Subnautica est un jeu qui a connu une longue gestation. Débuté en 2013 et disponible en early access l’année suivante, il s’inscrit dans une période où le jeu de survie est prolifique. Mais contrairement à tant d’autres, le studio Unknows Worlds déjà connu pour la saga des Natutal Selection, réussit à mener à terme son projet avec une version définitive en 2018. Notons que cette dernière ne concerne que le jeu Steam et non Xbox qui maintient pour le moment la version anticipée. Cette expérience exclusivement solo se démarque grâce à son environnement originalement marin et parfaitement maîtrisé avec un début et une fin.
Jour 0 – Le crash
Le voyage retour sur la Terre ne s’est pas déroulé pas comme prévu. Notre vaisseau mère, L’Aurora, s’est échoué sur une planète inconnue, au beau milieu d’un océan. Nous autres, employés de la société Alterra, avons pu pour la plupart échapper au crash grâce à nos capsules de secours. Je suis seule, et le constat n’est pas reluisant. L’épave de L’Aurora est sur le point d’exploser et les dégâts sur l’écosystème vont faire un carnage.
Il faut que je me prépare au pire, et que je songe à réparer rapidement ma capsule qui a été très endommagée suite à l’accident. Pour cela, je vais devoir confectionner les outils adéquats et remettre tout cela d’aplombs. Je ne sais pas combien de temps cela va pouvoir me prendre. Je m’estime chanceuse, je sais que certains ne s’en sont pas sortis. Mais avant toute chose, la survie. Cela implique un minimum de sécurité et de ressources. Pour la première, la navette de départ m’apporte à la fois un abri pour le moment sûr, avec un certain nombre d’outils indispensables. Et si certains nécessitent réparations, il faut avant cela répondre à une priorité essentielle : la faim et la soif.
Jour 1 – Plonger dans l’inconnu
De l’eau à perte de vue, pas de terre à l’horizon… Pas le choix, je vais devoir plonger. Et rapidement, je suis frappée par le spectacle qui s’offre à mes yeux. Un ballet de couleurs se joue ici bas, entre la faune mouvante et la flore bigarrée. Du corail, du plancton, des petits et de plus gros poissons, quelques débris suite au crash, des vignes… Même si tout semble paisible, je reste sur mes gardes et ne m’éloigne pas trop. Mes mouvements sont encore relativement lents, la faute à un équipement encore primaire. Le fond de certaines grottes ne m’inspirent pas confiance et regorgent de bêtes étranges, hostiles. Je dois sans cesse revenir à la surface pour reprendre de l’air, mon réservoir d’oxygène est encore très limité. Si je veux plonger plus en profondeur, je vais devoir améliorer cela. Scanner en main, j’analyse les différents types de poissons qui m’entourent. Certains sont très protéinés mais doivent être mangés rapidement, d’autres font plus office d’encas mais peuvent se conserver plus longtemps et puis, il y a ceux, non négligeables, qui sont filandreux mais spongieux et idéals pour obtenir de l’eau potable.
Jour 10 – Récolter et construire
Au fur et à mesure que je m’enfonce un peu plus dans les ténèbres, je trouve de quoi améliorer mes capacités en oxygène, l’indispensable sur cette terre d’eau. J’ai envie de ramasser tout ce que je trouve mais mon inventaire me l’interdit. Je dois maintenir le sens des priorités et multiplier les aller retours. Je creuse dans la roche pour trouver notamment des minéraux et métaux à l’état naturel. Je gagne aussi le droit à des rencontres que j’aurai préféré éviter. Dans les abysses, les monstres marins sont plus voraces, plus agressifs. J’arrive sans trop de mal à m’en dégager mais l’angoisse elle, ne me quitte pas.
Grâce au PDA et au fabricateur, je sais exactement ce dont j’ai besoin pour avancer et améliorer mon quotidien. Certaines associations sont pour le moins étranges, voire scientifiquement impossible. Mais qu’importe, j’ai à présent une combinaison qui résiste aux radiations émises par les restes de L’Aurora. J’ai élaboré quelques nouvelles recettes pour confectionner du matériel de survie et j’ai même pu me concocter un seaglide. Malgré ces évolutions, j’ai toujours cette peur de me retrouver nez à nez avec l’une de ces créatures. Quand je retrouve mon abri, même s’il n’est pas non plus protégé de toute menace, c’est toujours un moment de soulagement. Je me sens rapidement oppressée dehors, et de plus en plus souvent. Les créatures sont moins nombreuses au fond de l’océan mais de plus en plus surprenantes. Leurs attaques deviennent imprévisibles et il m’arrive de me demander si cette fois-ci ne sera pas la dernière. Je me sens si seule et vulnérable. Mais en même temps, je sens une présence. Je crois avoir croisé des tentacules géants. Et tous ces œufs étranges éparpillés un peu partout. Je ne sais pas si c’est une bonne idée de continuer l’exploration. Ce qu’il y a a découvrir ne me plaira peut-être pas. Ou alors c’est ma solitude qui me pèse et me joue des tours.
Jour 20 – Plus que survivre, vivre
J’ai égaré ici et là certaines de mes affaires, des coffres principalement ainsi qu’une pompe à air, qui me permettait de m’enfoncer toujours plus profondément. Difficile de se repérer. Mais j’ai trouvé une boussole dans une capsule très endommagée, ce qui m’aide à présent à m’orienter dans cet immense inconnu. Tant pis pour ceux qui ne sont plus, tant mieux pour moi…
Les jours passent et les signes de vies émis par radio de mes congénères se font de plus en plus rares. Je crois que je suis la seule survivante. Les promesses de secours se sont perdues dans les profondeurs abyssales de cette maudite planète. Je risque d’être coincée ici pour un long moment encore. Cette capsule est plus que provisoire, je manque d’espace et de confort pour réfléchir à la suite, à mon plan d’évasion. Je devrai veiller à me construire une petite base, m’installer, pour mieux songer à repartir, définitivement. Tout ce bleu, toute cette eau… Je n’en peux plus.
Cela fait presqu’un mois que je suis coincée sur cette terre. J’ai réussi à créer une véritable petite station scientifique. J’ai récolté de nombreux échantillons et je peux étudier convenablement quelques matières organiques inconnues. Ce corps céleste doit bien réserver quelques trésors qui pourraient révolutionner la vie humaine… Je pourrai ainsi revenir et présenter à tous le savoir et les ressources trouvées ! J’ai élaboré moi-même plusieurs petits bassins pour suivre le mode de vie de certaines espèces. Je reste encore épatée par toute cette richesse et diversité.
Je crois que j’ai la folie des grandeurs. Seule, je commence à perdre un peu la notion du temps. J’ai oublié de boire, de faire des stocks de nourriture, je me sens fatiguée. Cela fait un petit moment que je n’ai pas plongé. Je vais devoir y aller. La radio s’affole aussi, j’ai reçu un drôle de message. Je crois que certains membres de l’équipage n’ont pas réussi à garder la tête froide. C’est que l’on se sent vite seul et abandonné ici. De drôles d’idées peuvent nous traverser l’esprit. La localisation m’indique seulement 400 mètres. Tous les précédents appels à l’aide reçus m’ont conduit au constat simple de la mort de mes semblables ou de leur désertion. Quant aux promesses de secours réceptionnées, elles se soldent toutes par un échec. Je n’y crois plus. Je devrai peut-être leur porter secours… s’ils sont encore en vie.
Notre avis :
Survivre c’est bien mais vite ennuyeux et l’équipe de Unknows Worlds l’a très bien compris. Dans Subnautica la survie ce n’est pas un but mais bien un moyen. Et c’est cela qui en fait un jeu du genre qui sort un peu de l’ordinaire. Outre le côté hyper pragmatique du crafting, la présence d’une encyclopédie attise la curiosité. De quoi se compose cette exo planète ? Car si à première vue toute cette faune et flore sont assez voisines de ce que l’on trouve sur Terre, vous vous trouvez forcément à un moment donné face à l’inconnu. Enfin, l’épave du vaisseau mère non loin de votre capsule est aussi une invitation à l’aventure. Découvrir s’il existe d’autres survivants, qui de temps à autre vous envoie des signaux via la radio vous pousse également à mettre la palme dehors.
Subnautica ne propose pas un terrain de jeu généré procéduralement Mais bel et bien une immense carte façonné à la main, à l’ancienne. Et ça, ça change tout. Le jeu est plus maîtrisé, les surprises et découvertes mieux équilibrées. C’est peut-être cette différence qui offre une qualité dans ses moindres détails, sert au mieux ce survival qui a le mérite d’avoir un scénario et un objectif final. Bref, Subnautica est un jeu composé de nombreuses facettes, qui casse la monotonie, le propulsant sans peine au rang des meilleurs jeux de survie de ces dernières années.
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Le mode VR était baclé au debut, il fallait jouer à la manette au lieux d’avec les controler, qu’en est il aujourd’hui ?
Un Manque d’ambiance sonore malgré quelques rares musiques ? On a pas du jouer au même jeu. Le sound design est réussi JUSTEMENT grâce aux ambiances des différents biomes et les bruits de certaines bebetes qui indiquent ce qui se trouve non loin de vous. Pour un game design centré sur la solitude et l’exploration de fonds marins "vides", ça me semble cohérent.
Quant au jeu au pad… C’est une question de philosophie. C’est un jeu PC en vue à la première personne donc il va de soi que la souris soit bien plus adaptée. L’immersion (sans mauvais jeu de mot) étant importante, le jeu dans un canap’ qui établit une certaine distance entre le joueur et l’affichage me parait antinomique.
En réels défauts non soulignés ici, on pourrait parler de la montée en puissance de son stuff. Dès qu’on acquiert Cyclops/Prawn, l’exploration des fonds marins est bien moins effrayante que les premières heures de jeu. Je rajouterais aussi que certaines créatures visibles très tôt dans sa progression sont "contextuellement" bien plus angoissantes/effrayantes que des créatures visibles bien plus tard mais sensé impressionner (Mettez un xenomorphe en plein jour dans un joli parc fleuri et il sera tout de suite moins impressionnant, pour faire une analogie).
Une grande surprise pour moi. Le meilleur jeu auquel j’ai pu joué depuis très longtemps (mais ça reste personnel 🙂 ).
Par contre, je l’ai entièrement joué à la manette, et n’ai pas du tout ragé.
Quant au mode VR, je l’ai trouvé très vomitif, car obligé de jouer à la manette.