Nous découvrons aujourd’hui le Lenovo Slim 7i Carbon, un ultraportable élégant qui mise tout sur la mobilité, quitte à faire quelques concessions. Est-ce là le futur meilleur ami des grands baroudeurs ? Voici quelques éléments de réponse.
Avant même d’avoir correctement observé l’engin, il y a déjà un élément qui frappe immédiatement, dès l’ouverture de la boîte : ce Slim 7i Carbon est petit (29,6 cm x 20,8 cm) et surtout exceptionnellement léger, avec à peine 870 grammes sur la balance ! Autant dire qu’il saura se faire très discret dans un sac à dos ou une sacoche. Il pourra aussi s’installer confortablement sur n’importe quel espace de travail étriqué, comme dans un avion. Un 10/10 en termes de mobilité, sans la moindre ambiguïté !
Le fait de proposer un ordinateur portable fin est évidemment un bon point, mais cette approche implique forcément de faire quelques sacrifices. Vu la légèreté exceptionnelle de ce 7i Slim Carbon, nous avons donc ouvert le capot avec un peu d’appréhension; mais il faut admettre que Lenovo s’en est bien sorti sur ce modèle.
On constate une flexion assez marquée du plateau et dans une moindre mesure de l’écran, même sans forcer. Mais dans l’ensemble, malgré ce léger manque de rigidité, la finition de ce poids plume inspire plutôt confiance, ce qui est tout sauf acquis sur un modèle aussi svelte.
Le châssis en alliage de magnésium et fibre de carbone fait décidément son petit effet. Au bout du compte, on peut difficilement en attendre davantage sur ce critère si l’on tient compte de la philosophie de la machine, et Lenovo a réussi à trouver un équilibre très intéressant entre le poids et la finition.
Écran
Dès la mise sous tension, le deuxième gros point fort de ce modèle saute tout de suite aux yeux : il est doté d’un excellent écran pour sa catégorie. Jugez plutôt : il s’agit d’une dalle IPS 2,5 k (2,560 x 1 600) de 13,3 pouces au format 16:10 et cadencée à 90 Hz. Les performances colorimétriques sont tout à fait honnêtes avec 100 % de prise en charge du gamut sRGB et un contraste très satisfaisant.
Elle jouit aussi d’un revêtement antireflet très efficace qui la rend confortable à l’usage, même dans des conditions d’éclairement pas idéales. Cela a aussi l’avantage de compenser son seul défaut relatif, à savoir une luminosité maximale assez moyenne. Et cerise sur le gâteau, cette surface est également tactile !
Un menu à la fois alléchant et très équilibré. À moins de vouloir absolument une dalle OLED, HDR ou 4K (dont l’intérêt est assez discutable sur un modèle de 13”), il n’y a pas de quoi rouspéter.
Clavier
En revanche, nous avons légèrement déchanté lorsque nous sommes descendus d’un étage pour nous intéresser au clavier ; autant le dire tout de suite, il ne mérite décidément pas les mêmes éloges que l’écran. Cela commence par la course des touches qui est extrêmement courte, même si ce point reste éminemment subjectif. Un point qu’on pourrait tout à fait lui pardonner si la stabilisation des touches n’était pas hétérogène, en plus du retour tactile un peu brouillon.
Des points pas forcément rédhibitoires, mais vous l’aurez compris, ce clavier ne nous laissera pas un souvenir indélébile. Dommage ! Au moins, le trackpad est quasiment irréprochable, même si certains utilisateurs le trouveront peut-être un brin étriqué.
Audio et Webcam
Profitons-en pour écarter le deuxième point décevant : les haut-parleurs. On ne peut légitimement pas attendre monts et merveilles du système audio d’un portable, puisque la marge de manœuvre au niveau du positionnement des drivers est par définition limitée — et c’est d’autant plus vrai lorsqu’on parle d’une machine aussi fine. Mais même en restant lucide sur ce point, il est évident que l’audio ne faisait pas partie des priorités de Lenovo pour ce Carbon.
Le rendu global est brouillon à souhait, et si les voix sont tout de même intelligibles en visioconférence, ce Yoga Slim 7i Carbon aura bien du mal à faire honneur à vos morceaux préférés ou aux belles bandes-son de certains films et jeux vidéo.
La webcam n’est pas non plus sensationnelle, avec son capteur 720p qui est un peu en retrait par rapport aux modèles 1080p de certains concurrents. Elle pourra tout de même se rendre utile en visioconférence, et surtout, elle permet d’utiliser Windows Hello (voir plus bas). Pas grand chose à signaler de ce côté.
Performances
Notre modèle de test, à savoir la version à 1799€, était équipée d’un Intel Core i7 1260P épaulé par 16 GB de mémoire vive LPDDR5; un bon compromis pour un appareil de ce calibre. L’engin réagit au quart de tour grâce à son SSD PCIe 4 estampillé Samsung (1 TB sur notre modèle), comme on pouvait s’y attendre. Dans l’ensemble, l’engin fait admirablement bien son travail et se met immédiatement au garde à vous dès qu’on le sollicite — une impression encore renforcée par l’intégration du système de reconnaissance faciale Windows Hello qu’on ne présente plus. Ce Yoga sera prêt à travailler avant même que vous soyez bien installé.
Une fois en route, il parvient à proposer des performances tout à fait honnêtes sur l’ensemble des tâches de bureautique, divertissement ou de productivité légères. L’excellente qualité de l’écran permet de profiter de ses films ou séries dans de très bonnes conditions et de réaliser quelques travaux photo ou vidéo légers sans souci (même si ce dernier point serait certainement à nuancer sur la version la moins chère, équipée d’un i5-1240P).
Côté jeux vidéo, il faut évidemment modérer ses attentes. Inutile d’espérer profiter de titres AAA très exigeants comme Elden Ring sur cette machine. Même constat sur Tekken 7, pourtant vieillissant et plutôt bien optimisé ; ce n’est tout simplement pas la philosophie de ce Yoga.
En revanche, il se montre parfaitement capable d’encaisser certains jeux plus modestes. Nous avons par exemple pu passer un certain temps sur des titres comme Hadès, Hearthstone ou encore Rocket League dans des conditions tout à fait correctes et avec un framerate stable.
Ventilation
Attention, cependant, à ne pas trop charger la mule ; sans surprise vu son format, ce Yoga a un peu de mal à évacuer la chaleur lorsqu’on le met sous pression. Les performances n’en souffrent pas particulièrement (la puce est de toute façon bridée, format ultrafin oblige), mais en ce qui concerne vos appendices, c’est une autre histoire.
La partie centrale du clavier a tendance à chauffer fort lorsqu’on demande au Yoga de fournir des efforts prolongés. Même constat pour le dessous de l’engin, ce qui peut devenir inconfortable pour les cuisses. Notons aussi que dans ces conditions, la ventilation a tendance à émettre un petit couinement aigu qui n’est pas des plus agréables, même s’il ne sera pas suffisamment audible pour déranger votre voisin de bureau.
Mais il est difficile d’être trop critique sur ces points dans la mesure où il s’agit d’un sacrifice auquel l’intégrateur a probablement consenti en son âme et conscience ; ce Yoga n’a de toute façon pas vocation à encaisser des charges de travail lourdes sur des durées prolongées, et dans des conditions d’utilisations normales, la température reste tout à fait tolérable.
Connectique et autonomie
La connectique est malheureusement assez limitée sur ce modèle ; il faut se contenter d’une prise USB Type-C de chaque côté, dont une compatible Thunderbolt 4. Un éventuel lecteur de carte (micro) SD manque aussi à l’appel. Encore une fois, il s’agit d’une conséquence directe du format ultrafin de la machine, mais le fait de n’avoir que deux prises et pas une seule au format USB-A reste toujours aussi pénible dans certaines situations. Au moins, Lenovo a eu le bon goût d’inclure un dongle avec le minimum vital.
L’autonomie est correcte sans être exceptionnelle. Dans le cadre d’une utilisation multimédia bureautique moyenne, nous avons pu tenir un peu plus de 7 heures avec une charge complète. Un score légèrement plus faible que prévu sur une machine certifiée EVO, mais qui permet tout de même de l’utiliser dans un contexte professionnel sans garder les yeux rivés sur le pourcentage de batterie.
Vous pouvez acheter le Lenovo Yoga Slim 7i Carbon directement sur le site de Lenovo à partir de 1299€ (1799€ pour le modèle testé).
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1300€ minimum pour ceux qui cherchaient cette information dans l’article 🤗
Merci pour le prix ! Le journaliste pense sûrement que c’est anecdotique…
Bonjour,
Le prix de ce modèle en particulier (1799€) et de la version de base (1299€) sont tous les deux mentionnés, respectivement dans le corps du texte et dans la conclusion; j’ai rajouté une mention au pied de l’article pour rendre l’information plus visible.
Cordialement et en vous remerciant de votre lecture,
Antoine Gautherie