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On a découvert la moto électrique LiveWire S2 Alpinista : jolie, puissante, onéreuse  

Après les S2 Del Mar et S2 Mulholland, deux modèles conçus pour rouler « à la cool », LiveWire propose une déclinaison sportive sur la base S2 répondant au doux nom d’Alpinista. Nous avons pu faire quelques tours avec et assisté à son lancement.

LiveWire est le nom de la gamme électrique de Harley. Le premier engin, la LiveWire 2020, était une jolie composition à électrons. Lourde, nécessitant une heure de charge pour 110 km sur autoroute et affichée à 33 900 euros, elle n’a connu que des ventes confidentielles. Puis les choses ont un peu changé.

En 2021, LiveWire est devenue une entité propre et le constructeur taïwanais Kymco est entré au capital en tant que partenaire stratégique. Ce qui a abouti à la sortie d’une nouvelle plateforme appelée S2 Arrow et à la création d’un objectif : proposer des motos électriques variées, aux caractères distincts, conçues autour d’une même base (plateforme, moteur, batterie) et dont le budget ne dépasserait pas les 20 000 euros.

Deux modèles ont déjà été proposés : la Mulholland et la Del Mar. Hier soir, nous avons été conviés pour découvrir la troisième itération, la S2 Alpinista. Une version plus sportive.

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Aux antipodes des design futuristes, l’Alpinista joue la carte du conservatisme. © Jérémy FDIDA

LiveWire S2 Alpinista : mets la gomme !

Avec un 0 à 100 km/h effacé en 3 secondes, des roues de 17 pouces à la gomme tendre (Dunlop Roadsmart 4) de 120 x 70 à l’avant pour 180 x 55 à l’arrière, un centre de gravité bas, des prises d’angles respectives de 52,1° à gauche et 44,2° à droite, une hauteur de selle réduite de 28 mm, et 197 kg sur la balance, l’Alpinista est prête à arsouiller dans les cols et à laisser s’exprimer en silence les 263 Nm de couple et 63 kW de puissance, jusqu’à sa vitesse maximale de 159 km/h. Ce qui est suffisant pour perdre son permis, mais ridicule face aux sportives thermiques qui tournent sur piste.

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Le paradoxe de l’électrique : en ville, la moto est agile et l’absence de passage de rapport associée au couple instantané de l’électrique la rendent plus sécurisante. Merci à Maël Pilven d’avoir joué les modèles =)  © Jérémy FDIDA

Pour cela, la moto est aidée par un IMU à 6 axes Bosch. L’IMU (pour Inertial Measurement Unit) est un petit boîtier intégrant des capteurs et des gyroscopes qui analysent en temps réel les mouvements de la moto. Les 6 axes sont la composante des 3 axes directionnels en lacet et de ces mêmes axes en roulis (les comptes sont bons). Ces données sont confrontées aux paramètres internes de la moto : si vous avez activé le mode « safe », alors tout écart impromptu (une roue arrière qui patine légèrement par exemple) sera automatiquement limité. Et un IMU à 6 axes est ce qui se fait de mieux à l’heure de l’écriture de ces lignes.

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Logé sous la selle, l’IMU permet de contrôler la puissance et le couple de l’engin. © Jérémy FDIDA

Autonomie correcte et temps de charge toujours long

La LiveWire S2 Alpinista est équipée d’une batterie de 10,5 kWh de type NMC. Le constructeur annonce une autonomie de 193 km en ville, pour 110 km sur autoroute. Ce sera à vérifier IRL évidemment.

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La batterie fait partie intégrante de la structure du cadre. © Jérémy FDIDA

La recharge se fait sur prise secteur, en 6 heures pour un 20%-80% et en 8,5 heures pour un 0%-100%. Ou sur prise rapide Type 2 en 78 minutes pour le 20%-80% et en 142 minutes (soit plus de 2 heures) pour le 0% – 100%.

Un peu de tech

Le compteur de l’Alpinista est un écran rond de 4 pouces. Point d’Oled ici, malheureusement. Le style est épuré, joli, mais la typographie est petite et la lisibilité inférieure à celle procuré par l’énorme écran de la Can-Am Pulse par exemple. Le côté tech grand public s’arrête là.

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© Jérémy FDIDA

Un prix presque justifié

Dans l’univers de la moto, les 18 990 euros demandés pour cette S2 Alpinista sont une somme énorme, généralement allouée à des motos d’exception. Dans le cas de l’Alpinista, la finition générale, le comportement de l’engin, ses performances, son style propulse la meule au rang de véhicule désirable.

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© Jérémy FDIDA

Mais encore faut-il que les motards ayant un tel budget puissent ressentir un attrait pour une Harley sans bruit, sans boîte de vitesses, sans vibration. Un paradoxe pour le constructeur américain, qui a fait de ces critères sa marque de fabrique.

De notre côté, ce premier contact a été agréable mais sans surprise. La S2 Alpinista ne cherche pas à renouveler le genre et ne montre pas de bond en avant spectaculaire (la technologie actuelle ne permettant pas mieux). Mais elle ne dénote pas dans le décor et s’apparente à une “vraie” moto.

L’Alpinista est d’ores et déjà disponible en concession. Vous pourrez y ajouter des valises, un saute-vent et divers autres accessoires.

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