, goût… Dans l’assiette, ça donne quoi ?

Livrés congelés dans une poche isotherme recyclable, les produits Planted se présentent sous la forme de poches sous vide contenant des portions de 400g – assez pour 3 grosses portions adultes promet la marque. Première étape avant de goûter aux viandes vegans : la marinade. Certains produits sont livrés directement assaisonnés, ce qui permet un gain de temps conséquent avant de passer à table. Si cette étape n’est pas strictement nécessaire assure la marque, il faut bien admettre que le goût naturel de la préparation manque rapidement d’intérêt. Rien de bien compliqué pour autant, le site officiel de Planted regorge d’idées de recettes pour contenter tout le monde.

Pour notre première préparation, direction l’Asie avec du (faux) poulet karaage. Après avoir mariné et pané le Planted.émincé nature, direction la friteuse. En terme de cuisson, on ne constate aucune différence avec du poulet classique. Une fois dans l’assiette, le résultat aussi est d’ailleurs assez convaincant. Sans tromper personne, l’émincé de poulet Planted s’impose comme une alternative intéressante en termes de texture. Seul bémol, malgré une marinade de plusieurs heures, la préparation n’a pas pris assez de saveurs, ce qui rend le plat un peu fade à notre goût.

Concernant l’effiloché de porc en revanche, c’est un sans-faute. Avant même la cuisson, la texture de la viande vegan est tout simplement bluffante. Une fois mariné et cuit, on aurait d’ailleurs du mal à différencier le produit imaginé par Planted d’un effiloché de porc classique. Au goût, le Planted.effiloché s’impose d’ailleurs comme une très belle surprise, sans doute aidé par les nombreuses épices qui viennent relever le plat.

Composition, le sans-faute ?

 

Lancé après les pionniers du genre, Planted entend bien s’imposer sur le marché de la fausse viande avec un argument que la concurrence délaisse souvent : la composition. Contrairement à Beyond Meat ou Impossible Food, pas d’arômes, de maltodextrine ou d’amidon modifié. L’entreprise mise sur une composition sans colorant, sans additif ni arômes, et se base sur quatre ingrédients : de l’eau, des protéines végétales, des fibres de pois et de l’huile de colza. Pour combler les besoins des personnes végétariennes, la marque a aussi ajouté à ses préparations de la vitamine B12 de synthèse, normalement présente dans les produits animaux.

Planted, effiloché de porc vegan

Pourtant, et même si Planted joue le minimalisme sur sa composition, le produit est loin d’être une alternative parfaite à la viande, analyse la diététicienne et médecin nutritionniste Anne Guilmin : “Même si les valeurs nutritionnelles sont correctes, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un produit ultra transformé. Le pois est passé par plusieurs processus pour lui donner une texture et un aspect spécifique en fonction de ce que l’on veut en faire. Au final il reste peu de matière première”. Comme n’importe quels autres cheat meals, les produits Planted pourront ainsi être intégré dans un régime végétarien ou végétalien, à condition que ces derniers restent occasionnels. Il faut dire que les produits ultra-transformés font rarement bon ménage avec notre santé lorsqu’ils sont consommés en trop grande quantité. Une étude française publiée en février 2018 Nutrinet-Santé établissait même des corrélations entre ce type d’aliments et certaines maladies.

Inutile pour autant de jeter la pierre à Planted. La marque se positionne honorablement bien sur le marché encore balbutiant de la viande végétale, et nous n’avons pas attendu ce type de produits pour succomber à l’ultra-transformé. Il faut cependant bien comprendre que si ce type de produit constitue une expérience réussie sur le plan gustatif, il n’en reste pas moins à consommer avec modération. De plus, même avec une fiche nutritionnelle intéressante, la viande végétale ne remplacera jamais la viande, qui assure un apport en protéines de bonnes qualités. Pour combler cette carence dans le cadre d’un régime végéta*ien, le mieux restera donc de privilégier les produits bruts, et d’associer des légumineuses et des céréales, capables d’apporter “un apport de protéines de qualité optimale” à l’organisme explique Anne Guilmin.

Prix et disponibilité

Disponible en France depuis le début du mois de juin, Planted est pour le moment accessible uniquement depuis le site marchand officiel de la marque. Comptez 11,99€ pour 400 grammes (soit environ 30€/kg) et 42,99€ pour le pack dégustation de 1,6 kg comprenant quatre préparations différentes. Par rapport à de la viande classique, la facture est évidement plus salée. À titre de comparaison, de l’échine de porc ou du filet de poulet (bio et origine France) coûtent environ 8€/kg.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Notre avis

Si Planted ne permettra sans doute pas aux carnistes invétérés de changer de bord, la marque suisse réussit là où beaucoup avant elle ont échoué, en proposant des substituts de viande vegan convaincants, sans pour autant faire de compromis sur la composition. À condition d'avoir intégré le fait que les produits ne remplaceront jamais un steak saignant, ni une portion de lentilles, les émincés et les effilochés Planted s'imposent comme une très bonne alternative à tous les plats marinés et en sauce. Fraîchement débarquée en France, la marque devrait rapidement réussir à se frayer un chemin dans les habitudes alimentaires des Françaises et des Français, qu'ils soient végétariens, végétaliens ou juste curieux. On rappelle quand même que comme tous les aliments ultra-transformés du marché, Planted est à consommer avec modération, et dans le cadre d'une alimentation équilibrée.
Note : 9  /  10

Les plus

  • La texture
  • La composition

Les moins

  • Nécessite une marinade
  • Reste un produit ultra-transformé
27 commentaires
  1. Payer aussi cher pour un produit qui n’est pas forcément sain je ne vois pas du coup l’intérêt… mieux baisser drastiquement sa conso de viande et éviter ce genre d’alternative non?

  2. Y’a surtout possibilité de se faire des steaks végétariens tout simple à base d’haricots rouges. Bien moins cher et sain j’imagine.

  3. Comment un produit ultra transformé (heureusement sinon autant acheter des légumes) avec ses valeurs nutritives serait il “mauvais”?? on s’en fout que le pois ne soit quasiment plus là c’est un peu le but sinon autant prendre des pois. C’est vraiment un raisonnement ******. En terme de valeur nutritionnelle y a ce qu’il faut le produit est donc “bon” transformé ou pas , je vois pas le rapport, ce sont les valeurs nutritives qui comptes ici.

  4. Renseigne toi un peu avant de poster des âneries. Les produits ultra-transformés sont néfastes pour la santé.

  5. Moi ce qui m’échappe c’est qu’en tant que végétarien on est besoin de se donner l’illusion de manger de la viande.
    Autant prendre les produits qui composent ce mélange et les manger au naturel

  6. Bah même principe que la cigarette électronique ou les cocktails sans alcool par exemple, psychologiquement ça aide au remplacement ^^
    Et en plus il y a le facteur social et culturel, garder les mêmes habitudes et le même comportement tout en changeant le support .

  7. Oui possible, j’avais pas fait le lien avec les cocktails et la clope, mais ça doit être ça.
    mais du coup on entre plus dans un problème de modération, pour l’alcool, j’en bois, mais pas comme presque tout le monde, heureusement pour moi ;-D .
    mais je reste persuadé que ce genre de produit est nocif, comme l’huile de palme bio dans le nutella bio, pour les orang outang, c’est pareil aussi

  8. C’est comme tout, que ton produit soit naturel ou transformé il peut être nocif selon la politique de l’entreprise, si elle veut rogner sur les coûts aux dépends de la qualité ça se retrouvera forcément au niveau de la nocivité ou de la valeur nutritionnelle ^^

  9. Entre cette “viande” la, les insectes et les fast foods tous les 100 m en ville, la gastronomie a un bel avenir dans notre pays réputé pour sa nourriture mdr

  10. La “gastronomie” qui fait du lobbying à l’assemblée pour ne pas avoir à subir des réglementations trop drastiques sur la dénomination “fait maison” par exemple ?
    Cela fait un moment que l’on est réputés non pas sur la nourriture mais sur notre orgueil vis-à-vis de la nourriture , c’est pas pour rien que de plus en plus de cuisiniers fuient à l’étranger ^^

  11. Cela n’est pas très beau visuellement, même une fois mariné ça fait trop chimique.

    Sinon, Viande végétale ça n’existe pas. Arrêtez d’utiliser le terme viande.

  12. Faut arrêter avec ce qui est bon ou pas bon. On trouvera toujours quelque chose à dire si c’est conommé en excès. Ne faites jamais d’excès quelque qu’il soit et profitez de tout, vous aurez une longue vie . . .

  13. En fait la plupart des végétariens depuis un moment ne consomment quasiment pas ce genre de produits 😉 c’est plus un produit d’appel pour les gens qui hésitent, se disent qu’ils vont y perdre, mais on peut évidemment faire largement autrement et bien meilleur, au gout et pour la santé !

  14. Eh ben on voit bien que tu ne connais pas grand chose à la gastronomie française, sans parler de ton histoire de cuisiniers qui fuient à l’étranger qui ne repose sur absolument rien 😄

  15. Ou alors on peut avoir été une viandarde par goût et avoir abandonner par conviction éthique.(c’est mon cas)
    Donc retrouver même partiellement ce plaisir, ça peut être sympa.

  16. sinon quoi le *****….tu vas piquer une crise? Ca serait de la vraie et on te dirait qu’elle est végétale, tu aurais dis la même chose.

  17. Renseigne toi si j’en connais un peu plus que toi sur ce sujet, c’est quoi ce commentaire condescendant de neuneu qui pense détenir une vérité absolue et qui balance des phrases de réponse digne d’un topic de 20 minutes?
    Les produits ultra-transformés dont la COMPOSITION est digne d’une définition de l’encyclopédie universalis sont mauvais, c’est un fait en effet, car ils contiennent beaucoup trop de sel , de graisses mono et poly saturées, de sucre, d’exausteur de gout, de texture et de conservateurs, ce qui fait donc un mélange explosif et je ne parle même pas de l’index glycémique final de ces produits que personnellement je trouve infecte .
    MAIS ce produit ici cité n’étant pas du tout “standard” entre le produit de base et sont rendu final (ce sont des pois à la base qui deviennent une pâte de pois rien de plus ) il est normal qu’il soit transformé afin d’avoir la texture désiré, sa composition est bonne, même si je trouve le taux de sel un peu trop élevé. Donc NON ce n’est pas un mauvais produit même si il est ultra transformé, il faut comprendre au delà de ce que l’on entend sur la malbouffe de produit transformé nocifs qui concerne surtout les plats “tout prêt des supermarchés”.

  18. Y’en a marre des fruits de mer, c’est pas des fruits, arrêtez !
    Y’en a marre du lait de coco ou du lait corporel, c’est pas du lait, arrêtez !
    Y’en a marre du fromage de tête, c’est pas du fromage, arrêtez !
    Y’en a marre de l’huile de vidange, c’est pas de l’huile qu’on peut consommer, arrêtez !

    On peut aller loin comme ça 🙂 Donc on interdit tout ou c’est juste représentatif de viandards qui se sentent en danger face à la montée de toutes ces alternatives ? (et qui ont tellement milité fort pour interdire les termes saucisses, steaks etc, des fois que ça freine la consommation)

  19. BJ,le fruit du Jaquier me convient bien en marinade ou burger. Mais il est vrai que la vie d’un être a 8€le kilo n’encourage pas a conssomer nos”viandes’. Et je ne consommerais pas de marque de viandard, même s’ils s’associent avec nos marques.

Les commentaires sont fermés.

Mode