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[Test] Nous avons testé, en silence et sans émissions, la moto SR/S de Zero Motorcycles

De la puissance et un look affirmé, des performances et une position de conduite GT, le tout en silence et sans émissions : la SR/S de Zero Motorcycles cumule de nombreux arguments pour devenir un engin de tous les jours tout sauf ennuyeux. Essai en ville, route et autoroute pour en avoir le cœur net.

On l’a longtemps nommé le « Tesla de la moto. » Zero Motorcycles cultive en effet certains points communs avec la firme de Elon Musk, mais à une tout autre échelle, autrement plus modeste. La firme californienne est aussi un précurseur du genre, avec 14 ans d’expérience sur ce marché balbutiant de la moto zéro émissions. Mais alors que les modèles des débuts ressemblaient à des engins d’enduro peu gracieux, Zero a fait un immense bond en avant l’an passé avec la SR/F, une toute nouvelle génération de moto vraiment sexy, performante et… prometteuse de développements futurs, comme c’est le cas avec cette déclinaison carénée nommée SR/S. Elle arrive à point nommé pour enrichir la gamme alors qu’enfin, le public commence à intégrer l’idée que la moto électrique est amenée à se développer, la preuve, même Harley-Davidson s’y met ! Mais reste la question cruciale de savoir si une motorisation électrique, parfaitement adaptée pour un scooter, peut s’apprécier au guidon d’une vraie moto. Pour vérifier cela, nous étions parmi les quelques journalistes français invités à essayer l’engin sur les belles routes de l’Estérel, entre Cannes et Saint-Raphaël. À cet instant, on serait tenté de dire « moteur » mais… évidemment, il ne se passe rien alors que le tableau de bord affiche simplement un petit logo vert indiquant que la machine est prête à décoller !

Mais avant de partir sous le soleil de la Côte d’Azur, prenons le temps de jeter un œil à l’engin. Matt Bentley, directeur du design industriel de la marque, nous explique qu’il a voulu incarner visuellement la sensation de… voler qu’on a à son guidon. Pour cela, le carénage s’intègre de manière très fluide dans la ligne de la moto et ses feux LED font impression. Dommage juste que notre modèle d’essai bleu avec des strippings gris (un joli gris souris est aussi au programme) rappelle un peu trop les modèles de la maréchaussée. Qui sait, peut-être seront-ils un jour équipés ainsi, mais l’autonomie pourrait tout de même limiter les interventions : 320 km maxi officiellement, possible peut-être, mais en ville et pas en faisant des concours d’accélérations à chaque feu vert, c’est certain. Le moteur maison ZF 75-10 de 82 kW (110 ch) permet à la machine d’atteindre les 200 km/h mais à ce rythme, vous n’irez pas bien loin.

Au démarrage, le petit sifflement qui provient principalement de la courroie de transmission renforcée de fibres de carbone surprend, mais on se fait très vite à la manipulation de l’engin, particulièrement aisée. Les 226 kg ne se font pas sentir, même à faible vitesse, car la moto est particulièrement équilibrée et facile avec ses quelque 70 kg de batteries placées très bas. Évidemment, pas de vitesses à passer, elle se pilote comme un scooter, mais avec les sensations de la partie-cycle d’une moto. Le meilleur des deux mondes ? Tout dépend des critères de chacun. En tout cas, selon le mode de conduite adopté, on peut prendre facilement du plaisir à son guidon, soit en privilégiant les performances pures en mode Sport, soit en profitant de la plus grande capacité de régénération du mode Eco, qui permet de rarement toucher aux freins en conduite coulée. Le mode par défaut est le nommé Street, plus neutre et moins amusant, et il reste un mode Rain pour les conditions délicates. Avec le couple important de 190 Nm et disponible immédiatement comme toujours sur les électriques, un tel engin sans contrôle électronique serait franchement délicat. Alors la SR/S est bardée d’électronique, avec ABS évidemment, contrôle de traction (réglable), mais surtout un contrôle de stabilité sophistiqué signé Bosch qui prend en compte plusieurs critères pour maîtriser la puissance de la machine. Et en effet, elle donne confiance, prenant facilement de l’angle et pardonnant certaines approximations de conduite le cas échéant.

Elle est bien sûr connectée et une appli permet de s’informer du statut de la moto (charge, niveau de la batterie, localisation…) ainsi que de régler ses modes de conduite, y compris la programmation de 10 modes de conduite personnalisés. Elle est également capable d’enregistrer tous les critères d’une balade (la localisation, la vitesse, l’angle d’inclinaison, la puissance, le couple, et l’énergie générée et réutilisée). Les mises à jour se font à distance. Dommage, il manque juste une intégration d’un système de navigation dans l’écran de bord.

Et les batteries ? Le modèle standard lithium-ion d’une capacité de 14,4 kWh peut recevoir un module supplémentaire de 3,6 kWh dans le « réservoir », ou bien au même emplacement, un chargeur complémentaire de 6 kW qui permet de passer en 1 heure de 0 à 95 %. Chez-soi sur une prise de base, il faudra compter 4h30 pour une charge complète, partant de 0 %. Plusieurs configurations de chargeur sont proposées, et notre version d’essai était dotée de 2 chargeurs de 3 kw répartis sur 2 phases (2h de charge sur 22 kw, un peu plus de temps sur un chargeur 11 kW). La version de base se contente d’un chargeur de 3kw sur 1 phase.

Très relax, les Californiens de l’équipe Zero rappellent comme il est cool aujourd’hui de rouler sans bruit et sans émission, surtout pour un public de commuters ou bien de « empty nesters » (parents dont les enfants sont partis du foyer) qui veulent se remettre au guidon. « Vous pouvez regagner 80 km le temps d’un café, parfait pour un Sunday ride, expliquent-ils. » Moins cool cependant, le tarif pour cet engin plaisant et original. Il faudra compter en effet à partir de 21 720 € (moins les aides jusqu’à 900 € pour les particuliers et avec une garantie 2 ans et 5 ans sur batteries km illimité et 80 % de capacité restante). Un luxe que l’on pourra s’offrir dès avril.

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14 commentaires
  1. Cela fait quand même cher, 21000 euros quand on regarde ce qu’on peut avoir en thermique, y a pas photo.
    Encore pour un marché de niche.

  2. Quand on connait rien aux motos on n’en parle pas…
    Un magasine moto ne ferait pas d’articles sur un produit high tech !
    Aucun point sur la partie cycle, sur les performances, sur le comportement routier…
    Bref chacun son métier

  3. pour le moment….je ne pense pas connaissant nos dirigeants qu ils vont s’asseoir sur les milliards des taxes sur le pétrole, ils feront de même avec l electrique mobile

  4. Sur la mienne 2,5 € le plein environ, économie de 120 € tous les 1000km (par rapport à mes anciennes motos (rsv4 rf 2017 et Hayabusa 2011) que tu peux suivre en direct sur l’appli ZERO

  5. en roulant tranquille avec pas mal de ville :220 km, en roulant sportivement hors agglo : 180km et en arrachant le pneu à chaque feu rouge + grande vitesse :1 50km (Je posséde la moto en question Zero SR/F donc mes dires sont fiables). Par rapport à mon ex RSV4 RF et hayabusa, ça accélére plus fort du moment que tu as + de 70 % de batterie (0-100 en largement moins de 3 sec, aprés en dessous de ce % de batterie, tu perd un peu en perf mais il te reste largement de quoi déposer pas mal de roadster 1000cc (0-100 en 3 sec) et sous 35 % de batterie tu passe obligatoirement en Leap mode (0-100km en 4.5sec) pour maximiser la portée kilométrique

  6. Par contre en assurance, c’est l’équivalent d’un 500cc donc dans mon cas avec un bonus d’un peu plus de 40%, ça donne 30 € par mois… et pas d’entretien à part la courroie tous les 40000km et les freins (mais avec le freins moteur auto électrique, tu freine qu’au stop ou au feux rouge)…

  7. S’il faut s’arrêter 1h tous les 180km… Je sens que mes copains vont bien me chambrer à la station service quand je leur dirai “Partez devant, j’en ai encore pour 55mn”

  8. Et tu te foutras bien de leur gueule quand tu les déposeras en accel ou que tu compareras le coût au km. Bon reste a voir le coût des pneus….

  9. Ce test est juste une blague! Aucuns points négatifs à cette moto ? même le test vidéo n’a aucun intérêt, il n’y a que de la musique, c’est une pub en fait ?

  10. Pour circuler sur les routes de la ville, il vaut mieux choisir un cyclomoteur électrique. C’est beaucoup plus économique et pratique que de rouler sur de gros vélos. La vitesse des cyclomoteurs électriques peut atteindre 80 km / h, ce qui ne sera pas une infraction pour la police et vous pouvez facilement vous rendre à destination en évitant les embouteillages.Vous pouvez toujours choisir un cyclomoteur électrique bon marché.

  11. Les scooters électriques sont de plus en plus populaires pour se déplacer en ville car vous pouvez contourner tous les embouteillages et, de plus, vous n’avez pas besoin de faire le plein, ce qui laisse l’air que nous respirons propre. De plus en plus de marques s’intéressent à la production de cyclomoteurs électriques et il devient de plus en plus difficile de choisir parmi une large gamme. Ceci est aidé par divers éditeursqui parlent des caractéristiques des différents cyclomoteurs électriques. Je pense qu’avec l’extension des parkings avec des chargeurs pour scooters électriques, il y en aura encore plus à l’avenir, et les scooters électriques pourront couvrir de longues distances.

Les commentaires sont fermés.

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